basculer en mode yin,
c’est comme de plonger
dans une piscine de volupté,
la tête la première
sauf que comme
nous sommes devenus instantanément transparents,
absolument sans parois aucunes,
non seulement on est enveloppé de toutes parts,
mais l’on est envahi aussi dans toutes les fibres de son être
un nectar soyeux, chaud et vibrant,
dans lequel se produisent des arabesques,
des courbes, des virages capiteux,
des variations de nuances,
tantôt plus vers le fond,
tantôt plus en surface,
il y a comme un dauphin quelque part
qui se déplace dans tous les sens
qui exprime sa joie d’être
dans son élément
c’est le désir
qui respire à plein poumons
en nous, par nous, pour nous
le monde
en train de se contempler
un instant à travers nous
comme dans un miroir,
le train éveillé
d’un rêve dans la chair