berger d’énergie,
appelez-moi berger d’énergie
quand ma main se met à glisser
lentement, tout lentement
sur un sein, une cuisse, un flanc, une fesse,
enfin n’importe où,
le troupeau des énergies accourt au signal,
viennent suivre joyeusement
quand les muscles du périné commencent à se contracter,
un autre troupeau se crée,
encore plus nombreux, encore plus tumultueux
mais toujours aussi tellement docile quelque part
docile et joyeusement tumultueux,
tumultueux et joyeusement docile,
les énergies s’éveillent, s’élancent,
à la suite de ma main,
à la suite de mes contractions du périné,
à la suite des frotti frotta entre mes cuisses et de mes génitaux,
à la suite de la danse langoureuse de mes hanches
à la suite, à la suite,
à la suite de tout et de rien,
à la suite du désir,
à la suite de l’univers,
à la suite du ciel,
à la suite du soleil,
à la suite de la course d’un oiseau,
à la suite d’une plume tombée
quelque part à un moment donné
vivre vivre intensément
et mourir calmement d’avoir vécu