#51284
bzo
Participant

je me tends sur mon siège,

je tends tout mon être,

je le pousse, offert,

vers ce désir

 

qu’il se consume un instant,

qu’il grésille au paradis,

je sens les énergies

tournoyer, s’élancer

 

nous restons tout notre vie

cette chrysalide

prête à pondre des papillons

très brièvement

 

à peine ils entrouvrent leurs ailes

extravagantes de couleurs et de motifs,

à peine ils s’élèvent un peu,

se rapprochent du soleil,

qu’ils brûlent déjà,

qu’ils n’existent plus