• Ce sujet contient 64 réponses, 11 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par augnat, le il y a 7 mois.
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  • #45406
    Kas
    Participant

    Merci pour ta réponse Bzo.

    Personnellement, dans l’état d’esprit dans lequel je suis aujourd’hui, je ne conçois pas la vie en tant que célibataire. Ça fait ressortir en moi une profonde tristesse.

    Pour ce qui est du plaisir prostatique, je me demande si on ne pourrait pas faire un parallèle entre la progression de celui-ci et notre progression dans notre épanouissement personnel.

    Par exemple, je sais que j’ai encore beaucoup de travail à faire sur moi même, car j’ai depuis très longtemps, un vide émotionnel à combler. Et je me demande si ma progression sur moi même n’irait pas de pair avec l’augmentation du plaisir. Comme si ma quête de ce plaisir était en réalité un profond désir d’être heureux et de se sentir bien en toute circonstance.

    Comme si cet état de plaisir ultime dépendait directement de notre santé mentale et notre épanouissement personnel.

    De ce que je comprend, tu prend plutôt le problème dans le sens inverse, et tu pense que ce plaisir peu venir combler le reste, et aider à être épanouis et à atteindre un bien être au quotidien ?

     

    #45407
    bzo
    Participant

    le plaisir prostatique et autres types de pratiques hors des sentiers battus

    (je rajoute cela puisque je ne pratique, en fait, plus du tout le massage prostatique)

    n’est pas la réponse à tout, bien sûr,

    ce n’est pas une solution miracle à tous nos problèmes

     

    mais enfin, si on a une pratique avancée,

    cela permet malgré tout, au moins sexuellement,

    de ne pas se retrouver à s’appauvrir toujours plus

    si on se retrouve tout seul,

    cela permet d’assouvir d’une certaine manière ses besoins de ce point de vue

     

    j’écris, d’une certaine manière

    car ce n’est pas la même chose qu’avoir une compagne ou un compagnon,

    cela assouvit autrement,

    il y a des choses qui manquent, qui ne pourront jamais remplacer ce qu’apporte l’altérité d’une autre chair

    mais à d’autres égards, “on en a plus pour son argent”

    que si on était en relation avec quelqu’un,

    on va plus loin à certains égards, on atteint une complicité avec son corps, assez magique

     

    moi, je sais que ma pratique m’a sauvé la vie, c’est aussi simple que cela,

    sans elle, j’aurai dépéri,

    aujourd’hui, elle m’apporte assurance, stabilité, joie de vivre au quotidien, bien-être

    et toutes sortes de sensation de jouissance et de volupté

     

    mais encore une fois, cela ne remplace pas, bien sûr, une autre personne,

    on est mieux avec, que sans,

    au moins sexuellement, on ne dépérit pas,

    on garde cela intact, puissant, ressourçant,

    on a des bases pour continuer à s’épanouir, à construire, à vivre

    et puis on reste “présentable”, on reste quelqu’un qui a quelque chose à offrir,

    qui n’est pas miné par une solitude négative, frustré,

    a la sexualité comme un désert aride, sans point d’eau

     

    dans l’état d’esprit dans lequel je suis aujourd’hui, je ne conçois pas la vie en tant que célibataire. Ça fait ressortir en moi une profonde tristesse.

    c’est un problème dans ta personnalité pour moi,

    la solitude, on peut y être confrontée à tous les stades de sa vie,

    pour une raison ou une autre,

    on devrait pouvoir gérer la solitude, y faire face,

    si ce n’est pas le cas, pour moi,

    cela veut dire qu’il manque une solidité, un équilibre, dans notre personnalité

    et il faut travailler sur cela

     

    on cherche une compagne désespérément

    mais on va fuir beaucoup de gens qui sentent cette instabilité,

    qui va paraitre aux autres comme une fragilité négative

     

    enfin, c’est un point de vue, je ne suis pas psy

    et même pas très expérimenté dans la relation

    car comme j’ai écrit plus haut, j’ai très peu vécu en couple,

    cela ne m’a jamais beaucoup intéressé

    #45487
    augnat
    Participant

    Bonjour,

    J’ai lu ce fil avec intérêt et je me sens touché par ce qui t’arrive Kas. Je ne suis pas psy non plus, mais j’ai eu le cheminement inverse de celui qui est le tien dans ce domaine, la découverte des plaisirs sexuels autres se fait pour moi maintenant que j’ai fait un important travail sur moi et que j’ai déblayé plusieurs sources de blocage, et je sens qu’elle en est une conséquence, j’en aurais été incapable à ton âge (j’ai une dizaine d’années de plus que toi) ; je ne vais évidemment pas détailler ma thérapie, mais pour ce qui touche au sexuel, je suis passé par l’acceptation du désir que je peux susciter ou de l’ambivalence qui peut se traduire par du rejet chez l’autre, l’acceptation aussi d’une part homosexuelle qui à mon avis est présente à divers degrés chez tout le monde (chez moi, je crois que ça ne franchira pas la dimension du fantasme occasionnel mais rien que cette modeste découverte a été très importante), l’acceptation enfin et surtout d’une part féminine notamment dans mon rapport au désir que j’ai déjà évoquée dans un autre message, qui fait que, je pense, le plaisir prostatique n’est pas accessible à ceux chez qui elle fait défaut (mais je me trompe peut-être).

    Bref, à ce que je lis de ce que tu as écrit, et il me semble que tu l’analyses assez bien aussi, j’ai l’impression que tu en es arrivé à une pratique addictive de ce plaisir sexuel singulier, ou que tu t’es focalisé sur sa maîtrise, en te disant que quelque part, il allait te permettre de pallier des choses, notamment ce sentiment de vide affectif que tu décris et qui me fait beaucoup de peine. La visualisation un peu compulsive de vidéos pornographiques me semble aller dans le même sens, mais tu l’as fait avec ce que tu es, tu as géré tes difficultés comme tu as pu et si tu t’es focalisé sur le plaisir prostatique, tu n’as pas à t’en vouloir parce que ces mécanismes de répétition se fixent sur quelque chose de toute façon. Tu n’as fait de mal à personne d’après ce que je comprends. Je trouve ça très positif de voir un psy, à mon avis c’est très important d’aller creuser par une psychanalyse ou une psychothérapie analytique et pas simplement des séances de soutien du quotidien, parce que si le sexe peut apporter un apaisement momentané, ça ne comble pas un vide qui doit venir de beaucoup plus loin et qu’il faut aller chercher pour arriver à ne plus être envahi par des choses qu’on ne comprend pas forcément. Ce sont des choses qui prennent du temps, mais comme pour la prostate, chaque avancée est précieuse.

    Courage 🙂

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