allez, dernière version
la main qui me caresse,
est masculine ou féminine,
m’appartient ou ne m’appartient pas,
qu’est-ce que j’en sais
la houle qui anime mes reins,
est au masculin ou au féminin,
m’appartient ou ne m’appartient pas,
qu’est-ce que j’en sais
le sexe que je ressens,
là-bas, en bas, en action,
est un pénis ou un vagin,
m’appartient ou ne m’appartient pas,
qu’est-ce que j’en sais
oser laisser le désir
se gambader tout seul en nous,
sans le guider aucunement,
on devient à la fois, autant pointu(e)
que fendu(e)
mon sexe est magnifique
mon sexe est une fleur tropicale extravagante
à la fois raide, turgescent,
humide, entrouvert, soyeux et labyrinthique
parvenir à l’indécision du genre,
dans son corps,
éveille une volupté toute particulière,
on est ni homme, ni femme,
on est un peu beaucoup,
un peu beaucoup des deux,
on contrôle l’incontrôlable,
l’incontrôlable nous contrôle
on perçoit de fond en comble,
on est en surrégime, le turbo est enclenché,
on ressent sur tout le spectre
et le plaisir devient fou, fou, fou