#51444
bzo
Participant

je contracte les muscles ici et là

mais pas au hasard, pas n’importe comment,

il y a un langage secret de la contraction,

instiller de la musique dedans, du rythme, du lien,

de la continuité dans l’élan

 

on s’écoute,

le basique du succès dans ce genre de petit jeu,

c’est cela,

on s’écoute, on se connecte à son corps

puis on joue, comme on joue avec l’entièreté de celui-ci

 

les contractions sont liés entre elles,

comme des notes de musique sur une partition,

sauf que c’est spontané,

c’est guidé tout entièrement par le ressenti

donc spontané

 

je dévide le fil de la volupté,

j’en ai trouvé un petit bout quelque part,

il s’est signalé à moi à un moment donné

et puis je tire dessus, tire et encore tire

jusqu’à ce que le fil vienne tout seul,

se déroule de plus en plus tout seul

 

quelle pelote, mes amis,

ah quelle pelote,

la volupté quand elle vous envahit comme cela,

que tout le corps et l’esprit participent,

c’est le ciel qui descend dans votre être,

pas juste un petit pan

mais tout le shebang

 

la musique envahit la moindre parcelle de votre être,

tellement tout participe, tout communie

dans de la soie,

oh oui, dans de la soie,

imaginez-vous rouler dans de la soie,

de partout, en tout, en surface, en profondeur,

rien qui ne roule pas dans de la soie,

tellement aucune zone, aucun recoin

qui ne roule pas dans de la soie

 

une soie qui émet des gémissements,

comme des bulles qui sortent de votre bouche,

vont éclater un peu plus loin,

dans vos oreilles, en fait,

des bulles de soie qui viennent éclater dans vos oreilles,

venant encore éclabousser votre cerveau

 

vos gestes, vos mouvements,

sont enroulés aussi tout entièrement dans de la soie,

elles sont de soie,

c’est bien simple, ce ne sont plus vos gestes, vos mouvements,

c’est juste de la soie en mouvement,

de la soie qui s’exprime,

de la soie qui s’exprime en gestes et en mouvements

 

massivement en mouvement,

la soie peut devenir comme violente,

cependant une soie violente reste de la soie

mais enfin vous sentez sa massivité passer en vous,

la soie peut ne pas vous ménager,

peut carrément vous mettre sens dessus sens dessous,

vous roulez, vous roulez,

vous désorientez tellement totalement

que vous ne savez plus dans quel ciel vous dérivez,

dans quel ciel vous avez été projeté

 

mais ce non-savoir,

encore il est tellement soyeux,

tellement tout entièrement appartenant à la soie,

que vous vous en foutez royalement,

de ne plus savoir d’Eve ou d’Adam qui vous êtes,

quel est votre genre,

si vous êtes en train d’éjaculez ou pas,

si vos mouvements, Marylin Monroe ne les renierait pas,

se glisserait dedans instantanément

 

oui, vous êtes en train de jouer des hanches,

oui, vous êtes entrain de caresser des seins plus bombés que d’habitude,

oui, vous prenez un plaisir indécent à vous sentir pénétré

mais alors pénétré de chez pénétré,

cent millions de bites en furie, de bites dressées,

qui vous travaillent,

la moindre de vos cellules a une bite dressée en elle,

allant et venant sans relâche,

rythme de locomotive, de désir lancé à toute allure,

dans tout votre être

ça va et ça vient partout,

vous êtes pénétré de toutes parts,

labouré dans l’invisible de toutes parts,

vous n’êtes plus qu’un immense vagin

empli, humide, frémissant, frotté, pressé, raclé,

léché par de la glande de bite, par de la hampe de bite,

hurlant son plaisir dans toutes vos cellules