#51565
bzo
Participant

au fond, ce qu’il y a au coeur de ma pratique,

ce qui forme même son noyau,

c’est ma capacité à être émerveillé, ma capacité à être ému,

dans la chair comme dans l’esprit

 

à partir d’un certain moment,

c’est cela qui fait progresser,

c’est cela qui fait maturer  encore la pratique,

au fil des ans

 

en action, de plus en plus,

en fait, pratiquement tout le temps, désormais,

je me sens comme envahi de lumière

 

une lumière, pas qui se voit,

mais qui se sent,

une lumière chaude, intense, frissonnante, somptueuse, incomparable,

céleste et en même temps incroyablement voluptueuse

 

cette même lumière est là

mais sans la sensation de volupté

quand je suis ému par des phrases dans un livre

ou le regard plongé dans un tableau

ou encore les oreilles envahies de notes

 

cette même lumière pointe le bout de son nez

dans la forêt quand je suis ému par un oiseau

ou juste la vision d’un coin de ciel entre les feuilles d’un arbre

 

elle semble tellement intemporelle,

une brève injection d’intemporel,

lumière qui éblouit jusqu’au fin fond de la chair et de l’esprit

lumière qui semble être un lien,

lumière qui semble être le lien