#51362
bzo
Participant

avais besoin de quelque chose de plus mélodieux, de plus intense,

suis allé dans le lit pour quelques moments,

tantôt en 100% prostatique,

tantôt en mode yin

 

comme ce corps peut chanter,

comme c’est bon,

comme toute cette volupté fait du bien,

se ressourcer,

ô pays natal, es-tu là quelque part dans les profondeurs

d’où montent ces ondes?

 

drôle d’idée de se poser ce genre de question

mais je veux croire, moi

qu’il y a quelque chose d’enfoui entre nos reins

qui nous rattache à la terre,

à la terre-mère

 

dans mes promenades dans la forêt,

à chaque fois que je m’arrête,

le silence comme un dense sirop dans l’invisible

gagne du terrain vers moi,

commence à m’envahir,

cela peut paraître terrifiant,

quelque part comme des sables mouvants,

mettre mal à l’aise

quelque chose se tend vers moi,

quelque chose en moi essaie de se tendre aussi,

de rejoindre

 

il y a là une victoire essentielle,

une échappatoire absolue à acquérir,

tout comme dans mon lit, avec le désir,

là parmi les arbres,

la mort enrobée de vie,

comme un chocolat praline avec son enrobage,

et sa ganache mystérieuse,

à croquer peut-être à belles dents

 

mais partout ce sont les énergies

et c’est le désir avec son language universel, multiforme, protéiforme,

partout ce sont des hiéroglyphes à déchiffrer,

à ressentir vibrer en soi

 

une femme, ta bite, ces arbres,

tous me parlent,

tous me parlent de mon désir

et j’ai besoin absolument de traduire tout cela en vibrations,

besoin de vivre, de vivre,

pas juste de survoler comme un moucheron,

de l’intensité, des moments d’épanouissement vertigineux