#51562
bzo
Participant

notre intellect, parfois,

assez souvent même,

cela varie d’une personne à l’autre, en fait,

lutte de toutes ses forces contre le plaisir,

contre son avènement, son flux, sa progression

 

et pourquoi cela?

parce que le plaisir,

même s’il peut être quelque chose de très élaboré,

de construit lentement au fil des années,

dans l’instant même de l’action,

est quelque chose de purement instinctif,

de basé sur le ressenti, les pulsions

 

alors que l’intellect, lui,

il aime ce qui est logique,

ce qui est connu, ce qui est reconnu, cela le rassure,

il est tout en pensées plus ou moins cohérentes,

se reposant en partie sur des clichés, des pseudos vérités,  acquis au fil des années,

le plaisir devrait être ceci, le plaisir devrait être cela,

c’est imprimé profondément en nous

 

dès lors, dès que quelque chose sort des sentiers battus,

il s’alarme, nous envoie des instructions,

des suggestions, des signaux, de toutes sortes,

on aimerait qu’il la mette en veilleuse

mais non, il est comme un oiseau en cage

qui s’agite sans cesse, pour un oui , pour un non

 

apprendre à les reconnaître,

à ne pas en tenir contre,

laisser le corps et l’esprit se joindre momentanément

pour communier dans une volupté assez nouvelle, assez inconnue,

est un défi,

un cheminement

 

une mine de pierres précieuses est à mettre au jour, à exploiter,

des facettes brutes sont à tailler, à faire briller,

à mettre le plus possible en valeur

 

le pilier le plus intime de l’épanouissement personnel,

le terreau des tabous où des ordures de toutes sortes atterrissent

où des roses peuvent pousser,

comme des orties et des ronces