#50624
bzo
Participant

j’écris quand même beaucoup de conneries,
il faut bien l’avouer
mais c’est toujours de bonne foi,
sans malice

vous me direz,
cela reste des conneries tout de même,
eh oui, je le concède
mais c’est comme cela,
que voulez-vous,
je suis brut de décoffrage, je ne retiens rien,
je relate mon itinéraire au fil des jours,
sans rien filtrer de mes expérimentations,
de mes hésitations, de mes enthousiasmes,
de mes convictions

ces conneries,
je me les raconte d’abord,
à moi-même aussi,
j’y crois dur comme fer,
pendant un temps

mais l’important, je trouve,
c’est d’en sortir,
d’évoluer, de progresser,
commettre toutes les bêtises imaginables,
dans le contexte d’une quête individuelle,
basée sur les ressources du désir
et de la puissance magnifique des émotions,
il n’y a pas trop de mode d’emploi,
de manuel à consulter

enfin si, il y en a plein
mais moi, j’ai choisi de ne pas m’y fier
et de faire confiance à mes tripes, avant tout,
depuis que j’ai pu expérimenter la puissance
de ce qu’il y avait moyen de vivre en soi,
la puissance de ce qu’il y a moyen de libérer en soi

rechercher sans rien discriminer, sans rien écarter
ne pas avoir peur de s’engager dans une direction
qui éventuellement,
s’avèrera un cul de sac

un cul de sac, rétrospectivement,
même assez ridicule, assez idiot,
on s’en est rendu compte

il n’a qu’à de rebrousser chemin, alors,
la queue entre les jambes, un temps,
et continuer
en ayant l’honnêteté d’admettre
qu’on s’est trompé

pourquoi j’écris ce long préambule?
mais parce que je dois admettre
que tout ce que j’ai écris sur l’abstinence d’éjaculation,
ce sont des vastes conneries

voilà,
éjaculons tant qu’on peut, autant qu’on peut
dedans, dehors,
jusqu’au plafond si vous le pouvez,
dans des bouches, des vagins, des anus,
sur des doigts, des ventres,
des dos, des fesses, des cheveux,
lâchez votre salve tant que vous le pouvez
sur qui vous voulez et qui a consenti
ou dans votre coin, tout seul, c’est bien aussi

cependant essayons toujours d’avoir une certaine qualité
dans nos émois, nos extases, notre volupté,
une constante évolution, une progression qualitative, jour après jour,
en quête continuelle de toujours plus de richesse et d’intensité,
de moyen de s’épanouir, de communier,
tant de manières qui permettent cela
qui demandent juste de l’audace,
de l’esprit de curiosité,
de la recherche et de la patience

et puis surtout,
de faire confiance à son corps, avant tout,
de se fier à lui, de le respecter, de l’écouter,
de refuser la facilité juste de se secouer la tige
devant des images pornographiques,
explorer ses ressources, exploiter son potentiel,
même en solitaire,
les possibilités sont magnifiques,
le désir peut s’épanouir,
le plaisir atteindre des dimensions splendides
pour qui ose aller à la rencontre de soi-même,
sans rien retenir et faisant fi des barrières

bien sûr, me direz-vous,
difficile d’associer désir et patience,
pourtant il faudra bien y passer,
si on a une quelconque ambition d’élever les enjeux
dans sa sexualité