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30 sujets de 421 à 450 (sur un total de 1,630)
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  • #42372
    bzo
    Participant

    parfois, je me sens envahi comme d’une mission
    à titre très très personnel, à titre très très intime, dans mon coin,
    à l’écart des autres et en même temps, au plus près d’eux,
    c’est de faire s’épanouir cette chair,
    d’essayer de m’en rendre toujours plus complice,
    de communier avec elle, autant que possible

    que de se rapprocher d’elle,
    que de vivre avec elle, une incandescence toujours plus ardente,
    c’est aussi vivre, quelque part, un moment d’intimité
    avec cette terre sur laquelle sont posés mes pieds, sur laquelle je marche
    qui tourne sans fin dans le vide de l’espace,
    parfois, je la sens soudainement devenir tellement omniprésente en moi,
    que j’en ai le vertige de fond en comble, jusqu’au plus profond de mon âme

    oh, retrouver un moment en moi,
    tout ce qui m’unit à elle et à tout ce qu’elle porte sur son dos,
    animaux, végétaux, minéraux, eau, feu, ciel, terre, mer,
    à tout ce qui saute, rampe, nage, court, vole, dessus
    ou juste, git là, depuis des siècles et des siècles,
    sentir un moment la joie, d’être confondu à tout cela,
    d’être inextricablement mêlé, un instant, à tout cela

    l’impression tellement forte, par moments,
    de sentir la lave, en fusion depuis la nuit des temps, dans le noyau de la terre,
    couler dans mes veines,
    de la sentir au loin dans les profondeurs,
    sous des milliers de km de roches
    et là aussi, en même temps, dans mes tripes

    sensation fugace, par moments, d’être un petit miroir levé,
    dans lequel se reflète une fête perpétuelle

    #42375
    bzo
    Participant

    j’ai remarqué que les ondes prostatiques circulaient beaucoup mieux
    dans un sexe un peu durci, un peu dressé,
    la densification de la chair de l’engin, sa congestion par le sang,
    semble favoriser leur déplacement,
    je ressens très nettement ainsi comme des picotements très agréables,
    cela tourne dans tous les sens, au hasard, cela grouille

    mais il ne faut pas non plus un pénis complètement durci,
    à 100% ou pas loin, le braquemart semble comme verrouillé sur du plaisir pénien,
    comme un missile à tête chercheuse qui a son objectif en point de mire,
    il n’a plus que cela en tête, en gland, plut tôt, on devrait dire
    cracher à plus ou moins long terme, son petit nuage laiteux

    non, disons, en érection de 40 à 60%, voire même 70%, est le durcissement idéal
    pour que les ondes prostatiques se déplacent dans des conditions excellentes,
    elles aiment cette raideur déjà assez avancée,
    elle leur offre un terrain où elles peuvent s’exprimer mieux,
    leur puissance s’en accommode bien, elles ont une meilleure accroche,
    elles semblent presque gratter ineffablement, par moments, dans l’invisible,
    rayer infiniment doucement en groupe désordonné,
    provoquer des foultitudes de minces traces de chaleur soyeuse

    à partir d’un moment, cela semble grouiller constamment
    comme des millions de poissons pris dans une nasse,
    quel ineffable tournoiement,
    si cela pouvait ne jamais s’arrêter,
    moi je dis

    #42377
    bzo
    Participant

    après une journée comme cela, dehors, à courir à gauche, à droite,
    organiser avec ma soeur, l’entrée en maison de repos de notre vieille mère,
    revenir enfin le soir,
    je ne vais pas prétendre que c’est la même chose que de retrouver sa compagne ou son compagnon,
    ce serait ridicule
    mais tout de même, retrouver mon corps,
    avec lequel j’ai réussi à établir une complicité, une proximité, tellement uniques,
    retrouver ce contact intime et ardent avec lui
    et puis basculer ensemble en mode yin,
    c’est quelque chose aussi, vous pouvez me croire,
    une autre version de moi-même,
    quasiment comme une autre présence qui m’attendait à la maison

    pas à côté de moi,
    mais dans mon corps, comme si on habitait à deux dedans,
    pas constamment, on alterne,
    moi, mâle de 62 ans, le locataire depuis toujours, depuis la naissance
    mais qui a peu à peu fait de la place aussi,
    à une autre version de moi-même,
    une version androgyne où mâle et féminin
    sont comme deux pôles séparés, entremêlés dans ma chair
    qui cherchent à s’unir toujours plus,
    cherchent à provoquer des étincelles, à provoquer des étoiles

    comme c’est bon d’abandonner le gouvernail,
    de laisser juste le désir m’emporter,
    de ne plus sentir les frontières et les limites de mon identité sexuelle,
    juste vivre tout le potentiel de ma chair,
    sans contraintes, ni restrictions

    mon corps laboratoire, mon corps jungle à la faune et à la flore extravagantes,
    mon corps arc en ciel, mon corps feu d’artifice, mon corps volcan,
    mon corps continent, mon corps galaxie

    #42384
    bzo
    Participant

    le massage prostatique,
    c’est le royaume des orgasmes

    des orgasmes,
    en veux-tu, en voilà,
    de toutes les formes
    et de toutes les couleurs

    le mode yin,
    c’est le royaume de la volupté,
    des nuances de sensations
    variant à l’infini
    et ressenties dans tout le corps

    d’une forme de jouissance en continu
    qui s’installe

    #42390
    bzo
    Participant

    je retrouve enfin mon corps,
    les journées sont longues ces derniers temps,
    beaucoup de travail, de soucis, de préoccupations,
    aussi, en journée, je ne pratique plus trop

    donc le soir, après la douche, bien propre, bien détendu, le ventre plein,
    je retrouve enfin mon corps,
    en journée, c’est juste ma monture, je n’y pense pas,
    je lui donne à manger, j’y fais attention, bien sûr,
    à l’occasion je vais chez un médecin avec
    mais ce n’est pas la même chose,
    le soir, je retrouve enfin mon corps, je suis avec lui, vraiment avec lui

    nous autres, hommes modernes, nous ne savons plus être avec notre corps,
    on s’est détachée de lui malgré qu’on en prend soin, qu’on fait du sport, du bodybuilding,
    qu’il y a une sorte d’idolâtrie qui s’est mise en place
    mais c’est juste le corps superficiel, le corps m’as-tu-vu,
    le corps au-dessus de la surface, pas du tout la partie immergée de l’iceberg,
    on va chez le dentiste, on va chez tout plein de spécialistes, pour le réparer, l’empêcher de tomber en panne,
    l’aider à vieillir, nous donnez l’illusion qu’on vieillit moins
    mais ce n’est pas cela être avec lui, tout cela

    il faut regarder les enfants,
    eux, ils sont tout le temps avec leur corps,
    plus tard, à l’adolescence, ils vont apprendre à n’être plus que dans leur tête,
    en attendant, ils enchantent le monde à tout instant,
    en jouant avec leur corps et leur imagination

    les hommes dits “primitifs”, les sauvages, eux aussi, ils sont constamment avec leur corps,
    ils sont dans le ressenti, dans l’écoute de leur instinct,
    ils perçoivent le monde avec les sens, avec leur chair, leur sang
    plutôt que de réfléchir tout le temps à ce qui se passe,
    voir le monde à travers le prisme de leur intellect,
    de prendre leur distance avec leur tête par rapport au monde autour d’eux

    réapprendre à écouter son instinct, ses pulsions, son désir,
    se soumettre à sa chair, à son sang,
    au moins le temps de la séance, sublime réappropriation de soi-même,
    à notre portée,
    retrouver la complicité qui permet toutes les magies, tous les enchantements,
    emporté par le désir
    qui s’est éveillé en mode majeur en nous

    #42391
    bzo
    Participant

    matinée de bricolage ici,
    j’en avais fait énormément les premières années dans cet appartement
    pour l’améliorer de fond en comble, bien que je ne sois que locataire
    mais locataire au long cours tout de même,
    alors autant en faire un petit nid le plus confortable possible, n’est-ce pas

    mais après, cela m’a ennuyé pendant tout un temps,
    j’étais arrivé à un point de saturation,
    travailler 8 heures par jour et encore en plus devoir s’atteler à des travaux de bricolage,
    l’âge venant sans doute aussi interférer,
    des douleurs au dos, une tendinite,
    moins l’habitude de faire toutes sortes d’efforts pendant des heures, etc

    mais là depuis quelques mois, j’y prends à nouveau plaisir,
    il faut dire que comme chaque geste, chaque mouvement, chaque position, dans mon quotidien,
    peut être l’occasion de goûter à un peu de volupté, à quelques délicieuses sensations,
    cela a complètement changé la donne

    je travaille nu, tout nu, rien que ce fait déjà, de bouger ainsi,
    de prendre toutes sortes de positions,
    cela me met dans un état d’excitation avancée, en quelques instants

    j’effectue plus lentement le travail, je prends mon temps, j’y vais très tranquillement,
    je travaille plus précis, qu’avant
    mais surtout, une bonne partie du temps, je m’envoie en l’air aussi
    comme dans le bricolage, on bouge beaucoup, on est dans des positions très variées,
    on effectue toutes sortes de gestes,
    c’est l’occasion d’éprouver du plaisir dans toutes sortes de positions inhabituelles,
    de gestes et de mouvements que je ne fais pas tous les jours

    il y a des contrastes très forts,
    entre un mouvement, un marteau à la main, accroupi par terre, par exemple
    un peu douloureux pour mon dos, surtout si je persiste dans la position
    et puis l’éveil d’une sensation, d’un peu de volupté
    en déviant la course, l’élan de gestes, de mouvements, un peu,
    pour éveiller le yin en moi
    et me sentir envahi quelques instants de sa sublime, souveraine, lascivité dansante

    mon cul, en un instant, se transforme, devient irrésistiblement baisable, pénétrable,
    à mes yeux,
    rien que par moi, pour moi,
    je suis déjà vautré lascivement dans mon jardin secret,
    la bite et la chatte en action,
    sans lâcher mon marteau, continuant plus ou moins,
    de faire avec ce que j’étais en train de faire

    #42427
    bzo
    Participant

    étais fatigué la nuit passée,
    aussi je me suis couché plus tôt que d’habitude
    à minuit, j’étais déjà entre les bras de Morphée,
    comme on y est bien
    mais si je veux être tout à fait précis pour décrire ma nuit,
    il faudrait plutôt dire,
    entre les bras de Morphée et d’Eros
    car chez moi, ces deux-là font des polissonneries ensemble dans mon corps
    et comme j’aime cela

    je suis réglé comme une horloge suisse, je suis une caricature de ce point de vue du célibataire endurci,
    le fait de m’être endormi à minuit au lieu des trois heures du matin habituel,
    a chamboulé tout mon cycle,
    je me suis réveillé vraiment très très souvent,
    parfois juste pour quelques secondes et mon corps se mettait en route,
    déployait instantanément le bouquet merveilleusement parfumé, capiteux, du yin en moi

    la volupté se répandait dans tout mon corps instantanément
    c’était si puissant, si riche, si dense et coloré,
    j’en ressens encore l’ivresse dans ma chair,
    sa présence fantôme me donne encore des frissons

    ces séances nocturnes ultra-courtes, jamais plus d’une trentaine de secondes,
    ont vraiment un parfum particulier,
    le fait d’être à l’horizontale, dans l’obscurité,
    avec mon cerveau, en grande partie, dans les vaps,
    cela roule en moi tellement librement, les vagues,
    c’est une danse sans aucune restrictions et aucune limitation, mais à un point,
    j’en frissonne encore de fond en comble,
    je sens le long de ma colonne vertébrale des picotements, rien que d’y penser

    mes micro-séances, une fois que je me suis levé, que je suis éveillé,
    n’ont pas le même caractère de total épanchement du yin,
    sans doute le corps pour fonctionner, une fois qu’on s’est levé,
    qu’on est sorti totalement des bras de Morphée,
    mobilise certaines ressources pour lui,
    auxquelles je n’ai plus accès

    mais je vais arrêter d’écrire dans quelques instants,
    j’ai trop envie de me caresser, de me mettre en mode liane lascive,
    j’ai envie de me faire l’amour irrésistiblement,
    cela me démange partout,
    j’arrête et j’y vais, j’ai envie de luxure de tout mon être

    #42428
    bzo
    Participant

    ne vous lancez pas dans ma façon de pratiquer, comme cela à partir de rien,
    je ne le recommande vraiment pas,
    on peut y arriver mais l’issue est incertaine, très hasardeuse

    il faut d’abord acquérir une grande maîtrise dans le plaisir prostatique,
    c’est comme pour les études supérieures, universitaires,
    il faut d’abord obtenir son doctorat ès prostate,
    avant de se lancer dans une spécialisation,
    tous les types d’ondes possibles du corps, mélangées, à la quête du plaisir féminin en soi

    car la prostate est et restera toujours la reine
    en n’importe quel royaume,
    à partir du moment où l’on s’éloigne du plaisir pénien

    #42429
    bzo
    Participant

    cependant on peut y arriver
    mais c’est beaucoup plus difficile
    quand on ne peut pas se baser sur sa prostate,
    qu’il faut éveiller sa sensibilité
    en même temps que laisser, ses cuisses jouer avec les génitaux
    un doigt ou deux, fourrager derrière dans la petite crevasse
    et puis aussi tout le reste du corps qui peut produire aussi des ondes,
    avec les ondulations en mode liane lascive, la danse du bassin,
    les caresses sur tout le corps,
    le chipotage insistant tellement délicieux des tétons

    tout cela fait un mix d’ondes qui permette au yin de prendre corps en nous,
    de se déployer, de s’épanouir de plus en plus
    mais la prostate reste tout de même celle qui fournit le plus de chevaux au moteur
    et si elle n’est pas là dès le début,
    il est plus difficile de l’éveiller dans ce type de contexte
    avec d’autres acteurs aussi puissants que les génitaux, que l’anus
    prenant part aux jeux dans le bac à sable

    #42430
    bzo
    Participant

    il faut d’abord obtenir son doctorat ès prostate,

    c’est sans doute excessif d’avoir écrit cela,
    cependant un bon niveau, une prostate déjà bien éveillée,
    ce sera nettement plus facile

    #42441
    bzo
    Participant

    demain matin, avant le travail, je vais aller à un examen sanguin pour le taux de PSA,
    la dernière fois au dépistage cancer annuel, celui-ci avait été particulièrement haut
    et donc il faut absolument vérifier s’il ya lieu de s’inquiéter ou si c’est une fausse alerte

    le taux peut monter si on a eu des rapports sexuels
    mais aussi avec des chipotages anaux, ainsi que du massage prostatique,
    donc je m’abstiens du mieux que je peux pour l’instant
    mais mon corps ne l’entend pas de cette oreille,
    il m’envoie des signaux à tout bout de champ,
    pour ne pas craquer dans l’instant, je garde une culotte,
    il faut que je tienne jusqu’à demain matin,
    la nuit va être particulièrement compliquée
    où cela se met en route tout seul pendant mes brèves et nombreuses émergences du sommeil,
    je ne vais certainement pas dormir nu, pour une fois

    je me retiens donc mais qu’est-ce que cela me manque,
    sentir cette densité soyeuse m’envahir,
    cette intimité miraculeuse avec mon corps,
    il m’appelle, le bougre et je veux pas lui répondre ce soir

    comment je vais prendre ma douche?
    nu, tout se déclenche tellement irrésistiblement,
    enfin, je ne vais pas être plus catholique que le pape,
    je ferai de mon mieux
    mais je n’en ferai pas une maladie si j’ai quelques secondes par-ci, par-là

    #42444
    bzo
    Participant

    comme je m’y attendais tout à l’heure sous la douche,
    je n’ai pas pu y résister,
    la caresse de l’eau chaude sur tout mon corps, ma nudité,
    le petit rituel du lent savonnage,
    tout cela a fait que je me suis mis à onduler du bassin, à me caresser, etc
    moments délicieux, d’autant plus délicieux,
    que jusque là aujourd’hui, je n’avais quasi pas pratiqué
    du fait que je me prépare pour cette prise sanguine de demain matin

    bon dieu que c’était bon, je pourrais passer ma vie comme cela,
    en mode liane lascive, me caressant, laissant mes cuisses presser, frotter, mes génitaux
    et faisant monter des contractions,
    cette volupté ineffable qui m’envahit, cela vaut toutes les drogues de la terre

    enfin, bon, je suis sorti de la douche, remis une culotte au lieu de rester nu
    et pour l’instant, cela a suffi à couper mes élans,
    je sens de temps à autre une soudaine bouffée de désir,
    des picotements dans le bas ventre ou le long de la colonne vertébrale,
    une folle envie de mettre en route le manège enchanté dans ma chair
    mais je me suis bien retenu jusqu’ici,
    juste quelques moments ici et là
    mais très rare

    je prends cela comme une expérience intéressante
    ne pas aller à la rencontre de mon corps directement
    dès le désir pointe le bout de son nez,
    cela fait des années que cela n’était plus arrivé,
    je précise, quand je suis seul chez moi,
    que tous les feux sont au vert

    c’est comme si j’empêchais une partie de moi-même de s’exprimer,
    je sens qu’il me manque quelque chose constamment,
    ce contact intime avec mon corps, cela me redonne des forces,
    c’est un ressourcement, un dialogue avec une part de moi-même,
    autrement pas du tout accessible

    une sorte de cérémonie vaudou, d’un exotisme extrême
    qui est entrer dans ma routine, dans mon quotidien
    dont j’ai besoin pour satisfaire un besoin profond,
    une nécessité depuis toujours de taquiner mes limites, de les repousser,
    en plus du plaisir, bien sûr, qui rassasie la chair,
    calme l’ardeur, le besoin de sexualité, de dépenser les énergies des profondeurs

    #42449
    bzo
    Participant

    ah ben voilà, déjà de retour du laboratoire,
    d’habitude c’est rempli, là, pas grand monde,
    il n’y a plus qu’à attendre le résultat en espérant un résultat rassurant

    déjà nu devant mon écran,
    entre mes jambes, mes cuisses et mes génitaux ont repris leur jeu habituel de frotti-frotta,
    comme ils s’aiment ceux-là, ils sont inséparables

    cette expérience aura été riche en enseignements,
    même si j’ai du me priver de micro-séance pendant près de 24h,
    la culotte aura suffi pour un si court lap de temps a refreiné mon désir
    car cela coupait la génération d’ondes génitales, justement
    et celles-ci ont une place de premier plan,
    la plupart du temps, ce sont elles qui se mettent en route en premier,
    elles me servent de piste de décollage,
    elles facilitent le démarrage de toute la machinerie en moi

    et donc, la culotte coupait cette production
    et ainsi, j’ai pu rester sans aucune action,
    cette nuit, j’ai aussi dormi en slip et cela a très bien fonctionné,
    cependant en m’éveillant, j’ai commencé tout de même, sans m’en rendre compte,
    à me mettre en mode liane lascive, à me caresser et à faire monter des contractions,
    la culotte n’aurait pas pu remplir son office beaucoup plus longtemps,
    je le sentais bien,
    c’est comme si le tissu de mon slip était attaqué par les ondes, était dissous par eux,
    tellement puissamment, elles se sont mis à circuler soudainement dans la région
    et je ne sentais plus le tissu du tout

    heureusement, je peux reprendre mes activités habituelles maintenant,
    la prise sanguine pour le taux PSA a été effectuée,
    là il y a quelques instants,
    j’ai laissé mon bassin bouger un peu langoureusement
    tandis que je me suis caressé un sein, que mes cuisses sont venus presser mes bijoux de famille
    et enfin, une contraction s’est formée,
    a commencé à monter dans mes entrailles

    oh, la chaleur soyeuse qui m’a envahi, qui s’est répandue partout en moi,
    comme ma chair est réactive à la moindre sollicitation,
    comme elle est encline à la jouissance, à la volupté,
    c’est juste divin,
    encore une merveilleuse journée en perspective,
    avec mon corps qui réagit comme la lampe d’Aladin au moindre contact

    #42450
    bzo
    Participant

    les pieds sur la table, affalé dans mon fauteuil,
    jambes bien écartées, une main titillant un téton,
    je fais monter des contractions

    la mer monte en moi comme un cheval au galop,
    les ondes prostatiques m’envahissent,
    m’ont pris d’assaut de toute leur puissance magistrale,
    comme je jouis sans discontinuité

    il me fallait cela pour me remettre des 24h à faire ceinture,
    ah encore, et encore et encore,
    venez à moi, petite ondes chéries, imbibez-moi, inondez-moi,
    j’en veux partout, frottez tout mon intérieur,
    que le volcan s’allume, me transforme en torche incandescente quelques secondes,
    avant d’allumer la machine de travail et me plonger dans du code

    #42457
    bzo
    Participant

    le moment enchanté,
    c’est le moment où mon corps et moi,
    sommes plus qu’un bouquet de vibrations,
    dansant ensemble comme une flamme, librement

    je suis contre la table, avec le cul,
    je laisse glisser lentement mes jambes, l’une contre l’autre,
    dans un sens puis dans l’autre,
    les poils et les peaux, s’entremêlent, frottent, semblent frémir,
    c’est électrique et doux, cela va en nappes s’agrandissant

    je laisse au passage, irrégulièrement, mes cuisses
    venir presser un peu, mon sexe, mes couilles,
    mes petites éponges imbibées de volupté,
    au moindre contact, cela commence à dégouliner dans mon bassin,
    cela déborde en deux temps, trois mouvements,
    oh, cela monte en moi de toutes parts, comme une inondation-éclair

    juste fermer les yeux, juste goûter à cette avalanche de soie tournoyante,
    mon corps est une liane lascive,
    je n’ai même plus besoin de bouger pour cela

    le bras d’une pompe s’est mise en route dans mon bassin,
    les énergies montent, se répandent,
    illuminent ma chair de l’or des profondeurs,
    le baiser voluptueux des ténèbres,
    est partout en moi

    #42460
    bzo
    Participant

    cela me démange tellement tout le temps, pour l’instant,
    comme c’est délicieux, ma chair en veut, cela bouillonne là-dessous,
    je me retiens un peu, je me taquine, je m’émoustille,
    enfin, je laisse mon doigt prendre contact avec la peau,
    décharge électrique sur toute la zone,
    il commence à glisser doucement,
    c’est l’attroupement de vibrations dans ma chair, sur son passage

    je laisse mes hanches se balancer doucement,
    oh, la langueur qui s’éveille immédiatement là-dedans,
    il suffit d’un peu bouger tout cela
    et cela se met à danser tellement ineffablement en moi,
    je veux dire, une pieuvre de soie chaude
    qui met en mouvement ses tentacules, dans toutes les directions,
    une qui semble onduler dans mon anus, avec insistance,
    le frotter de l’intérieur, encore et encore,
    j’écarte les cuisses, la chaleur augmente en densité, je les referme, cela augmente aussi,
    je frotte une jambe contre l’autre, toujours cette histoire de poils électriques et soyeux
    qui me forment un petit tapis de vibrations mouvant entre les peaux

    oh jouir, plus rien ne peut nous atteindre,
    tout d’un coup, on est hors limites dans la chair,
    juste une flamme dansante, ondulant sa densité radieuse, lumineuse,
    la vie est là, un instant, dans toute sa splendeur, son intensité mystérieuse

    #42461
    bzo
    Participant

    qu’est-ce que cela devrait vouloir dire,
    être concentré sur ce qui se passe, sur les sensations, sur sa prostate?

    la vérité, c’est qu’on n’a pas une façon d’être concentré, il y en a des tas,
    on n’est pas concentré de la même façon quand quelqu’un nous dit quelque chose
    dont on veut saisir tous les détails, saisir la moindre nuance dans ses phrases
    ou quand on est sur la ligne de départ d’une course

    en action durant une séance, on est concentré encore autrement,
    pas avec son intellect, ce n’est pas quelque chose de pointu, de fermé,
    qui va saisir comme avec un crochet, mentalement, dans l’invisible,
    on est concentré corps et tête, ensemble,
    c’est tout en rondeurs, sans aspérités,
    on doit être prêt à se donner de tout son être

    ultimement, on doit avoir cette sensation de ne plus être qu’une éponge prêt à s’imbiber,
    d’être ouvert, réceptif, de toutes ses cellules,
    prêt à se laisser imprégner, inondé, par la moindre sensation qui s’éveille,
    sensation d’être relâché, positivement passif, prêt à se répandre, prêt à l’expansion,
    prêt à des envols à la moindre bourrasque car on ne pèse pas plus qu’une plume,
    le plaisir doit nous sentir soumis à lui, prêt à se laisser emporter par lui,
    attaché à rien, détaché de tout concept, de toute idée préconçue, de toute directive,
    juste prêt à se laisser rouler, encore et encore

    #42462
    bzo
    Participant

    je bricole, je range, je trie, j’inspecte, je jette
    mais à un rythme plutôt lent, pas très efficace, en fait,
    dans la mesure où le plaisir à son mot à dire, à tout bout de champ,
    dans mes gestes, mes mouvements, mes postures,
    la façon dont je contracte le moindre de mes muscles,
    je me laisse faire avec gourmandise

    mon corps nu, me fait des appels tout le temps,
    j’ai sans arrêt envie de le caresser, de le bouger langoureusement,
    j’ai envie de sexe tout le temps pour le moment, de coït, de rut
    et donc je me laisse faire par mon corps, sans rien retenir,
    une lubricité de plus en plus puissante, est dans le moindre de mes gestes,
    de mes mouvements, dans ma respiration, dans ma pensée, partout,
    dans chaque objet qui m’entoure,
    tout semble vouloir me baiser et semble vouloir que je le baise

    une grosse partouze avec mon appartement et tout ce qu’il contient,
    voilà ce qui est en l’air, voilà ce qui se profile,
    voilà ce que me dit ma peau, ce que me dit mon sang,
    cela démange dans mon sexe, dans mon anus, dans mes membres, dans mon torse,
    mes tétons sont tellement électriques, je n’ose même pas les toucher,
    sinon j’arrête complètement de travailler

    ma bite a envie d’être raide et de s’enfoncer dans de la chair humide et bien glissante,
    mon anus a envie d’être empli, a envie de va et vient bien frottant,
    je me sens capable de divinement concilier les deux,
    de satisfaire, en même temps, ces deux envies,
    de prendre mon sexe raide, dressé vers le plafond
    et puis de le courber dans l’invisible, de le diriger vers mon propre anus,
    de l’y enfoncer, d’y faire des va et vient
    mais à ce stade, mon anus, je pourrais tout autant l’appeler, mon vagin,
    mon petit minou adoré, ma petite fente aux mille délices,
    ma chatte infiniment pénétrable, fouillable, farfouillable, inspectable (mais uniquement pour moi),
    mon petit volcan, ma lionne rugissante, ma diablesse de tous les sortilèges

    #42467
    bzo
    Participant

    point n’est besoin à chaque fois de monter aux rideaux, d’exploser le plafond,
    suis resté un bon quart d’heure (ce qui est long pour moi)
    juste à me caresser, debout, au milieu de la pièce,
    les cuisses enveloppant mes bijoux de famille,
    changeant constamment la pression,
    les frottant aussi, un peu

    improvisant comme un musicien,
    pinçant les cordes, cherchant de nouvelles harmonies,
    je faisais monter des notes, de ma chair,
    en dégustait les nuances, sans cesse changeantes

    je me suis rendu compte que pour rester ainsi,
    il suffisait de ne pas faire du tout de contractions,
    donc, de ne pas faire intervenir la prostate,
    je reste ainsi à planer à la même altitude, voltigeant à gauche, à droite

    au contraire, à chaque fois que je faisais envoyer à ma prostate des ondes,
    je sentais la tension sexuelle augmenter en moi,
    comme si je m’élevais toujours un peu plus,
    au lieu de rester à la même hauteur, sans effort
    et sans aucune autre ambition
    que de goûter au fil des instants, à cette dentelle légère, dansante,
    si fine, si éphémère, aux coloris si raffinés

    mille et une nuances de la volupté,
    tourne, tourne, carrousel délicieux des sensations,
    couleurs ardentes du baiser de la soie, dans ma chair

    #42472
    bzo
    Participant

    cette sensation de “déjà vu” en moi que j’avais depuis un certain temps
    me rappelait de plus en plus irrésistiblement quelque chose que j’avais déjà vécu

    les deux premières années où je me suis éloigné du plaisir pénien conventionnel,
    ont été avec le massage prostatique, avec masseur
    mais là aussi, je suis resté, à partir d’un moment, plus d’un an, sans éjaculer,
    c’est cela, déjà à l’époque qui expliquait, je me rends compte,
    les résultats splendides que j’ai obtenus

    le fait que chaque semaine, j’avais plusieurs super O
    et aussi ces extases interminables,
    souvent accompagnées d’hallucinations extraordinaires que j’ai décrites,
    c’était déjà grâce à cette sursaturation des énergies dans ma chair,
    eh bien je suis en train de retrouver peu à peu,
    le même état de réactivité, d’hyper-sensibilité, de mon corps, qu’à l’époque,
    sauf que là, c’est en mode yin, un tout autre type de plaisir

    mais désormais, je peux laisser glisser lentement le doigt sur mon flanc
    y rajouter un mouvement lascif du bassin
    et cela démarre immédiatement, je commence à jouir
    et cela n’arrête plus

    #42476
    bzo
    Participant

    sentir la caresse, sentir la contraction, attirer les énergies
    et puis sentir les énergies, se transformer en sensations
    et puis sentir les sensations, un instant, courir en nous

    ne pas avoir peur du vide qu’elles créent,
    une fois parties en fumée,
    sentir notre désir reprendre son élan tranquillement,
    ne rien écouter d’autre

    #42477
    bzo
    Participant

    je viens de m’éveiller
    mais le désir, lui, dans ma chair, semble ne jamais dormir,
    je le sens déjà, à pleine puissance,
    tout comme durant la nuit, quand je me réveille
    pour mes petites micro-séances nocturnes,
    là aussi, il semble régner et danser, comme il veut

    appuyé contre le bord de table, mes mains se posent sur la peau,
    petit choc électrique, de ce premier contact,
    échange de chaleur nageante, de soie fluide qui se répand,
    ne plus bouger un instant,
    juste fermer les yeux et goûter à ce petit moment de paradis

    je commence à bouger les doigts,
    oh, toute une machinerie semble se mettre en route immédiatement,
    cela ne chôme pas là-dedans, cela ne rechigne pas à la besogne,
    je me sens chamane, je me sens sourcier,
    avec tout ce qui s’éveille en moi, ​
    quel sacré tour de passe-passe, j’ai mis au point

    je mets le turbo, je commence à bouger langoureusement,
    rien de très masculin dans cette façon de se mouvoir, je vous le concède,
    cela fait même très efféminé,
    mais je n’en ai cure,
    cela fait longtemps que les frontières de mon identité sexuelle, ne me gênent plus,
    tellement d’inconnu, tellement de splendeurs,
    tellement de territoires à explorer,
    au-delà

    me sentir entier un instant,
    sentir cette intimité, cette communion avec mon corps,
    sentir le désir avec un grand D, couler en moi
    fleuve tantôt tonitrueusement dévalant dans la chair,
    tantôt calmement invitant au voyage,
    comme dans une pirogue, dérivant à l’horizon

    plonger à la suite du dauphin,
    se saisir de son aileron,
    se laisser entraîner,
    vibrer un instant,
    suprêmement

    #42478
    bzo
    Participant

    quels moments divins,
    mon corps, déchaîné par vagues,
    comme la jouissance nous a ébloui, nous a emporté,
    mes gémissements comme des plaintes,
    ma chair, torturée de plaisir

    à chaque contraction, cela repartait,
    éjection dans une capsule, explosion de chaleur sous moi,
    dissous, il ne restait plus rien que ce nuage de fragments
    qui volaient dans tous les sens,
    mon bonheur était d’être un peu partout,
    de sentir de tous les côtés,
    d’être à la fois, vide et empli, immobile et en totale accélération

    j’avais une tenaille dans le bassin qui se refermait et se refermait,
    c’était une goupille, le monde explosait à chaque fois,
    il ne restait plus rien que du pur bonheur,
    plus un gramme en moi qui ne frémissait pas,
    plus un gramme en moi qui ne vibrait pas,
    plus un gramme en moi qui ne jouissait pas,
    mes fibres étaient allumées, consumées,
    la chandelle était une cathédrale
    et elle brûlait à l’horizon,
    le ciel était en feu, le soleil fondait,
    la mer s’évaporait

    #42479
    bzo
    Participant

    quand l’orgasme point
    comme si des ailes géantes de papillon multicolore
    s’ouvraient dans votre bassin
    mais c’est que c’est votre chair
    qui se met à battre de tous les côtés

    #42480
    bzo
    Participant

    au lit aussi, j’ai vécu des moments inoubliables,
    je ne vais pas dire que c’est la meilleure séance que j’ai eu à ce jour
    car j’en ai déjà vécu quelques unes de mémorables
    et ce serait leur faire injure,
    cependant ce qui est certain,
    c’est que j’en ai encore jamais eu une comme celle-ci

    à partir d’un moment,
    la sensation de communion, de fusion, avec mon corps fut telle,
    c’est assez indescriptible
    mais chaque caresse, chaque mouvement, chaque respiration, même,
    ne faisait plus que renforcer cette sensation d’union avec ma chair,
    de réunion totale avec elle,
    c’était plus vraiment un orgasme mais plutôt de la félicité,
    une félicité profonde impliquant la moindre de mes cellules

    je crois que je n’ai jamais vécu de moments aussi aboutis, aussi épanouis,
    je n’ai jamais été habité par un pareil bien-être,
    une pareille sensation de fusion

    et cela durait, durait, j’aurai pu continuer toute la nuit, en fait,
    j’avais les clefs,
    jamais le plaisir fut pénien,
    jamais mon sexe n’a même durci un vague instant,
    même quand mes génitaux étaient fortement sollicités,
    le yin gouvernait complètement, contrôlait à 100%
    et recyclait tous les types d’ondes que je lui fournissais,
    prostatiques, anales, génitales et puis du reste du corps
    en autre chose

    #42481
    bzo
    Participant

    la récompense est là, mes amis,
    ma chair est désormais tellement irriguée d’énergie, en est tellement saturée,
    que je peux faire à peu près n’importe quoi,
    tourner le bout de mon petit doigt sur mon ventre
    et en quelques secondes,
    cela crée un maelstrom sous ma peau,
    qui s’agrandit, qui s’agrandit,
    bientôt il n’existe plus que lui et mon doigt qui tourne,
    qui touille, faisant tout tournoyer,
    tout le reste n’existe plus

    debout, juste, je deviens chant des pieds à la tête,
    je balance un peu les hanches
    et je laisse les bouts de mes doigts se gambader partout,
    sur mon torse, mes bras, mes hanches, mes fesses, mes seins

    la nuit va être longue, la nuit va être blanche,
    je suis dans une forme splendide,
    extase, jouissance, orgasme et volupté, à gogo, au programme

    pour l’instant, donc, après une bonne heure au lit,
    debout au milieu de la pièce, nu,
    avec Adam et Eve, croquant la pomme dans ma chair,
    je me balance et je me caresse
    et je suis envahi de volupté des pieds à la tête

    je vais aux toilettes,
    j’arrive même à prendre mon pied en me torchant le cul
    avec le papier triple couche,
    quelle divine bouffée de chaleur j’ai eu,
    j’ai pris mon temps, je me suis nettoyé l’anus très consciencieusement,
    j’ai arrêté seulement quand j’ai senti que le papier-toilette allait céder
    et que mon doigt allait passer au travers,
    comme c’était agréable

    #42482
    bzo
    Participant

    quelle magnifique nuit,
    beaucoup de sensations fortes ont coulé dans les tuyaux,
    je me sens bien, je me sens ressourcé, je me sens serein,
    tellement proche de mon corps,
    tellement content de le sentir sous moi,
    tellement content de me sentir si intime avec lui,
    si capable d’incandescence, de communion, avec lui

    c’est moi, toute cette chair, tout ce sang, tous ces nerfs, tous ces os,
    même ce paquet de merde chaude qui dort dans mes intestins,
    comme je me sens bien d’être tout ça,
    comme je suis content d’être tout cela,
    nous avons appris à chanter ensemble, à vibrer ensemble
    à nous sentir bien, très bien, ensemble

    ma chair est calme, pour l’instant,
    je regarde par la fenêtre, il fait grand soleil, dehors,
    le ciel est magnifiquement bleu et lumineux,
    un oiseau trace son chemin, en battant des ailes précipitamment,
    j’ai encore le goût ineffable des tempêtes délicieuses de la nuit passée,
    en moi, quelque part,
    c’est comme si un horizon lointain magnifiquement incandescent,
    me faisait encore vaguement signe

    mais le désir déjà m’invite,
    je le sens, il est infatigable,
    il est déjà prêt, pour d’autres moments,
    d’autres incandescences lumineuses,
    il est toujours prêt, il est cela,
    le ressort dans la chair

    le désir habite dans le présent,
    c’est son nid, il y est bien installé,
    passé, futur, s’y déversent, pour lui,
    de là, il prend son envol,
    de là, il déploie ses ailes,
    de là, il laisse entrevoir
    les abîmes en nous

    #42487
    bzo
    Participant

    j’ai été dans la forêt aujourd’hui,
    c’est la première fois que j’y allais un dimanche et je dois dire, sans doute la dernière,
    je préfère encore ne pas y aller, il y avait vraiment trop de monde

    je n’ai rien contre les gens, je ne suis pas un ermite misanthrope
    mais la forêt, je la veux pour moi tout seul, le plus possible,
    j’ai besoin des arbres, des sentiers, des feuillages
    mais aussi du silence,
    sans elle, la forêt n’est pas tout à fait, la forêt,
    même pas du tout

    ce silence qui est comme une matrice fertile,
    aujourd’hui, il était strié, sillonné des voix des promeneurs du dimanche,
    comme un gruyère, il ne ressemblait plus à grand chose,
    ce silence de la forêt dans lequel j’aime tellement plonger,
    un jour, il mettra bas, je serai parvenu à le féconder de mes énergies

    mais aujourd’hui, vraiment, il n’y avait vraiment pas grand chose à faire,
    la forêt ne m’appartenait pas, je m’en sentais dépossédé,
    j’étais extrêmement frustré,
    je m’asseyais sur un tronc abattu pour me plonger dans la contemplation des arbres
    et à peine, avais-je le temps d’un peu m’y atteler
    que des gens arrivaient sur le sentier, parlant haut

    des enfants, ça va, les enfants ne me dérangeront jamais,
    leurs voix sont comme des chants d’oiseaux
    mais les adultes, je ne sais pas pourquoi, ils se sentent obligés de parler haut en forêt,
    ils devraient plutôt murmurer comme s’ils parcouraient une cathédrale
    mais non, les gens se sentent obligés de parler haut par ici
    comme s’ils avaient peur de ne pas se faire entendre,
    alors qu’il n’y a aucun bruit aux alentours qui puissent interférer,
    aucun brouhaha, aucun vrombissement de voitures

    non, c’est le contraire, je crois, c’est le fait que la forêt baigne dans le silence
    qui les incite à parler plus haut,
    c’est le silence-même qu’ils veulent être sûr de couvrir, de transpercer, avec leurs voix,
    comme s’ils avaient peur qu’il avale leurs paroles comme des sables mouvants,
    avant que leur interlocuteur ait eu le temps de les entendre,
    alors ils haussent le ton
    et on les entend de partout à la ronde

    des tas de promeneurs criards qui sillonnent dans toutes les directions, la forêt,
    les oiseaux en restent cois dans les feuillages,
    tous les animaux se replient dans leur terrier, leur antre, leur buisson,
    en attendent que ce déluge sonore passe,
    que le calme majestueux reprenne possession des lieux

    vivement que je puisse reprendre mes promenades , le mercredi,
    quasi pas un chat ce jour-là

    #42494
    bzo
    Participant

    journée de stress, beaucoup de problèmes familiaux,
    je l’ai attendu avec impatience, ce moment où je serai bien propre, bien rassasié,
    l’esprit plus détendu,
    pour me lancer dans un petit moment de corps à corps intime avec ma chair,
    il me fallait vite une grosse dose de volupté, de sensations fortes, dans les tuyaux
    pour me laver de tout ce poison qui m’infestait, qui m’alourdissait

    j’ai fermé les yeux, j’ai commencé à me caresser partout,
    j’ai rejeté la tête en arrière,
    j’ai laissé mes hanches se balancer avec langueur,
    mes cuisses sont venues envelopper mes génitaux, les frotter doucement
    et enfin une contraction,
    pour faire décoller tout cela radicalement

    j’ai senti que cela montait, que cela se répandait
    et je me suis ouvert, j’ai cédé et encore cédé en moi,
    je me suis laissé aller royalement,
    je n’étais plus qu’un brin d’herbe, emporté par les eaux
    et je sentais toute la crasse accumulée par le stress et les inquiétudes de la journée,
    être emportées, comme expulsées de moi,
    comme on éjecte une merde aux toilettes

    ça va maintenant, je me sens clair, nettement plus léger,
    dans un meilleur état d’esprit,
    les choses sérieuses vont pouvoir commencer,
    il va y avoir bal dans ma chair,
    comme tous les soirs,
    cela va danser joyeusement sous les lampions

    #42495
    bzo
    Participant

    passé une demie heure au lit,
    comme c’était divin, oh comme je suis bien, comme je suis heureux et détendu,
    totalement ressourcé, réconcilié dans toutes mes fibres,
    je m’étais imposé comme contrainte, de ne pas du tout utiliser les mains,
    donc j’avais les bras derrière la tête, au repos

    j’avais donc juste le corps qui bougeait, les hanches qui dansaient un peu,
    les contractions qui montaient
    et puis les cuisses qui venaient jouer avec mes génitaux,
    leur habituel jeu de frotti frotta, de pressi pressa

    je basculais de temps à autre sur le côté langoureusement
    mais je restais la plupart du temps sur le dos,
    de temps à autre, assez régulièrement les cuisses s’écartaient
    et alors j’avais droit au pilon des ondes prostatiques emmené par une contraction,
    comme la sensation de pénétration était extraordinaire,
    je bougeais les cuisses, gigotais le cul, contorsionnait le bassin
    pour l’accueillir le mieux possible,
    pour la sentir la plus optimalement remonter en moi,
    frotter démoniaquement dans mes entrailles

    oh comme c’était doux, comme c’était soyeux, par moments, en moi
    et l’instant d’après, cela pouvait devenir tellement volcanique, tellement tellurique,
    ces changements soudains, m’emportaient à chaque fois,
    je décollais irrésistiblement

    comme c’est bon, toute cette volupté dans les tuyaux,
    on dirait du baume partout,
    qui guérit toutes les plaies de la journée
    tout en me faisant monter au plafond

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