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Bonsoir,
Je voudrais ouvrir ici une discussion sur un sujet pour moi essentiel :
Il m’est arrivé il y a quelques mois de vivre un état modifié de conscience, en pleine séance d’Aneros. Je ne saurai véritablement vous dire ce qui s’est produit, mais j’ai littéralement décollé (sans substance ingérée).
Je n’en ai pris conscience qu’après coup : un bruit familier de l’appartement m’a agrippé l’oreille et fait redescendre immédiatement : mon attention a été rattrapé par le réel sensible. Ce n’est qu’en allant aux toilettes faire une pause pipi, que j’ai réalisé que je n’avais pas vécu un état habituel : je ressentais les choses tout à fait autrement, une sorte de détachement, doublé d’une acuité sensorielle hors norme. Après coup, un sentiment de me réincorporer petit à petit. Et pour finir … un état normal et un souvenir. Aucune vision, aucune hallucination, aucun message de l’au-delà, juste une présence et une qualité de perception augmentées. ET un grand plaisir : l’insoutenable légèreté de l’être, vécue dans la douceur de la nuit. Un murmure.
Cela ne s’est produit qu’une fois. Depuis les super O’ se succèdent, et c’est très bien ainsi 🙂
Mais je reste intrigué, et peut-être qu’une perceptive parmi vous pourra me faire avancer plus avant.
La seule intervention publique, qui me sort de l’isolement est celle de Corine Sombrun lors d’une table ronde (trois minutes de votre attention à partir de la cinquième minute) :
Mon expérience me parait comparable à la sienne, mais sans le folklore chamanique. Disons que je me retrouve bien dans ses propos. Pour ceux qui ne connaissent pas Corine Sombrun, je vous propose trois liens parmi de multiple :
J’aime bien l’idée qu’elle défend publiquement : que l’homme occidental cérébralisé ne néglige plus l’être perceptif qui sommeille en lui.
Et cette expérience de transe lors de l’acte d’amour, que Corine Sombrun raconte avec humour lors de la table ronde, me rappelle aussi le témoignage d’un ami, surpris et terriblement excité par les yeux révulsés d’une femme qui jouissait sous sa fougue. Un état de transe, de bienheureuse 🙂
Ces états d’abandon, d’incontrôle total, me paraissent être les exemples à suivre. Je les vis pour ma part dans mon coin. Je pousse les limites petit à petit, avec grand plaisir, grâce à l’Aneros. Mais jusqu’où ? Jusqu’où pouvons-nous aller, jusqu’où devons-nous aller ? Et puis, comment vivre à deux ces états modifiés.
Le tantrisme semble avoir théorisé cette sexualité sacrée. J’aime bien par exemple, le travail de Jacques Ferber sur son site http://developpementintegral.com , mais je n’ai aucune envie d’assister à des cours collectifs de tantrisme. Ma voie est individuelle, et je n’ai pas envie d’une ouverture sociale, qu’elle soit libertine ou tantrique. C’est pas mon truc 🙂
Avant de vivre le super O’, j’ai aussi cherché du côté d’une série de bouquins, que j’ai beaucoup aimée : http://www.amazon.fr/L%C3%A9nergie-sexuelle-masculine-Mantak-Chia/dp/2857078927/
L’auteur parle de femmes et d’hommes multi-orgasmiques … explique les techniques pour le devenir … sans toutefois évoquer l’Aneros. Comme quoi … on peut s’en passer 😀
Ma compagne n’a pas été hyper sensible au bouquin. Finalement, elle a rangé cela parmi mes trucs bizarres, aux côtés de l’Aneros et du reste. J’ai appris à respecter ce point de vue même si j’en étais extrêmement frustré au début : on n’est pas obligé de vibrer tous à la même pulsation, d’avancer tous au même rythme. Néanmoins, depuis quelque temps, elle est plus attentive, plus réceptive. J’accueille cela avec bonheur, mais je suis loin désormais et j’ai envie d’aller plus loin encore.
L’image de la couverture me parait représenter l’accomplissement ultime d’une union. Quelque chose que je n’ai vécu que de façon fugace, de trop brefs instants de félicité.
Des flux d’énergie, d’amour, de plaisirs qui prennent leur temps pour s’étourdir dans chacun des corps, puis qui finissent par former une grande boucle entre les deux corps totalement ouverts l’un à l’autre. (faut lire le bouquin pour comprendre 🙂 J’expliquerai peut-être mieux une autre fois )
J’imagine un moment à l’opposé du spectaculaire, à l’opposé d’une performance sportive, sans beaucoup de va-et-vient, juste deux flammes qui se nourrissent l’une l’autre.
Une union parfaite, sublime, éternelle que je désire ardemment, et qui doit être absolument normale une fois qu’on l’a vécu. Tout comme vivre une heure de Super O’ me parait aujourd’hui bien banal. 🙂
Voilà donc le sujet qui m’anime et qui animera je l’espère ce fil de discussion : entre sexualité sacrée, états modifiés de conscience, trop plein d’amour en offrande, union des corps et des esprits, transferts d’énergie … comment ne pas passer à côté de l’Autre, dans toute sa singularité ? comment se faire l’amour en présence ?
Avez-vous des réponses ? Merci à vous 🙂
J’attends ma Muse