#51530
bzo
Participant

je vieillis, c’est sûr, c’est inexorable,

je ne veux pas paraître dramatique, mélodramatique ou pédant

mais la mort est là autour de moi

qui rode de plus en plus proche

 

des proches qui ne sont plus là,

oh tellement désormais,

plus de morts que de vivants, dans la famille, dans les connaissances,

parmi la cohorte, aussi, de gens publics,

gens de théatre, de cinéma que j’ai aimés,

des vedettes de rock , pop, jazz, musique classique et autres,

tous ceux qui a à un moment donné, ont touché mon coeur, mon imagination, ma sensibilité,

ou juste mes pieds, un soir, sur une piste de danse,

la plupart sont des fantômes

mais qui continuent de m’habiter quelque part

 

mon corps s’use, mon cerveau aussi,

la seule chose qui ne vieillit pas, en fait,

c’est la volupté, c’est le désir,

bien au contraire,

ils paraissent de plus en plus jeunes, de plus en plus immenses

 

la splendeur des sensations ne s’atténue pas,

elle s’enrichit, elle s’affine,  jour après jour, nuit après nuit,

comme un sphinx, le désir renaît en moi

et la volupté qui en résulte,

est toujours plus somptueuse à vivre

 

bander, de plus en plus dur? (jeu de mot inside)

bah, la belle affaire,

il y a tout le reste, langue, doigts, bouche, muscles, peau, mouvements, narines, yeux,

tout seul ou avec d’autre(s),

il y a de quoi faire pour cent mille ans,

même sans la bite dressée,

obtenir une jouissance et une volupté,

d’une luxuriance sans pareille