le mode yin,
c’est vraiment une façon de s’abandonner,
une façon de s’abandonner
à la volupté dans sa chair
une façon de ne plus être mu
que par la vague intérieure,
elle envahit la moindre parcelle,
de notre être,
elle nous agit, elle nous meut,
elle nous donne vie,
elle nous moule,
elle nous tord et nous détord,
nous sommes son pantin consentant,
pantelant, ahanant,
gémissant de tous nos fibres
nos membres, notre bassin, nos mains,
tout danse de plus en plus langoureusement,
sans aucune retenue
sans aucun tabou,
sans aucune frontière de genre
la moindre mise en tension de groupe de muscles,
le moindre frottement, le moindre effleurement,
le moindre geste, le moindre mouvement,
tout génère ses propres nuances de sensations
qui viennent se joindre au flux général
on est illuminé d’ondes dans l’invisible,
on est ce delta joyeux,
sous un ciel immense,
nourrit de toutes les ondes
qui s’éveillent de partout
qui arrivent de partout
notre corps et notre esprit,
sont tellement capables,
recèlent tellement de réservoirs secrets
qui se révèlent un instant
dans toute leur splendeur