en mode yin,
à force d’être frotté, pressé, malaxé, trituré, dans tous les sens,
régulièrement, mon pénis peut commencer à durcir, à prendre du volume,
voire même de temps à autre, à se dresser complètement,
devenir aussi dur qu’il peut, le chérubin
le frotti frotta entre les cuisses et les génitaux,
devient alors plus maladroit, plus heurté,
avec cet objet soudainement solide, allongée
et non plus mou de chez mou,
qui se laisse malaxer, triturer, chiffonner,
dans tous les sens
mais ce n’est pas grave
car je suis dans ces moments,
envahi d’une tellement irrésistiblement
ambiguë et délicieuse sensation
en même temps tout ce féminin aux commandes en moi,
ces hanches qui dansent langoureusement
et puis ce bâtonnet durci, dressé, devant, là en bas
cet étendard triomphant de la masculinité,
ce braquemart gorgé de sang, se balançant un peu,
comme pointant vers l’horizon
où il semble pouvoir remplacer un moment le soleil,
de la puissance de son rayonnement
me sens incroyable dans ces moments,
tellement totalement délicieusement hybride,
en même temps, aussi fier que possible de cette manifestation virile,
l’impression de pouvoir aller féconder tout l’univers vivant avec
de pénétrer avec mon dard jusqu’au plus profond du noyau de la planète,
d’y provoquer des tremblements de terre monstrueux
avec les va et vient de mes reins déchaînés
et en même temps, toute ce féminin que j’ai réussi à éveiller,
qui est venu prendre les commandes,
toute cette soie dansante que je sens partout en moi,
tellement capiteusement qui ondule,
toutes ces courbes, toutes ces sinuosités
c’est bien simple,
la seule chose qui est droite, qui est dure, en moi, en ce moment,
c’est ce braquemart gorgé de sang,
le reste est tellement ouvert, tellement offert, tellement envahi,
il semble comme la proue d’un bateau,
soudainement qui est venue s’installer là en bas,
écartant, fendant, des vagues dans l’invisible
cela semble presque comme une fellation,
tellement c’est comme si tout un océan
ne semblait plus qu’une bouche venant l’envelopper, l’avaler
avec des milliers de langues allant et venant dessus
il va finir par exploser , c’est sûr,
quel traitement royal,
tant de douceur et de violence, à la fois, en action,
venant encenser, venant attiser, sa raideur,
il va finir par lâcher sa lave
qu’est-ce que ce sera bon,
cela semblera durer une éternité,
une partie de mes couilles, de mes poils, du haut de mes cuisses, de mon pubis
seront mouillés, gluants,
je passerai un doigt dedans pour recueillir un peu de semence
et la porter à mes lèvres,
les en barbouillerai, en goûterai, en avalerai, aussi un peu
puis m’arrêterai net,
une détente souveraine m’ayant envahi,
incapable désormais de bouger,
pour de longues secondes,
comme empli de calme et d’émerveillement
la marée de la volupté se retire,
laissant encore traîner quelques étoiles ici et là,
la chair et l’esprit, le féminin et le masculin,
ces couples en moi,
semblent encore comme lovés l’un contre l’autre
au fil des années,
le plaisir est devenu un jeu
tellement sans tabous et sans limites,
ô mon cher corps,
comme nous nous amusons ensemble