cela ne m’étonne pas outre-mesure
que dans l’imagerie chrétienne, biblique,
dans les légendes sur lesquelles cette religion est bâtie,
le serpent soit l’animal
qui est associé à la tentation,
au désir prêt à s’éveiller et à s’emparer de nous
en effet, couché dans mon lit,
quand la volupté en mode yin, s’empare de moi,
qu’elle commence à me faire bouger,
il y a comme une sorte de flux en continu, interminable
qui se met à me faire onduler, à me faire contorsionner,
lentement sur le matelas
ce flux s’empare de mes membres,
de mon torse, de mes hanches, de mes reins
et tout semble être devenu
lentes ondulations, courbes dansantes,
sinuosités progressantes,
frôlements s’enchaînant inlassablement,
lianes s’emmêlant et se démêlant capiteusement
et l’image qui vient irrésistiblement dans ces moments-là
c’est celle d’un serpent et de ses déplacements sinueux