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20 sujets de 201 à 220 (sur un total de 1,444)
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  • #41185
    bzo
    Participant

    le désir est comme un train fantôme qui roule continuellement en nous,
    ile ne s’arrête jamais ou alors par accident,
    pour un temps plus ou moins long

    il roule, il roule,
    de nuit, de jour, il roule,
    il effectue son circuit, il se rend partout,
    il roule, il roule, il attend en roulant,
    il attend son unique passager

    il attend son unique passager en roulant
    il attend que son unique passager saute sur une de ses plateformes, en mouvement,
    il siffle alors deux, trois fois, la chevauchée fantastique peut commencer,
    il lâche les chevaux, accélère encore et toujours,
    cela frémit, cela rugit, cela tremble, de tous les côtés

    lancée, à présent, à pleine vitesse, le convoi ignore les rails sous lui,
    fonce à travers champs, à travers tout,
    ne fait plus attention à aucun signal, à aucune convention,
    semble décoller de la voie, par moments

    miracle, des ailes semblent lui pousser,
    c’est le convoi volant maintenant,
    il a perdu toute sa masse, il n’a plus aucun poids,
    il flotte comme un avion en papier, à l’élégance furtive,
    quelques instants dans les airs

    #41191
    bzo
    Participant

    ah, par moments, c’est tellement comme du cristal vibrant, partout en moi,
    que j’ai l’impression d’être habité par de la lumière, un torrent de lumière,
    je voudrais figer le moment, que cela ne bouge plus, que je reste ainsi, pour l’éternité,
    dans cette sorte d’extase, de jouissance,
    je ne sais pas exactement, lequel de ces deux mots, employer

    tout ce que je sais, c’est que la vibration semble avoir suspendu le temps,
    que la vibration semble m’avoir expulsé du temps,
    il y a un degré d’intensité de la vibration qui semble pouvoir faire cela,
    ma chair semble comme figé sous le flash d’un appareil photo

    il n’y a plus que le blanc de mes yeux, je devine,
    je regarde ailleurs,
    je ne regarde plus avec les yeux pour le moment,
    quelque chose semble plutôt, regarder à travers moi,
    l’éternité semble se regarder dans un miroir tandis que je suis en train de me pâmer,
    ouvert de part en part, traversé par un grand courant

    #41196
    bzo
    Participant

    oh mon sexe est à nouveau une petite fontaine qui mouille partout,
    qui mouille partout, partout, partout, tout doucement,
    qui mouille partout, partout, partout, tellement doucement,
    je sens la zone, mes cuisses, toutes humides, mes poils qui collent,
    je n’arrive pas à travailler pour l’instant,
    ces deux semaines d’abstinence, maintenant, enfin de non-éjaculation, plutôt pour être plus précis,
    m’ont mis dans un tel état,
    avec le beau temps en plus, le fait que je sois tout nu comme un ver, tout le temps,
    n’arrange vraiment pas les choses mais alors, vraiment pas

    bon, on ne vit qu’une fois,
    idéalement, chaque instant devrait pouvoir être dégusté comme il se le doit,
    nous livrer des teneurs, des intensités, secrètes,
    on ne devrait être occupé qu’à cela,
    vivre le plus intensément possible à chaque instant,
    livres, théatre, art, cinéma, yoga, échanges humains, aventure, luxure,
    magnifique la luxure, comme écrivait Rimbaud,
    tant de moyens de se transcender, d’aller toujours plus loin, vivre vraiment un peu

    mais il faut bien aussi remplir la marmite
    et par conséquent, exécuter des taches alimentaires moins excitantes,
    donc je me force à me concentrer sur l’écran
    mais je n’y arrive pas,
    mes cuisses se remettent en mouvement malgré moi,
    viennent se presser, se frotter, contre mes génitaux
    et puis toute la mécanique se remet en route dans la foulée,
    mon bassin se met à onduler sous moi, des contractions montent,
    j’écarte et je resserre les fesses comme si je respirais avec,
    comme si mon anus était une branchie

    ah, je suis tout embrasé mais alors, embrasé de chez embrasé
    mes bras se maintenant mettent en action, mes mains avides irrésistiblement de peau, s’élancent,
    je m’enlace, je me caresse, je me chipote les seins constamment,
    comme les pointes sont dures et en même temps, douces,
    je passe dessus comme sur les cordes d’une guitare, par moments

    un doigt derrière aussi régulièrement qui va s’enfoncer dans ma petite crevasse d’amour,
    oh lalalala, c’est tellement chaud à l’intérieur, là en bas,
    j’ai l’impression de faire exploser un baril de poudre dans mes entrailles,
    à chaque fois que j’ai mon doigt qui effleure l’entrée
    et alors s’il plonge dedans à pic,
    ah lalalalalalala

    cette impression extraordinaire d’avoir sa chair en train de fondre et encore de fondre
    tout en sentant son intérieur onduler ineffablement,
    toute la lascivité du monde, semble s’être donné rendez-vous entre mes reins

    va falloir que je m’habille si je veux un peu travailler aujourd’hui,
    cela coupe tout de suite les effets,
    pantalon, slip, t-shirt, ceinture de chasteté, même combat

    #41200
    bzo
    Participant

    cela parait toujours tellement neuf à chaque fois,
    tellement encore jamais vécu,
    c’est toujours tellement suprêmement fugace,
    même si cela s’est prolongé pas mal de temps en nous,
    tellement voyageant avec ses propres règles

    l’esprit ne peut appréhender l’intensité du plaisir,
    il ne peut en être seulement que le spectateur dans l’instant,
    il est obligé d’avouer instantanément sa défaite s’il essaie d’y regoûter par lui-même
    il ne peut être là juste que comme un chien qui remue la queue de contentement
    mais qui ne comprend rien à ce qui s’est passé

    pourtant notre chair nous sourit,
    c’est la seule véritable trace tangible de ce qui s’est passé,
    notre chair nous sourit et nous fait un clin d’oeil

    #41202
    bzo
    Participant

    comme ce plaisir est pur, limpide, cristallin,
    quel chant entre mes reins pour l’instant,
    la sensation de pénétration est juste incroyable,
    mes entrailles fondent et encore fondent,
    la jouissance est en moi,
    mon corps vibre des pieds à la tête

    je monte et je descend lentement,
    le cul frottant sur le bord de la table, dans le vide,
    m’appuyant rien que sur les bras en arrière, tout mon poids sur elles,
    mes genoux se plient et se déplient,
    provoquant le mouvement de montée et de descente comme si je chevauchais,
    mes cuisses sont écartées, je me sens ouvert, offert,
    offert à moi-même

    j’obtiens ainsi dans cette position des angles splendides de contraction
    avec tous les muscles autour de l’anus et du périnée,
    l’impression qu’ils sont isolés du reste
    et que je parviens ainsi à les manipuler avec une précision confondante

    rondeur jouissive des instants,
    le chant androgyne est en moi, monte depuis mon bassin
    me sentir tout entièrement féminin pénétré,
    me sentir tout entièrement raideur masculine pénétrant
    me sentir tout entièrement encastré l’un dans l’autre,
    cercle parfait des instants

    #41205
    bzo
    Participant

    c’est comme si j’avais un couple quelque part en moi
    qui dès que je me mets en action, se met en action,
    enfin pour être plus précis,
    me mettre en action, c’est mettre le couple en action,
    le mode yin, c’est cela

    mon petit couple portatif chéri, oh comme je les adore,
    quelle passion, quelle ardeur,
    instantanément ils sont là,
    à la moindre de mes sollicitations,
    infatigables

    pour ceux qui se demandent ce que je raconte,
    d’où est-ce que je sors tout cela, que j’ai une sacrée imagination,
    que je raconte vraiment n’importe quoi,
    je leur réponds,
    ils ont peut-être raison, j’invente peut-être tout cela, de A à Z,
    mais qu’importe, cent mille fois, qu’importe, cela n’a aucune importance,
    l’important, c’est que je le vis, que les sensations sont bien là, en moi,
    que le plaisir est là dans ma chair comme une fontaine,
    que la jouissance est là dans ma chair,
    que c’est ma réalité à 100%, durant l’action,
    que c’est totalement réaliste, jusqu’à dans les moindres détails

    alors vrai ou pas? bof, bof, je m’en balance
    je vibre de la tête aux pieds,
    je me sens comme me faire l’amour passionnément,
    je sens des choses extraordinaires en moi durant la séance,
    alors, fruits de mon imagination, de mes fantasmes?
    peu importe, je m’en balance

    essayez d’y arriver, vous m’en direz des nouvelles,
    on en parlera après, si c’est vrai ou pas

    #41213
    bzo
    Participant

    j’ai une petite théorie à moi, je vais l’exposer,
    délirons un peu, meublons, voulez-vous

    pour moi, c’est formé peu à peu l’idée qu’il y a deux groupes de plaisir,
    il y a des plaisirs dits “natifs” et des plaisirs dits “en surcouche”,
    les uns n’excluant pas les autres,
    les deux types pouvant cohabiter parfois de manière subtile et complexe

    qu’est-ce que j’appelle un plaisir natif?
    c’est pour un homme,
    tous les plaisirs basés sur des sensations perçues
    telles que générées par ses organes, par ses membres,
    par exemple,
    tout ce qu’un homme peut ressentir
    quand son sexe dressé, est manipulé, par une main, une langue, une bouche,
    un pieds, des seins, toutes sortes d’objets, des stimulations électriques, etc, etc
    ou encore introduit dans un vagin, un anus, un sextoy,
    une bouse de vache bien chaude, compressée dans une housse, que sais-je

    ou bien encore, les sensations de sa prostate
    il titille celle-ci avec un masseur ou des contractions,
    ou même juste en se détendant, travaillant sa respiration, se concentrant
    celle-ci va finir par réagir,
    entraîner le corps de plus en plus en roue libre

    le principe du plaisir natif étant que les sensations sont ressenties
    telles que générées par les organes, le corps,
    même si c’est thème et variations, que le spectre peut être très vaste

    alors que ce que j’appelle un plaisir en surcouche,
    lui, est construit, est bâti de toutes pièces,
    va être basé sur les différents types d’ondes possibles dans le corps,
    génitales, anales, prostatiques, énergétiques ou autre
    mais le principe de ce plaisir en surcouche,
    est qu’il va les transformer radicalement, de fond en comble, en quelque chose d’autre,
    faire ressentir quelque chose de totalement différent
    qui n’a plus rien à voir avec la sensation initiale ou si peu,
    cela correspond, en général, à la matérialisation d’un fantasme
    ou bien pour pallier un manque, dans mon cas

    ce n’est possible que dans des condition bien précises,
    il faut pour y parvenir, acquérir, ce que j’appelle, la complicité de son corps,
    parvenir à bâtir avec celui-ci
    par le biais d’un certains nombres de gestes, de mouvements, de postures, d’actions diverses
    comme un langage de plaisir nouveau

    un langage de plaisir nouveau à parler avec son corps ou une partie de celui-ci,
    avec une grammaire et un vocabulaire à mettre au point, au fil des jours, au fil des nuits,
    à enrichir, à diversifier, de plus en plus,
    par le truchement duquel on va pouvoir interagir avec sa chair, solliciter celle-ci,
    en lui envoyant un certain nombre de signaux,
    de demandes de sensations inédites, fabriquées, en quelque sorte,
    et elle va nous répondre en nous les faisant éprouver

    d’où avec ce type de plaisir en surcouche
    qui nécessite une très forte coopération, une très forte collaboration, de son corps
    pour que cela fonctionne,
    cette puissante sensation de complicité avec lui

    il faut bien sûr se donner les moyens de ses ambitions,
    c’est-à-dire beaucoup de patience, de persévérance, d’explorations, d’audace,
    pour établir ce lien intime avec son corps

    ainsi, moi, avec mon mode yin,
    c’est quelque chose que j’ai pressenti à un moment donné, durant mon parcours en massage prostatique, avec masseur,
    chaque séance m’apportait pourtant son lot d’orgasmes et très régulièrement, des super O aussi
    mais j’étais de moins en moins satisfait, avec le temps qui passait,
    car je percevais de plus en plus en moi cette possibilité en moi, ce potentiel d’un tout autre type de plaisir

    le mode yin, tellement riche, coloré, épanouissant,
    créant l’illusion parfaitement réaliste dans sa chair
    que le féminin monte, s’empare de notre corps, le fait vibrer autrement,
    nous faisant vivre de la volupté, des sensations, de la jouissance, au féminin
    ou du moins quelque chose qui peut lui être fortement assimilé

    j’ai eu l’intuition que c’était possible, que cela correspondrait mieux à mes besoins,
    au profond manque de féminin dans ma vie,
    du fait qu’à un moment donné, je m’étais exilé sexuellement sur une île déserte
    avec juste les ressources de mon corps, à ma disposition

    #41225
    bzo
    Participant

    réveil,
    sensation d’avoir passé une nuit délicieuse, comme la plupart des fois,
    mes rêves sont toujours tellement puissants, m’emportent toujours tellement sur leur tapis volant,
    j’ai du faire deux, trois, fois, le tour de la terre ainsi,
    la seule chose à laquelle je puisse les comparer,
    c’est dans ma jeunesse, à mes trips sous LSD

    psychédéliques et érotiques, donc,
    sont les deux termes qui qualifient le mieux, mes nuits, ces derniers temps
    car il y a aussi ces moments où je me réveille, quelques secondes, trente au maximum,
    où toute ma mécanique sexuelle en mode yin, se met en route instantanément

    c’est fonctionne toujours tellement parfaitement, la nuit,
    tout semble tellement bien synchronisé, bien huilé, bien dialoguer en moi,
    que j’en garde un souvenir ému dans ma chair, au réveil,
    mes souvenirs sont trempés de stupre, de lascivité, un moment,
    cela dégouline dans ma cervelle comme un torrent joyeux,
    une fraction de seconde, tout ce plaisir est revécu, le temps d’un éclair

    du coup, je ne peux m’en empêcher,
    je me saisis de mon sein droit, je me mets à tourner autour de la pointe,
    je me plie un peu, tout en me mettant sur le côté, laissant les pieds se croiser
    cambrant les reins et écartant les cuisses,
    je me sens dans une position lascive, ma croupe prête aux contractions,
    tout mon corps en mode yin sans se soucier d’aucun tabou, s’est mise en position,
    c’est une croupe qui a envie d’un bâton dur et chaud, allant et venant
    que j’ai là en bas, pour l’instant

    oh comme j’aime ce moment où je me sens complètement envahi par le yin
    pour la première fois de la journée,
    ma chair semble déjà grésiller de partout, parcourue d’ondulations,
    dans une fraction de seconde, un piston va mettre le feu en plus, dans mes entrailles,
    mes doigts continuent leur ballet autour du mamelon droit, la pointe est devenue dure,
    de temps à autre, je me saisi de l’ensemble du sein avec la paume
    mais continue avec des mouvement circulaires, chipotant en même temps,
    je change régulièrement de sein, pour ne pas faire de jaloux

    les contractions remontent en moi avec un gentil rythme de croisière, maintenant,
    j’ai resserré les cuisses tout en gardant toute le fessier bien cambré,
    pour avoir constamment un mélange d’ondes prostatiques et d’ondes génitales
    j’ai entre les fesses, comme un effet entonnoir avec ouverture vers les entrailles,
    la sensation à chaque fois que quand la contraction remonte là-dedans,
    qu’elle frotte extraordinairement au passage du goulot de l’entonnoir au ralenti
    puis comme libérée de l’étroitesse du passage,
    se répand dans mes entrailles en se gonflant, durcissant, prenant de plus en plus de volume,
    enflammant instantanément tout sur son passage,
    sensation de flamme enivrante qui lèche, qui caresse la moindre cellule,
    ineffablement faisant fondre la chair

    de temps à autre, j’écarte complètement les cuisses
    pour ne plus avoir que du pur prostatique,
    j’effectue alors les contractions dans une nouvelle manière que j’ai mise au point hier
    qui est tellement effective, tellement puissante
    qui débouche à chaque fois sur une espèce d’orgasme prostatique en mode yin,
    je tremble de tous les côtés, une tension délicieuse s’installe dans mon tronc,
    je me sens arqué comme un pont quelque part
    avec une cavalerie innombrable qui semble galoper dessus

    ces contractions, à la mode pour l’instant, cuisses bien écartées,
    pour qu’il n’y ait que des ondes prostatiques,
    il n’y a plus de mouvement de va et vient,
    je maintiens juste la contraction bien fort, je la maintiens de longues secondes
    puis je relâche complètement mais pour un bref instant
    et déjà je réapplique la contraction

    le bref relâchement suivi de la reprise de contraction à pleine puissance,
    semble changer complètement la topographie de la pression,
    le schéma de circulation des ondes, en semble complètement changé, les nuances transformées,
    le flux des vibrations s’intensifiant toujours plus

    ainsi de suite quatre, cinq fois et déjà l’orgasme m’envahit,
    je reproduis cela quelques fois, alternant quelques minutes, cuisses serrées avec mélange d’ondes
    et puis rien qu’en prostatiques, cuisses écartées,
    avec à chaque fois un orgasme de quelques longues secondes qui m’emporte

    une petite demie heure après, je suis en sueur, transi, haletant,
    je suis toujours sur le côté, ma main de temps en temps,
    descend lentement sur mon flanc, caressante au possible
    puis deux, trois, doigts, vont s’égarer sur la petite crevasse derrière,
    je laisse le petit doigt, légèrement frotter mon troutrou d’amour,
    teaser, agacer, frotter l’ouverture chaude, comme palpitante immédiatement,
    avec les nerfs comme dansant follement, à chaque contact du petit doigt
    et puis soudainement, tel un avion de chasse en piqué, je le plonge à l’intérieur,
    juste le petit doigt, il s’enfonce de travers de par sa position,
    je le laisse ainsi à l’intérieur, toute la caverne semble sens dessus sens dessous maintenant,
    mon bassin est empli d’explosions délicieuses, à la chaîne, oh comme je hurle,
    ce doigt diabolique, si innocemment plongé en moi, l’air de rien, sifflotant, les mains dans les poches,
    juste sa présence, je deviens fou, je crie,
    ah il bouge maintenant un peu, le gredin, il veut me rendre complètement marteau,
    il remue un peu, négligemment, toujours de travers, à une certaine profondeur,
    quel tison ardent dans ma chair, la tectonique des plaques,
    le moindre de ses mouvements, fait bouger des continents en moi

    bon, j’arrête, les meilleures choses ont une fin,
    en garder un peu pour le reste de la journée,
    il a l’air de faire beau, si cela pouvait durer,
    je pourrais alors aller dans la forêt, la merveilleuse forêt avec tous ces grands arbres,
    me promenant parmi eux, avec ce vert incroyablement tendre des feuillages,
    la lumière dansante parmi les feuilles

    avec tout cela se déversant dans mes yeux,
    je flotte, je nage dans une sorte de félicité légère mais tellement réelle, de tout mon être,
    je sens partout autour de moi, tant d’énergie immémoriale,
    la même énergie qui est à l’oeuvre en moi pour l’instant
    je l’ai senti la dernière fois, partout autour de moi, c’était tellement émouvant,
    je vibrais de la tête aux pieds par moments mais tellement doucement, tellement légèrement,
    toute cette énergie autour de moi, dans des quantités tellement confondantes, tellement immenses,
    je me sentais renversé par cette révélation,
    renversé et en même temps , divinement apaisé,
    moments béats, moments qui appartiennent aux yeux et aux jambes,
    marcher, marcher, contempler, contempler,
    boire des yeux toute cette nature

    #41228
    bzo
    Participant

    sexe, tout seul ou avec d’autres éventuellement,
    culture,
    longs moments dans la forêt

    mon programme quand dans 4 ans, je serai à la retraite,
    j’en ai des frissons, rien que d’y penser,
    que je pourrai passer mes journées, avec un programme pareil

    en attendant, il pleut et il fait gris sur Bruxelles,
    je vais quand même aller dans la forêt,
    elle me manque, j’en ai besoin, j’ai besoin de m’en imbiber

    je vais sortir mon grand parapluie anglais,
    avec cela, je devrais être à l’abri, plus ou moins des gouttes,
    allez, ouste, au travail, m’habiller, direction le métro

    #41231
    bzo
    Participant

    je n’ai finalement pas été jusqu’en forêt,
    je m’en veux de m’être laissé décourager par la pluie,
    à l’idée que je pourrai être parmi les grands arbres, même en devant tenir un parapluie,
    je suis empli de regrets,
    c’est presque un besoin physique d’avoir tout cela autour de moi,
    cela me manque, leur vision me nourrit, leur énergie calme m’apaise

    sans faire dans l’ésotérisme de bazar, oui, je sens un contact profond avec les arbres
    quand je me balade parmi eux, la vision de tout ce feuillage, de ce vert tellement tendre et doux,
    me fait comme un baume caressant dans les yeux,
    la vision de ces oiseaux voletant, de ces canards nageant, m’emplit d’un joie enfantine,
    si une souris traverse le chemin ou une grenouille apparait parmi les hautes herbes,
    je suis comme en extase

    c’est étonnant parce qu’en même temps, je me sens profondément bien d’habiter en plein centre ville,
    je ne m’imagine pas ailleurs
    et il me faut 45mn aller et 45 minutes retour pour aller me balader

    pour en revenir à ce contact un peu mystérieux que je ressens dans la forêt,
    il se passe vraiment quelque chose, l’apaisement que je sens en moi, est surnaturel,
    plein d’étangs où je vais me balader,
    j’ai l’impression d’être dans un tableau de Cézanne , de me déplacer dedans,
    de me balader dans un paysage enchanté

    si je m’immobilise un peu, j’ai l’impression de plus en plus de me fondre au paysage, d’en faire de plus en plus partie,
    comme s’il m’engloutissais, corps et âme
    mais c’est un lien par les énergies, j’ai compris cela dernièrement,
    tout ici, n’est que pure énergie qui se joue du temps, vie et mort sont entremêlés intimement,
    cette extraordinaire débauche d’énergie qui se déploie dans la nature,
    semble comme un tsunami à l’arrêt ou plutôt qui progresse tellement lentement qu’on ne s’en rend pas compte

    je sens les énergies au fond de moi, qui sont irrésistiblement attirés,
    je ne suis pas sûr encore comment les libérer, les laisser aller jouer dehors,
    mais je sens que je peux y arriver

    #41234
    bzo
    Participant

    le texte s’est décuplé

    bizarre, bizarre,
    vous avez dit bizarre? comme c’est étrange

    #41235
    bzo
    Participant

    hum, fort bucolique, mon dernier texte, je me suis peut-être un peu laissé emporter par mon lyrisme,
    même si c’est vrai que je ressens pas mal de choses en forêt,
    tout l’aspect énergie des arbres, en autres, cela je le ressens très fort

    #41239
    bzo
    Participant

    ce matin, je suis resté longtemps au lit,
    mon corps et moi, nous avions envie de jouer
    et encore de jouer

    pour nous adultes, le lit, c’est un peu notre bac à sable,
    on peut s’y laisser aller, délier toutes les ressources cachées de ce corps, sans tabou,
    laisser chanter la chair

    ce matin donc, je ne m’en lassais pas,
    mes mains allaient et venaient partout, mes hanches ondulaient,
    comme il devient facile, à partir d’un moment donné,
    de se laisser entraîner, juste comme cela, au gré du désir,
    cela fonctionne tout seul,
    on n’a plus qu’à se mettre en mode spectateur attentif,
    juste s’imprégnant comme un buvard de tout ce qui se passe

    ne plus réfléchir, juste vivre le miracle de cette chair qui s’enflamme,
    de cette chair en roue libre,
    est-ce sa face cachée, toute cette splendeur?
    j’ai parfois l’impression que c’est juste dans ces instants
    qu’elle se révèle comme elle est, une oasis splendide, luxuriante,
    dans le courant de la journée, elle peut sembler un désert inhabité, infertile

    mais le chemin du désert vers l’oasis,
    c’est ce parcours qu’il nous appartient de découvrir,
    d’apprendre à bien reconnaître,
    nous avons la capacité de le parcourir toujours plus lestement
    jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’une formalité, à peine un sas à traverser

    #41240
    bzo
    Participant

    matinée bien fructueuse, elle s’est terminée par une éjaculation,
    l’orgasme en mode yin qui l’accompagnait, était d’une violence rare,
    au plus je me laissais aller, au plus il devenait ouraganesque

    j’aime cela, quand mon corps est pris de soubresauts, tremble,
    que je me contorsionne dans tous les sens, pris de convulsions,
    on dirait une sorte de labyrinthe dans lequel on est entraîné de force,
    des montagnes russes d’une folie complète, où l’on fait des tours complets sur nous-même,
    où l’on est plié, déplié, en deux, en trois, en quatre,
    où la chair, tout à coup, semble déchirée, explosée, etc etc,

    cela n’aura duré qu’une trentaine de secondes
    car hier soir déjà, j’avais eu deux orgasmes comme cela,
    trois éjaculations, en moins de 24h, à mon âge, sans artifices,
    c’est pas évident mais après une heure de frotti frotta, c’est monté tout d’un coup,
    j’ai commencé à sentir le suprême détraquement s’annoncer dans ma chair,
    je me suis encore caressé quelques instants pour être sûr que toute la mécanique allait bien s’enclencher,
    que j’étais bien au point de non retour
    puis je me suis laissé aller
    et c’est parti,
    cela a commencé à trembler de tous les côtés, mes membres partaient dans toutes les directions,
    mon tronc se soulevait, les reins semblaient pris de hoquet,
    une hystérie physique incroyable, s’était installée, mes yeux étaient révulsés,
    je devais faire le spectacle d’un possédé,
    en d’autres temps, si on m’avait surpris comme cela sur ma couche,
    on m’aurait brulé vif en place publique

    diantrement bon tout cela, un orgasme comme de l’eau de vie à 60° qui passe à travers vous,
    ça arrache tout sur son passage, on croit qu’on vit ses dernières minutes
    mais non, c’est très bon aussi, en même temps, quelque part,
    si on se laisse bien faire, bien entraîné par le corps déchaîné, le corps en mode apocalyptique

    un immense requin blanc nous a happé,
    il nous entraîne dans sa gueule sous l’eau,
    le spectacle est être à la fois, magnifique et terrifiant,
    il ne tient qu’à nous de rester du bon côté de l’incandescence volcanique

    #41247
    bzo
    Participant

    ah, je me suis bien rattrapé aujourd’hui,
    j’ai été faire une belle balade en forêt aujourd’hui,
    il a plu fortement une petite heure mais j’avais mon parapluie, j’assurais

    le bien-être que je peux ressentir quand je suis parmi les arbres,
    c’est juste indescriptible,
    je ressens leurs énergies, cela semble toujours féerique, là au milieu d’eux

    le parcours que je fais, il y a toute une série de petits étangs,
    dans le dernier, parmi les roseaux, un magnifique héron cendré,
    quelle grâce, cet oiseau,
    rien que la façon dont il bougeait le cou, c’est juste incroyable,
    la beauté du geste, l’élégance gracile,
    il avait en plus, je trouve, un aspect débonnaire bien sympathique,
    moments magiques

    dans quatre ans, quand je serai à la retraite, j’irai en forêt presque tous les jours,
    je m’attends à faire plus ample connaissance avec elle,
    toute cette énergie que je sens qui émane des arbres,
    je suis sur qu’il y a moyen d’aller plus loin, beaucoup plus loin,
    avoir comme un échange

    #41248
    bzo
    Participant

    je me trompais vraiment avec l’abstinence,
    enfin, ne pas éjaculer plutôt car avec ma pratique, je suis loin d’être abstinent

    cela apporte quelque chose, comme je l’ai déjà écrit,
    les sensations semblent constamment comme à 200, 300%, comme en surrégime donc
    mais si dans une pratique comme la mienne
    où j’utilise massivement les ondes génitales aussi,
    s’il faut commencer à faire attention, à se retenir, à ne pas faire ceci ou cela,
    pour ne pas risquer d’éjaculer,
    je dis non, définitivement, non!

    on ne m’y reprendra plus cette fois-ci,
    je laisse complètement tomber ce genre de contrainte,
    plus jamais,
    si cela doit cracher, que cela crache, un point c’est tout

    d’autant plus que là, je suis à 3 éjaculations en largement moins de 24h
    et puis j’ai bien senti au premier contact,
    de retour de la forêt où j’ai passé l’après-midi,
    que tout était délicieusement là, que tout fonctionnait à merveille,
    aucun affaiblissement, aucun estompement, des sensations
    certes elles n’avaient pas ce côté, en surrégime
    comme si elles étaient constamment à 200 ou à 300%
    mais c’était quand même tout à fait délicieux, plus que satisfaisant

    une fois que le flux est bien établi, on se laisse emporter, juste on déguste,
    on est dans l’instant, on communie avec son corps,
    aucune sensation qu’il y a quelque chose qui manque
    ou que quelque chose fonctionne moins bien

    il s’agit d’être au maximum dans l’instant de ce qu’il y a à notre disposition,
    ainsi le plaisir est toujours une délectation, assouvit pleinement,
    aucune frustration nulle part, aucun désir d’en avoir plus

    #41256
    bzo
    Participant

    l’important dans notre pratique, c’est de se connecter à son corps,
    ne plus mener directement les faits et les gestes,
    cependant participer intimement à l’action,
    plongé dans l’immédiateté absolue de l’instant, sans passé, ni futur,
    plus rien d’autre qui existe que cette chair qui cherche à s’enflamme de plus en plus

    faire corps avec elle comme si vous montiez sans selle, un pur sang,
    vivre son galop, vivre les vibrations de ses sabots,
    vivre la formidable tension de ses muscles,
    vivre le sang qui pulse, l’adrénaline qui monte, l’excitation qui envahit toutes les cellules,
    baigner dans tout cela, être aux premières loges

    des flots d’informations se déversent de partout,
    les gestes, les mouvements, s’effectuent en fonction de ce qui est ressenti, de ce qui est perçu,
    il n’y a plus aucun intermédiaire, plus aucun décalage,
    entre vous et votre chair, entre vous et l’action,
    la communion, la complicité, avec votre corps, ne sont plus des vains mots,
    vous la vivez

    vous n’êtes plus le roi sans royaume, vous êtes le royaume sans roi

    #41277
    bzo
    Participant

    le bonheur de sentir le plaisir
    comme un arbre immense
    bruissant de toutes ses feuilles,
    en soi

    je me caresse,
    je sens une branche, en particulier, avec toutes ses feuilles
    qui commence à bouger,
    je sens ce mouvement qui se répercute,
    qui commence à être transmis à tout le reste de l’arbre
    par l’intermédiaire du tronc

    je sens des tas de mouvements particuliers de branches
    qui se croisent
    qui vont se répercuter dans toutes les directions

    je sens tout l’ensemble,
    dansant follement,
    je sens la splendide dysharmonie,
    je sens la splendide harmonie,
    je sens le dérèglement profond, viscéral
    comme un riche noyau liquide
    comme une sève qui nourrit

    la vie même,
    quand on se promène dans la forêt,
    semble comme un dérèglement joyeux, un instant,
    au milieu de la mort

    la vie semble être
    comme une façon de jouir

    #41278
    bzo
    Participant

    été hier en forêt,
    les mots me démangent d’écrire dessus,
    cette promenade, j’ai presque envie de l’évoquer,
    comme, ma séance avec les arbres
    tellement cela me fait de l’effet d’être parmi eux

    un bien-être confinant à l’extase tranquille, tout le long de la marche,
    ma rêvasserie, dans ma tête allait et venait comme un yoyo,, semblait s’accorder au rythme de la marche

    dès que je m’arrêtai, le silence de la forêt, s’épaississait comme un sirop,
    je le sentais de plus en plus présent, comme annulant de plus en plus la distance,
    les chants d’oiseau comme des éclairs sonores,
    semblaient de plus en plus vibratoires et colorés,
    roulant comme des boules de billard joyeusement en l’air, dans toutes les directions

    sensation d’aquarium avec pression de plus en plus forte quand je restais ainsi immobile,
    comme lors de certaines de mes extases prostatiques du passé,
    ma capacité acquise lors de mes innombrables séances d’éteindre mon moi pensant, de le mettre en veilleuse,
    ici en forêt, se met en route automatiquement quand je restais ainsi,
    observant, contemplant, m’imbibant de toute la scène devant moi

    arrivé au dernier étang, je cherchais le héron, le mister élégance de la forêt,
    je balayais des yeux la surface de l’eau , ne le voyais pas,
    soudainement, je me rendis compte qu’il était là tout près de la berge, à quelques mètres de moi,
    coup au coeur, il était à 3 mètres maximum!
    quelle beauté, on dirait un bijou vivant, on dirait qu’il a été dessiné à la main, par un artiste,
    quelle splendeur,
    je suis resté immobile, sans bouger le petit doigt, pendant au moins un quart d’heure
    mais vraiment sans bouger, rien, je m’étais rigidifié, la statue,
    je l’observais, il semblait placide, débonnaire, juste, là, peut-être rêvassant,
    sauf que je me rendis compte qu’il observait la surface de l’eau, en fait

    soudainement il bougeait le cou vers l’avant, comme s’il était un revolver qu’on armait
    comme une lame de couteau, plutôt, pointée vers un endroit précis,
    il avait repéré sous l’eau quelque chose qui bougeait et qui aiguisait son appétit,
    une fois, en un éclair, l’animal a lancé son cou en avant, a plongé son long bec sous l’eau,
    pas sûr qu’il ait réussi à attraper sa proie, cependant
    mais que de moments fascinants,
    mon héron chéri, mon iroquois ailé, avec sa coiffure et ses plumes peignées, magnifiquement

    #41297
    bzo
    Participant

    l’orgasme est arrivé lentement comme une vague chaude, douce
    mais aussi pleine de puissance,
    m’envahissant peu à peu

    avant, les habituels signaux avant-coureurs tellement délicieux,
    comme les vibrations d’innombrables sabots dans le lointain,
    se rapprochant de plus en plus,
    jusqu’à se réunir, en cette muraille liquide, dense
    qui monte irrésistiblement

    mais au lieu de passer, elle sembla s’installer,
    elle semblait ne plus vouloir continuer,
    plus besoin d’aller plus loin,
    je suis bien là, chair accueillante

    j’avais l’impression de pédaler tranquillement dans mon bassin,
    le bougeant lubriquement dans toutes les directions
    pour me garder dans cette bulle d’orgasme qui m’avait entourée

    ma chair semblait se dérègler de plus en plus, mes yeux étaient révulsés,
    plus rien ne semblait fonctionner comme d’habitude,
    tout mon intérieur ne semblait plus qu’une espèce de conduit vers le haut
    emplit d’un souffle incroyablement doux, dense et chaud, circulant inlassablement,
    en même temps, frottant ineffablement tout sur son passage

    tout ce qui me rattachait à moi, au monde, se disloquait toujours plus,
    dérivait de plus en plus, dans le lointain
    j’avais l’impression qu’il n’y avait plus de retour possible,
    coincé dans un univers parallèle de jouissance

    mes entrailles semblaient monter jusqu’à dans ma bouche,
    en déborder, en dégouliner, en sonorités entremêlées,
    quel concert délicieux pour mes oreilles,
    j’ai toujours adoré m’entendre gémir, râler, crier, hurler, geindre

    comme j’aime m’entendre hors de moi, excité, en rut, en chaleur,
    tantôt miaulant comme une chatte possédée, tantôt ahanant comme un taureau,
    tantôt des sons doux, feutrés, comme de la soie sonore, colorée, aux mille motifs délicats
    tantôt du bien gras, du bien dégoulinant, du bien juteux

    ça sent le sexe ouvert, humide, dans mes gémissements,
    ça sent les jambes écartées, la croupe offerte, dans mes gémissements,
    ça sent le dard dressé, le gland bien rougeoyant, dans mes gémissements,
    ça sent la petite colonne de chair dressé fièrement,
    prêt à aller et venir, à faire flic floc, flic floc, flic floc, dans mes gémissements

    et puis dans mon bassin, cette danse lascive sans cesse,
    le yin merveilleusement déployé, ses ondulations enivrantes,
    je sentais ma prostate, mon périnée, mon anus et mon sexe, toute cette zone,
    comme fondus ensemble, comme en fusion lente,
    dégageant des masses incroyables d’ondes dans tous les directions,
    je sentais le spectre des sensations tellement incroyablement, riche, varié

    ô dieux de l’érotisme, recevez-moi en offrande
    faites-moi fondre entièrement, éclaboussez-moi, engloutissez-moi,
    dispersez-moi, réunissez-moi à vous

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