tout mon être bougeait dans la même direction
comme le flot d’un cours d’eau,
je sentais toutes mes cellules frémir, vibrer,
former comme un flux
un tellement doux vrombissement,
tellement doux vrombissement,
me dispersait, m’unifiait,
cette sensation d’être complètement en fragments,
une myriade de fragments,
réunis, accolés, les uns contre les autres,
ne laissant aucune brèche, aucun accroc,
roulant en flot serré, encastrés finement,
s’enveloppant les uns les autres, sans faille aucune
malgré le constant mouvement, roulement, frottement, éclatement, tourbillonnement
la belle parade du désir,
quelque chose comme un mini chant de la terre
très personnel,
oh dans la forêt, le grand frère est peut-être là,
en attendant, je me la joue centre de l’univers
en pleine expansion,
règne de la volupté,
déjouons le temps un instant