#51567
bzo
Participant

oh le plaisir du tissu

 

depuis des années, je me promène à poil chez moi

(quand je suis seul)

été comme hiver,

mon corps dénudé était une invitation constante

 

l’air même semblait être une caresse par moments,

mes mains sont devenues baladeuses comme ce n’est pas permis,

les gestes, les mouvements, quand le désir se mettait à danser,

semblaient provoquer des coulées de soie en moi

 

mais là, je me suis rhabillé pour l’instant,

d’abord c’est plus commode au coeur de l’hiver,

pour avoir bien chaud, il faut l’avouer,

je peux abaisser le chauffage,

cela fait faire des économies

 

mais surtout, surtout,

oh le contact du tissu, recouvrant un peu partout ma peau,

c’est une véritable découverte pour moi, ces jeux cachés,

ces contacts indirects,

tous ces frottements avec un intermédiaire

entre les doigts et la peau

ou quand je me mets à bouger,

le tissu qui semble se mêler au jeu constamment

 

c’est assez étonnant, cela démarre plus lentement

puis tout d’un coup, la sensation devient présente,

repart, revient, avec un rythme plus inattendu, plus aléatoire,

cela s’accélère, cela se ralentit, indépendamment de moi,

de mes gestes, de mes mouvements, de mes caresses, de mes contractions

 

les nuances de sensations , aussi, sont différentes,

plus feutrées, bien sûr,

des frottements plus frottement que jamais

 

une seconde peau, tous ces vêtements

quand le désir m’envahit,

semblant être une seconde peau,

une double couche de peau, quoi,

pour une double couche de sensations,

une sensation peut en cacher une autre,

une sensation démarre et se transmue étrangement

 

de l’inattendu, de l’aléatoire,

du à une cause externe,

semble se glisser constamment

dans mes jeux, ainsi

 

hé, hé,

je m’amuse bien pour l’instant,

c’est noel,

il y a des cadeaux gourmands

sous les boules

et le sapin est dressé