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  • #41796
    bzo
    Participant

    sur, Discord, dans un lien vers un article de Libération,
    le fameux blog, les 4000 culs,
    l’auteur évoque et analyse un livre:
    https://www.liberation.fr/societe/sexualite-et-genres/les-femmes-ont-une-prostate-vrai-ou-faux-20210724_F4QSJ62SB5FOZJ2DKNNOSX3ZHE/

    l’article se termine par cette phrase, que j’ai adorée,
    que je pourrais totalement faire mienne tellement elle correspond à mon idée du corps:

    Pour Shannon Bell, il n’existe qu’un seul corps humain et les frontières du genre fluctuent au gré des jeux.

    #41806
    bzo
    Participant

    j’écris beaucoup de conneries,
    il faut que je le répète régulièrement, c’est important, pour que cela reste bien à l’esprit,
    je devrais essayer à m’en tenir à des textes plutôt à “caractère poétique”,
    où avec mon lyrisme et mes images,
    j’essaie de chanter les louanges du plaisir, de la volupté, du corps habité par le désir
    et du yin qui est enfoui en nous, de son tellement splendide potentiel
    qui peut tellement nous faire épanouir

    mais souvent, je m’égare dans des tentatives plus techniques
    et je le regrette bien
    car je ne parviens à prendre aucune distance critique, aucun recul, réellement,
    je me suis rendu compte

    donc il m’arrive de décrire en long et en large, par le menu détail,
    des techniques, des comportements que je crois, définitifs, gravés dans le marbre,
    dans ma pratique
    mais déjà le lendemain, je suis passé à autre chose et fais tout le contraire

    donc, vraiment, j’essaie d’en tirer la leçon et de ne plus trop me laisser aller
    à ce genre de texte
    mais bon, pas sûr non plus que mon enthousiasme ne m’entrainera pas à à nouveau à en produire

    #41815
    bzo
    Participant

    en télétravail à la maison, aujourd’hui,
    j’ai appliqué ma résolution de mettre un short
    pour ne pas être tout le temps distrait par mon corps nu
    qui me fait des appels

    cependant de temps à autre, je ne pouvais pas y résister
    je me levais, m’abaissais un peu et le descendais sur mes genoux,
    la soudaine nudité créait en moi comme une bouffée d’excitation irrésistible
    et debout au milieu de la pièce, je commençais à jouer avec moi-même avec passion,
    mes bras se croisaient sur la poitrine comme si je m’enlaçais,
    mes cuisses enveloppaient doucement les génitaux,
    mon bassin commençait à danser un peu,
    je fus envahi, instantanément, d’ondes voluptueuses, de tous les côtés

    comme la caresse intérieure, était intense, douce, invasive,
    ineffables moments de communion avec moi-même,
    de complicité voluptueuse avec mon corps

    et puis est arrivé ce petit moment bizarre,
    bizarre et assez miraculeux finalement,
    le yin m’avait tellement totalement envahi, je frémissais intérieurement de partout,
    c’était comme s’il n’existait plus rien d’autre du tout au monde
    qu’un océan de soie caressante, ondulante, chaude,
    partout, dedans, dehors

    quant tout à coup, en bas,
    j’ai commencé à sentir mon sexe, s’épaissir, se gorger de sang et se dresser peu à peu,
    cela devenait de plus en plus distinct,
    je le sentais, de plus en plus dur, vibrant, pointant sa tête violacée

    cela me faisait soudainement un tel contraste à vivre,
    d’une part, tellement entièrement envahi par le yin partout ,
    sentant tout mon être vibrer au féminin, jusqu’au bout des ongles, jusqu’à la racine des cheveux,
    avec mon bassin aussi qui n’avait qu’une envie, c’est d’onduler comme une liane,
    une envie irrésistible de me sentir pénétrer par les contractions,
    de sentir mes entrailles s’enflammer avec le va et vient langoureux

    et puis ce sexe entre mes jambes, de plus en plus lourd, de plus en plus raide,
    comme un appendice alien qui aurait atterri là en douce, sans que je m’en rende compte
    s’était soudé à mon pubis et là, commençait à se manifester ,
    me transmettant tout un autre spectre de sensations que le reste du corps,
    une ivresse très localisée de sensations criardes, de puissance animale, de puissance mâle,
    de dard pointant fièrement, prêt à pourfendre, prêt à s’enfoncer

    magnifique écart sur le spectre des sensations,
    en même temps, tout mon être, totalement vibrant au féminin
    et puis ce sexe, presque complètement rigide maintenant,
    qui manifestait sa différence comme un chien qui n’arrêtait d’aboyer

    jamais je n’avais encore perçu l’androgynie dans ma chair avec une telle puissance,
    je me sentais femme portant pénis,
    je me sentais femme bandant ferme,
    je me sentais femme guerrière avec braquemart dressé,
    femme guerrière prête à s’enfoncer jusqu’à la garde dans le premier orifice venu
    femme à bite, femme à gourdin, femme distributrice de sperme, femme à couilles poilues

    #41834
    bzo
    Participant

    il y a comme une puissance tranquille qui s’est installée en moi,
    maintenant que cela fait des semaines que je n’ai plus éjaculé,
    que j’accumule mes énergies

    l’explosivité des débuts, n’a pas continué à augmenter,
    elle s’est transformée en une sorte de flux irrépressible mais calme,
    dès que je le sollicite, il déborde de tous les côtés,
    je suis emporté par lui irrésistiblement

    le miracle dans ma chair, c’est que n’importe quel mouvement, n’importe quel geste,
    semble désormais avoir une telle portée,
    la sensation s’élance en moi et semble ne plus avoir de fin,
    semble se prolonger autant de temps que je le désire,
    elle passe par toutes sortes de métamorphoses,
    un arc en ciel qui s’étire comme un chewing-gum,
    je tire dessus, il continue, continue,
    se transforme, transmute,
    s’éloigne, me tire derrière lui

    ma chair semble ne plus tout à fait être chair dans le quotidien, à tout instant,
    j’ai l’impression de cohabiter désormais dans mon corps avec le plaisir,
    il semble avoir pousser démesurément,
    une plante qu’on aurait arrosé d’un engrais miracle
    et la voilà qui occupe tout plein d’espace,
    j’écarte ses feuilles, je passe entre ses branches

    cela ne me gêne en aucune mesure, quel compagnonnage,
    je suis honoré et je vais essayer de faire honneur
    à ce qui me fait l’honneur de s’être installé chez moi

    le dialogue avec mon corps est ouvert en permanence
    je lui chuchote des choses , il me répond, il me questionne, je l’écoute,
    comme de vieux complices, nous préparons nos coups,
    nous échafaudons toutes sortes de plans

    les forces vives de la vie sont à l’oeuvre,
    quelque chose en nous, ne vieillit jamais,
    meurt jeune, aussi jeune qu’au premier jour,
    ce diamant liquide dans l’invisible, ma source,
    que monte le torrent joyeux, que m’inonde la joie frémissante,
    la jouissance est dans la chair comme un grand rire des dieux

    #41844
    bzo
    Participant

    comme le plaisir se sent bien dans ma chair,
    je le sens tellement qui a pris ses aises,
    il m’accompagne toute la journée, quelque soit mon occupation,
    il y a toujours quelque chose à faire en bas, quoique je fasse
    pour avoir au moins, un petit feu doux allumé dans le bassin
    qui se répand, qui se répand, qui nage, qui nage un peu,
    je laisse mes mains vaquer aux tâches diverses
    et puis en bas, ça s’active,
    un petit peu, beaucoup, à la folie, selon les moments

    mon bassin danse lentement tandis que mes mains épluchent les patates,
    je suis tellement saturé d’énergies,
    que j’ai besoin d’en faire si peu, si si peu
    et déjà, le miel chaud, frémissant, coule en moi partout,
    se transforme en fontaine avec un magnifique jet, au milieu

    ma technique évolue aussi, à la vitesse grand V,
    elle doit s’adapter au fait que mon moteur a de plus en plus de chevaux,
    avec chaque jour qui passe, sans éjaculer

    je l’ai déjà évoquée, la lenteur,
    la lenteur est sacrée, va tellement bien à la volupté,
    la lenteur semble former comme une piste de danse pour les sensations,
    elles se dessinent avec une telle précision, une telle finesse,
    des nuances tellement constamment remarquables et changeantes
    quand tout s’est ralenti, voire s’immobilise complètement par instant

    la chair, une grande page blanche pour dessiner le plaisir dans l’instant
    et je recommence et recommence, je crayonne,
    je dessine le délire des sens, je dessine l’ivresse, je dessine l’incandescence,
    je dessine mon double sexe

    oh comme je l’aime, mon double sexe, je le sens dur et allongé
    et en même temps, je le sens fendu, humide et palpitant,
    tellement chaud, souple et malléable,
    il est là au creux de mes reins comme une petite pile atomique,
    qui me fait vibrer des pieds à la tête

    #41845
    bzo
    Participant

    la complicité de mon corps,
    je ne me lasserais jamais de la chanter, de la célébrer,
    il n’y a pas plus merveilleux acquis
    dans cette pratique qu’est la mienne

    complicité sous-entend tellement de choses,
    proximité, dialogue, entente, coordination,
    oui, il est là avec moi, je le sens à chaque instant, nous marchons de concert,
    un lent et long travail a fait qu’à présent,
    à chaque instant, nous sommes connectés,
    nous nous entendons, nous sommes de cheville

    les preuves sont là,
    elles se manifestent en sensations, en volupté, en jouissance,
    des flots ininterrompus d’eux, à la moindre sollicitation

    être accordé à mon corps,
    c’est en soi déjà tellement enrichissant, épanouissant,
    je suis capable de faire ce qu’il faut pour qu’il puisse s’exprimer pleinement,
    qu’on arrive à explorer des territoires toujours plus vastes, plus éloignés

    cette capacité de s’accorder à lui, de me plier à lui,
    pour qu’il puisse nous faire décoller, toujours plus facilement, toujours mieux,
    c’est mon acquis, c’est mon trésor,
    je le peaufine, je le travaille comme un orfèvre

    oh mon corps, comme nous sommes bien ensemble désormais,
    il était temps après tant de décennies à t’ignorer,
    à t’avoir fait beaucoup de mal, par ignorance, par indifférence,
    j’ai fini par comprendre que tu es ma chance, que tu portes en toi tant de ressources secrètes

    et que pour exploiter celles-ci,
    il n’y avait qu’à me mettre à ton service du mieux que je pouvais,
    te laisser s’exprimer, désenclaver tout ce que tu portes en toi,
    que monte la joie vibrante, que tourne le carrousel dans ma chair

    ces coloris toujours plus magnifiques, que tu me fais vivre,
    auxquels tu me permets de goûter,
    qui ornent mes instants,
    qui me font comme un petit arc en ciel en permanence dans ma chair,
    je l’agrandis de plus en plus à ma guise,
    pour qu’en un instant, il occupe toute la place, qu’il déborde de tous les côtés,
    qu’il rayonne partout,
    m’inondant d’un tellement intense bonheur de vivre

    #41847
    bzo
    Participant

    chaque geste, chaque mouvement, chaque posture, chaque contraction, chaque déplacement,
    de n’importe quelle partie du corps,
    est une occasion de générer des sensations,
    d’éveiller des subtils, des variées, nuances,
    de les mélanger, de les faire évoluer, sans cesse

    mon corps chante comme un instrument de musique
    aux possibilités de notes, d’accords,
    à la richesse sans fin

    je me fige dans une position,
    je m’en sers comme plateforme de décollage, un moment,
    j’en lance des petits gestes, des petites contractions, à gauche et à droite,
    comme on lance des avions pour explorer un continent, mystérieux, riche

    mes bras m’enveloppent de leur chaleur,
    mes doigts de temps à autre, décollent aussi,
    se mettent à voler en rase-motte,
    zigzaguant tout doucement, effleurant, titillant

    fluide relai dans ma chair, j’enchaîne sans heurt,
    l’écoute lie, la proximité fusionne,
    la tête est dans le corps, le corps dans la tête,
    mes pieds et mon cerveau et tout ce qu’il y a entre eux,
    ne forment plus qu’une immense plaine de jeu

    je bouge lentement, très lentement,
    volupté de la lenteur, lascivité du ralenti
    mes mouvements se féminisent par moments, je me laisse totalement aller,
    juste le désir en mode yin, aux commandes,
    je me déhanche, j’ondule, je bouge les fesses, j’écarte, je serre, je contracte,
    comme une danse dans les muscles,
    caresse velouteuse, douce et chaude, partout dans ma chair,
    tout vibre comme un chat qui ronronne

    le chant est partout, libre comme l’air,
    dansante, tournoyante, fournaise,
    aquarium de volupté

    #41868
    bzo
    Participant

    c’est mystérieux, le désir tourné vers soi,
    chercher du plaisir, chercher à se satisfaire,
    sans essayer de substituer de la pornographie
    ou des fantasmes, associés éventuellement à des objets,
    pour pallier à l’absence du corps de l’autre,
    à l’absence du désir de l’autre, tourné vers notre propre corps

    le désir tourné vers soi,
    se désirer comme on désirerait quelqu’un d’autre
    et arriver à se satisfaire avec le même degré d’intensité, voire plus
    que si on avait eu une interaction sexuelle avec autrui,
    cela peut paraitre incongru, voire impossible, pour certains,
    maladroit, claudiquant, pâle, dérisoire, maladif, au mieux,
    ah ils ne savent pas, comment pourraient-ils savoir,
    ce n’est pas quelque chose que l’on peut appréhender avec son intellect,
    il faut l’avoir vécu dans sa chair ou du moins fortement pressenti

    les femmes,
    enfin celles qui explorent avec curiosité, gourmandise et audace, leur sexualité,
    savent que leur plaisir n’a fondamentalement besoin de personne,
    juste de leur désir, de leur corps et de ses ressources secrètes,
    qu’on peut très bien danser, toute seule, même en présence de l’autre,
    vaut mieux même souvent

    la déraison dans la chair, n’a pas de limites, seul ou à plusieurs,
    le désir est magique, le désir peut tout,
    le libérer,
    pour qu’il ne soit plus conditionné à aucune présence,
    c’est être doublement présent,
    présent à soi-même, comme présent à l’autre

    notre chair est chaude, notre chair ne demande qu’à frémir,
    une plaine de jeu pour le désir,
    rendre autonome celui-ci, capable de s’élancer éventuellement, sans aucun support extérieur,
    que notre corps devienne, pour quelques instants, comme un palais aux fenêtres illuminées,
    vibrant d’une fête dans toutes ses pièces,
    à habiter, selon les moments, tout(e) seul(e) ou à plusieurs

    #41873
    bzo
    Participant

    plus on pense,
    moins on a l’opportunité d’être connecté à son corps
    et donc d’être capable de percevoir les sensations

    la difficulté étant,
    que quand on est débutant et qu’on n’a à peu près aucune sensation,
    on a tendance, malgré soi, à se mettre à penser, pour meubler le vide,
    le cercle vicieux

    c’est une sorte d’exercice d’équilibriste, au début,
    il faut pouvoir quelque peu se faire violence,
    essayer bien rester concentré sur les sensations naissantes,
    aussi minimes, soient-elles,
    bien à l’écoute ,tout en essayant de ne pas trop penser,
    sans jamais trop forcer non plus
    car vouloir absolument ne pas penser,
    c’est se mettre à penser qu’il ne faut pas penser,
    sans même qu’on s’en rende compte

    quand les sensations prendront de la consistance,
    cela deviendra nettement plus facile
    de leur laisser la place libre dans notre tête

    rester détendu est tellement important,
    cela veut dire aussi ne pas se relâcher inutilement,
    penser qu’on doit se détendre et agir en conséquence,
    c’est se relâcher, perdre de la bonne tension

    la seule bonne façon de rester détendu,
    c’est de ne jamais réfléchir si on est détendu ou pas,
    laisser le corps gérer tout cela, il fait cela bien mieux que nous,
    ainsi, on aura toujours la tension qu’il faut
    en fonction des besoins du moment

    #41874
    bzo
    Participant

    je m’offre une longue séance libre, volage, papillonnante,
    tantôt au milieu de la pièce, tantôt je vais me coucher dans le lit,
    tantôt je me relève, vais m’asseoir, tantôt debout contre un meuble,
    tantôt en prostatique pur, tantôt en mélange d’ondes,
    tout me va, vive la diversité, vive le cosmopolitisme

    debout au milieu de la pièce, à un moment donné,
    nu et allumé jusqu’au fond de la moelle,
    je me suis quasiment immobilisé pendant de longues secondes,
    un peu déhanché, je maintiens une certain tension musculaire
    tandis que le bout d’un doigt glisse lentement sur mon flanc,
    il remonte lentement, très très lentement,
    comme il me fait frissonner

    je le laisse faire son solo,
    quelle délicieuse traînée de volupté, légère, éphémère, sur son passage,
    tout le reste est en tension dans une posture, un peu déhanchée,
    me permettant de maintenir la sensation de yin dans tout mon corps,
    je sens mon bassin tellement chaud, tellement doux,
    une envie de pénétration languissante, en son milieu, dans les profondeurs
    qui m’envoie des frissons régulièrement, le long de la colonne vertébrale

    ça y est, une contraction prend le relai du doigt qui glissait nonchalamment,
    oh vingt dieux de biquette, comme elle est dense, chaude, compacte,
    comme tout devient moelleux, doux, feutré, sur son passage,
    un estuaire de volupté semble maintenant s’ouvrir en moi,
    delta qui va s’agrandissant sous un ciel de plus en plus immense,
    j’ai la sensation de m’ouvrir, d’accueillir souverainement,
    d’avoir le dedans accessible par le haut comme une bouteille dont on a fait sauter le bouchon,
    d’être pollinisé de toutes parts par les rayons d’un soleil intérieur,
    tout mon être semble monter, comme entraîné par un ascenseur hydraulique,
    quel mouvement tout en douceur, irrésistible

    oh rester ainsi pour l’éternité, un instant,
    je me mets à marcher tout doucement, avec langueur, laissant mon bassin danser son chemin,
    mes mains se collent à mes seins que je me mets à caresser tout doucement,
    je les enveloppe, je titille les pointes avec les paumes,
    mes cuisses se serrent autour de mes génitaux,
    quelle explosion de douceur, des ondes s’élancent dans toutes les directions,
    je ne bouge plus mes cuisses, juste elles viennent comme envelopper mes couilles, mon sexe,
    tout cela échange sa chaleur à qui mieux mieux, cela nage dans toutes les directions,
    comme mes couilles sont douces, des boules de soie en train d’irradier, de prendre de l’expansion
    dardant leur chaleur frémissante comme des tentacules louvoyantes, toujours plus loin

    je laisse un doigt glisser vers ma petite fente derrière,
    missile à tête chercheuse, il trouve son chemin sans l’ombre d’une hésitation,
    oh la petite bombe de chaleur qui vient d’atterrir en moi,
    mes entrailles se mettent à fondre immédiatement

    je le remue un peu mais je laisse surtout la contraction comme venir l’envelopper,
    ils semblent à chaque fois fusionner tellement,
    c’est délicieux, comme s’ils ne formaient plus qu’un,
    qu’ils dansaient, tellement serrés, l’un contre l’autre,
    qu’ils ne semblent vraiment, ne plus former qu’un seul organe, nouveau,
    qui bouge en moi, provoquant des torrents de sensations

    tout mon corps veut tellement participer,
    chaque millimètre de peau, chaque organe interne, chaque membre,
    je mets en mouvement en moi, quoi que ce soit
    et directement, il y a une telle génération d’ondes
    qui vient rejoindre le flux général qui coule, vibre, en moi,
    ça c’est le miracle de l’accumulation des énergies
    parce que je n’éjacule plus depuis pas mal de temps maintenant,
    c’est devenu tellement facile,
    tout vibre, tout frémit, tout réagit, avec une telle richesse, une telle variété,
    j’ai l’impression que je vais m’évanouir de plaisir, tellement je me pâme pour l’instant,
    tellement tout mon être est empli d’un bonheur
    qui épanouit ma chair et mon âme, réunies pour l’occasion

    #41875
    bzo
    Participant

    concernant l’accumulation d’énergie,
    grâce au fait de ne plus éjaculer pendant une période plus ou moins longue
    et ses bienfaits

    d’abord, je crois vraiment que cela n’a d’intérêt
    que pour les gens qui n’ont aucune d’interaction sexuelle, (voulue ou forcée ou entre deux relations),
    au moins pour quelque temps, une vraie durée, pas deux, trois jours, une semaine,
    si vous êtes en couple, que vous faites l’amour régulièrement
    ou que vous avez des amants, des amantes, avec lesquels vous interagissez,
    vous bénéficiez du renouvellement de vos énergies
    grâce à l’échange massif de celles-ci avec votre ou vos partenaires

    cela donne le même résultat concernant la qualité et l’intensité des sensations,
    la réactivité du corps, la capacité de jouir, d’avoir des orgasmes,
    renouveler ses énergies grâce à des partenaires ou les accumuler en solo strict,
    j’en suis persuadé

    donc, acte

    aussi, c’est très injuste
    mais le système bénéficie surtout à ceux qui sont déjà bien avancés dans leur parcours,
    en fait, au plus vous êtes un utilisateur avancé,
    au plus vous tirerez des bénéfices de cette forme d’abstinence, ne plus éjaculer

    c’est exponentiel, sur la durée,
    donc si vous êtes un débutant, que votre acquis est encore mince,
    c’est pas grand chose, multiplié par de plus en plus,
    cela reste toujours minime, même si bien réel néanmoins

    de plus, c’est plus difficile à tenir,
    même si vous respectez les deux règles,
    pas de porno et pas de contact de vos mains avec les génitaux
    car vos séances ne vous apportent pas encore de satisfaction profonde,
    vous n’avez pas votre dose d’orgasmes, de volupté et de jouissance, quotidiennes
    ou à peu près quotidiennes

    donc si on se lance, il faut vraiment, au jour le jour, peser le pour et le contre,
    si les gains sont réels ou si les inconvénients prennent trop le pas,
    ne pas forcer, c’est toujours contre-productif,
    vaut mieux encore se secouer le prunier de temps à autre, pour se soulager
    quitte à perdre pour quelques jours en puissance et en richesse des sensations,
    que laisser la frustration, l’exaspération, s’installer et vous ruiner le quotidien

    #41883
    bzo
    Participant

    ah nom de nom,
    le plaisir que je peux prendre, assis sur le tabouret haut dans la cuisine,
    juste à croiser lentement les jambes, à senti les peaux entrer en contact,
    les poils d’une jambe se frotter doucement contre les poils de l’autre

    dès que les cuisses touchent mes génitaux ,
    oh la douce décharge, j’ai l’impression de fondre sur place, je frissonne de partout,
    je continue à garder les cuisses serrées
    qui semblent former comme un nid douillet où se sont lovés mes bijoux de famille
    tandis que les bras commencent à caresser mon torse, mes seins,
    que d’incandescence jouissive, de torrents de volupté, tout de suite partout en moi

    et je n’ai même pas encore fait monter de contraction, je m’en rends compte,
    directement je commence à en préparer une,
    ma chair la devine déjà, semble la sentir déjà remonter, j’en frissonne de plus belle,
    tout mon corps la veut, se pâme déjà à l’avance,
    l’ogive à la densité compacte, soyeuse, va bientôt naître entre mes reins,
    va remonter dans mes entrailles, remonter toujours plus,
    exploser en un bouquet délicieux, ineffable, jusqu’à dans ma tête

    ça y est, elle est lancée, tout doucement, tout en retenue, faire durer, faire durer,
    que les chairs s’enflamment toujours plus,
    là, elle progresse, elle monte, comme elle frotte, comme elle affole tout sur son passage

    #41886
    bzo
    Participant

    on évoque essentiellement le rewiring de la prostate
    mais en fait on peut “rewirer” à peu près n’importe quelle partie de son corps

    je veux dire par là, faire comprendre à celui-ci, l’emmener à collaborer,
    pour qu’on éprouve des sensations de plaisir, en effectuant une série d’actions
    par rapport, à peu près, à n’importe quelle partie de notre anatomie

    je vais prendre un exemple concret, tiré de ma pratique,
    quelque chose que j’expérimente, que je vis donc, au quotidien,
    les contacts entre mes cuisses et mes génitaux

    la sensibilité des ces dernières,
    s’est développée peu à peu aux frottements, effleurements et pressions, diverses,
    effectuées par mes cuisses,
    elle s’est formidablement accrue, enrichie au fil du temps,
    c’est un jeu sensuel, érotique qui est présent toute la journée quand je suis seul à la maison,
    je ne m’en lasse pas, cela se déguste sans faim, sans y réfléchir, en faisant n’importe quoi,
    là, à l’instant-même où je tape ce texte, j’ai mon bassin empli de volupté,
    une partie de moi écrit ces phrases
    et une autre, est en train de prendre du plaisir à ce qui se passe en bas

    cette sensibilité s’est accentuée au fur et à mesure des jours, des mois, des années,
    pour être devenue ces derniers mois,
    surtout avec l’abstinence d’éjaculation qui a tellement augmenté mes réserves d’énergie,
    qui fait que chaque jour je me réveille avec toujours plus de chevaux dans le moteur,
    toujours plus de réactivité de mon corps,
    c’est devenu, donc, quelque chose de tellement incroyable,
    simple, naturel à faire, à vivre,
    je veux dire, le moindre effleurement, la moindre pression, de mes cuisses,
    sur mes bijoux de famille
    et je dois me retenir de ne pas crier souvent,
    tellement une sensation de volupté ineffable m’envahit le bassin
    et si j’insiste un peu, tout le corps

    durant ma douche, oh le jeu sensuel, érotique,
    mes mains qui vont partout,
    les gouttes d’eau qui descendent de tous les côtés, tout le long de mon corps,
    mes cuisses tout contre mes génitaux
    et puis des contractions qui remontent doucement, tout doucement,
    oh, je me savonne en jouissant, je jouis en me savonnant,
    moments exquis, la chair en fleur, la chair butinée de partout

    mais donc cela ne s’est pas fait en un jour que mes génitaux réagissent comme cela,
    déversent des torrents de volupté,
    envoient des ondes délicieuses dans toutes les directions,
    au moindre contact

    c’est toute une technique à mettre au point, un apprentissage, aussi,
    déjà, si on fait cela maladroitement, avec excès, trop fort, trop vite, trop frénétiquement,
    cela devient un plaisir pénien,
    une masturbation avec les cuisses qui se terminera par une éjaculation,
    il faut apprendre à écouter cette partie de notre corps, la titiller avec finesse, délicatesse, progressivité,
    pour qu’il ait pendant des heures sans discontinuité, si on a envie,
    ces ondes de volupté tellement délicieuses, fines, riches,
    sans même que notre sexe s’épaississe, se dresse, un seul instant

    apprendre à jouer avec, donc, faire ses gammes, découvrir de nouveaux accords, là en bas,
    apprendre aussi à intégrer ce jeu au reste de la pratique,
    surtout, bien sûr, avant tout, aux contractions qui vont faire vibrer la prostate

    en fait, une fois que tout cela est bien synchronisé, bien au point,
    les contractions chez moi, vont faire en même temps, vibrer la prostate
    et quand mes cuisses sont en contact avec mes génitaux,
    assurent aussi les différents changements de pressions, de frottements, contre mon sexe, mes couilles

    ainsi, la prostate et les génitaux
    génèrent des ondes vraiment en même temps, parfaitement amalgamées, grâce aux contractions,
    tout un jeu tellement subtil et riche,
    les ondes prostatiques et génitales, ne se diffusent pas de la même façon,
    les premières ont tendance à monter, monter puis à s’écarter en une sorte de bouquet dans la tête,
    de plus en plus accentué au fur et à mesure qu’elle s’intensifient,
    elles ont relativement peu de nuances,
    par contre, elles ont la perspective d’orgasmes sans fin, de super O, d’extases calmes, interminables

    les ondes génitales, elles,
    ont tendance à se répandre dans toutes les directions, comme quand on lance un caillou dans l’eau,
    très riche en nuances, sans cesse changeantes,
    elles sont plus légères, plus éphémères,
    la sensation de volupté qui s’installe, peut devenir tellement intense et ineffable
    qu’on a l’impression de jouir

    et donc si vous vous mettez à les mélanger, vous obtenez un nouvelle alliage d’ondes, en quelque sorte,
    comportant les propriétés de l’une et de l’autre, en des proportions variables,
    selon les moments, selon que vous injectez plus de l’une que de l’autre,
    cela peut devenir un kaléidoscope sans fin dans notre chair,
    une volupté jouissive tellement riche et intense, à tout instant

    #41887
    bzo
    Participant

    il y avait une émission sur France-Culture
    avec une jeune femme à la voix si fine, si cristalline, si riche, si naturellement sensuelle,
    qu’ instantanément, je n’ai pas pu y résister,
    je me levais, fermais les yeux, me déconnectais des mots qu’elle disait, de leur sens,
    me concentrais sa voix, sur son flux si mélodieux, si sensuel,
    et commençais à me caresser lentement, à faire monter des contractions

    sa voix m’envahissait, se connectait à mon bassin,
    sa bouche, ses lèvres, semblaient de plus en plus remuer en moi,
    le rythme de sa voix, les sonorités qu’elle émettait,
    étaient devenus le rythme dans mon bassin, le rythme de mes contractions, le rythme de mes caresses,
    je me laissais porter, porter, porter

    mes gémissements semblaient chercher à se réunir à sa bouche, à s’y glisser
    je sentais le mouvement de ses lèvres, de plus en plus, au fur et à mesure qu’elle disaient ses mots,
    mon bassin semblait entremêlé à cette voix,
    tout mon corps bientôt, semblait onduler à son rythme,
    nous chevauchions l’air ensemble

    je me laissais porter, emporter,
    comme elle me caressait, comme elle me faisait bouger, cette voix,
    certaines de ses intonations me faisaient décoller à la verticale
    comme si j’avais des ressorts sous moi,
    je reconstituais tout son corps, je sentais sa nudité, ses hanches, sa démarche,
    je sentais tous ses gestes amoureux,
    je sentais son sexe s’entrouvrir, devenir humide,
    je sentais ses vibrations intimes

    merveilleuse découverte ce matin,
    une faculté, une aisance, à me laisser emporter, corps et âme,
    par une voix féminine, entendue à la radio,
    la laisser prendre les commandes de mon corps en action,
    frissonner au rythme des sonorités émises par une bouche féminine

    mais pas toutes les voix, définitivement
    car il y avait plusieurs femmes qui dialoguaient dans cette émission,
    juste une qui me faisait cet effet,
    heureusement c’est elle qui parlait quasi tout le temps,
    une gourmande de phrases, pour mon plus grand bonheur

    #41888
    bzo
    Participant

    je découvre cette connexion intime de ma pratique aux sons,
    j’ai décris juste au-dessus cette très agréable expérience de ce matin
    avec la voix d’une jeune femme entendue à la radio

    cela a éveillé ma curiosité
    et j’ai fais quelque expérimentation avec de la musique
    et j’ai été très étonné de découvrir que je pouvais arriver à des résultats très similaires,
    juste avec des notes de musique

    là encore, pas n’importe quelle musique, bon, je n’ai pas encore été très loin,
    il faut effectuer plus d’essai
    mais j’ai eu quelques moments superbes avec du free jazz lent, suave,
    la musique pilotait l’action, la rythmaient, dans mes profondeurs,
    elle semblait dialoguer avec mes entrailles, avec mon désir,
    c’était fascinant

    je n’irai pas plus loin
    car pour l’instant, j’en suis qu’à mes débuts
    mais il est clair que les sonorités me font de l’effet, je n’avais pas encore découvert cela,
    mon corps lancé en pleine action a des capacités de se laisser mener par des sonorités,
    d’interagir quelque part avec elles,
    de vivre des vibrations qui semblent s’accorder aux vibrations des notes

    je vais explorer tout cela,
    c’est une piste bien intéressante
    l’interaction de ma pratique avec mon univers ambiant est de plus en plus ample,
    de plus en plus protéiforme, riche, insolite,
    passionnant, tout cela

    #41896
    bzo
    Participant

    j’ai senti aujourd’hui tellement distinctement en moi,
    certaines engrenages intimes du mode yin en action,
    j’avais pris un petit break de mon travail devant l’écran,
    m’était levé, avais enlevé mon peignoir (il faisait un peu froid ce matin à Bruxelles)
    et nu, au milieu de la pièce, j’avais commencé à bouger lentement,
    toutes sortes de mouvements avec les hanches, le bassin,
    du va et vient, des contractions diverses et variées, des ondulations,
    les fesses, le périnée, les muscles autour de l’anus, diversement sollicités,
    des déhanchements plus ou moins prononcés, des cambrements

    un bras croisé sur la poitrine, les doigts un peu sur l’épaule opposée,
    l’autre à plat sur le ventre, de temps à autre qui se mettait à errer,
    les cuisses bien écartées, en prostatique pure à 100%,
    et donc lentement, très lentement, j’effectuais ces mouvements, cette gestuelle
    qui me donnaient cette sensation de me faire l’amour, toujours plus

    à partir d’un moment donné, j’ai commencé à sentir très distinctement,
    que mon corps était devenu comme un terrain neutre, totalement neutre, sans identité sexuelle
    il me semblait y avoir dans ma chair, comme une formidable ouverture, plus aucune barrière,
    un élargissement possible à tout moment du spectre du ressenti
    qui semblait être devenu tellement élastique, ductile, dansant

    je sentais à quel point, j’étais en train d’abandonner les commandes de mon corps,
    à quel point, j’étais en train de capituler toute volonté
    autre que de me laisser entraîner de plus en plus dans le plaisir

    je sentais les frontières de mon identité sexuelle, devenues tellement troubles,
    comme c’était délicieux de ressentir tant d’ambiguïté dans sa chair,
    tout pouvait arriver désormais,
    j’étais sous l’emprise, corps et âme, d’un sortilège, de plus en plus,
    le désir était en train s’exprimer sans plus aucune entrave, ni tabou,
    je sentais très distinctement en moi, le pôle féminin et le pôle masculin commencer à interagir,
    je les sentais totalement en charge de la manœuvre,
    mon corps leur était livré,
    je m’effaçais à tout instant, du mieux que je pouvais

    je sentais aussi que j’avais un braquemart bien dur, en action en bas,
    bien que mon sexe de chair et de sang, lui, était totalement au repos, entre mes jambes,
    je me sentais des hanches, larges, souples, allumeuses,
    je sentais comme un chaudron vibrant dans mon bassin, accessible par une petite fente,
    dans lequel toutes mes actions touillaient,
    je me sentais capable de m’entrebâiller, d’ouvrir ma chair en écartant les cuisses,
    de vibrer toujours plus par en bas en m’offrant, en me laissant aller

    #41901
    bzo
    Participant

    il y a quelques minutes une courte mais tellement délicieuse séance au lit,
    un bon quart d’heure en mode yin

    c’est plutôt rare ces derniers temps que je sois encore en mode yin au lit,
    j’essaie de mettre au point plutôt une pratique en mode yang
    qui me fasse regoûter aux orgasmes prostatiques, aux super O, etc.
    mais là, j’en avais trop envie

    par contre, je n’utilisai pas du tout les mains,
    elles restaient ballantes, allongées, sur les côtés ou derrière la tête,
    juste les cuisses donc, les contractions, la danse des hanches, les ondulations,
    les jambes qui se frottent l’une contre l’autre, le corps qui se tord,
    mes génitaux, ma prostate,
    bref du beau monde quand même

    comme c’est bon d’acquérir cette capacité à se laisser aller de tout son être,
    de s’en remettre entièrement entre les mains du plaisir,
    on glisse sur un toboggan tellement doux, tellement soyeux,
    le cerveau comme dans du coton chaud dans lequel on s’enfonce inlassablement
    les sens qui se dérèglent, la délicieuse anarchie du plaisir qui s’installe

    mes génitaux sont tellement doux,
    irradiant une soie frémissante, sans cesse, dans toutes les directions,
    ma prostate, elle, est bien virile comme il faut, en mode yin,
    chaque contraction comme chargée lourdement d’ondes prostatiques,
    générant dans mes entrailles une sensation de pénétration tellement irrésistible,
    je ne peux que me rendre, m’ouvrir toujours plus

    sur le lit, je me tordais doucement,
    j’aime tellement la lenteur, le plaisir dans la lenteur,
    le yin m’entrouvrait par en bas, je sentais mes entrailles comme bâiller entre mes jambes,
    comme si j’avais une torrent de chaleur qui se déversait par là,
    je remuais les cuisses, je remuais les hanches,
    cela provoquait une telle ivresse dans mon bassin,
    touiller, touiller, dans la marmite d’ondes

    je serrais les jambes de plus en plus,
    frottant bien lentement les poils les uns contre les autre, comme j’aime tellement le faire,
    je faisais monter une contraction, avec les génitaux désormais fort pressés et un peu tordus par les cuisses,
    oh quel ogive en moi, c’était du concentré de chez concentré, d’ondes mixtes

    mes couilles me font un peu mal maintenant tellement je presse fort mes bijoux de famille
    mais je n’en ai cure,
    la douleur, à partir d’un certain niveau d’excitation, est la bienvenue aussi chez moi,
    il faudra, tiens que j’explore à nouveau plus des pistes que j’avais un peu fréquentée par le passé,
    avec des pincements, des torsions de chair, les ongles qui griffent,
    c’est ce que je préfère, les ongles qui griffent,
    vais les laisser pousser un peu, tiens, pour que ce soit bien efficace

    et puis aussi presser, tordre fort, les génitaux avec les cuisses,
    bref, pimenter, m’offrir toutes sortes de nuances nouvelles, de sensations fortes,
    j’ai déjà goûté à tout cela, j’avais tellement aimé à l’époque
    faire danser la douleur avec le plaisir, en tête à tête intime, dans ma chair,
    avec mes réserves d’énergie qui se sont tellement accumulées, pour l’instant,
    je suis vraiment curieux d’expérimenter à nouveau tout cela,
    je sens que cela va être intéressant

    #41903
    bzo
    Participant

    debout au milieu de la pièce, nu,
    je n’arrête pas de jouir pour l’instant,
    l’accumulation des énergies,
    grâce à la non-éjaculation prolongée depuis des semaine maintenant,
    est devenue telle,
    qu’après quelques contractions, mouvements des hanches
    et doigts qui ont glissé sur ma peau, à gauche, à droite,
    cela a démarré et cela n’arrête plus

    je me tords de plaisir debout,
    c’est mauvais pour mes articulations mais qu’est-ce que c’est bon pour le reste,
    j’ai l’impression d’être empalé en plein ciel
    et de tournoyer comme un poulet en train de frire dans un four à ondes prostatiques

    je vais finir par me casser la gueule, mon équilibre devient très incertain,
    tant pis adviendra ce qui adviendra, je ne vais pas couper mon élan

    comme j’arrive à bouger mon cul,
    j’ai l’impression d’avoir le contrôle de chaque muscle, séparément,
    précision chirurgicale,
    j’ai l’impression de serrer ma prostate entre les doigts et de la presser comme je veux, quand je veux
    et elle aime cela, la bougresse, elle me le rend bien,
    elle me fait monter dans les entrailles , un de ces pieux
    qui m’enflamme comme rarement je l’ai été jusqu’ici

    je suis un pot de miel chaud sans fond,
    cela s’écoule sans cesse vers le bas et cela se remplit par le haut,
    ou l’inverse,
    l’inverse plutôt, oui,
    un tonneau des Danaïdes, avec un torrent de miel chaud, frémissant, qui passe dedans, quoi

    ah, ma chair, que me fais-tu là,
    dans quel état on est,
    c’est merveilleux,
    oh mon cul, quel volcan tu es,
    merci, merci

    #41909
    bzo
    Participant

    je pratique à nouveau beaucoup debout,
    j’apprécie tellement la liberté totale de mouvement, de geste, ainsi,
    aucune surface de mon corps en contact avec rien, sinon les pieds sur le sol,
    les bras, les jambes, les hanches, le tronc, la tête, les mains,
    peuvent partir dans n’importe quelle direction,
    tel que le désir les entraîne, aucunement entravés,
    j’ai l’impression de voler par moments

    bien sûr, il y a le poids, on le porte constamment,
    pas comme au lit où il n’est plus présent,
    où on peut directement se laisser emporter comme une plume,
    non, debout, le poids est constamment là et la nécessité de rester en équilibre, aussi,
    ce sont des contraintes,
    elles définissent la pratique, lui confèrent ses spécificités, ses limites, ses avantages

    oh, un jour, si je pouvais pratiquer en apesanteur,
    flottant, voltigeant, dérivant, montant, descendant comme un ballon,
    libre comme le vent

    il y a vraiment lieu d’accepter qu’il a une pente à escalader constamment,
    au lit, je suis emporté comme un fétu de paille, quasi instantanément,
    je n’ai qu’à me laisser porter par les vagues,
    debout, il faut bâtir et rebâtir, j’ai l’impression de faire de l’alpinisme,
    c’est vraiment une affaire de dégustation dans l’instant

    néanmoins, la richesse des nuances est remarquable, debout,
    je laisse juste glisser le bout d’un doigt ou deux, un peu partout sur mon corps
    et je balance lentement, langoureusement, mon bassin,
    je peux rester ainsi de longues minutes,
    sous ma peau, dans le sillage de mes doigts qui dansent dessus,
    la touchant à peine, la plupart du temps,
    c’est un tel délicieux enflammement léger qui suit à la trace,
    kaléidoscope sous la peau, c’est juste magique

    mes mains retournent, bien sûr, régulièrement, vers la pointe de mes seins,
    qui semblent vibrer comme des antennes émettrices au moindre contact,
    je laisse aussi régulièrement, un doigt ou deux se glisser derrière,
    oh, traîner dans la petite crevasse,
    jouer au piston qui rentre et qui sort, avec un doigt ou deux,
    s’immobiliser, laisser la contraction, comme se resserrer progressivement,
    les muscles semblent se souder à ce doigt qui rentre à l’intérieur

    j’aime aussi garder le doigt un peu à l’entrée, à peine enfoncé,
    frottant légèrement par moments,
    et avec la paume, caresser la fesse, la palper, la presser
    une fois que je suis bien échauffé,
    la sensation de danser, que le désir me danse, que je danse le désir, s’installe,
    une harmonie sensuelle où chaque geste, chaque mouvement, semble faire partie d’une chorégraphie

    tout est toujours très lent,
    dans la lenteur, les petites graines ont le temps de pousser, de germer l’espace d’un instant,
    au passage de mes doigts, un bref jardin dans l’invisible,
    au mouvement lancinant de mes hanches, des oiseaux s’envolent dans toutes les directions,
    parmi des orchidées dévalant en cascade des arbres,
    le soleil transperce la canopée de ses innombrables diamants, le désir règne,
    une vibration ardente, ineffable, jaillit du plus intime de soi,
    baignant toutes choses,
    parfum de paradis charnel, parfum d’âme en communion

    #41910
    bzo
    Participant

    debout, les bras ballants, inertes,
    pour débuter,
    je me laisse entraîner par mon bassin,
    par sa masse langoureuse qui se met lentement en mouvement,
    la contraction me tire, m’étire, me désarticule,
    me fait se pencher, se tordre, progressivement,
    un pantin bienheureux

    délicieuse anarchie, rattaché radicalement au règne animal,
    me sentir ainsi, gouverné totalement par mon instinct, mes pulsions, mon désir,
    sentir ma chair, mon sang, mes os, comme communier avec eux,
    sentir mes fibres envahies par la vibration,
    sentir que j’ai les deux sexes,
    me sentir en mode auto-combustion, brûlant sur un autel

    la bête et le sacré, créer un pont, marcher dessus,
    tout libérer, vivre un moment d’incandescence absolue

    #41911
    bzo
    Participant

    mon corps est mon sexe

    un sexe qui a ses zones plus sensibles, plus réactives,
    mes génitaux, ma prostate, mes pointes de sein, mon anus

    la délicieuse géographie de mon sexe,
    à explorer, encore et encore,
    ces innombrables recoins à visiter
    où il fait bon s’attarder un moment

    mon sexe inondé, imbibé, gorgé,
    de ces combustibles miraculeux des profondeurs,
    les énergies,
    ma chair en est saturée, elle semble l’ exsuder par la peau
    à la moindre pression dessus

    dès que je me mets en action,
    je la sens circuler en moi comme un sang invisible en son réseau
    tout mon être en semble alimenté,
    mon moteur en dépend absolument pour fonctionner

    mon sexe, mon second corps,
    celui que je vis durant l’action, celui que je mets en action,
    il a poussé à l’intérieur comme une plante,
    je sens ses branches un peu partout en moi,
    le frissonnement de ses feuilles, sous ma peau,
    il grandit, grandit, continue de grandir,
    tranquillement, jour après jour

    mon corps est en train de devenir immense,
    célébration de la vie,
    célébration de la joie,
    célébration de la chair

    déclinaison des strates du plaisir,
    de l’enchantement dans l’instant,
    toute la sorcellerie de vivre, un moment, dans ma chair,
    l’instant semble s’éterniser, se creuser, durer,
    l’instant-élastique, l’instant fourre-tout secret,
    l’instant explosif, l’instant volcan, l’instant tentation,
    l’instant miraculeux

    les deux sexes vibrant à l’unisson en moi,
    à quel point, on peut être entier, un moment,
    à quel point, le féminin peut se déployer, un moment, en nous
    les couleurs perdues,
    les battements d’ailes dans les profondeurs
    qui montent, qui montent
    qui nous envahissent tout entièrement,
    l’enrichissement sans limite

    saisir l’occasion,
    saisir l’occasion de vibrer de tout son être,
    l’occasion d’être une flamme dansante, de tout son être

    #41914
    bzo
    Participant

    il y a un moment où votre chair est tellement saturée d’énergies
    (cela fait maintenant des semaines et des semaines que je n’ai plus éjaculé)
    que je peux contracter à peu près n’importe quelle partie de mon corps,
    cela me fait le même genre d’effets que si je contractais autour de l’anus, le périnée
    pour faire vibrer ma prostate

    pas que contracter,
    juste bouger, changer de posture, faire des mouvements
    du moment que c’est fait de façon un peu alanguie, langoureuse,
    cela démarre au quart de tour,
    c’est directement le manège enchanté dans ma chair

    debout, je laisse un peu mon bassin danser lentement
    tandis que je me caresse du bout des doigts,
    que je les laisse courir sur le torse, les seins, les flancs,
    ainsi pendant de longues minutes

    je ne suis pas pressé,
    je goûte à mon corps, je le déguste,
    il se prête sans faille à mes jeux, nous sommes tellement complices,
    délicieuse sensation de communion,
    de dialogue sensuel avec ma chair

    caresser les fesses est mon dernier dada, le dernier truc à la mode, chez moi,
    les contracter, progressivement, de plus en plus fort,
    les bouger un peu en mode chaloupé, dandinement lent, déplacements soyeux, ondulements vagues,
    et en même temps, en caresser une avec la paume à plat, comme l’enveloppant,
    avec éventuellement le bout de quelques doigts dans la crevasse plus ou moins,
    j’adore, comme j’adore,
    je démarre une lente contraction ,au bout d’un certain temps, en plus,
    et tout mon être est saisi de tremblements
    déjà je jouis, en moins de temps qu’il me faut pour l’écrire

    mon sexe est tellement doux, soyeux, chaud,
    lui aussi, saturé d’énergies des profondeurs,
    le moindre contact de mes couilles ou de mon pénis, me fait gémir,
    je serre mes cuisses dessus, je suis obligé de fermer les yeux
    tellement mon bassin est envahi de vagues ineffables,
    juste les garder serrées dessus, ondulant vaguement
    et puis faire monter une contraction
    comme on appuie sur un bouton pour déclencher le départ d’une fusée,
    ah la la, je ne suis plus déjà sur place, regardez vers le haut si vous me voyez,
    prenez un télescope si vous voulez vraiment m’entrevoir

    #41922
    bzo
    Participant

    je sens tellement une part de moi-même,
    faire l’amour à une autre part de moi

    hum, c’est une facilité d’écrire cela, un raccourci,
    car ce n’est pas exactement ce que l’on ressent,
    pas du tout même, en fait

    on ne sent pas vraiment faire l’amour à soi-même, non,
    on se sent faire l’amour à quelqu’un,
    tout en sentant que quelqu’un nous fait l’amour,
    c’est cela que l’on ressent très exactement
    et c’est pour cela que c’est miraculeux,
    c’est la perception que quelqu’un, dans les deux cas, de l’extérieur, interagit avec nous,
    que quelqu’un intervient étroitement, au plus intime de nous-même,
    tour à tour, avec le masculin et avec le féminin, en nous
    on se sent faire l’amour à quelqu’un
    et on sent que quelqu’un nous fait l’amour

    plus exactement, on se sent des parts fluctuantes de couples enchevêtrés,
    comme un puzzle qui se fait et se défait instantanément par endroits, sans cesse,
    des moments de mouvements, de gestes, de postures, d’actions,
    cela voltige dans tous les sens, jeu de miroirs

    interaction avec notre part masculine, interaction avec notre part féminine
    dans les deux cas, donc, il y a cette sensation comme si quelqu’un interagissait avec nous,
    provoquant des réactions et des sensations de notre part,
    on bouge et on se déplace en fonction de quelqu’un qui semble extérieur à nous

    on sait que cela n’existe pas, bien sûr, si on réfléchit ne fusse qu’une fraction de seconde
    mais on ne réfléchit plus, l’intellect n’a plus voix au chapitre
    car tous nos sens, toutes nos sensations, tout ce que l’on perçoit, tout ce que l’on vit,
    nous disent le contraire, nous le font vivre,
    la réalité est une illusion vibrante, créée dans notre corps et notre tête, plus que jamais

    puissant jeu de miroirs, étourdissant carrousel dans la chair,
    on perçoit nos actions par rapport à un intervenant mâle et par rapport à un intervenant femelle
    qui semblent interagir avec le masculin et le féminin en nous,
    semblant sollicités chacun, à tour de rôle ou à peu près en même temps,
    cela s’enchaîne, cela se confond, cela se détache, cela se relaie, cela s’entremêle,
    c’est parfaitement synchronisé par moments, à d’autres, complètement désynchronisés,
    on perçoit des parts qui se fondent, qui se confondent, qui se brisent, qui s’unissent,
    qui se séparent, qui se réunissent à nouveau, qui deviennent floues, qui deviennent précises

    c’est un torrent de couples,
    imaginons-en deux, dans l’un, je fais l’amour à quelqu’un, dans l’autre, on me fait l’amour,
    vous mettez tout cela dans un shaker, vous secouez bien fort, jusque cela tournoie dans tous les sens
    et puis vous déversez en moi,
    vous déversez cela dans ma chair, dans mes nerfs, dans mon sang, dans mes os, dans mes muscles

    #41923
    bzo
    Participant

    oui, je me fais mon cinéma,
    je me fais mon cinéma sexuel, tout seul dans mon coin
    mais avec la complicité de son corps, acquise,
    cela peut vite devenir magique,
    je veux dire par là, réel, vécu, ressenti dans les moindres détails

    comment acquiert-on cette fameuse complicité?
    en mots simples, en mots naïfs,
    cela peut paraître bateau mais il faut d’abord y croire de toutes ses forces,
    il faut la vouloir de toutes ses forces, contre vents et marées,
    votre corps ne veut pas de vous?
    votre corps n’est qu’un mur, contre lequel, séance après séance,
    vous vous cognez sans aucun signe d’ouverture, de frémissement?
    il faut continuer à aller taper sa tête contre, encore et encore,
    il faut se rendre fou de désir,
    de désir envers soi-même, de désir envers sa chair,
    il faut s’investir à 200% dans chaque caresse, dans chaque mouvement, dans chaque geste,
    dans chaque action ou inaction,
    comme si votre vie en dépendait

    bien sûr, me direz-vous, on a par ici des témoignages de gens,
    qui s’y essaient pendant des années, au massage prostatique, sans grand succès,
    sans doute, ont-ils beaucoup investi d’eux-mêmes au fil des séances
    et pourtant, et pourtant…
    sans grand succès

    mais je suis désolé de le dire, ils essaient d’appliquer une recette, prise ici ou là
    certaines, certes, comme le Traité d’Aneros, par exemple, ont été couronnées de succès pour beaucoup
    mais on ne connait pas le nombre de ceux qui abandonnent
    je le soupçonne être encore bien plus élevé que ceux qui réussissent

    non, ce que je propose,
    c’est plus de recette, plus aucune règle, ni ligne de conduite,
    rien que vous, vos tripes, votre désir, votre sang, vos os,
    pas de porno, d’herbe à fumer pour facilité la relaxation, de fantasmes à faire tourner dans sa tête,
    juste vous et votre corps
    votre volonté d’établir cette complicité,
    votre capacité à vous écouter, rien que vous et personne d’autre
    qui permettront après, une fois que vous y êtes,
    tous les débordements glorieux avec votre chair

    aucune recette pour vous,
    rien de moins, rien de plus,
    que celle que vous forgerez avec votre chair,
    patiemment séance après séance

    cela dépend aussi de ce que vous recherchez et jusqu’où vous êtes prêt à aller,
    je ne parle pas ici de pratiques extrêmes, genre où l’on se pend, où l’on se flagelle avec un fouet clouté
    ou qu’on s’applique des fers rougis sur les couilles
    ou que sais-je encore

    non, je pense aux frontières de votre identité sexuelle,
    êtes-vous prêt à les dépasser un peu, beaucoup, à la folie, pour vivre votre aventure?
    c’est une question qui se posera rapidement à vous
    si vous vous explorez, sans rien retenir, en essayant d’éveiller toute la fougue de votre désir
    mais chaque chose en son temps, vous en êtes pas encore là

    quoiqu’il en soit,
    les premiers pas sont identiques, dans tous les cas,
    il faut y aller, il faut oser, il faut tenter,
    essayer de s’écouter, essayer d’éveiller son désir, essayer de communier avec son corps

    essayer de s’écouter au début,
    cela peut vouloir dire, s’imaginer très fort que l’on s’entend,
    forcer votre corps, forcer votre désir, à entrer en action,
    leur forcer la main, j’aime cette expression,
    j’ai très certainement beaucoup forcé la main à mon corps par périodes

    le fait est qu’on a un terrible adversaire en face de nous
    qui veut nous empêcher absolument de toutes ses forces d’établir cette complicité avec son corps,
    de réveiller l’animalité sans bornes qu’il y a en nous, de réveiller son instinct,
    d’être capable de suivre ses pulsions,
    de parvenir à s’écouter, à s’écouter, à s’écouter, depuis l’intérieur,
    cet adversaire, c’est nous-même,
    c’est nous-même que nous devrons amadouer, dompter, avant tout

    par nous-même, j’entends notre intellect, notre moi pensant,
    il est le véritable obstacle,
    dans l’action, nous en avons besoin très très peu, voir pas du tout,
    notre imagination,
    une fois que toutes les chaînes que notre intellect appliquaient dessus, se seront évanouies,
    elle, elle pourra déployer ses ailes, aller vagabonder à la rencontre de notre corps,
    aller jouer avec lui sur cette plaine de jeu
    que nous essayons de mettre en place

    le plaisir est un jeu, ne l’oubliez jamais, nous redevenons des grands enfants, nous redevenons purs
    quand nous jouissons, quand nous sommes emportés par les vagues du désir,
    si votre plaisir est laborieux, lourd, sérieux, grave,
    alors c’est que vous avez raté un tournant ou deux, voire mille,
    vous devez être comme un gamin lâché dans son magasin de friandises préférées,
    un grand rire doit habiter notre âme,
    votre chair doit être comme d’immenses ailes multicolores,
    battant au rythme du désir

    une seule règle pour moi, ne plus toucher ses génitaux avec les mains, en tout cas au début,
    comment éveiller autrement sa prostate?
    comment parvenir à obtenir des ondes génitales, même, autrement
    si on n’applique pas cette restriction?
    quasi impossible
    sauf cas exceptionnels, de gens particulièrement doués, chez qui tout vient naturellement

    en tout cas, quand y parviendrez, si vous y parvenez,
    ce sera votre recette à vous,
    personne d’autre pourra l’appliquer, peut-être partiellement
    mais ce seront vos clefs à vous, faites sur mesure
    ce seront vos entrées, faites sur mesure, vos serrures à vous, faites sur mesure,
    vous vous êtes battus pour, vous avez sué pour,
    personne n’en a jamais eux des comme cela avant,
    personne n’en aura des comme cela, après vous,
    ce sont les vôtres, elles sont unique car vous êtes unique,
    ce sera là désormais pour vous, jusqu’à votre dernier souffle

    alors comment faire concrètement, me demandez-vous?
    c’est bien beau, les belles phrases
    mais je suis là au lit, à présent, nu, avec un masseur ou sans,
    comment je fais?
    je vous répondrai que je n’en sais foutrement rien,
    je ne peux pas le savoir à votre place,
    la seule chose que je peux vous dire,
    c’est de faire ce qui vous passe par la tête, faites n’importe quoi,
    vraiment n’importe quoi qui vous parait à même d’éveiller votre désir,
    essayer d’aller vers lui, de toutes vos forces
    mais ne vous mettez surtout pas à réfléchir à ce que vous allez faire,
    juste faites, essayez d’être le plus spontané possible,
    mettez-vous en action d’une manière ou une autre, même maladroitement, n’ayez pas peur du ridicule,
    vous êtes seul dans votre coin, vous essayez de vous bâtir votre petit coin de paradis,
    vous pouvez tout oser, personne ne rira de vous

    essayez d’arriver à ce que votre corps prenne peu à peu les choses en main,
    votre recette se trouve dans vos tripes, pas dans votre tête,
    ce sont donc elles que vous cherchez à placer aux commandes,
    ce sont elles que vous devez apprendre à écouter,
    pas votre tête

    ne cherchez pas à vous détendre, juste faites, le corps va se demander ce qui se passe,
    va d’abord râler que vous sortez des sentiers battus,
    que vous semblez attendre quelque chose de lui,
    il n’en a pas l’habitude qu’on lui laisse l’initiative,
    alors relancez-le, encore et toujours
    jusqu’à ce qu’il comprenne que vous êtes sérieux, que vous êtes prêt à faire ce qu’il faut
    pour éveiller tout ce qu’il y a au fond de vous,
    d’aller explorer les continents secrets du désir,
    pas juste la petite aire habituelle

    #41925
    bzo
    Participant

    parvenir à faire participer tout son corps à l’action,
    est une étape tellement importante

    dans ma façon de pratiquer, en mode yin,
    le corps est une équipe,
    si tous les joueurs ne sont pas sur le terrain, en même temps,
    eh bien, vous êtes déforcé, vous n’êtes pas à pleine puissance,
    vous n’exprimez pas tout votre potentiel

    les bras bougent, les mains caressent, les paumes pressent,
    les doigts titillent, effleurent, frôlent,
    vont explorer aussi à l’arrière, les alentours, l’intérieur, de l’anus

    le tronc ondule, les jambes se frottent l’une contre les autres,
    les cuisses se resserrent, se desserrent,
    frottant, pressant, les génitaux,
    les hanches dansent, le bassin va et vient,
    moteur de tout le mode liane lascive

    des contractions, en veux-tu, en voilà,
    principalement celles dans la zone de l’anus, du périnée, bien sûr,
    pour faire participer dame prostate
    mais aussi tout le reste, les fesses qui se contractent, les cuisses

    une fois que le corps est bien éveillé, réagit bien ensemble,
    est devenu aussi sensible qu’un sexe,
    on peut contracter n’importe quoi, bouger n’importe quoi,
    tout provoque des ondes,
    le moindre déplacement, le moindre geste

    tout participe, tout peut apporter sa petite dose d’ondes
    qui vient se déverser dans le flux général,
    l’enrichissant, le renforçant, lui conférant des nuances particulières

    le corps, en tant qu’ensemble, prend des postures, change de position,
    chacune, chacun, est comme un réseau
    avec sa géographie propre, ses ramifications complexes, s’étendant à l’infini, bien spécifiques,
    vous changez de position, entrer dans une nouvelle posture?
    tout votre réseau va changer de forme,
    la course des ondes, plus ou moins perceptiblement,
    va s’en trouver totalement modifiée

    pas forcément tout bouger, tout bouleverser, le moindre centimètre de déplacement,
    provoque déjà un changement, change la configuration,
    pour reprendre une fameuse image,
    le battement d’une aile de papillon en Chine, provoquer un séisme de l’autre côté de la terre

    vous bougez le bras? vos mains sont en action sur la peau?
    d’une part, vous allez avoir les effets des doigts qui caressent, qui frôlent,
    des paumes qui frottent, des paumes qui pressent
    et d’autre part, votre réseau général de circulation des ondes, va évoluer, va se modifier,
    va s’en trouver affecté

    on peut devenir sensible à tout cela, on doit devenir sensible à tout cela,
    qu’aucun détail nous échappe, que la moindre modification,
    que la moindre petite sensation qui s’éveille, dans n’importe quel recoin,
    soit perçue, goûtée, dégustée, à sa juste valeur

    des ondes de partout, à déguster partout,
    cela pourrait être un slogan, de campagne publicitaire
    mais toutes les parties du corps peuvent générer des ondes
    et toutes peuvent aussi être aussi à la réception d’ondes,
    ce qui veut dire qu’on peut les faire circuler vraiment partout,
    faire participer le moindre recoin, le moindre millimètre, de notre être, à l’action,
    aussi bien en tant que générateur donc qu’en tant que réceptacle sensible, percevant
    et traitant l’information pour nous la faire goûter

    depuis le bassin, se disperse les ondes génitales, prostatiques, anales,
    avec les doigts, on peut tellement délicieusement faire participer l’anus,
    surtout debout, il est particulièrement accessible,
    le bras n’a juste à qu’à bouger une main à l’arrière
    et puis un doigt ou deux, peuvent commencer l’exploration,
    dans le lit, il faut à chaque fois, bouger le corps, se mettre sur le côté ou soulever une fesse
    pour pouvoir effectuer la même action

    les génitaux avec les cuisses, j’ai déjà maintes fois décrit,
    ce couple ardent qui se trémousse en bas,
    collés les unes contre les autres, se frottant, se pressant, tellement passionnément,
    bien qu’ils ne doivent pas en faire trop,
    il ne s’agit pas de faire cracher la bête, les ondes péniennes classiques,
    ne nous intéressent pas dans ce contexte,
    le sexe doit rester mou, flasque, au repos, la plupart du temps,
    bien qu’il peut se gorger de sang, par moments, même se dresser dans le feu de l’action,
    pas y faire attention, sauf si cela persiste,
    c’est signe alors que le plaisir est devenu pénien,
    délaisser alors , au moins pour quelques instants, la zone
    et se concentrer sur sa prostate, par exemple, ou ses seins

    et puis dame prostate, la reine sur son trône, un peu dans les profondeurs
    mais qui vibre pour deux, pour dix, pour cent, selon les moments,
    chez moi, je peux contracter n’importe quoi, dans le bassin,
    les fesses par exemple, même les cuisses,
    juste même bouger un peu lascivement les hanches,
    et je la sens qui se met directement à générer des ondes,
    ma chère pondeuse de joie intense, comme je l’aime, comme je l’aime

    dans le bassin donc, prostate, génitaux, anus
    mais aussi juste le bassin, en tant qu’entité qui bouge lascivement, qui danse,
    ainsi aussi des ondes de volupté générées, ô combien,
    on se sent s’ouvrir, on se sent des hanches larges, généreuses, tellement souples,
    tellement prêtes au mouvement, tellement prêtes à la lascivité,
    inlassablement capable d’ivresse, insatiables,
    berceau du plaisir, un océan très ancien, immergé dans sa chair

    le tronc qui ondule, qui répond au bassin, enchaîne les arabesques, prolongent les courbes,
    les seins, ah les seins, les bouts bien durs qui pointent
    mais aussi tout le restant du sein, délice des paumes,
    ces chairs qui gonflent qui bombent, qui semblent palpiter
    les presser, les frotter, les frotter, très chère obsession de mes doigts,
    nid ardent des paumes d’où mes seins peuvent prendre leur envol,
    ravissement

    #41926
    bzo
    Participant

    le Traité d’Aneros propose le plaisir sous forme d’une espèce de méditation,
    pour reprendre une description qui revient régulièrement sous la plume d’ @andraneros,
    un plaisir intense, unique, reproductible à l’envi,
    on se détend, on fait le silence en soi,
    le corps devient une sorte de chambre d’écho
    qui amplifie le dialogue qu’on parvient à établir dans sa chair avec sa prostate

    ma façon de pratiquer, n’a rien à voir avec cela, pas une once de méditation, chez moi,
    non pas que j’ai quelque chose contre, loin de là,
    j’ai pratiqué le yoga pendant des années, bien que c’était une forme très active de yoga,
    de la méditation en action, comme on lit à propos de cette école de l’ashtanga yoga
    mais des problèmes physiques m’ont contraint à abandonner,
    il n’y a pas un jour où cela ne me manque pas

    non, ce que je recherchais à partir d’un certain moment de mon évolution,
    ce que mon instinct me murmurait de plus en plus,
    c’est qu’il y avait moyen de vivre l’action durant une séance, tout à fait autrement,
    comme si on était engagé dans un acte sexuel avec soi-même,
    développer une gestuelle, des postures, des mouvements
    qui évoquent irrésistiblement l’acte

    la clef pour y arriver, tout seul dans son coin,
    c’est tourner le désir vers soi-même,
    c’est cela le mécanisme spécifique, le “truc spécial” qui permet d’accomplir cela,
    on met en route le mécanisme du désir et avec tout son barnum magique,
    le diriger vers soi comme si on était le corps d’une autre

    ce désir qui s’éveille si on voit un ou une partenaire, s’offrir à notre regard, à notre toucher,
    s’offrir à nos mains, s’offrir à notre sexe,
    qui s’enflamme quand on entre en contact avec la peau de l’autre,
    qu’on sent contre nous, sa chair plein de chaleur, pleine de vie,
    qu’on sent ses gestes, ses mouvements, tout contre nous,
    sa sueur, ses odeurs, ses humeurs, ses gémissements, ses cris,
    notre désir s’emballe, notre désir nous propulse dans la stratosphère,
    nous fait vivre des moments uniques, ineffables

    ce désir, donc,
    on peut le retourner vers soi et le pousser à se mettre en route de la même façon,
    avec les mêmes réactions, à démarrer les mêmes mécanismes que si on était avec quelqu’un d’autre,
    seul, on a toujours au moins un corps a notre disposition,
    c’est déjà assez, il y a déjà bien assez de ressources là-dedans
    qui peuvent monter, qui peuvent se déployer,
    provoquer en nous les mêmes effets que si l’on était avec quelqu’un

    le même enflammement, le même emballement,
    au contact de notre propre peau, de nos propres membres, de notre propre anus, de notre propre sexe,
    de nos propres mouvements, de nos propres gestes, de nos propres gémissements, de notre propre odeur,
    qu’on devienne délirant de plaisir sous nos propres caresses,
    qu’en effectuant des contractions, des mouvements de va et vient,
    on ait cette sensation incroyable d’être en même temps, pénétrant et pénétré

    tout cela est possible car on peut retourner le désir vers soi
    le désir et son cortège tellement haut en couleurs, bruyant qu’il entraîne avec lui,
    tout cela est à notre disposition, aussi tout seul,
    nous avons tout ce qu’il faut en nous pour cela,
    un pôle mâle et un pôle femelle qui peuvent commencer à interagir
    et à nous faire ressentir des sensations sur tout le spectre possible, du masculin au féminin

    ainsi nous pouvons parvenir à ressentir la pénétration
    comme si nous étions aux deux bouts du sexe en action,
    ressenti de la pénétrée et ressenti du pénétrant, fondus en un flot,
    domination très nette, cependant, du ressenti de la pénétrée
    car la puissance et la richesse, se trouvent de ce côté-là

    être dans la réception, être réceptacle ardent, être dans l’accueil des énergies,
    dans l’ouverture, la souplesse, puissantes, le don, l’abandon, la courbe, l’ondulation,
    c’est être berceau de l’océan

    #41927
    bzo
    Participant

    ma chair, imbibée jusqu’à saturation d’énergies,
    je me sens gorgé de sève chaude, soyeuse, dense,
    mon corps est devenu réactif en n’importe quel endroit,
    par moments, je n’ai même plus besoin de me toucher,
    juste me sentir là, dans ce corps,
    cela commence à me chatouiller délicieusement

    je suis dans une journée, “sans les mains”,
    j’ai cela par périodes, parfois juste quelques heures, parfois plusieurs jours,
    où mes bras restent inactifs, ballants

    c’est spécial, je me sens envahi par mon bassin à tout bout de champ,
    par les ondes qui y sont générées,
    je sens aussi tellement les postures,
    je sens beaucoup plus le yin m’occuper dès que je suis un peu immobile,
    occuper les gestes, les mouvements, aussi

    debout, je serre un peu entre les cuisses, mes génitaux,
    une boule voluptueuse d’ondes soyeuses, semble grossir,
    je presse imperceptiblement,
    je laisse aussi mon bassin un peu danser latéralement,
    mes bras, donc, sont ballants, sur les côtés

    presque immobile, je me sens pourtant lancé dans une chorégraphie,
    chaque mouvement, semble comme chercher une harmonie,
    c’est un relai dans l’action, entre les différents acteurs à l’oeuvre,
    le rythme semble une réponse instantanée assurant la continuité du flux

    le yin est comme un papillon multicolore dans ma chair,
    je le sens battre ses ailes, je le sens pulser dans mes veines,
    d’un côté, il est plein de couleurs
    mais de l’autre côté, vers le bas, il est tout obscur, face aux ténèbres

    la vie s’allume un instant, fluctuante comme une flamme,
    brûlant de toute sa splendide intensité,
    illuminant ma chair, mon sang, comme un temple
    où l’on célèbre un dieu antique

    les offrandes sont sur l’autel,
    l’instant est à moi, à explorer,
    mon nid est un chas d’aiguille dans le temps,
    j’organise le plus délicieux des chaos en moi,
    oui, je laisse tout s’écrouler,
    le sphinx, un instant, prendra son envol

    #41951
    bzo
    Participant

    au contact de mes cuisses,
    le velours chaud, irradiant, de mes couilles,
    douceur molletonnée de coussins
    dans lesquels on s’enfonce

    l’extraordinaire potentiel de soyeuse volupté
    d’un sexe au repos,
    sa capacité à générer inlassablement des ondes,
    tout en n’étant pas dressé pour un sou,
    indolent d’apparence,
    sans aucun signe d’activité sexuelle

    ça vous change radicalement un homme
    de se rendre compte
    que l’engin peut aussi proposer moultes délices à la dégustation
    sans être dressé,
    juste paisiblement là

    puissance secrète des sources,
    approche attentive aux détails

    #41955
    bzo
    Participant

    je crée une autre réalité avec mon corps,
    nous le nommons boîte à trésor, galaxie des caresses, océan de baisers dans la chair,
    nous le peuplons de nos fantômes,
    nous le peuplons de nos ressources les plus secrètes,
    nous délirons ensemble, nous nous cherchons,
    nous avons désormais le besoin de nous retrouver, de nous réunir

    l’appel est dans la chair à tout moment,
    comme deux danseurs lâchés sur la piste,
    nous courons l’un vers l’autre, pour nous fondre, pour nous confondre,
    nous entremêler,
    nous libérer de tous les jougs, de toutes les contraintes,
    vivre l’élan de l’énergie pure, vivre l’élan de cristal
    surfer sur le moment,
    quelle brillance, nous pouvons atteindre,
    le si bref éblouissement de l’infini dans le corps

    l’important ici, c’est que nous jouons ensemble,
    que nous sommes dans le bac à sable, unis, réunis,
    que nous nous sommes retrouvés, que nous nous découvrons,
    on nous a séparés, cela s’est fait comme cela,
    parce qu’il le faut bien, à un moment donné,
    c’est l’état adulte, être séparé de son corps, prisonnier dans sa tête

    le chaos nous a séparés, le chaos nous a réunis,
    le chaos du monde, le chaos de l’amour
    mais le rideau de fer est en nous, pour toujours,
    faire l’inventaire encore et encore, chercher l’étincelle en soi,
    l’incandescence est sacrée, l’incandescence est dans la chair,
    l’incandescence est voie royale,
    l’incandescence est renaissance

    #41956
    bzo
    Participant

    le meilleur du corps,
    est toujours à venir

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