#50639
bzo
Participant

la réalité durant le temps du plaisir,

semble beaucoup plus être façonnée par notre perception

qu’habituellement

 

on pourrait même dire que notre réalité

durant le temps du plaisir,

est tout entièrement façonnée par notre perception,

nous vivons dans sa réalité,

pour un moment

 

et aussi longtemps que possible,

on voudrait y rester, on se sent bien, on se sent entier,

on est envahi, bien sûr, par la volupté,

par la jouissance, par moments

 

mais elle est fuyante, évanescente,

irrésistiblement,

malgré sa toute puissance sur nous, dans ces moments,

malgré la flamboyance de son univers

 

la toute puissance,

dans l’instant de l’extase et de la volupté,

de la perception,

est  magnifique à vivre

car elle ouvre toutes sortes de portes en nous

auxquelles habituellement on n’a pas accès

 

cependant elles exigent d’être refermées,

rapidement, inexorablement,

nous laissant, un instant, infiniment dépité

baignant encore dans l’evanescence

de ce qu’on a vécu, de ce qu’on a perçu

et de ce qu’on a cru entrevoir

 

“ces quelques instants vécus dans la chair,

loin de la maison-mère”,

on est en tenté de se dire,

portant encore en soi,

les traces de la magnificence absolue

de nos extases, sexuelles ou pas