la réalité durant le temps du plaisir,
semble beaucoup plus être façonnée par notre perception
qu’habituellement
on pourrait même dire que notre réalité
durant le temps du plaisir,
est tout entièrement façonnée par notre perception,
nous vivons dans sa réalité,
pour un moment
et aussi longtemps que possible,
on voudrait y rester, on se sent bien, on se sent entier,
on est envahi, bien sûr, par la volupté,
par la jouissance, par moments
mais elle est fuyante, évanescente,
irrésistiblement,
malgré sa toute puissance sur nous, dans ces moments,
malgré la flamboyance de son univers
la toute puissance,
dans l’instant de l’extase et de la volupté,
de la perception,
est magnifique à vivre
car elle ouvre toutes sortes de portes en nous
auxquelles habituellement on n’a pas accès
cependant elles exigent d’être refermées,
rapidement, inexorablement,
nous laissant, un instant, infiniment dépité
baignant encore dans l’evanescence
de ce qu’on a vécu, de ce qu’on a perçu
et de ce qu’on a cru entrevoir
“ces quelques instants vécus dans la chair,
loin de la maison-mère”,
on est en tenté de se dire,
portant encore en soi,
les traces de la magnificence absolue
de nos extases, sexuelles ou pas