#50647
bzo
Participant

le plaisir

est comme une pieuvre géante en moi,

dès que la machinerie se met en route,

je la sens qui se met à bouger,

qui se met à mouvoir

ses millions de tentacules de soie

 

oh, pas toujours toutes en même temps,

parfois oui,

parfois juste quelques unes,

parfois même, juste une,

juste une

 

elle glisse en moi,

se faufile un moment,

passant d’un organe à l’autre,

d’un tissu à l’autre,

d’une artère dans un os,

explore tout cela minutieusement,

farfouille joyeusement parmi tout cela

 

avant que d’aller rejoindre

ses petits camarades

pour un moment de symphonie débridée,

un moment de folie

 

ah quand elles se mettent à bouger toutes ensemble,

je la sens vraiment partout en même temps,

pas une cellule n’est oubliée,

pas une cellule n’est oubliée, non

 

la mer, me direz-vous,

je vous parle de la mer,

tout à fait, je vous répondrai,

tentative de description de la mer,

de ma part

 

mais aussi d’une petite vague

qui a couru, un moment, toute seule

ou bien d’une petite bande

qui ont fait cavalier seul, un moment,

qui ont folâtré mutinement,

un moment, à part