#51408
bzo
Participant

ces énergies en nous, ces énergies de la vie

je les vénère quelque part,

quelques unes des meilleures choses qui peuvent nous arriver ici-bas,

elles semblent les motoriser

 

dans ma cosmogonie personnelle,

je les vois incroyablement fertiles et multiformes,

ayant comme des tas de cordes à leur arc

et on y est attaché comme un pantin,

elles nous font nous agiter, nous mouvoir, vibrer,

vociférer pour le meilleur et le pire

 

les émotions, le plaisir sexuel,

toutes les sortes d’extases possible,

même les rêves,

pour moi, ce sont elles

 

les émotions nous relient, un moment,  les uns aux autres,

nous relient aussi brièvement aux livres, aux oeuvres d’art, à la musique,

on dépend, il semble, toujours d’un facteur extérieur pour elles

 

nous, ce qu’on peut faire,

c’est rendre le terrain le plus favorable, le plus fertile

pour que leur course en nous,

soit le plus fécond et le plus stupéfiant possible

 

pour le plaisir sexuel, par contre,

nous sommes et rien que nous, le déclencheur,

le libérateur, un moment, des énergies

sous forme de volupté, de jouissance

 

que ce soit en nous ou en quelqu’un d’autre,

c’est un jeu intime qui dépend de notre capacité

à aller à la rencontre de nous-même,

à la rencontre dans l’intime de l’autre

 

une forme d’extase, de ravissement

que j’attribue aussi aux énergies,

c’est le face à face avec la nature,

elle, tellement protéiforme, riche, diverse et variée,

elle provoque chez moi, toujours comme un constant ravissement

qui n’est pas loin, par moments, de se transformer en extase

 

toujours l’impression d’être en face de quelque chose d’immense, d’immense,

une sorte de tapisserie grouillante, magique, ensorcelée,

en même temps tellement emplie de vie et tellement emplie de mort,

sans que ce soit un milliseconde, triste ou macabre

 

avec une myriade de détails,

les uns, plus splendides mais pourtant d’une modestie absolue

que les autres

 

toujours  cette impression de pouvoir un jour  ou l’autre

se glisser subrepticement là-dedans,

de s’y ajouter, d’en faire partie, de se perdre un moment dans le tableau,

de se laisser tournoyer dedans délicieusement

comme dans un maelstrom lent et généralisé

qui tournerait depuis la nuit des temps là en face