#50688
augnat
Participant

D’après ce que je peux en lire (et j’espère que ma difficulté à répondre du tac-au-tac ne te chagrine pas) ta compulsion est un cran au-dessus de la mienne. Chez moi, ça dépasse rarement les quelques semaines, rien à voir avec les périodes de plusieurs mois voire plusieurs années que tu décris. Assez vite, je sature de mon surinvestissement et je laisse tomber, ou plutôt en réalité je laisse décanter.
Depuis ce que j’ai décrit la dernière fois (la phase very up, puis very down) je me suis mis dans quelque chose de moins compulsif, justement. Soit c’est une phase down, parce que je ne pratique pas énormément, et plutôt 80% prostatique, en lisant mon bouquin, en regardant une série, en faisant ces petites choses qui peuvent se pratiquer avec une attention flottante (et avoir lu la Recherche est un sacré atout pour parvenir à lire avec une attention flottante sans passer à côté de ce qui fait le sel du propos ;-). Soit c’est un nouvel équilibre qui correspond mieux avec ce dont j’ai besoin. Je ne sais pas. Ma compagne m’a fait savoir qu’elle avait accepté ma pratique et qu’elle était prête à la solliciter dans notre pratique à deux, ça joue peut-être dans l’équilibre des forces. L’impression que j’ai, c’est que ça va passer par des phases évolutives lentes ; ce qui me le fait penser, c’est la montée en puissance que j’ai depuis quelques jours, avec plusieurs sessions improvisées et infiniment satisfaisantes qui me sont tombées dessus. Je sens que la recherche de l’orgasme surpuissant est une chose encore présente dans mon esprit, et que je serai mieux à même d’apprécier mes séances quand j’en serai débarrassé. J’y suis partiellement parvenu ce matin, j’ai introduit un peu plus de yin (dernièrement je le mettais de côté) et je ressentais cette jouissance, différente de l’orgasme dont les sensations peuvent me clouer au lit, les sensations se faisaient au niveau de mon cerveau, qui prenait le plaisir brut, même à un niveau corporel insensible, et envoyait le message que c’était juste bon, infiniment bon. Et j’ai eu un orgasme doux, de ceux qui au contraire mettent le corps presque en apesanteur, l’esprit flottant, fixé sur ce plaisir à même de faire oublier le monde.
Et dans ces phases de montée, tes textes m’inspirent. Ça vient encore de recommencer.