20 sujets de 61 à 80 (sur un total de 99)
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  • #10803
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    Je voudrais compléter les excellentes réponses ci-dessus.

    L’épuisement est un allié redoutable face au plus crispant blocage, face à la plus forte peur, face à la plus vitale pulsion de vie.

    Il permet d’aller au-delà de soi-même, et d’être dans une situation où le lâcher prise n’est que le seul possible, même si l’ego se sent en danger.

    C’est en cela que je conseille d’intégrer ces pratiques dans nos vies sans abandonner ses plus folles ambitions sociales, amoureuses, amicales, personnelles, sortives, familiale, etc, etc… Réaliser ce qui nous tient à coeur est la meilleure façon de s’abandonner à soi-même.

    Je ne fais que vous décrire ma voie parmi tant d’autres : ce n’est qu’en faisant face au *trop* de la vie extérieure, que j’ai pu lâcher prise dans mon intime intériorité. C’est au final le plus merveilleux des refuges, toujours *là*, présent, accessible, énergie sans cesse renouvelée. C’est en cela que j’intègre la pratique de l’Aneros dans un cadre plus vaste, celui de la sexualité sacrée : http://www.nouveauxplaisirs.fr/forums/topic/sexualite-sacree-transe-et-couple-multi-orgasmique

    Je ne dis pas que c’est facile 😉 Je ne dis pas non plus que l’épuisement suffise. C’est faux, car l’épuisement s’épuise à lui-même 😀 Après récupération, il est des séances radieuses, où le corps reposé implose d’évidence.

    #10817
    Theghosssst
    Participant

    Bonsoir,
    Je vais vous conter ma toute petite expérience en Aneros. J’ai acheté le Helix il y a 6 mois environ. Il est resté longtemps rangé dans une petite housse dans mon tiroir. Tout simplement parce que lorsque l’on travaille dans la journée, que l’on rentre tard et que l’on est marié, il n’est pas simple de se réserver une heure de détente ” Découverte du plaisir par l’Aneros”. Lundi dernier, j’avais une heure et demi devant moi. j’ai donc tenté ma première expérience, muni du Traité que j’ai lu plusieurs fois auparavant. La lubrification et l’insertion ne m’ont pas posé de problèmes. J’ai un kit de pipettes Aneros. Une fois inséré, j’ai tenté de me détendre en écoutant de la musique calme. Mais impossible de stopper la forte contraction régulière des fesses due à cette sensation d’un objet au niveau de l’anus. Au bout de 30 minutes, je réussissais à tenir 30 secondes sans contractions. Au bout de 45 minutes, j’ai arrêté la session et décidé de m’inscrire sur ce merveilleux site pour en parler et partager ce début laborieux d’expérience. Est-ce normal pour une première fois ? sachant que ce n’est pas la première fois que j’essaie d’autres sex-toys par cette voie … Est-il possible les premières fois de ne faire que 30 minutes de session, sachant que ce début d’expérience nécessite déjà de nombreuses sessions pour la découverte du plaisir de la prostate ? Merci.

    #10819
    Adam M.
    Maître des clés

    Bonjour @TheGossst, c’est très bien. Il n’y a pas de règles au début. La durée, les sensations etc … tout cela doit se faire dans le respect du corps. 30 minutes est largement suffisant au début pour appréhender les sensations. Utilisez la durée qui convient à votre corps, l’important étant de bien se concentrer sur les sensations et les laisser se développer. Suivants les personnes, cela peut avancer très vite.

    #10820
    Andraneros
    Modérateur

    Bonsoir @Theghosssst,

    S ‘agit-il d’une contraction des fesses, c’est à dire du muscle fessier, ou d’une contraction de l’anus ressentie dans les fesses ?

    Je suggérerais de commencer par une période de détente avant l’insertion du masseur. Vous pouvez aussi porter le masseur sans faire une session proprement dite en vaquant à d’autres occupations afin d’accoutumer votre corps à la présence de votre Helix.
    La lubrification est-elle suffisante ? Je lubrifie l’intérieur du rectum avant insertion et je mets une couche de lubrifiant sur le masseur.

    Cet apprentissage de l’orgasme prostatique est personnel. Vous pouvez parfaitement commencer par des sessions courtes si c’est ce qui vous convient. Vous augmenterez progressivement la durée des séances en fonction de votre confort. Il n’y a pas de plaisir si vous n’êtes pas parfaitement à l’aise et confortable dans votre session.

    #10821
    Theghosssst
    Participant

    Bonsoir,
    merci pour vos réponses encourageantes. Il s’agit de la même contraction que lorsque l’on va à la selle. J’ai lubrifié l’intérieur du rectum, un peu l’extérieur mais pas trop de peur que le périné soit lubrifié et empêche le fonctionnement correct du Hélix. Je vais suivre vos conseils pour la prochaine session. Merci beaucoup.

    #10823
    Andraneros
    Modérateur

    @Theghosssst ce que vous décrivez ressemble tout simplement à un réflexe naturel d’évacuation d’un objet que votre corps et ou votre inconscient considère comme étranger. Vos expériences précédentes avec des jouets anaux étaient vraisemblablement différentes dans la mesure où ils devaient être tenus à la main pour livrer leur promesse de plaisir ce qui pouvait annuler votre réflexe. Il semble donc que vous devez passer par une phase de pré-apprentissage pour que votre Helix trouve naturellement sa place avant de vous conduire vers l’orgasme prostatique.
    Il peut être très utile dans votre situation de respecter la séquence préparatoire suivante avant chaque session :
    -1) Aller aux toilettes
    -2) Effectuer un lavement à l’eau tiède
    -3) Lubrifier le rectum et le masseur
    -4) Vous détendre et élever votre excitation et votre désir
    Je suis sur que vous reviendrez très vite nous annoncer le franchissement de ce petit obstacle.

    #10824
    Theghosssst
    Participant

    Andraneros, je suis désolé, je me suis mal exprimé dans mes mots, pas trop habitué encore à L’helix mais aussi au vocabulaire… Ce sont des contractions comme quand on serre l’anus. Mais je pense que le soucis est quand même celui que vous disiez, le manque d’habitude d’avoir un objet “coincé” à la sortie des fesses.
    Merci.

    #10827
    Theghosssst
    Participant

    Deuxième session Helix: Suite à vos conseils, j’ai commencé ce soir par l’insertion d’un Aneros peridise bien lubrifié pendant que je continuais mes occupations. Il me gênait au début puis la gêne a disparue. je ressentais une petite douceur de temps en temps. Puis je l’ai remplacé par le Helix, bien lubrifié aussi. J’ai continué mes occupations pendant 15 minutes. Je ne contrôlais pas les contractions de l’anus au début. J’ai eu la sensation que mon rectum et mon anus s’habituait. J’ai démarré ensuite une séance de sophrologie, que je pratique régulièrement. J’étais totalement détendue au bout de 10 minutes, je ne sentais qu’un petit peu la pastille plastique sur le périnée quand je contractais lentement les sphincters. La séance de sophrologie de 30 minutes est donc positive mais aucune sensation dans le rectum ou sur la prostate malgré les quelques contractions légères que j’ai appliqué. à suivre … 🙂

    #10828
    Theghosssst
    Participant

    Bonjour,
    Je viens de lire les conseils, les expériences, les questions et les réponses écrites sur les différents forums concernant le plaisir prostatique. Le commentaire de Logansan m’a interpellé et m’amène à une question; je pratique depuis plusieurs mois des séances de contractions du muscle PC. Je fais de petites séances de 10 ou 20 contractions quand j’y pense, en voiture, au travail, chez moi, en me promenant. Justement, un jour, en me promenant, j’ai commencé les contractions, et une forte contraction m’a irradié d’un “quelque-chose”. Je ne peux pas dire que c’est une onde de plaisir, mais ça me donne des frissons partout et me fait presque trembloter les jambes. Ne connaissant que le plaisir de la masturbation, je me pose la question si je ne découvre pas une nouvelle sensation de plaisir inconnue au fond de moi… Je peux maintenant provoquer cela n’importe quand, il suffit juste que je contracte très fort le muscle PC une fraction de seconde. J’ai lu que Logansan avait eu des orgasmes par contraction du muscle PC, est-ce les prémices que je ressens ? Qu’en pensez-vous ? Merci.

    #10829
    logansan
    Participant

    Oui ? On m’appelle ? 😉
    Je pense en effet, que tout doucement, vous arrivez à réveiller ces sensations liées à la prostate.
    Mais l’apprentissage ne fait que commencer ! Car il dure toute la vie, même le maître continue à apprendre.
    Je conseille donc de continuer TOUS ces exercices, et je précise que l’orgasme avec insertion est plus intense et moins fatigant, donc plus long.
    Surtout, l’anéros vous permet de ressentir les sensations par l’intérieur, en contact direct, et seulement après analyses, vous saurez comment bien profiter de ce plaisir sans insertion, avec la bonne dose musculaire du(des ?) bons muscles, et de la bonne pression des doigts sur le périnée (zone prostatique extérieure).
    Alors… au travail ! 😉

    #10832
    Andraneros
    Modérateur

    @Theghosssst vous venez de commencer votre cheminement vers le Super O’. Bravo pour ces premiers pas. Continuez avec méthode, détermination et patience. Le conseil de est excellent.
    C’est normal au début de ne pas avoir de grandes sensations. Focalisez-vous sur les plus petites sensations émises au niveau de la prostate, de l’anus et du périnée. C’est ainsi que vous leur permettrez de prendre une ampleur qui vous inondera. Cela devrait être d’autant plus facile que, d’après ce que vous dites, vous connaissez déjà cette forme d’irradiation grâce a vos exercices du muscle PC.

    #11047
    Theghosssst
    Participant

    Troisième session avec l’Aneros:
    je commence à trouver mes marques pour la préparation; aménagement du lit, serviette, lubrifiant, Aneros et lecteur MP3 avec séance de sophrologie. Je n’oublies pas de réduire la luminosité de la chambre et surtout me détendre malgré cette impression de me préparer pour, peut-être, un voyage fantastique. La session a duré 55 minutes. 55 minutes de détente liée à la séance de sophrologie. Au bout de 30 minutes, j’ai tenté les mini contractions de 15 à 30 secondes, toujours à l’écoute de la moindre petite sensation de bien-être. Sincèrement, la séance était très agréable mais sans aucune sensation autre. Mais une chose me surprend au sein de ces nouvelles expériences; Comme je l’ai déjà écrit, depuis que je procède à des entrainements quotidiens de contractions du muscle PC, en voiture ou au réveil le matin, sans Aneros bien sur, je m’aperçois, peu à peu, qu’en dosant les contractions, je ressens quelque chose d’agréable. Au début, c’était une vague furtive qui parcourt le corps, je ne sais pas expliquer la sensation. Maintenant, c’est comme une “chose” au bas du ventre qui se forme en 5 ou 10 secondes, puis il me semble que la chaleur s’ajoute à ça et une mini-explosion dans le corps me fait gémir. Je recommence et hop, même sensation. Alors, pourquoi puis-je ressentir cela et ne pas ressentir les mêmes vagues avec un Aneros inséré ? Est-ce un plaisir venant de la stimulation extérieure de la prostate ? Merci, je suis si curieux 😉

    #11049
    Andraneros
    Modérateur

    Tout d’abord, @Theghosssst, pourquoi ne pas jouer les préparatifs de vos sessions comme un préambule, un échauffement ou une mise en condition amoureuse, plutôt que de les vivre avec « cette impression de me préparer pour, peut—être, un voyage fantastique ». Plus vous mettrez de désir dans vos préparatifs, plus votre cerveau et votre corps réagiront à l’insertion et à la présence de votre Aneros.

    Le cerveau est le premier organe de l’orgasme.

    D’un point de vue objectif pour notre quête du Super O’, l’Aneros n’est qu’un moyen de générer des vagues de plaisirs qui conduisent à cette forme d’orgasme dit prostatique. Un nombre significatif d’anérosiens parviennent au fil de leurs progrès à obtenir les mêmes plaisirs sans aucune insertion. De nombreux autres obtiennent au moins les vagues de plaisir dans les mêmes conditions (c’est aussi de plus en plus mon cas). Nous pouvons aussi trouver beaucoup de témoignages qui se rapprochent du vôtre et qui décrivent le plaisir ressenti à l’occasion de la pratique de séances de contractions du plancher pelvien hors massage de la prostate.

    A mon humble avis vous êtes prêt à faire un grand bond en avant dans votre cheminement. Compte-tenu de votre double expérience, manque de sensations avec masseur et premiers degrés du plaisir sans masseur, je serais tenté de vous conseiller de démarrer vos sessions sans insertion de votre Aneros pour reproduire votre vécu « d’entraînement Kegel » et d’insérer le masseur, préparé à l’avance, quand vous ressentez cette « chose au bas du ventre ». Inspirez-vous éventuellement de la méthode présentée pour l’ouverture du sujet « Conseils pour les débutants laborieux ».

    Nous répétons que chacun est différent et que chaque cheminement vers le Super O’ est unique. Continuez à nous tenir au courant de vos progrès pour le bénéfice de nos amis qui débutent ou de vos difficultés pour que vos amis plus avancés dans leur quête puissent vous apporter le fruit de leur expérience.

    Bonne route !

    #11064
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    Pour ma part, il me semble avoir fait la grande boucle : il y a un horizon après l’orgasme prostatique, et vous le connaissez déjà.

    Pour tout vous dire, je sors tout juste de quelques semaines de conflit intérieur assez intense : l’orgasme prostatique nuisait à l’éclosion d’un plaisir plus grand, absolument immense et finalement très simple. Quelque chose qu’on peut trouver ici et maintenant en toute circonstance :

    Vous avez déjà connu ce bien-être : cette sensation d’être pleinement en vie, quand vous êtes en vacances par exemple, sans pression, totalement relaché, sans souci dans la tête, plein d’amour dans le coeur, contemplatif, entouré de vibrations positives, totalement régénéré, bourré d’énergie, ne pensant à rien.

    Et puis, le cerveau se réactive, les soucis réapparaissent, une douleur au dos se réveille, une obligation vous agrippe, la peur de passer à côté de quelque chose, le devoir agir … et tout cela vous extirpe de ce bonheur profond finalement trop fugace, et maintenant oublié.

    Au-delà de l’orgasme prostatique, il y a ce plaisir profond qu’on peut vivre durablement. Un peu comme l’orgasme prostatique stabilise le plaisir intense de l’orgasme éprouvé par l’éjaculation sur la durée d’une session, il est un état d’être de paix profonde qu’on peut stabiliser … mais qui au début rentre en conflit avec l’orgasme prostatique qui l’a généré.

    C’est là où se situe le problème : il faut réussir à négocier intérieurement, pour faire de la place à ce nouveau plaisir, sans vexer l’orgasme prostatique qui l’a généré 😀 Car, ce plaisir prostatique m’encombrait. Je souhaitai m’en dégager, appelé par l’au-delà du plaisir prostatique.

    C’est finalement la répétition de ce que j’ai vécu à l’époque des premiers orgasmes sans éjaculation : s’appuyer sur l’orgasme éjaculatoire, tenter de se défaire de l’éjaculation pour vivre le pic de plaisir autrement, durablement.

    Un retournement sur soi-même, en quelque sorte.

    J’ai longtemps cherché à stabiliser l’orgasme prostatique hors de mes séances. Qu’il soit là, tout le temps, sans avoir besoin de stimulateur.

    Je cherchai là où il ne fallait pas (mais ça fait parti du chemin) : il est un plaisir plus vaste, qui émerge du prostatique, et qui peut être vécu en se passant du prostatique (tout comme le multi-orgasme se passe de l’éjaculation)

    Comment vous dire ? C’est un peu comme si c’était une plongée dans les profondeurs du plaisir intense : l’expédition a commencé à l’adolescence, par une bonne éjaculation généreuse doublée d’un plaisir intense et fugace.

    L’exploration corporelle s’est poursuivie (en ce qui me concerne) par l’anal, le prostatique, pour se stabiliser dans le plaisir multi-orgasmique sans éjaculation.

    Une fois cette base acquise, l’exploration s’est poursuivie par le coccyx, en remontant tout le corps.

    Et maintenant, la prise de conscience des fondations du multi-orgasme : l’acceptation et le tutoiement de mon anima

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Anima

    Je ne vois pas meilleure façon aujourd’hui de transmettre ce vécu 🙂

    Cela donne une palette de couleurs assez riche pour faire l’amour à soi-même ou au corps de l’autre

    #11076
    Tortuegénitale
    Participant

    Salut Hyménée, ravi de vous “revoir” parmi nous!

    Pouvez-vous partager ce que vous avez compris du concept de l’anima? (votre interprétation) Le plus touffu votre message sera, le mieux ce sera 🙂

    Si c’est trop compliqué, pas grave!

    Je trouve ce concept très intéressant.

    Merci d’avance ! 😀

    #11083
    Hyménée
    Participant

    Je vais tenter de trouver les mots justes, et éviter de paraphraser la fiche Wikipedia.

    Ecoutez les psys Jungiens, ils vous diront que la nature est ainsi faite : hommes et femmes sont biologiquement différents. La jouissance féminine sera toujours un mystère pour l’homme, car il n’est pas biologiquement fait pour la vivre. L’inverse est vrai aussi.

    Cet horizon indépassable telle une malédiction de la nature, m’a beaucoup interrogé avant d’atteindre le super O’. Je me disai que c’était quand même con, que la nature soit si mal faite. J’avais envie d’aller au-delà. J’avais envie de me baigner dans cet océan de plaisir qu’est la jouissance féminine sans être du mauvais côté : celui du mec qui embroche 😀 et qui constate que les femmes prennent un pied, grave. 😀 Bon, franchement, embrocher, c’est pas mal non plus 😀

    C’est quelque chose qui m’a travaillé depuis l’adolescence. Un vrai mystère à élucider. Et ce sont les concepts de Jung, qui m’ont ouvert la voie dans mes lectures de jeune homme. Je sentai une vérité de ses propos, quelque chose qui résonnait en moi, un appel par delà les mots. Cela m’a permis de m’approcher de la flamme, en me brulant pas mal de fois, mais en m’habituant petit à petit à la chaleur et à la clareté de cet état d’être, qui finalement est devenu soleil.

    Alors, maintenant, l’Anima n’est plus vraiment un concept pour moi. C’est comme le concept du temps : rien de plus simple de savoir ce qu’est le temps, mais impossible à encager dans des mots.

    Les mots sont des indicateurs. Il faut savoir s’en séparer.

    #11087
    Tortuegénitale
    Participant

    En fait, c’est un psychanalyste que j’affectionne tout particulièrement. Ça me parle bien.

    Sur le site cgjung.net, on peut lire Jung lui-même.

    Bon, pour ma part, ça fait un an maintenant que j’ai besoin d’écrire à “quelqu’un un”. J’ai parfois passé des journées entières à échanger avec quelqu’un qui me tutoyais, par écrit, de façon automatique (cf. mouvement surréaliste). Je croyais que c’était moi.. enfin c’est pas clair, je connaissais encore moins le sexe de ce “double”. Rassurant de se dire que l’on est pas fou (de toute façon, le créateur du DSM-V vous dira qu’il ne croit même plus en l’idée de folie). Je reconnais l’idée de Jung qui décrit l’anima comme une fonction de relation. Je n’étais intellectuel avec ce double, je me dis par écrit, à fond, tout ce qui me vient en tête : c’est donc essentiellement émotionnel. Je dirais même que je n’ai pas envie de réfléchir avec cette personne, “elle” donc, anima. J’ai besoin d’elle en tant que dialogue facile, parfois, souvent,  (f)utile (l’un ne va pas forcément sans l’autre il me semble).

    Il m’est arrivé de me dire, en gros, sachant que je me dirigais dans quelques heures vers la prochaine séance anerosé, “je vais écrire pour me vider la tête, et puis ça va te rendre plus à l’écoute de toi, tu seras moins gogol, bloqué, beauf”. Il s’agissait peut-être de mon anima, allons savoir.

    En tout cas c’est cool, je <kiff3! ça permet de passer à autre chose. C’est un peu comme quand on nomme quelque chose, après ça fait partie de la réalité, et on peut envisager un après, et plein de progrès 😀

    #11091
    Tortuegénitale
    Participant

    Jung :

    « Tout l’art de ce dialogue intime consiste à laisser parler, à laisser accéder à la “verbalisation” le partenaire invisible, à mettre en quelque sorte à sa disposition momentanément les mécanismes de l’expression, sans nous laisser accabler par le dégoût que l’on ressent naturellement vis-à-vis de soi-même au cours de cette procédure qui semble un jeu d’une absurdité sans limite, et sans non plus succomber aux doutes qui nous assaillent à propos de l’ “authenticité” des paroles de l’interlocuteur intérieur. »

    #11095
    Hyménée
    Participant

    Génial 🙂 Un espace intérieur incroyable s’ouvre ainsi à qui veut bien s’y engouffrer.

    Je ne crois pas que Jung ait eu vent des orgasmes prostatiques. Enfin peut-être ?

    #11097
    Tortuegénitale
    Participant

    Justement.

    On fait comment ? J’ai l’impression que l’orgasme prostatique n’a éventuellement pu être connu de nos prédecesseurs que dans le milieu homosexuel masculin, et encore.

    On est nouveaux? ou pas?

    Dès lors, si on est nouveaux, comment fait-on face aux discours oraux et écrits réducteurs de la sexualité, même chez les plus grands savants?

    Y a de quoi s’amuser. J’ai juste peur de me tromper, de croire que je suis dans l’inédit quand je ne suis peut-être que dans le secret dévoilé.

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