
je suis en train de mettre au point tranquillement, peu à peu
ma propre danse “Tandava”
enfin quelque chose qui y ressemble plus ou moins,
peut-être de moins en moins,
désormais que je customise de plus en plus
je décris un peu pour que vous compreniez,
je ferme les yeux, assis ou debout,
je me mets à bouger lentement,
un bras, le torse, la tête
et puis les mouvements s’enchaînent
comme au ralenti,
voire ralenti de chez ralenti,
un flux s’établit
qui semble déplacer des énergies,
par blocs, par lacs, par montagnes russes,
par filaments, par morceaux en train de fondre,
par continents en train de se former
cela se met royalement à circuler intérieurement,
ce n’est pas vraiment de la volupté
mais c’est très agréable, mystérieux et cela détend,
oh oui, cela détend somptueusement
bon, je n’en suis qu’à mes débuts
et puis je ne pratique pas parfois pendant des jours,
sans doute cela permet d’atteindre d’espèces d’états seconds de transe,
j’imagine,
des états de réceptivité, de connexion supérieure à son corps
et par conséquent à l’univers aussi,
puisque notre corps, c’est un petit morceau d’univers
qui s’est incarné dans notre chair