arf,
j’ai ressorti mon masseur,
moi qui , il y a quelque temps encore,
disait que je ne me voyais plus trop me servir d’accessoires,
comme quoi il ne faut jamais écrire,
“fontaine, je ne boirai plus de ton eau”
j’ai sorti de son tiroir ma grosse bertha en silicone soyeux,
le seul et unique masseur à qui je confie mon anus et ma prostate,
en toute confiance des résultats,
j’ai nommé le Nexus G-Rider
un peu du y aller doucement, très doucement et très lentement,
comme c’est un gros calibre
et que cela faisait pas mal de temps
que je ne m’étais plus introduit autre chose dans le cul
qu’un ou deux doigts
mais enfin, avec une généreuse portion de beurre de karité,
c’est rentré, c’est aller se nicher là où il fallait
et puis j’ai commencé mes pressions,
mes lents va et vient,
mes petits mouvements sur les côtés ou de pivotement de la tête
oh la la, le pied énorme que j’ai pris,
c’était un mélange constant d’ondes anales,
prostatiques et génitales
comme j’avais les cuisses resserrées,
quel splendide amalgame,
quel décollage de fusée à chaque fois, dans mes entrailles
et qui me montait tout feu, tout flamme, jusqu’au cerveau
d’abord, rien que le bassin,
les bras étendus derrière la tête
puis je me suis mis à me chipoter les tétons en plus,
un sacré coup de turbo, en plus, donc, constamment
comme si c’était encore nécessaire
mais on est insatiable,
n’est-ce pas, messieurs dames,
on en veut toujours plus,
on a toute la main en bouche,
on veut alors tout le bras
et quand on a avalé celui-ci aussi,
alors on veut tout le reste encore aussi,
c’est ainsi
et c’est bien,
c’est le royaume ardent du désir
mais alors quand dans le bassin,
les génitaux, la prostate et l’anus,
travaillent ensemble,
en parfaite coordination,
leurs ondes parfaitement conjuguées, amalgamées,
c’est quelque chose,
vin dieu de biquette, c’est quelque chose
aneroless, il y a moyen aussi,
mais c’est assez fatiguant et moins efficace
car on doit se contorsionner,
la position est assez fatigante et moins efficace sur la durée,
alors qu’avec un masseur assez gros dans le cul
qui peut donc à la fois solliciter la prostate et l’anus sans effort,
cela va tout seul
si en plus on sert les cuisses sur les génitaux
et alors quel mélange,
ça vous fait une splendide explosion dans les entrailles
à chaque mouvement du masseur,
j’ai cru que j’allais me mettre à léviter
tellement j’étais parti,
tellement que mon corps semblait ne plus exister,
semblait avoir été remplacé par des ondes en furie