#51553
bzo
Participant

basculer en mode yin,

c’est comme de plonger

dans une piscine de volupté,

la tête la première

 

sauf que comme

nous sommes devenus instantanément transparents,

absolument sans parois aucunes,

non seulement on est enveloppé de toutes parts,

mais l’on est envahi aussi dans toutes les fibres de son être

 

un nectar soyeux, chaud et vibrant,

dans lequel se produisent des arabesques,

des courbes, des virages capiteux,

des variations de nuances,

tantôt plus vers le fond,

tantôt plus en surface,

il y a comme un dauphin quelque part

qui se déplace dans tous les sens

qui exprime sa joie d’être

dans son élément

 

c’est le désir

qui respire à plein poumons

en nous, par nous, pour nous

 

le monde

en train de se contempler

un instant à travers nous

 

comme dans un miroir,

le train éveillé

d’un rêve dans la chair