#51292
bzo
Participant

l’impression de masser mon sexe

avec les cuisses

comme avec une bouche

 

l’impression de faire une fellation,

de me sentir la donner

tendrement, ardemment,

avec des yeux

caressant comme des lèvres

caressant  comme une langue

 

de la soie légèrement râpeuse,

partout dans la chair de mon sexe,

partout tout autour aussi

 

houle enveloppante, frotteuse,

s’insinuant sinueusement massivement partout,

délicieusement gluante, fine, ciselée, légère, lourde,

vague après vague,

dessus, dedans, dessous,

dans, sur, chacune des cellules de ma pine,

de ma gaule, de ma trique, de ma bite,

de mon braquemart, de ma verge, de mon vit

 

pourtant molle de chez molle

mais tellement tellement dure

dans l’invisible,

oh tellement dure, pour l’instant, de toute l’éternité,

pareille rigidité me rend fier,

fait vibrer ma masculinité,

mon orgueil de mâle

 

je la chevauche jusqu’au ciel, pour l’instant,

peine même à monter dessus,

tellement cette hampe est large, volumineuse, haute

 

le désir fait tellement ce qu’il veut,

je danse à son air,

ma réalité est sienne, sans frontières et sans limites,

totale élasticité, totale flexibilité, totale ductilité

 

retranscription jusqu’au sperme de mes mots

le plus fidèlement possible,

j’emporte tout jusque dans les phrases,

vivez cela un instant,

vibrez avec cela un instant

 

je m’offre au désir en tant que femme,

en tant qu’homme,

par tous les sens, par tous les pores, par toutes les cellules,

par tous les mouvements, par tous les gestes,

par la moindre contraction de muscle,

par la moindre bosse, par la moindre vallée,

par le moindre trou

 

il y a un moment où la sensation devient

ce qu’on en a envie qu’elle soit,

radicalement, sans compromission

 

où la sensation est moulée dans l’instant par le désir,

à l’image la plus intime qu’on a de soi dans le moment,

alors l’orgasme n’a plus de limites,

alors la femme en nous n’a plus de limites,

alors le plaisir dans n’importe quelle direction, n’a plus de limites,

alors notre réalité dérive comme un radeau sur la volupté,

librement, sans foi, ni loi