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20 sujets de 241 à 260 (sur un total de 1,406)
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  • #41440
    nousta
    Participant

    Bonjour @Bzo
    J’aimerais avoir des informations concernant le libertinage mais je ne sais pas sur quel sujet je dois écrire. J’ai bien essayé sur le sujet libertinage mais je ne parviens pas à écrire ,mes messages ne sont pas transmis
    Merci Bzo à bientôt

    #41441
    Andraneros
    Modérateur

    Bonsoir @nousta,
    Peux-tu détailler ton problème dans le sujet “Gros bug dans l’édition d’un message”. @bzo connaît bien ce sujet pour avoir lui aussi des problème de publication de temps en temps.

    #41459
    bzo
    Participant

    après-midi dans la forêt, températures pas loin des 30°, sur Bruxelles aujourd’hui,
    premier jour de vraie grosse chaleur de l’année

    plongeant le regard vers le haut dans le feuillage
    de ces immenses hêtres et chênes de la forêt de Soignes,
    impression irrésistible d’être immergé dans un tableau de Cézanne,
    tellement les feuilles et la lumière semblent complices, semblent se répondre,
    tout semble relié dans l’invisible, les troncs des arbres, le moindre bout de ciel,
    un oiseau qui passe comme une flèche dansante

    chez moi, durant une de mes séances,
    je fais monter des choses de mes profondeurs,
    j’ai beaucoup creusé pour cela,
    pour que cela puisse arriver, pour que cela coule à flot
    mais là, dans la forêt,
    tout semble être monté depuis toujours à la surface,
    attendant qu’on cueille cette écume précieuse

    pour tout dire, la profondeur et la surface, semblent se confondre
    s’étaler en plein jour, au vu de tous,
    nous marchons parmi tout cela,
    parmi tout ce mystère qui s’étale en permanence paisiblement devant nos yeux,
    juste une sorte de paroi de verre semble nous en séparer, j’ai parfois l’impression,
    on voit au-travers, on devine les trésors, on parvient à un peu les caresser du regard,
    mais on ne parvient pas vraiment à s’en imbiber,
    à s’y immerger des pieds à la tête

    pourtant dès que je m’arrête, le silence semble commencer à s’épaissir,
    je reste bien immobile à un endroit, je m’assieds pour cela
    et je sens la densité du silence, de plus en plus
    qui semble comme combler peu à peu l’espace qui me sépare des arbres

    parfois l’impression qu’il suffirait d’un rien
    pour que je me mette à flotter comme sur une espèce de Mer Morte dans l’invisible,
    un lent courant m’entraînerait vers le premier grand chêne venu,
    je me collerais à lui,
    sentirais mes énergies et ses énergies comme fusionner

    enfin ce serait plutôt de l’ordre d’un tout petit ruisselet
    qui irait se jeter dans un immense fleuve,
    la forêt attend les hommes depuis toujours,
    pas juste leur corps de chair et de sang marchant parmi les arbres,
    non, eux, tout entier, avec tout ce qu’ils portent de mystère en eux,
    la forêt les attend pour une conversation immémoriale

    #41469
    bzo
    Participant

    après bien des années
    d’entraînement, de progression,
    ce corps a retrouvé toute sa neutralité,
    ainsi le yin et le yang
    peuvent jouer librement,
    en moi

    je suis devenu leur bac à sable,
    consentant,
    ils font de moi ce qu’ils veulent,
    je me laisse faire,
    que leur délire m’entraîne,
    aucun interdit,
    aucun tabou

    juste le désir,
    le pur élan du désir,
    sans aucune entrave,
    ni restriction

    #41470
    bzo
    Participant

    une jouissance tellement fluide, tellement coulante, partout,
    l’impression que tout mon être n’est plus qu’une éjaculation,
    s’élançant d’un pénis en érection dans l’invisible,
    m’éjectant, me dispersant,
    m’envoyant éclabousser les quatre coins de la chambre

    #41471
    bzo
    Participant

    très sûr de moi ces derniers temps, grâce à ma pratique,
    j’ai la sensation d’avoir une arme absolue en moi qui me rend unique
    les gens qui passent à côté de moi, n’ont aucune idée,
    qu’en deux, trois, mouvements, je peux me retrouver dans un état avancé d’excitation sexuelle,
    complètement en roue libre,
    je suis une bombe à usage personnel, à détonation vers l’intérieur

    la douceur d’être sa propre chérie,
    quelle phrase ridicule
    mais de vivre des moments extatiques entre ses propres bras,
    de jouir en se sentant pénétrer par un autre,
    tout en se sentant en même temps enfoncer le petit pieu raide dans sa chair,
    ce sont des moments absolument uniques, parfaits,
    d’un dépaysement radical et sans concessions, à chaque fois

    je est un autre, disait un des poètes préférés de ma jeunesse,
    ah pouvoir vivre cela, d’une certaine façon, dans sa chair,
    est une exquise aventure de chaque instant

    l’autonomie peut devenir totale,
    l’autre est pourtant toujours bien là, à qui nous sommes lié,
    ce fond commun, enfoui au fond de nous,
    cette couche que nous partageons tous,
    elle nous rend dépendant les uns des autres,
    qu’on le veuille ou non,
    elle nous lie pour le meilleur et pour le pire,
    ce sont comme des immenses pâturages,
    on y est chacun dans son coin
    l’herbe y est douce, nourricière,
    meurtrière aussi, parfois

    le toboggan sur la plaine de jeu,
    c’est là que je me suis donné rendez-vous,
    une bonne fois pour toute,
    tout est devenu trop sérieux, tout autour,
    temps de s’en foutre royalement, temps juste de goûter l’instant

    #41472
    bzo
    Participant

    debout, au milieu de la pièce,
    je me caresse lentement,
    je sens mon sexe en bas, tellement chaud, tellement doux,
    je le presse un peu avec mes cuisses,
    je sens mon bassin envahi d’ondes génitales,
    je les travaille avec quelques ondulations du bassin
    pour qu’elles se répandent bien partout

    je m’attarde avec les doigts autour des pointes des seins,
    les deux en même temps,
    comme cela picote doucement, de petites vaguelettes de soie,
    je presse plus fort en bas, j’arrête mes cuisses
    et je fais monter une forte contraction,
    oh je me tords, le plaisir m’a plié en deux,
    il ne restait plus rien de solide un instant en moi, pour me tenir droit,
    tout s’était liquéfié

    quel adorable bélier était remonté soudainement en moi,
    il n’y avait aucun résistance sur son passage,
    tout l’enveloppait, se pressait, tout contre lui,
    pour qu’il frotte, racle, le plus possible,
    le moindre atome de mes entrailles se concentrait là-dessus
    pour s’unir autour de lui, lui faire une haie d’honneur dans ma chair

    comme mes hanches ont aimé cela, de se sentir ainsi bouleversé de fond en comble,
    je les laissais danser leur joie,
    c’est lourd, c’est souple, c’est lascif, c’est à moi,
    toute cette folie charnelle qui s’est installée,
    qui me donne juste envie de hurler et encore de hurler

    quelle ivresse, quel bonheur, d’être juste là avec mon corps
    à nous abandonner,
    à nous remettre entre les mains du plaisir,
    le moindre mouvement, le moindre geste, maintenant,
    vient amplifier le dérèglement en moi,
    continent vibrant de soie mystérieuse,
    danse des sept voiles

    #41482
    bzo
    Participant

    mon corps se charge vraiment de tout,
    je n’ai qu’à me laisser entraîner par le yin,
    je bouge le petit doigt,
    ma hanche se déplace de quelques centimètres
    et c’est une tempête tellement délicieuse en moi
    que j’ai cru m’évanouir de plaisir

    tout est tellement précis, tellement fin,
    on dirait que c’est ciselé,
    art de la lumière et du vent,
    art de l’intemporel et de l’éphémère

    ici, au milieu de la nuit,
    tout était libre comme jamais

    #41488
    bzo
    Participant

    il faut laisser le temps au plaisir
    de prendre son élan dans notre chair,
    il faut respecter son cycle, son rythme,
    s’accorder à cela

    les sensations ont des creux, des crêtes,
    elles sont tout en courbes mouvantes, tout en danse,
    qu’il faut épouser le plus intimement possible,
    bien se faire fétu de paille à leur contact

    accepter autant de monter que de descendre, avec elles,
    être parfois vertigineusement, sans aucun point d’appui,
    laissant tout s’écrouler,
    sans plus aucune assise, plus aucun fondement,
    pour mieux rebondir dans la foulée

    ne pas avoir peur des montagnes russes,
    le bonheur exige qu’on s’engage sans rien retenir,
    qu’on laisse les freins, les protections et les frontières,
    derrière nous, à l’entrée,
    qu’on entre tout nu, sans sexe, malléable et consentant,
    prêt au grand écart,
    prêt à être pénétré comme à pénétrer

    #41495
    bzo
    Participant

    avec ma pratique en mode yin, aneroless,
    une des choses que j’aime énormément avec,
    c’est que je peux la mêler à mes actes les plus triviaux du quotidien,
    si j’en ai envie, bien sûr

    non, le désir peut s’éveiller à n’importe quel moment quand je suis à la maison
    et avec quoique je sois occupé,
    ainsi par exemple, il y a quelques minutes,
    j’étais en train de laver un plat pour mettre au four le poulet
    puis j’ai préparé celui-ci, assaisonné, mis de l’huile, etc

    eh bien, comme dans mon bassin, j’ai senti quelques picotements tentateurs,
    j’ai commencé à me dandiner lascivement automatiquement sur place,
    à frotter mes génitaux avec mes cuisses doucement,
    quand j’avais les mains libres, un instant,
    je me caressais tout le corps
    et puis bien sûr, je faisais monter de temps à autre, une contraction
    ou juste serrais les muscles des fessiers n’importe comment, c’est déjà suffisant

    que ferait-on dans nos pratiques, sans les ondes prostatiques, n’est-ce pas?
    on a besoin de leur puissance, de leur verticalité explosive,
    de leur capacité à booster le moment irrésistiblement

    donc voilà, mes mains étaient occupées avec la grosse cuisse de poulet,
    mettaient de l’huile d’olive dans le plat,
    un peu de poivre, du sel rose de l’Himalaya, du piment d’Espelette,
    tout cela saupoudré dessus, des deux côtés
    tandis que le bas de mon corps s’activait à tout autre chose

    comme c’était bon, comme c’était délicieux, un peu acrobatique, périlleux par moments
    mais dans l’ensemble , tout cela cohabitait divinement,
    oh comme ma chair s’enflammait,
    j’adorais être ainsi, mes mains avec le plat, vers le four, comme but
    tandis que mes hanches dansaient, que mes cuisses frottaient,
    que mon bassin s’enflammait de plus en plus

    j’adorais cette dichotomie, ces deux occupations, si radicalement différentes,
    je les mêlais de plus en plus, je dansais sur place avec mes hanches,
    je soulevais le plat avec des gestes langoureux,
    les mouvements avec le poivrier, la salière, étaient flottants, lascifs,
    participaient à mon petit jeu,
    apportaient de nouvelles nuances aux sensations

    le fait est que très rapidement,
    je peux faire à peu près n’importe quel geste, n’importe quel mouvement,
    tout participe activement à mon excitation,
    c’est trop bon d’avoir un corps à ce point réactif,
    j’ai beaucoup travaillé pour cela

    ô sensualité, ô stupre, ô lascivité,
    venez à moi, je vous accueille les bras ouverts,
    mon corps est une auberge grande ouverte,
    à la table d’hôte, toutes sortes d’ondes se sont donnés rendez-vous pour festoyer

    ô tentation, ô désir, ne me quittez pas jusqu’au dernier instant,
    jusqu’au bout, je veux sentir la passion dans mon coeur
    et la petite étincelle, prête à mettre le feu aux poudres, entre mes reins,
    que l’automne de mon corps vieillissant, ne soit qu’une façade,
    que derrière, les énergies, l’essence de la vie,
    circulent avec la même splendide intensité en moi,
    fleurs tardives en hiver, vos couleurs se détachent merveilleusement de la grisaille

    #41496
    bzo
    Participant

    creusons un peu, voulez-vous,
    essayons de définir quelles sont les raisons de l’apparition d’un plaisir en mode yin chez un homme,
    personnellement, j’en vois deux,
    d’une part, un manque chronique de féminin dans la vie de quelqu’un,
    c’est mon cas
    et puis d’autre part, qu’on soit habité plus ou moins,
    par le fantasme de vivre son plaisir au féminin, de se sentir femme pour quelques instants

    dans mon cas personnel, j’écarte tout de suite la seconde hypothèse,
    je n’ai à ce jour, jamais eu ce type de fantasme, jamais la moindre lueur,
    même maintenant que je suis capable totalement de me mettre en mode yin,
    de vivre mon plaisir au féminin,
    cela n’a pas enflammé mon imagination,
    une fois la séance terminée, cela ne me hante plus, cela ne me travaille plus,
    aucune fantasme apparu ou nourri, renforcé

    pour être plus précis, j’ai rarement de séance, au sens traditionnel
    où je me mets au lit pour une heure ou deux,
    de plage de temps spécifiquement consacré au plaisir,
    cela arrive rarement pour plus d’une demie heure
    et puis ce sont plutôt, saupoudrant ma journée, quand je suis chez moi, seul,
    des micro-séances, des moments qui peuvent durer que quelques secondes,
    une ou deux minutes en moyenne, sur la journée, disons,
    les plus longues durant 5, 10 minutes,
    spécifiquement dédié ou alors totalement mêlé à une autre activité, faire à manger, ranger,
    sortir le linge de la machine à laver,
    c’est possible car comme je l’ai déjà écrit,
    chez moi, l’intensité du plaisir ne dépend pas de la durée

    il faut imaginer ma pratique comme si j’étais un couple dans un seul corps,
    ils sont amoureux, ils sont ardents, leurs corps se cherchent constamment,
    ils se frottent l’un contre l’autre, le plus possible, se caressent, se pelotent,
    elle cherche son braquemart, il lui appartient, pour l’instant, autant qu’à lui,
    lui règne sur son vagin, il s’en sert comme s’il était à lui,
    leurs deux désirs se confondent, s’entremêlent, tant ils vivent l’un pour l’autre,
    tant ils s’aiment, se font confiance,
    un amour tendre et ardent, à la fois, sans restrictions

    maintenant vous prenez ces deux amants et par un petit miracle,
    vous placez l’un dans l’autre, vous avez fait un “drag and drop” de l’un dans l’autre,
    ils ne sont plus qu’un seul corps avec deux sensibilités, deux spectres de sensations,
    deux façons de jouir, de bouger, de se déplacer,
    mais elle, ce qu’elle a en elle, est bien plus puissant, bien plus omnipotent, plus riche, plus varié,
    et elle prend automatiquement quasi toute la place quand ils sont en action ensemble,
    lui, n’est plus qu’une sorte d’étincelle pour mettre le feu aux poudre,
    une bougie d’allumage, plutôt, pour permettre au moteur d’exploser et encore d’exploser

    voilà, en gros, c’est peut-être la meilleure description
    de la façon dont je vis ma pratique au quotidien,
    il n’arrête pas de la peloter, de lui mettre la main au panier,
    de saisir ses seins et elle aime cela, elle aime cela jusqu’à la dernière miette,
    elle le provoque, bouge son cul constamment de façon à l’exciter,
    elle est sans petite culotte quand ils sont à deux tout seuls à la maison,
    elle écarte les jambes, elle remue son popotin de façon suggestive, pour l’exciter, à tout bout de champ
    elle aime voir sa bite se dresser pour un oui, pour un non,
    sa petite colonne de chair est à elle pour l’instant, elle en dispose, elle en abuse,
    elle n’a qu’une envie, de s’en saisir, de la caresser, de la cajoler, c’est sa sucette préférée,
    et son petit bélier, son bouc ardent,
    comme elle aime le sentir au fond d’elle, allant et venant, la rendant folle de plaisir

    voilà, voilà, donc dans mon cas, le manque de féminin,
    oui, je me suis tellement bien coupé des femmes dans ma vie
    à la suite de plusieurs déceptions amoureuses, à un moment donné, dans mon parcours,
    que j’ai coupé complètement les ponts
    et comme je ne fait jamais les choses à moitié, cela a été particulièrement effectif,
    les circonstances de la vie ont fait que cela a perduré, perduré et encore perduré
    au point que je ne sais plus comment faire pour les rétablir, ces ponts,
    je ne sais plus comment me déplacer dessus, faire le chemin dessus, vers une autre,
    je n’ai plus l’ingénierie
    alors que l’envie est désormais bien là, est devenue même criante

    oublier tout cela, cela peut étonner, c’est un piège très con
    dans lequel il paraît vraiment difficile de tomber, à moins de vivre tout seul sur une île isolée,
    mais on peut y arriver en faisant un effort constant de rétropédalage, jour après jour
    puis un jour, plus besoin de faire d’effort, la distance s’est creusée, s’est installée,
    on a réussi à faire le désert autour de soi, c’est aride mais au moins on est tranquille,
    dans les premiers temps, cela paraît un baume apaisant,
    un remède qui permet d’oublier les blessures,
    je suis loin d’être un cas unique

    finalement, de fil en aiguille, pour remplacer la masturbation basique, ridicule que j’exerçais
    qui est tellement peu satisfaisante,
    juste du vide-couilles où l’on reste après à ruminer sa pauvreté sexuelle,
    je suis tombé sur le massage prostatique ,
    enfin une activité sexuelle différente, riche
    qui pouvait en se développant, apporter de réelles satisfactions,
    une fois que c’est bien au point, apporter de l’épanouissement, de l’assouvissement même,
    le manque de féminin était toujours là, certes
    mais au moins c’était déjà sérieusement compensé

    alors que j’étais, donc, bien engagé, dans une pratique prostatique plus classique,
    que je goûtais quotidiennement aux chapelets d’orgasmes,
    que j’avais aussi très régulièrement des super O
    et toutes sortes d’extases interminables qui me mettaient dans des états de transe délicieuse,
    sont apparues peu à peu des sensations différentes,
    des variations plutôt,
    il y avait de plus en plus de nuances étranges, singulières, exotiques, très agréables

    je me rappelles vaguement, je m’en suis rendu compte peu à peu
    que c’était des façons un peu différentes de bouger le bassin qui provoquaient cela,
    plus langoureux, disons, plus féminins,
    enfin peu à peu, toutes sortes de gestes et de mouvements sont apparus, dans ma pratique
    qu’on pourrait qualifier d’un peu féminisé,
    enfin c’est plus compliqué que cela
    car je me suis filmé quelques fois et je me suis rendu compte que c’était beaucoup moins apparent que ce que je percevais,
    je croyais que c’était très marqué
    mais non, beaucoup moins qu’on pourrait le croire

    oh au début, quand on est homme dans un corps d’homme,
    sans aucune tendance particulière ou si peu,
    cela se fait vraiment par toutes petites touches,
    on ose très très progressivement,
    cela ne vient pas en une fois, ce sont des processus très lents,
    trouver la bonne façon de laisser s’exprimer tout cela,
    c’est loin d’être évident,
    aller chercher en soi, dans ses profondeurs, ce yin
    car il faut bien se rendre compte qu’il ne s’agit pas de faire la folle,
    d’exprimer caricaturalement la femme en nous
    non, il s’agit de s’ouvrir, de laisser monter
    et de se laisser emporter par ce qui a été activé dans nos profondeurs,
    de laisser le yin, de plus en plus, prendre les commandes de son corps,
    c’est loin d’être évident,
    aujourd’hui, je le fais d’une façon très naturelle
    et cela ne me coute aucun effort, c’est tellement simple

    mais donc, c’est un processus qui a pris des années chez moi
    tant de tabous, tant d’automatismes, de limites, à vaincre,
    oser peu à peu, complètement désagréger les frontières de son identité sexuelle
    pour se laisser aller entièrement au yin en nous

    le manque de féminin est toujours là, ne nous leurrons pas,
    cela n’est pas la même chose que d’avoir une femme à coté de soi, en chair et en os,
    en parole et en imagination, en tendresse, rires et en attention

    non, c’est différent, à certains égards, c’est mieux,
    vivre le yin de l’intérieur, dans sa propre chair, est une expérience unique
    mais avec ses limitations et ses restrictions, donc,
    cela ne remplacera jamais une présence

    le manque est toujours là mais très sérieusement adouci,
    enfin plus ou moins, disons, selon les moments,
    ce sont des injections à haute dose, de féminin,
    dont l’effet diminue, disparait graduellement,
    il faut se réinjecter de nouvelle doses régulièrement,
    cela explique la constellation de micro-séances dont j’égrène mes journées

    c’est du féminin de synthèse, du féminin artificiel, chimiquement très pur, très concentré
    mais de synthèse néanmoins,
    c’est fondamentalement étranger à mon corps d’homme, même si cela monte de mes profondeurs
    cela disparait de moi, une fois que la séance est finie

    #41497
    bzo
    Participant

    hum…

    je me sens pas tout à fait à l’aise avec ce texte juste au-dessus que j’ai écris ce matin
    car je ne suis pas sûr qu’il corresponde encore à ma réalité d’aujourd’hui,
    peut-être à celle d’il y a un an ou deux, plutôt

    en effet, à 62 ans, je ne suis vraiment pas sûr d’avoir encore envie de faire toutes les démarches
    pour aller à la rencontre de quelqu’un,
    même ne fusse que pour des moments sexuels,
    après ces quelques années sans tout cela, je m’y suis, en fait, bien habitué maintenant
    et ma pratique m’apporte entière satisfaction,
    elle est plus qu’un palliatif, elle m’épanouit, elle me comble

    pas sûr d’avoir envie aussi de faire l’inévitable ré-apprentissage sexuel d’une relation physique avec une autre personne,
    tellement tout cela m’est sorti du corps et de la tête
    et que je me sentirais aussi maladroit et hésitant ou empressé et brouillon qu’un puceau

    #41510
    bzo
    Participant

    je suis excité à l’avance comme une puce,
    il fait un temps merveilleux et je vais passer l’après-midi, parmi les arbres,
    je me réjouis à l’avance,
    je vibre déjà de partout un peu,
    il me semble déjà percevoir la suprême et envahissante sérénité de la forêt,
    tout cette énergie incroyable qui semble à l’arrêt
    ou plutôt se mouvant tellement lentement qu’on n’a pas conscience de son déplacement

    le tour des 6 étangs, je me fais à chaque fois un petit circuit d’une dizaine de kilomètres,
    vais-je revoir mon héron, il change de plan d’eau à chaque fois, je ne le rencontre pas à chaque sortie
    quand je l’aperçois, cela me fait comme un coup au coeur,
    c’est la diva des lieux, il est incroyable avec ses longues pattes orangées, toutes droites comme des échasses
    et ses splendides plumes comme peinturlurées à la main,
    on le dirait tout droit sorti d’un estampe japonaise
    et puis son calme débonnaire qui peut se transformer en un instant
    dans l’attitude d’un assassin au couteau, guettant sa proie

    je suis gêné par le long texte que j’ai écrit un peu plus haut,
    correspond-il encore à ma réalité présente?
    ma pratique n’est-elle qu’un palliatif au fait que je n’ai plus de relation sexuelle depuis quelques années?
    oui, sans doute, quelque part
    mais en même temps, ma pratique a pris une telle ampleur,
    est devenue tellement épanouissante, tellement riche,
    que j’ai l’impression, qu’elle est aussi beaucoup plus que cela

    je me caresse, je bouge un peu les hanches
    et c’est juste incroyable, cette sensation d’ouverture qui s’opère dans ma chair,
    d’énergie qui semble se libérer, accourir de partout,
    immédiatement empli par une volupté tellement suave
    qui semble s’insinuer dans le moindre atome de mon être,
    la complicité avec mon corps est devenue telle, à chaque instant,
    sensation de proximité absolue, de ne faire plus qu’un, intimement avec lui

    comme un geyser de fleurs colorées, en un instant, dans ma chair,
    les énergies circulent tellement librement désormais,
    calme eau de soie qui court partout, qui semble échapper à la gravitation,
    cela danse verticalement, cela brille et caresse dans la lumière,
    c’est comme une fontaine avec un jet au milieu,
    cela me frotte partout inlassablement

    le yin partout à la fête, cristal de l’instant,
    sensation suprême de s’être accordé à son corps,
    de le laisser chanter totalement librement,
    que le plaisir est la résultante de cela

    #41537
    bzo
    Participant

    le yin a une façon tellement extraordinaire d’occuper ma chair,
    c’est comme une pulsation chaude, vibrante, soyeuse,
    cela semble vivant, comme un coeur battant voluptueusement,
    et puis qui grandit, grandit, grandit, envahit, de plus en plus,
    s’installe dans mes organes, s’installe dans mes membres,
    dans tous mes mouvements, dans tous mes gestes,
    dans ma respiration, dans ma peau,
    dans mon sexe, le rendant tellement chaud, vibrant, doux

    cela tourne à la jouissance continue,
    je suis dans une bouche maintenant, une fellation de tout mon être,
    une langue me frotte, lèche, chaque atome, chaque cellule, individuellement,
    mon cul est en feu, je me sens comme empalé en plein milieu des cieux,
    les dieux doivent se relayer pour me faire jouir encore et encore

    #41544
    bzo
    Participant

    vivre son plaisir, les yeux fermés ou les yeux ouverts?
    la question peut paraître sans intérêt
    mais il en est rien

    j’ai définitivement choisi mon camp,
    pour moi, ce sont les mirettes grandes ouvertes
    et si je sens que sous l’effet de l’intensité de ce que je vis, un moment, elles ont tendance à se refermer,
    alors je fais l’effort de bien les rouvrir

    pourquoi donc?
    eh bien, c’est simple, cela finit par être juste plus intense, plus riche, cela fonctionne mieux, plus facilement,
    à deux ou à plusieurs, vous pouvez à tout instant aller laper le plaisir comme à une source,
    dans les yeux de votre ou de vos partenaires,
    vous pouvez suivre le moindre détail de leur décollage, de leur abandon, de leurs petits morts

    tellement érotique, tellement expressif, des yeux imbibés comme des éponges, de plaisir,
    on semble y voir les entrailles en train de fondre sous l’effet de la jouissance
    cela dégouline de sexe, les pupilles

    et puis aussi bien sûr, les yeux ouverts, on a une vue panoramique sur son ou leurs corps,
    pris comme le sien dans les filets délicieux de la volupté, s’y débattant avec gourmandise,
    boire tout cela des yeux, fais que nos corps sont encore plus entremêlés,
    que nous nous serrons, nous nous frottons, mieux, les uns contre les autres

    et tout seul alors, me direz-vous, quel est l’intérêt?
    il est tout aussi grand, voire plus, qu’en compagnie,
    je m’explique

    d’abord, derrière des rideaux fermés, ce ne sont plus des sensations désincarnées que l’on goute,
    mais des sensations dans un corps occupant l’espace,
    un corps en relief, en trois dimensions, une masse compacte de viande, de nerfs, de sang, d’os,
    nous le sentons vibrer dans le vide quand les yeux sont ouverts,
    nous le sentons mieux s’émouvoir, mieux partir en roue libre,
    nous sentons mieux nos mouvements, nos déplacements, nos gestes

    voir sans chercher à regarder vraiment, sans chercher à regarder quelque chose en particulier
    mais juste se voyant malgré tout, plus se sentant par les yeux, en fait,
    nous aide à vivre un plaisir plus complet, plus riche
    car c’est le véhicule dans son élément que nous percevons,
    le véhicule roulant, dont nous partageons les embardées, les dérèglements délicieux
    et plus juste quelque chose d’intériorisé,
    ce n’est plus seulement le moteur tournant dans l’obscurité
    mais aussi la carrosserie, les roues, le rétroviseur, la route, le vent
    qui nous accompagnent

    l’incandescence, ce sont des tripes, ce sont des tréfonds,
    ce sont des forces mystérieuses qui montent
    mais c’est aussi un paquet de nerfs et de viande sanguinolente, au contact de la réalité,
    que vienne la chaise, que vienne l’armoire, que vienne le lit,
    qu’ils viennent m’aider à foutre, qu’ils viennent se fondre à moi,
    je veux les sentir, complices de ma fornication
    je veux sentir un fleuve de chattes et de bites, se faufilant parmi les meubles,
    remontant dans mon regard, vers moi

    par moments, tout semble tellement complice,
    notre regard va vers l’extérieur
    mais il semble aussi qu’il y ait moyen de l’emprunter dans l’autre direction

    prendre son pied, les yeux ouverts,
    il y a un côté un peu exhibitionniste, définitivement,
    sans même se regarder, loin de tout miroir,
    rien que par le fait de garder les paupières bien ouvertes,
    on finit par sentir comme une caresse dans l’espace, sa chair en fusion,
    celle-ci attire notre regard, l’aimante, irrésistiblement

    on l’entrevoit ce corps, on est étonné, c’est bien nous?
    cette chair tellement habitée par quelque chose de si incandescent,
    semble ne plus tout à fait nous appartenir,
    en effet, ce n’est plus tout à fait nous,
    on a bien raison d’être curieux,
    ce monde a un envers du décor, décidément, nous, y compris

    les mustangs sauvages habitent notre chair,
    nous sommes quelques instants, leur plaine à perte de vue où galoper,
    notre regard se pose avec avidité sur cette peau,
    on en devine l’agitation dans les profondeurs et à la surface aussi,
    on la suit comme s’y on voyait au travers,
    embrasse du regard ce corps, regarde-le amoureusement, regarde-le tendrement,
    imbibe-t’en,
    il te le rendra

    #41558
    bzo
    Participant

    ah, on peut être homme, ne pas être homosexuel
    et prendre un plaisir extraordinaire à chevaucher,
    à laisser danser lascivement ses hanches,
    à laisser son corps onduler et encore onduler,
    à se caresser, tendrement, ardemment

    oui, je prends un plaisir extraordinaire à tout cela,
    à me sentir comme pénétré par moi-même,
    à me sentir comme ayant les deux sexes,
    à me sentir androgyne jusqu’au fond de la moelle,
    bougeant mon cul, écartant les fesses comme si j’avais un vagin,
    comme si j’avais aussi le braquemart bien dur qui va avec

    j’aime encore plus les femmes, en fait,
    depuis que je prends mon plaisir ainsi,
    je les aime tout entièrement, sans limites, sans restrictions,
    depuis que je parviens à partager leur ressenti, leurs sensations, leurs pamoisons

    #41564
    bzo
    Participant

    dans la forêt, mon regard plongeait longuement parmi les feuilles,
    baignant dans les hauteurs, dans la lumière magnifique de l’été,
    souvent, j’avais l’impression qu’une option se mettait à clignoter quelque part dans le coin de mon oeil,
    l’option portail vers la féerie
    mais je sentais que la configuration n’était pas encore prête, qu’il me manquait des paramètres

    on se sert peu de son odorat,
    il faut vraiment qu’il y ait une odeur forte qui nous assaille,
    sauf avec la nourriture, un des rares domaines où l’on l’emploie systématiquement,
    parmi les arbres, je me suis forcé à humer, à renifler, le plus possible
    pour aller à la rencontre des senteurs de la forêt

    à mon étonnement, il y a pratiquement constamment de légères odeurs qui flottent un peu partout,
    feuilles mortes, plantes diverses, écorce des arbres, que sais-je,
    pas vraiment des parfums suaves et frappants
    mais un ensemble de sensations olfactives très nettement discernables tout de même
    qui semblent tapisser dans l’invisible, subtilement, la forêt

    par moments, c’est peut-être mon imagination d’un peu obsédé sexuel (mais qui ne l’est pas, par ici?),
    j’avais la sensation d’un fumet de sexe féminin en l’air
    mais je n’irai pas plus loin avec l’analogie
    car autant, durant ma pratique à la maison,
    c’est l’esprit qui s’efface, qui se met au service du corps,
    autant ici, parmi la nature, cherchant à vivre des moments particuliers de complicité parmi les arbres,
    appelons un chat, un chat, des sortes d’extases forestières,
    je trouve que c’est le contraire, c’est le corps qui s’efface,
    qui met ses ressources les plus secrètes au service de l’esprit
    et il n’y a vraiment rien de sexuel par ici,
    c’est une consumation totalement différente des énergies
    mais je les sens très nettement cherchant à monter par moments

    mais enfin, les odeurs par rapport aux sons, à la vision,
    semblent livrer quelque chose directement de plus intime,
    quelque chose qui provient de sous la surface de ce qui ou de qui, l’a émis,
    le fumet tellement variable de la forêt que j’ai découvert un peu aujourd’hui
    semble une invitation sensuelle à chaque fois qu’il remonte dans mes narines

    je l’immobilisais souvent, laissant le silence s’épaissir,
    j’avais déjà les éclairs sonores des notes d’oiseaux qui soudainement roulaient joyeusement là-dedans,
    illuminant mon aquarium,
    désormais j’ai aussi ces odeurs qui arrivent aléatoirement à mes narines, à l’affut, humant, reniflant,
    qui me parlent aussi des dessous de la forêt

    la narration se tisse peu à peu,
    à la maison, avec mon corps, on a construit une langue,
    pour exprimer le plaisir au féminin, le mode yin,
    ici, dans la forêt, c’est une autre langue que je suis en train de tisser
    pour converser avec la forêt, me mêler un peu intimement avec elle

    de retour à la maison, après une bonne douche tiède
    pour refroidir le corps surchauffé avec cette canicule et le laver de toute la sueur accumulée
    nu, bien propre, je me suis caressé un peu, lentement,
    serrant doucement les cuisses sur mes génitaux, les bougeant un peu,
    contractant un peu le périnée aussi,
    immédiatement, c’est une explosion tellement puissante et en même temps tellement douce
    qui a envahit mon bassin,
    j’en ai frémi de la tête aux pieds, me suis laissé complètement aller, complètement entraîner,
    envahir par toutes ces vagues instantanées, tellement ineffables,
    quelle magnifique journée

    #41565
    Caktil
    Participant

    Magnifique texte @bzo !
    J’y étais dans la forêt, avec toi.

    J’aime aussi beaucoup m’y balader. Le printemps, l’été, l’automne et l’hiver. Chaque saison a ses senteurs et son atmosphère. Cela me ressource beaucoup. Parfois, quand j’y vais seul, en notant un détail de la végétation ou en humant l’odeur d’un endroit particulier, je commence à rire doucement en me disant que j’ai une sacrée chance d’être en vie à ce moment et à cet endroit. Le souvenir d’une séance Aneros ou Aless particulièrement réussie contribue beaucoup à cette bonne humeur et à ces moments de bonheur.

    Nous avons beaucoup de chance de pouvoir vivre ces émotions.
    Effectivement, quelle magnifique journée !

    #41566
    bzo
    Participant

    hé hé, du mystère dans la chair, au mystère dans la forêt,
    il y a un pont splendide,
    qu’il fait bon s’y déplacer,
    qu’il fait bon y admirer, y goûter, ce qui s’offre à nous

    le monde de l’intérieur, le monde de l’extérieur,
    moi, quelque part entre les deux, je construis ma maison,
    j’apprends à me servir, j’apprends à servir,
    j’apprends à être un lieu de rencontre, une fontaine

    #41578
    bzo
    Participant

    jouir longuement, jouir tranquillement,
    qu’on est bien ainsi de bon matin,
    je n’ai pas encore mangé
    mais j’ai déjà fourni une autre nourriture, en abondance à ma chair

    avec les deux bras en arrière, posés sur la table, me reposant un peu dessus,
    les genoux pliés aussi, m’appuyant avec les fesses bien contre le bord en bois,
    libérant ainsi les hanches du poids, pouvant les bouger plus aisément,
    montant et descendant avec un peu comme si je chevauchais langoureusement,
    tout en effectuant avec mon bassin une danse lascive, écartant les cuisses, les resserrant,
    ondulant et encore ondulant, en toute impudeur, oublieux totalement de ma masculinité

    femme pénétrée, à 100% pour l’instant, j’ai joui ainsi pendant de longues minutes,
    chaque contraction comme m’empalant toujours plus irrésistiblement, sur moi-même,
    toute ma masculinité s’était logée massivement quelque part entre mes cuisses,
    oeuvrant à aller et venir en cet autre sexe dont je vivais l’aventure, sans réserve,
    essayant de varier au mieux les effets de pénétration,
    tantôt de petits coups de boutoirs avec soudains et aléatoires changements de directions,
    tantôt de longs mouvements sinueux, avec ralentissements, accélérations, changements d’angle,
    enfin le grand jeu, toute la délicieuse panoplie pour affoler le plus possible

    mes mains n’étaient pas en reste, bien que beaucoup plus au repos, dans l’ensemble,
    je cherchais à les bouger plus efficacement, pas juste à les laisser errer mécaniquement

    le plaisir était juste devenu tellement somptueusement intense
    que mes gémissements, en sortant, se muaient de plus en plus, en cris, sans retenue,
    comme somptueusement imbibés de charnalité, d’entrailles en délire, en roue libre,
    je les sentais dégouliner de volupté ineffable,
    je les sentais comme transporter un peu de tout mon être en fusion

    comme je parviens à me lâcher, à me laisser aller, comme tout cela m’emmène loin,
    le désir m’a fait tellement décoller,
    m’a fait tellement chanter de tout mon être,
    ô instants divins de vivre,
    de vivre l’amour libéré sans réserve dans sa chair

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