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14 sujets de 1 à 14 (sur un total de 14)
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  • #36130
    horizon
    Participant

    Bonjour tout le monde,
    je me demande toujours, quelle que soit la pratique sexuelle, pourquoi l’ejaculation est si fatigante le jour d’après. Est ce possible de remédier à cet ‘effet secondaire’?
    Si vous avez des réponses a cela, je suis intéressé par tous types de point de vue.
    Merci

    #36143
    Andraneros
    Participant

    Bonjour et bienvenue sur notre forum @horizon !
    Vous nous demandez :

    pourquoi l’éjaculation est si fatigante le jour d’après

    Je comprends bien le sens général de votre question mais il est tellement général qu’il est bien difficile d’y répondre de façon utile. L’éjaculation est associée chez l’homme à une période réfractaire plus ou moins longue selon l’âge, l’état général et l’état psychologique. Est-ce de cette période réfractaire dont vous parlez ? Ou bien parlez-vous d’autres phénomènes qui accompagnent chez vous l’éjaculation ?

    Vous placez votre question dans le forum « Tantra, Tao, autres disciplines énergétiques ». Telle que vous l’avez écrite je l’aurais personnellement plutôt placée dans le forum « Orgasmes et plaisir  ». Y a-t-il une raison particulière pour que vous la posiez ici ?

    #36144
    aneveil
    Participant

    Bonjour,
    Sur ce genre de sujets il risque d’y avoir autant de réponses que d’individus, mais il faudrait préciser les choses :
    La fatigue est-elle uniquement physique ? Le moral est-il atteins ? Quel est ton age (ça joue beaucoup) ?

    J’aurai tendance à dire que si il y a fatigue, c’est que tu éjacules sûrement trop souvent,
    il suffit juste d’être davantage à l’écoute de ton corps.
    Personnellement je n’éjacule plus que lorsque je sens que j’en ai besoin et que cela m’apportera du calme et du bien être.
    Si il m’arrive d’éjaculer alors je n’en avais pas besoin (un loupé…), je peux alors me sentir ensuite fatigué, voir déprimé.

    J’apprends peu a peu à dissocier le plaisir et éjaculation, donc l’éjaculation devient de plus en plus la fin du plaisir qu’autre chose.
    On peut prendre beaucoup de plaisir sans éjaculer et certains sextoys peuvent nous aider :
    Masturbateurs avec lesquels on arrive à tenir de plus en plus longtemps (au début c’est impossible),
    voir finir une séance sans éjaculer et sans se sentir frustré et cela devient possible quand on s’est déjà donné beaucoup de plaisir.
    Conjuguer plaisir anal/prostatique et masturbation permets de faire monter le plaisir beaucoup plus haut,
    avec de l’habitude et de la détente j’arrive à ne pas dépasser le point de non-retour afin de faire durer le plaisir
    sans avoir besoin d’éjaculer, mais il je sens que je ne pourrais pas tenir la journée et que l’excitation sexuelle sera ingérable,
    je peux alors décider de vivre pleinement mon orgasme éjaculatoire.

    A deux c’est pareil, l’éjaculation n’a rien d’obligatoire (les meilleurs moments sont souvent avant),
    mais il faut d’abord se déprogrammer d’années d’habitude et d’un poids culturel.
    Il faut donc travailler la maitrise de l’éjaculation pour que cela ne soit plus un réflexe conditionné, un passage obligé
    et surtout cultiver le gout du plaisir et du bien être en dehors de l’éjac…

    #36152
    horizon
    Participant

    Bonjour,
    Merci d’avoir pris le temps de répondre, je vais ajouter des details à vos remarques.
    Ce phénomène de fatigue dans les heures ou jours qui suivent est courant chez l’homme et je n’ai jamais compris à quoi cela est du. Quand on fait du sport ou des efforts physiques, la fatigue est une des conséquence qui se comprend assez bien, mais comment une perte aussi minime que le liquide séminal engendre t elle une demande de repos de la part de l’organisme? J’ai 40 ans et en général je ne vais pas courir un marathon après une ejaculation (façon de parler). Les lendemains je ne suis pas complement hs mais je sens que j’ai perdu une certaine vigueur, beaucoup moins dynamique.
    Je plaçais cette question dans ce forum car il me semble que la sexualité taoïste aborde la question de l’énergie, gain-perte-entretien.
    Voila, si vous pouvez m’éclairer sur ce sujet je serais reconnaissant.

    #36154
    filou
    Participant

    L’éjaculation est une dépense énergétique assez conséquente pour l’organisme. de plus la perte en divers oligo-éléments et en vitamines présents en grande quantité dans le sperme est importante. Ces deux raisons expliquent en grande partie la fatigue ressentie. A partir de 60 ans le Tao sexuel recommande d’éviter d’éjaculer et donne des méthodes pour se retenir.

    #36155
    aneveil
    Participant

    Bonjour @nouvellequestion,
    C’est une idée assez répandue, dans le milieu du sport et partout ou il est question de compétition,
    de performance et de victoire.
    Je crois que la symbolique du sperme en tant qu’énergie vitale ultra concentrée est tellement forte, que beaucoup d’hommes ont intégré
    (et se sont programmés pour…) que chaque éjaculation soit vécue comme une perte d’énergie.
    D’où des rituels fréquents du type : pas d’éjaculation avent un combat, un contrat, ou toute autre enjeu de victoire.
    Ici la symbolique de la victoire (du contrat remporté, du match gagné…) prends la place de l’éjaculation et constitue une éjaculation symbolique.
    Le sacrifice et le renoncement à l’éjaculation sert aussi à atteindre quelque chose de plus “élevé” que la satisfaction immédiate,
    il renforce donc la volonté et la force de caractère de celui qui s’y plie.

    Sur le sujet voici ce que dit le Tao :
    http://www.saolim.net/documents/nouveaute/ejaculation

    APPRENDRE A CONSERVER L’ÉNERGIE

    Les adeptes du Kung Fu sexuel doivent s’efforcer de répandre leur semence aussi peu souvent que possible.
    Sun Su Miao, un des plus grands médecins de la Chine antique qui atteignit l’âge respectable de 101 ans,
    n’éjaculait que après avoir fait l’amour cent fois.
    Il conseillait a ses patients de rechercher l’orgasme non éjaculatoire mais admettait la libération
    occasionnelle du sperme, suivant l’âge du sujet :

    Un homme de 20 ans peut éjaculer une fois tous les quatre jours.
    Un homme de 30 ans peut éjaculer une fois tous tes huit jours.
    Un homme de 4O ans peut éjaculer une fois tous les dix jours.
    Un homme de 50 ans peut éjaculer une fois tous les vingt jours.
    Un homme de 60 ans et plus ne devrait plus du tout éjaculer…”

    Dans le même esprit :

    Miles Davis se disait prêt à combattre le champion de boxe Muhammad Ali,
    si ce dernier avait éjaculé juste avant…

    De mon peint de vue, il y a d’un côté un pensée qui s’articule autour d’une symbolique (et d’une cosmologie) comme le Tao, le Tantra
    ainsi que tous les hommes qui vivent leur semence comme porteuse de puissance vitale.
    Et d’un autre côté celui de la raison et de la science qui a besoin de preuves et de statistiques pour croire.
    De ce point de vue je n’ai jamais lu qu’éjaculer beaucoup rendait d’avantage malade ou faisait baisser l’espérance de vie.
    Les dernières recherches en la matière prouvent au contraire qu’éjaculer souvent (21 fois par mois) faisait baisser de 20%
    les risques de cancer de la prostate.

    Ce qui est sûr c’est que tous les hommes ne se sentent pas épuisés ou affaiblis après avoir éjaculé
    et que l’on constate ici une même divergence de points de vue sur les vertus réelles ou supposées d’éjaculations très réduites
    qui feraient considérablement augmenter l’énergie sexuelle.

    Personnellement je crois beaucoup à l’auto-suggestion de nos schémas de croyances, surtout quand ceux-ci sont alimentés
    par une symbolique aussi forte et j’ai aussi beaucoup observé les pouvoirs des croyances qui structurent
    et programment nos cerveaux, puis toute la chaine psychosomatique et endocrinienne qui en découle..

    #36156
    Andraneros
    Participant

    Bonjour @horizon,
    La référence taoïste justifie tout à fait que vous posiez votre question sur ce forum. Mais elle me conduit à vous poser une autre question qui dans cette tradition lui est associée. Que ressentez-vous quand vous restez plusieurs jours sans éjaculer ? Vous sentez-vous plus énergique, plus dynamique ?

    Ce sujet est pour moi une source d’interrogations sans réponses satisfaisantes. Je ne refuse pas l’idée de la conservation ou de l’accroissement de l’énergie vitale procurée par l’abstinence, je ne refuse pas l’idée d’une forme de fatigue, d’épuisement causée par l’éjaculation. Mon problème vient du fait que, en général, je ne me sens pas plus « épuisé » après une éjaculation que débordant d’une énergie nouvelle après une période d’abstinence. C’est ce que je disais à @epicture l’été dernier dans son sujet « L’énergie sexuelle masculine ».

    @epicture
    constatait :

    L’énergie de ma libido, est totalement dépendante du temps pendant lequel je n’éjacule pas. Pour moi désormais, c’est une certitude. 

    Je lui répondais :

    Autant la notion de période réfractaire est une réalité que je vis concrètement avec mon corps, autant j’ai l’impression de rester peu sensible à ce temps de rétention de mes éjaculations. Je suis tellement imprégné de la réalité physiologique de la production permanente de spermatozoïdes, de leur stockage pendant les quelques jours de leur durée de vie et de leur élimination naturelle régulière, que je ne parviens pas à me mettre dans la tête que ma libido et ma vitalité devraient être bien plus fortes au bout d’une ou plusieurs semaines de rétention.
    Jusqu’à maintenant je ne me suis jamais senti différent après une période de rétention de 10 jours ou plus. Je m’interroge sur cette absence de perception quand je lis les témoignages assez nombreux sur ce sujet dans les forums spécialisés, et encore plus en lisant ton témoignage particulièrement documenté.

    Pendant longtemps, avant ma découverte de la jouissance prostatique, la masturbation m’a servi de somnifère naturel. Je n’ai pas eu l’impression de vivre en manque d’énergie pendant toutes ces années.


    @aneveil
    complétait en témoignant :

    Pareil, je ne note pas d’augmentation d’énergie vitale ou sexuelle (pénienne ou prostatique), à la limite il y aurait même parfois plutôt une sorte d’insensibilisation sexuelle qui s’installe, alors que quand j’éjacule (sans me préoccuper de rien) il y a souvent un regain d’énergie le lendemain ou le surlendemain.
    Je pense qu’il doit y avoir tout un cheminement cérébral, de représentations ou de croyances qui peuvent influencer les vertus de l’abstinence ou inversement de l’« hédonisme éjaculatoire »…

    La dernière phrase de la citation exprime assez bien ce que je pense.

    Vous nous dites :

    Ce phénomène de fatigue dans les heures ou jours qui suivent est courant chez l’homme et je n’ai jamais compris à quoi cela est dû.

    On peut raisonnablement penser que la période réfractaire et la baisse d’excitation sexuelle associée est un phénomène logique chez une espèce animale qui expulse la totalité de la semence disponible au moment de l’éjaculation. S’il n’y a plus rien à expulser il n’est plus nécessaire de concentrer l’énergie masculine sur le coït. Le mâle peut passer à autre chose en attendant de reconstituer sa réserve.

    C’est différent chez la femelle qui peut recevoir des spermatozoïdes d’origines différentes afin de multiplier ses chances de procréation.

    #36164
    Andraneros
    Participant

    @aneveil je partage tout à fait ta présentation.

    #36168
    horizon
    Participant

    Merci à tous pour vos réponses, assez poussées parfois, très intéressantes. Symbolique, psychique, biologique ou rationnelle, la dépense énergétique perçue après l’ejaculation semble bien particulière à chaque individu. fréquence, plaisir, énergie, je crois au final que chacun finit par connaitre son corps et accepter que la sexualité n’est pas non plus entièrement sous notre contrôle conscient. Je suis peut être parti du mauvais pied en pensant qu’il y avait une recette magique pour faire disparaître quelques ‘désagréments’ (la fatigue temporaire) due au résultat d’un type de plaisir, meme si pas unique bien sur, l’éjaculation.
    Pour répondre aux questions, je suis dans la quarantaine et j’ai découvert que mon rythme naturel ejaculatoire est d’environ 10-15 jours, c’est a dire que si je n’ai pas de relation sexuelle avec d’autres personnes ou masturbatoire, mon psychisme déclenchera par lui meme une éjaculation lors de mon sommeil (ce qu’on appelle un rêve érotique). D’ailleurs c’est assez extraordinaire quand on y pense d’avoir du plaisir sans meme qu’il n’y ait de stimulation extérieure.

    #36172
    aneveil
    Participant

    Bonjour,

    Je trouve que c’est un sujet assez passionant car “de petites choses” comme son attitude intérieure peuvent je pense changer beaucoup au final.
    Mantak Chia explique que lors du “Kung-Fu sexuel” (qui consiste entre autre en une pratique masturbatoire visant à contrôler l’éjaculation et faire circuler l’énergie sexuelle), donc pendant ces masturbation il insiste sur l’importance de pratiquer avec bienveillance et amour envers soi. Si un homme se masturbe rapidement, avec mauvaise conscience et culpabilité (ou d’autre idées négatives comme “je serais fatigué après”), il se sentira bien plus mal après (même si il n’a pas éjaculé)
    Si on pratique la masturbation comme un moment de bien être avec soi même, en prenant du plaisir à se caresser le corps d’une autre main, ou en diffusant comme il explique son propre sourire intérieur, le ressenti sera radicalement différent.
    Pareil après une éjaculation, que ce soit seul ou a deux, il est important de prendre le temps savourer ensuite allongé “en scannant son corps” les changements intérieurs, la détente et le bien être que cela nous a procuré.
    On retrouve ceci dans le yoga ou la phase de détente que l’on savoure et observe dans son corps réagissant aux effets de la posture, c’est aussi importante que la posture elle même et tous les bons profs de yoga insistent là dessus.

    Je crois que ces changements de points de vue peuvent beaucoup influer sur le bien être post éjaculatoire.

    #36177
    Andraneros
    Participant

    @aneveil tu nous dis :

    Je trouve que c’est un sujet assez passionnant car « de petites choses » comme son attitude intérieure peuvent je pense changer beaucoup au final.

    Ta phrase est au cœur des sujets abordés dans « Aneros et Plaisir prostatique », « Orgasmes et plaisir » et « Tantra, Tao, autres disciplines énergétiques ». Elle explique pourquoi nous parlons de cheminement, de reconditionnement (« rewiring » sur les forums anglophones), de changement de paradigme. Au lieu de prendre un plaisir qui vient d’une tension nerveuse dont nous cherchons à nous débarrasser, en changeant « notre attitude intérieure » nous pouvons apprendre à recevoir sans limite tout le plaisir que notre énergie vitale met à notre disposition.

    Cette nouvelle attitude nous permet de mettre fin à une session de massage pénien ou prostatique, à des ébats érotiques à la fois repus par des orgasmes renouvelés sans perte d’énergie, par la jouissance vécue en pleine conscience, sans aucun regret, satisfaits d’avoir à la fois tant donné et tant reçu, dans la réunification de l’esprit et du corps.

    #36188
    horizon
    Participant

    Le reconditionnement peut en effet complètement changer la perception, le ressenti de l’acte sexuel et en conséquence l’état par la suite dans lequel on se trouve. Et donc pour la question de la ‘fatigue’, cela sera perçu non plus comme un inconvenient mais peut être un effet ultérieur sans trop d’importance. Le choix des mots est important car on parle de la meme chose mais avec un sens différent, et vous voyez comme votre aide m’a fait progresser dans ma réflexion. Avant de passer au reconditionnement, déjà, éviter le rythme ‘tension accumulée par abstinence ou refoulement/ détente décharge’ peut permettre de ne pas avoir à subir un cycle de haut et bas, sur lequel en effet se greffe la notion de fatigue. Oui, aussi penser à son corps et son esprit après l’acte évite les changements d’esprit et d’état trop brutaux. merci pour vos conseils.

    #36197
    Andraneros
    Participant

    Bonjour @horizon.
    J’aime beaucoup votre nouveau pseudo et votre avatar. Ils me semblent porter un changement d’état d’esprit très prometteur pour la suite de votre déloppement sensuel.

    Bon cheminement @horizon !

    #36207
    aneveil
    Participant

    Bonjour @horizon,

    déjà, éviter le rythme ‘tension accumulée par abstinence ou refoulement/ détente décharge’ peut permettre de ne pas avoir à subir un cycle de haut et bas, sur lequel en effet se greffe la notion de fatigue.

    Cette remarque est très intéressante car j’ai en effet souvent remarqué que le contrôle pouvait apporter de la tension corporelle et psychique,
    voir de la frustration donc certainement de la fatigue, alors que la légèreté apportait du bien être et de la détente.
    “La légèreté” est pour moi la liberté du corps à éjaculer ou ne pas éjaculer, à explorer différentes formes de plaisirs en toute innocence, sans que la volonté de contrôle du mental ne vienne interférer sur ce qui serait bien, bon ou pas bien de faire…

    Daniel Odier parle beaucoup de l’importance l’absence de contrôle dans le Tantra Cachemirien,
    du fait que l’on ne laisse que très rarement à notre corps le choix de décider ce qui est bon pour lui
    et l’intérêt de le laisser vivre parfois ce qui pourrait passer pour déraisonnable, ou “folie”.

    Les dernières recherches en la matière prouvent au contraire qu’éjaculer souvent (21 fois par mois) faisait baisser de 20%
    les risques de cancer de la prostate.

    Par rapport à ce que j’avais écrit plus haut, je vais faire une correction : Il s’agit en fait d’éjaculer

      de 13 à 21 fois par mois

    pour faire baisser de 20% les risques de cancer de la prostate.

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