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bzo, le il y a 2 années et 6 mois.
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- 5 mars 2020 à 20 h 31 min #36598
bzo
Participantencore un peu sur le sujet
à ce point totalement femme avec ce déchainement de jouissance et de plaisir sans entraves ou bien encore cette absence totale de contrôle dans laquelle j’ai pu laisser s’exprimer totalement cette déesse féminine en moi
c’est splendidement enivrant, n’est-ce pas
tout ce féminin qui gît habituellement dans nos abysses, soudain prenant vie dans notre chairon se sent comme entier tout à coup,
on se sent entrer en communion avec une part oubliée de nous-même ,
on découvre brièvement une unité possible dans tout notre êtreon sent aussi une richesse et une puissance incroyables s’exprimer,
les sensations sont décuplées, perçues dans tout le corps,
moments d’épanouissement, de complicité, d’intimité, extraordinaires, dans la chair6 mars 2020 à 16 h 35 min #36608SophiAir
ParticipantBonjour @aneveil,
Est-ce que le fait de se sentir femme fait que l’on est une femme ?
Vaste question existentielle et clivante qui anime et divise certains milieux féministes…
Tout dépends du point de vue dans lequel on se place, du point de vue de la science, de la biologie, la question ne se pose même pas, les organes génitaux et les chromosomes X et Y sont les réponses du réel.
Du point de vue de l’identité et du ressenti, de ce qui se vit dans le corps, c’est une autre affaire bien entendu et personne en peut se mettre à la place de celui ou celle qui se vit dans un autre sexe que le biologique.Effectivement, certains mouvements féministes n’acceptent pas comme femme celles qui ne le sont pas à la naissance. Mais, c’est bien un point très personnel et que personne ne peut nous enlever.
Pour ma part, au-delà de l’autosuggestion, ma pratique de l’orgasme prostatique n’a fait que révéler ce qui était déjà présent. Cela a provoqué une analyse, personnelle pour l’instant, sur ma vie, mon enfance, mon adolescence, ma vie d’homme marié, et maintenant en couple avec un homme. Beaucoup de bouleversements en très peu de temps, mais à chaque fois révélateurs de nouveaux pans de ma personnalité de femme.
Il ne s’agit pas simplement de plaisir et d’orgasme. Tous les aspects de ma vie sont touchés. Et tout ce que j’ai toujours enterré est ressorti. A moi maintenant de gérer cette explosion, ce qui n’est pas du tout évident.
Voilà, voilà, je ne veux pas non plus m’étendre et exposer toute ma vie, mais c’est réellement très profond.
A côté de cela, comme le dit @bzo, accepter toute cette féminité est bien, pour les hommes, un des meilleurs moyens de vivre à fond ces beaux voyages en orgasmie…
Des bises les prostatonautes
Sophie13 mars 2020 à 12 h 12 min #36851aneveil
ParticipantBonjour @bzo et @SophiAir,
Je réponds encore tardivement parce que je n’ai pas forcément les bonnes réponses et le mystère de cette félicité ne se livre pas si facilement…Ce matin et une heure et demi après une très bonne séance avec le Vice, j’ai pu revivre une de ces séances magiques faite de désir, d’innocence et de spontanéité. Toujours cambré au bord du lit, les talons relevés et le gros wand vibrant sur mon gland et mon frein a instantanément enclanché le commutateur sur yin en faisant frémir de plaisirs ma prostate tandis que ma bouche faisait des vocalises… J’ai rapidement su que je ne pouvais pas résister au désir de sentir en moi l’étalon de métal…
Les séance se suivent et ne se ressemblent pas : ce matin la femme magnifique, pleine de désirs de jouissances était bien présente en moi et je l’ai acceuillie avec un très grand bonheur, l’homme que je suis était aussi présent, un homme particulièrement viril qui la pénétrait avec fougue et passion.
La bouche ouverte et les seins remplis de désirs, j’alternais l’attente cambrée d’être pénétrée, je savourais les pénétrations viriles profondes et pleines de fougue que me prodiguais cet amant magnifique au membre d’acier qui faisait exploser en mois des bouquest d’orgasmes que je ne compatis plus. A d’autres moments j’étais cet homme viril au corps tendu et saillant qui pénétrait cette femme iconique…
J’en ai pleuré de plaisirs et de bonheur avant d’être encore une fois dérangé par un coup de fil…@SophiAir
Pour ma part, au-delà de l’autosuggestion, ma pratique de l’orgasme prostatique n’a fait que révéler ce qui était déjà présent. Cela a provoqué une analyse, personnelle pour l’instant, sur ma vie, mon enfance, mon adolescence, ma vie d’homme marié, et maintenant en couple avec un homme. Beaucoup de bouleversements en très peu de temps, mais à chaque fois révélateurs de nouveaux pans de ma personnalité de femme.
Il ne s’agit pas simplement de plaisir et d’orgasme. Tous les aspects de ma vie sont touchés. Et tout ce que j’ai toujours enterré est ressorti. A moi maintenant de gérer cette explosion, ce qui n’est pas du tout évident.Étonnement, je ne me ses pas si différent et je me retrouve beaucoup dans ces lignes, car comme le signale si bien bzo nous avons tous très profondément en nous différentes facettes dont ce féminin qui peut devenir extrêmement présent et qui ne demandent qu’a émerger au fur et a mesure que l’on nettoie des couches de tabous, d’interdits et de conventions.
“on a tous au fond de nous ce féminin et qui peut monter,
qui peut s’emparer des commandes de notre corps
et nous faire vivre ainsi une autre sexualité dans notre chair
grâce à une alchimie un peu mystérieuse (un peu beaucoup?)”
Ce matin des fantasmes de sodomie passive, de phallus dressé et vivant en moi ont assez vite éveillés mom plaisir interne… Je ne suis pourtant pas attiré par les hommes mais m’imaginer être pénétré par un homme (comme une femme) fait partie de mes fantasmes récurrents que j’accueille à présent avec bienveillance.
Au niveau de mon identité, je ne ressens aucun sexe ni genre, surtout quand je me sens comblé comme aujourd’hui, je me sens simplement moi même, pleinement moi même et le masculin comme le féminin ne semblent pas déterminer d’identité particulière, ce sont juste des parts de moi, en mouvement en moi.Et tout ce que j’ai toujours enterré est ressorti.
Je crois que la violence des conventions et des interdits enterrés pendant des années font qu’au moment ou cela sort on peut être autant pris de panique que se sentir extrêmement libéré, ensuite chacun interprète, vit et gère ou interprète ces expériences aussi nouvelles et bouleversantes.
je perçois bien cette différence que tu essaies de faire passer avec cette phrase,
je croyais que tu y parvenais plus systématiquementc’est très certainement une question d’entraînement aussi, de répétitions,
j’y arrive systématiquement, pleinement, totalement, depuis pas mal de temps
mais cela a pris tout de même des mois et des mois de travail sur moi-même,
ce fut très progressif comme processus,
apprendre à se laisser lâcher d’une certaine manière, laisser monter tout ce féminin en nous,
le laisser s’exprimer sans aucun tabou,
parvenir à sortir des limites de notre identité sexuelle, sans restrictions,
laisser courir, s’amplifier, son désir dans notre chair,
jusqu’à ce que tout soit senti différemment, comme si toutes les actions sur notre corps,
étaient les actions d’un autre sur son corps,
tout cela ne se fait pas en un jour
quand on veut arriver à ce résultat plus systématiquement
et non pas une fois ou deux qu’on trouve la voie en nous un peu par hasard….Étant en couple je réalise à quel point cela peut jouer et freiner ces séances si particulières.
Je comprends que je me mets une pression côté pénis, même si j’adore ce qu’il me procure, parfois je me masturbe uniquement pour vérifier que tout fonctionne correctement… Ce stress est très peu compatible avec l’insouciance, la spontanéité et l’énergie que réclame la femme qui est en moi pour avoir envie de se manifester.
Je vois vraiment la différence lorsque je suis seul une semaine et que je peux à tout moment suivre et me fondre aux les désirs de mon corps…13 mars 2020 à 22 h 15 min #36855bzo
Participantje sens bien que cette expérience t’a fortement marqué
et je le comprends, oh combien,
tant qu’on n’a pas vécu cela, on ne peut pas s’imaginer ce que c’est,
on croit que ceux qui le relatent, exagèrent,
comment pourrait-ils imaginer ce qui parait impossible?
dans des livres ou des films de science-fiction, on a des histoires de ce genre,
des gens qui changent de corps, comme de chemise
mais là on est dans la réalité
et pourtant on peut un tour de magie sexuelle comparable, ponctuellement dans le tempsvivre son corps au féminin,
enfin plutôt, vivre l’androgynie de son corps, de tout son être,
même si le pôle féminin occupe dans ces moments-là, 90 à 95% de la place,
toi-même, tu as bien insisté dans ton récit au-dessus sur le pôle masculin,
aussi à l’oeuvre en toiÉtant en couple je réalise à quel point cela peut jouer et freiner ces séances si particulières.
c’est toi qui m’a fait réaliser à quel point, oui,
c’est une voie qui nécessite de la solitude, de l’isolement, pour pouvoir être creuséemême si je suis persuadé que cela peut après être vécu à deux, dans un couple
mais dans des rapports si particuliers,
sans doute tellement hors des normes,
que cela concerne peu de genschercher à se connecter à sa partenaire, avec tout le féminin en nous, pour voler de concert,
est très certainement possible,
cela sous-entend sans doute, d’autres types de rapport, sans le sexe en érection,
enfin plutôt, sans pénétration
mais avec les parties génitales participant pleinement,
de la même façon que chez moi durant mes séances,
elles contribuent massivement, magnifiquement, bien plus que si je faisais l’amour classiquement,
j’entre en érection, je finis par éjaculer
mais je n’ai plus aucun plaisir d’homme, rien des sensations habituelles
accompagnant le sexe en érection qui s’échauffe de plus en plus,
c’est quelque chose de totalement différent désormaisje sais que c’est possible
mais je ne peux pas aller beaucoup plus loin dans les explications
car n’ayant aucune expérience concrète dans le domaine
mais je sens au fond de moi que c’est possible,
mes tripes me le disent13 mars 2020 à 22 h 36 min #36856bzo
ParticipantJe vois vraiment la différence lorsque je suis seul une semaine et que je peux à tout moment suivre et me fondre aux les désirs de mon corps…
oui, quelqu’un qui est là à côté de nous,
réclame de l’attention, exige qu’on remonte de nous, pour la lui portercependant comme je l’écris au-dessus,
une fois qu’on est capable de plonger en soi, qu’on connait parfaitement le chemin,
qu’on sait où est le sas qui permet de passer de l’autre côté,
la transmutation se fait très facilement, instantanément,
je peux vivre l’androgynie de mon corps pour quelques secondes, n’importe où,
il me suffit d’un petit geste, une légère cambrure,
l’essentiel est dans toute cette mécanique intérieure
où l’on s’ouvre, on ne résiste pas, on se laisse emporter
on devient l’objet de son désir,
on sait l’accueillir, s’en laisser emplir, le baratter comme des oeufs en neigesublime mécanisme de non résistance, de se laisser aller, de se laisser emplir,
une fois qu’on a acquis cela,
on devient un havre du plaisir toujours prêt à lever l’ancre, pour un oui, pour un non,
tout simplement parce que le plaisir,
c’est la véritable nourriture de cette chair,
la seule qui compte vraiment,
les autres types d’aliments assurent sa subsistance
mais ce qui nourrit vraiment nos fibres dans l’instant, ce sont ces sensations ineffables dans l’invisible14 mars 2020 à 16 h 08 min #36859aneveil
ParticipantJe me rends compte que depuis plus d’un an et dans la vie de tous les jours j’ai pas mal fermé la porte à ce féminin ou cet aspect Yin
pour ne le laisser rentrer que lors de cessions, car je croyais plus ou moins à un besoin de “d’équilibrer” les deux pôles…
Le problème c’est que j’ai été trop loin dans ce sens et je m’en rends compte aujourd’hui.Je prends conscience depuis hier d’être beaucoup plus heureux et apaisé lorsque je cultive et permets en moi cette présence.
J’ai pourtant été très loin dans cette féminité avant le stage mentionné plus haut et à la suite duquel pour un retour à la raison, j’ai alors fermé beaucoup de portes…
Je réalise avoir beaucoup trop négligé cette présence yin en moi depuis quelques temps et je vais n’employer à la faire revivre dans
toutes les sphères de la vie et pas seulement dans le cadre étroit d’une “sexualité prostatique”.chercher à se connecter à sa partenaire, avec tout le féminin en nous, pour voler de concert,
est très certainement possible,
cela sous-entend sans doute, d’autres types de rapport, sans le sexe en érection,
enfin plutôt, sans pénétration
……je sais que c’est possible
mais je ne peux pas aller beaucoup plus loin dans les explicationsOui c’est en effet possible et d’ailleurs la relation se passe beaucoup mieux quand je suis dans cette énergie féminine,
je redécouvre d’ailleurs pleinement le plaisir très yin de me laisser caresser les fesses, le dos, les épaules, les seins
c’est alors comme si elle frottait un archet à mes cordes prostatiques, je me mets à faire des vocalises :
gémir et hurler de plaisirs avec des orgasmes très doux…Ensuite lors de la pénétration je peux aussi garder cette énergie très féminine c’est alors très différent avec une pénétration très lente,
beaucoup plus fusionnelle, plus intense en émotions et sans excitation excessive, chaque mouvement prends alors une délicieuse saveur.
Je peux alors me retirer sans être frustré et sans avoir éjaculé et ma compagne apprécie beaucoup plus ce type de relation.Depuis quelque mois nos relations sexuelles se dégradaient, je sais à présent comment y remédier car il ne faut pas grand chose, juste une question d’accordage pour laquelle ma part féminine sera à présent une précieuse alliée….
18 mars 2020 à 12 h 19 min #36939SophiAir
Participant@aneveil, comme je te comprends lorsque tu souhaites laisser enter cette féminité dans d’autres parties de ta vie, en dehors de la sexualité. Moi aussi, je me suis rendu compte que la vie m’avait fait fermer les portes à mon moi profond. Je revis maintenant même si je ne suis même pas au début d’une réelle transition. Le fait même de m’admettre, en étant celle que je suis, fait un bien énorme. Tu as en plus l’épanouissement sexuel avec ta compagne, c’est merveilleux.
Bonne route @aneveil22 novembre 2020 à 14 h 56 min #39519Epicture
ParticipantLes sujets abordés ici sont cruciaux pour progresser. Je suis passé à côté mais je voulais apporter ma contribution.
Tout ceci me semble assez prometteur et je serais intéressé par des témoignages de postures corporelles qui agissent tels des interrupteurs Yin/Yang sans passer par la case mentale de la suggestion, des images ou des fantasmes.
Si l’idée consiste à se passer de la “case mentale” c’est qu’elle serait perturbante. Ce point nécessite que l’on s’y attarde un peu. Je pense juste qu’il faut bien distinguer l’usage de cette “case” pendant la pratique, et en dehors de la pratique. A moins que l’on considère que la pratique soit chose permanente. Mais dans ce cas, il faut bien admettre que de cette case mentale, on ne peut se passer : en permanence.
Le mouvement psychanalytique a mis en évidence l’existence d’une vie inconsciente, un domaine, ou cette case mentale a rangé enfouis, ce qui fait les fondements de nos représentations mentales, de nos catégories de genres (masculin/féminin), de qualité (beau/laid) de moralité, (bien/mal), de quantité (plus/moins), etc . Ces représentations mentales sont construites sous la forme d’images, de suggestions, ou de fantasmes. Le fantasme étant un terme largement utilisé dans le champ psychanalytique. De cet inconscient, on peut en nier l’existence, ou du moins l’efficience, ou accepter l’idée que, agissant sur nos représentations, il peut agir come régulateur psychique, et donc nous conduire à résister à un certains nombre de concepts qui pourraient nous mettre (selon nos représentations acquises) en danger (le danger est juste un exemple parlant). Il est clair, en tous cas pour moi, qu’une partie de ma case mentale résiste à une jouissance différente de celle ressentie par ma pratique sexuelle “traditionnelle” depuis 45 ans.
Abattre ces résistances nécessite l’usage de cette case mentale pour remodeler ses représentations afin qu’elles n’agissent plus comme commutateur de fermeture, mais d’ouverture.
Bien sur, ce travail ne se fait pas pendant la pratique (et ce que je suis en train de dire n’est pas non plus qu’il faut faire une psychanalyse). En revanche une pratique régulière va aider le mental à s’habituer à l’invasion de nouvelles représentations. Le mental résistera moins, et ces nouvelles représentations vont aider le mental à s’effacer pendant la pratique. De plus, en dehors de la pratique le mental va pouvoir reconstruire en les verbalisant (vive le forum !) ces nouvelles représentations. Une dynamique est alors enclenchée de transformation des fondements mentaux de notre être afin que la résistance au plaisir et à la jouissance laisse place à l’ouverture. Ce travail est long. C’est pourquoi selon moi, certains d’entre nous ont un cheminement très progressif.
Lorsque l’ouverture est suffisante, un flux peut alors circuler, et l’on peut s’exercer à agir sur des commutateurs corporels afin d’apprécier, dans toutes les parties du corps la jouissance ainsi obtenue.Je reviendrais pour vous en parler
Bon cheminement à tous.
24 novembre 2020 à 16 h 28 min #39542Andraneros
ModérateurLe sujet de ce fil de discussion, tel qu’il est exprimé dans le titre, est de savoir comment on peut basculer d’un « mode yang » en un « mode yin » pendant nos ébats érotiques à partir d’une modification de notre posture corporelle. Répondre à cette question suppose qu’on ait pris conscience de la présence d’une telle dualité en nous. Ce n’est pas donné à tout le monde dans la mesure où l’éducation et la culture dominante de notre société nous pousse presque exclusivement à être femme OU homme et presque jamais à être femme ET homme.
Cette prise de conscience de notre dualité va à l’encontre de notre éducation et de la culture dominante. Selon les hommes la découverte de leur dualité yin – yang peut être une source de conflits, de résistances et de blocages. Comme tu le dis @epicture :
(L’inconscient) peut agir comme régulateur psychique, et donc nous conduire à résister à un certains nombre de concepts qui pourraient nous mettre (selon nos représentations acquises) en danger (le danger est juste un exemple parlant). Il est clair, en tous cas pour moi, qu’une partie de ma case mentale résiste à une jouissance différente de celle ressentie par ma pratique sexuelle « traditionnelle » depuis 45 ans.
Je n’ai pas vécu de conflit à ce sujet mais je vis très certainement ce que tu décris :
une pratique régulière va aider le mental à s’habituer à l’invasion de nouvelles représentations. Le mental résistera moins, et ces nouvelles représentations vont aider le mental à s’effacer pendant la pratique. De plus, en dehors de la pratique le mental va pouvoir reconstruire en les verbalisant (vive le forum !) ces nouvelles représentations.
J’ai beaucoup « verbalisé » mes nouvelles représentations ! Tout a commencé par la lecture des forums spécialisés, faute de pouvoir parler de ma pratique débutante avec qui que ce soit autour de moi. Puis en participant à ce forum (merci @adam). Enfin en commençant avec ma femme une longue discussion qui n’est pas près de se terminer…
Une dynamique est alors enclenchée de transformation des fondements mentaux de notre être afin que la résistance au plaisir et à la jouissance laisse place à l’ouverture. Ce travail est long. C’est pourquoi selon moi, certains d’entre nous ont un cheminement très progressif.
Au delà de l’apprentissage des techniques de stimulation de nos prostates, notre cheminement est aussi la mise à jour de nos barrières mentales et émotionnelles qu’il nous faut apprendre à franchir. J’espère que ce que tu écris aidera nos amis les plus concernés par ce travail à comprendre que, s’ils savent se montrer appliqués, patients et confiants, ils recevront la récompense de leur effort parce que le temps travaille pour eux.
Bon cheminement à tous.
24 novembre 2020 à 21 h 16 min #39545bzo
Participantcomment on peut basculer d’un « mode yang » en un « mode yin » pendant nos ébats érotiques à partir d’une modification de notre posture corporelle.
relisant cette phrase, elle me parle tellement
car c’est tellement exactement ce qui se passe pour moi pour laisser le yin m’envahirparfois juste une légère modification de la posture, juste un peu cambrer les reins ou me déhancher,
juste un peu contracter les fesses ou au contraire les écarter,
creuser le dos tout en rejetant un peu la tête en arrière,
avec ce type d’action, c’est comme si je déclenchais tout un mécanisme,
c’est le coup du battement de l’aile d’un papillon en Chine,
un signal de départ en moi pour que des tas de choses se mettent en place en cascade,
toute ma perception change, semble s’affiner, s’enrichir, passer en mode panoramique, mondovision,
comme des vannes semblent s’ouvrir au fond de moi,
comme de la soie partout se dévoile, semble prête à frissonner en moi,
je sens les énergies dans mes tréfonds, comme manifestant leur présence,
je sens le yin partout en un tour de main s’installer en moi, c’est tellement délicieux,
une capacité infinie à la lascivité, une capacité infinie à la suavité,
une capacité infinie à m’ouvrir, à me laisser emporter, à me laisser entraîner,
comme prêt pour une danse langoureuse, un tête à tête érotique avec moi-même29 novembre 2020 à 12 h 45 min #39573Epicture
ParticipantBonjour @andraneros, tu dis :
Le sujet de ce fil de discussion, tel qu’il est exprimé dans le titre, est de savoir comment on peut basculer d’un « mode yang » en un « mode yin » pendant nos ébats érotiques à partir d’une modification de notre posture corporelle. Répondre à cette question suppose qu’on ait pris conscience de la présence d’une telle dualité en nous.
Ton introduction plante le décor dune double dualité :
– Dualité de type yin/yang, homme/femme
– Dualité de type corps/raison(conscience)
La confusion des deux entraîne des analogies de type le corps c’est féminin, la raison c’est masculin, avec toutes les conséquences que l’on sait.
Les forums font état la plupart du temps d’une dualité de premier type. Celle dont je parle dans mon post précédent est du deuxième type.
Cela dit, tu as raison mon approche est trop intellectuelle. Cela tient au fait que l’idée de dualité fonctionne pour moi comme un commutateur OFF car elle conduit (pour moi) a un conflit interieur. En revanche, l’idée d’unité, ou plutôt de non dualité, fonctionne pour moi comme un commutateur ON. Je ne peux donc pas écarter la dimension intellectuelle de mon cheminement. Cela est pour moi contre productif. Je ne peux pas non plus d’ailleurs écarter la dimension sensuelle, intuitive, corporelle de mon cheminement. Ils sont pour moi comme deux pôles, au même titre que le féminin, et le masculin qui m’habitent. Ces deux couples de pôles fonctionnent comme un système qui dynamise le flux qui me traverse. Ce ne sont pas des constituants, ayant des quantités qu’il s’agirait d’équilibrer mais des éléments fonctionnels d’un système qui permet une circulation Comme dans un circuit électrique par exemple : bien qu’il y ait 2 pôles, un flux, une tension, une intensité, il n’y a pas de dualité.Tu as donc raison de souligner que le sujet de ce fil porte sur la maniéré dont la modification d’une posture corporelle agit comme commutateur. Ce n’est pas tant la posture en elle-même, mais bien la modification de la posture. Et donc c’est la gestion du mouvement. En effet selon moi, toute posture conduit à ouvrir certains canaux, et en fermer d’autres, si bien que le mouvement va alternativement ouvrir et fermer ces canaux, agissant comme pompe, et comme révélateur du flux. C’est la force du flux ainsi obtenu qui le révèle à la conscience. Peu à peu, le flux n’a plus besoin d’être aussi fort car la conscience est éveillée. Ainsi, les mouvement peuvent se faire de façon beaucoup plus subtile et délicate, ce qui amplifie la palette de sensations.
Mais encore une fois, ma façon de me représenter les choses est quelque peu abrupte, intellectuelle, et sans saveur peut être, je m’en excuse.
Bon cheminement à tous
29 novembre 2020 à 12 h 58 min #39574Epicture
ParticipantBonjour @bzo
Extraits de : Désirs passions et spiritualité, Daniel ODIER, Pocket 1999
Chapitre 28 : L’orgasme tantrique pour les hommes“Pour qu’un homme soit en mesure de suivre une femme sur les vagues successives du plaisir, il n’a qu’une solution, devenir une femme énergétique, c’est-à-dire s’abandonner totalement.”
Je n’ai pas pu faire autrement que penser à toi en lisant ce passage.
Bon cheminement à toi @bzo
29 novembre 2020 à 17 h 11 min #39575bzo
ParticipantPour qu’un homme soit en mesure de suivre une femme sur les vagues successives du plaisir, il n’a qu’une solution, devenir une femme énergétique, c’est-à-dire s’abandonner totalement.
merci, c’est superbe, cette citation,
du coup je vais m’intéresser sérieusement à ses écrits
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