
j’ai vu le dernier film de Sorrentino, Parthenope,
qui est enfin disponible en streaming.
Ce réalisateur est un de mes préférés, voire le préféré
parmi les plus jeunes générations de réalisateurs (- de 60 ans, disons)
mais j’ai douté de lui,
en voyant une première fois ce film.
Il me semblait sans grand intérêt, superficiel,
même si empli de beauté et de sensualité,
bref raté
mais c’était moi, hier
qui n’étais pas à la hauteur lors du visionnage, je me rends compte,
ce matin, j’ai regardé le dernier quart d’heure
et j’ai été bouleversé,
c’est transcendant, magistral, du tout grand art
et puis là, j’ai revu l’entièreté depuis le début
et c’est du grand Sorrentino,
du début à la fin, en fait
mais avec ce réalisateur, assez controversé
qui ne laisse pas indifférent,
soit on l’aime à la folie, on le place au pinnacle,
soit on le déteste, on le trouve superficiel
c’est parce que son cinéma n’est pas d’une approche aussi facile
qu’on pourrait l’imaginer à première vue,
le réalisateur place toute une série de couches très séduisantes, sensuelles,
qui peuvent paraître synonymes de facilité
sur ses images
et il faut avoir la patience, ma persistance, d’aller plus loin,
de les percer
pour découvrir les splendides qualités dramatiques,
poétiques et humaines, voire spirituelles
que ses films recèlent