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20 sujets de 321 à 340 (sur un total de 1,444)
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  • #41911
    bzo
    Participant

    mon corps est mon sexe

    un sexe qui a ses zones plus sensibles, plus réactives,
    mes génitaux, ma prostate, mes pointes de sein, mon anus

    la délicieuse géographie de mon sexe,
    à explorer, encore et encore,
    ces innombrables recoins à visiter
    où il fait bon s’attarder un moment

    mon sexe inondé, imbibé, gorgé,
    de ces combustibles miraculeux des profondeurs,
    les énergies,
    ma chair en est saturée, elle semble l’ exsuder par la peau
    à la moindre pression dessus

    dès que je me mets en action,
    je la sens circuler en moi comme un sang invisible en son réseau
    tout mon être en semble alimenté,
    mon moteur en dépend absolument pour fonctionner

    mon sexe, mon second corps,
    celui que je vis durant l’action, celui que je mets en action,
    il a poussé à l’intérieur comme une plante,
    je sens ses branches un peu partout en moi,
    le frissonnement de ses feuilles, sous ma peau,
    il grandit, grandit, continue de grandir,
    tranquillement, jour après jour

    mon corps est en train de devenir immense,
    célébration de la vie,
    célébration de la joie,
    célébration de la chair

    déclinaison des strates du plaisir,
    de l’enchantement dans l’instant,
    toute la sorcellerie de vivre, un moment, dans ma chair,
    l’instant semble s’éterniser, se creuser, durer,
    l’instant-élastique, l’instant fourre-tout secret,
    l’instant explosif, l’instant volcan, l’instant tentation,
    l’instant miraculeux

    les deux sexes vibrant à l’unisson en moi,
    à quel point, on peut être entier, un moment,
    à quel point, le féminin peut se déployer, un moment, en nous
    les couleurs perdues,
    les battements d’ailes dans les profondeurs
    qui montent, qui montent
    qui nous envahissent tout entièrement,
    l’enrichissement sans limite

    saisir l’occasion,
    saisir l’occasion de vibrer de tout son être,
    l’occasion d’être une flamme dansante, de tout son être

    #41914
    bzo
    Participant

    il y a un moment où votre chair est tellement saturée d’énergies
    (cela fait maintenant des semaines et des semaines que je n’ai plus éjaculé)
    que je peux contracter à peu près n’importe quelle partie de mon corps,
    cela me fait le même genre d’effets que si je contractais autour de l’anus, le périnée
    pour faire vibrer ma prostate

    pas que contracter,
    juste bouger, changer de posture, faire des mouvements
    du moment que c’est fait de façon un peu alanguie, langoureuse,
    cela démarre au quart de tour,
    c’est directement le manège enchanté dans ma chair

    debout, je laisse un peu mon bassin danser lentement
    tandis que je me caresse du bout des doigts,
    que je les laisse courir sur le torse, les seins, les flancs,
    ainsi pendant de longues minutes

    je ne suis pas pressé,
    je goûte à mon corps, je le déguste,
    il se prête sans faille à mes jeux, nous sommes tellement complices,
    délicieuse sensation de communion,
    de dialogue sensuel avec ma chair

    caresser les fesses est mon dernier dada, le dernier truc à la mode, chez moi,
    les contracter, progressivement, de plus en plus fort,
    les bouger un peu en mode chaloupé, dandinement lent, déplacements soyeux, ondulements vagues,
    et en même temps, en caresser une avec la paume à plat, comme l’enveloppant,
    avec éventuellement le bout de quelques doigts dans la crevasse plus ou moins,
    j’adore, comme j’adore,
    je démarre une lente contraction ,au bout d’un certain temps, en plus,
    et tout mon être est saisi de tremblements
    déjà je jouis, en moins de temps qu’il me faut pour l’écrire

    mon sexe est tellement doux, soyeux, chaud,
    lui aussi, saturé d’énergies des profondeurs,
    le moindre contact de mes couilles ou de mon pénis, me fait gémir,
    je serre mes cuisses dessus, je suis obligé de fermer les yeux
    tellement mon bassin est envahi de vagues ineffables,
    juste les garder serrées dessus, ondulant vaguement
    et puis faire monter une contraction
    comme on appuie sur un bouton pour déclencher le départ d’une fusée,
    ah la la, je ne suis plus déjà sur place, regardez vers le haut si vous me voyez,
    prenez un télescope si vous voulez vraiment m’entrevoir

    #41922
    bzo
    Participant

    je sens tellement une part de moi-même,
    faire l’amour à une autre part de moi

    hum, c’est une facilité d’écrire cela, un raccourci,
    car ce n’est pas exactement ce que l’on ressent,
    pas du tout même, en fait

    on ne sent pas vraiment faire l’amour à soi-même, non,
    on se sent faire l’amour à quelqu’un,
    tout en sentant que quelqu’un nous fait l’amour,
    c’est cela que l’on ressent très exactement
    et c’est pour cela que c’est miraculeux,
    c’est la perception que quelqu’un, dans les deux cas, de l’extérieur, interagit avec nous,
    que quelqu’un intervient étroitement, au plus intime de nous-même,
    tour à tour, avec le masculin et avec le féminin, en nous
    on se sent faire l’amour à quelqu’un
    et on sent que quelqu’un nous fait l’amour

    plus exactement, on se sent des parts fluctuantes de couples enchevêtrés,
    comme un puzzle qui se fait et se défait instantanément par endroits, sans cesse,
    des moments de mouvements, de gestes, de postures, d’actions,
    cela voltige dans tous les sens, jeu de miroirs

    interaction avec notre part masculine, interaction avec notre part féminine
    dans les deux cas, donc, il y a cette sensation comme si quelqu’un interagissait avec nous,
    provoquant des réactions et des sensations de notre part,
    on bouge et on se déplace en fonction de quelqu’un qui semble extérieur à nous

    on sait que cela n’existe pas, bien sûr, si on réfléchit ne fusse qu’une fraction de seconde
    mais on ne réfléchit plus, l’intellect n’a plus voix au chapitre
    car tous nos sens, toutes nos sensations, tout ce que l’on perçoit, tout ce que l’on vit,
    nous disent le contraire, nous le font vivre,
    la réalité est une illusion vibrante, créée dans notre corps et notre tête, plus que jamais

    puissant jeu de miroirs, étourdissant carrousel dans la chair,
    on perçoit nos actions par rapport à un intervenant mâle et par rapport à un intervenant femelle
    qui semblent interagir avec le masculin et le féminin en nous,
    semblant sollicités chacun, à tour de rôle ou à peu près en même temps,
    cela s’enchaîne, cela se confond, cela se détache, cela se relaie, cela s’entremêle,
    c’est parfaitement synchronisé par moments, à d’autres, complètement désynchronisés,
    on perçoit des parts qui se fondent, qui se confondent, qui se brisent, qui s’unissent,
    qui se séparent, qui se réunissent à nouveau, qui deviennent floues, qui deviennent précises

    c’est un torrent de couples,
    imaginons-en deux, dans l’un, je fais l’amour à quelqu’un, dans l’autre, on me fait l’amour,
    vous mettez tout cela dans un shaker, vous secouez bien fort, jusque cela tournoie dans tous les sens
    et puis vous déversez en moi,
    vous déversez cela dans ma chair, dans mes nerfs, dans mon sang, dans mes os, dans mes muscles

    #41923
    bzo
    Participant

    oui, je me fais mon cinéma,
    je me fais mon cinéma sexuel, tout seul dans mon coin
    mais avec la complicité de son corps, acquise,
    cela peut vite devenir magique,
    je veux dire par là, réel, vécu, ressenti dans les moindres détails

    comment acquiert-on cette fameuse complicité?
    en mots simples, en mots naïfs,
    cela peut paraître bateau mais il faut d’abord y croire de toutes ses forces,
    il faut la vouloir de toutes ses forces, contre vents et marées,
    votre corps ne veut pas de vous?
    votre corps n’est qu’un mur, contre lequel, séance après séance,
    vous vous cognez sans aucun signe d’ouverture, de frémissement?
    il faut continuer à aller taper sa tête contre, encore et encore,
    il faut se rendre fou de désir,
    de désir envers soi-même, de désir envers sa chair,
    il faut s’investir à 200% dans chaque caresse, dans chaque mouvement, dans chaque geste,
    dans chaque action ou inaction,
    comme si votre vie en dépendait

    bien sûr, me direz-vous, on a par ici des témoignages de gens,
    qui s’y essaient pendant des années, au massage prostatique, sans grand succès,
    sans doute, ont-ils beaucoup investi d’eux-mêmes au fil des séances
    et pourtant, et pourtant…
    sans grand succès

    mais je suis désolé de le dire, ils essaient d’appliquer une recette, prise ici ou là
    certaines, certes, comme le Traité d’Aneros, par exemple, ont été couronnées de succès pour beaucoup
    mais on ne connait pas le nombre de ceux qui abandonnent
    je le soupçonne être encore bien plus élevé que ceux qui réussissent

    non, ce que je propose,
    c’est plus de recette, plus aucune règle, ni ligne de conduite,
    rien que vous, vos tripes, votre désir, votre sang, vos os,
    pas de porno, d’herbe à fumer pour facilité la relaxation, de fantasmes à faire tourner dans sa tête,
    juste vous et votre corps
    votre volonté d’établir cette complicité,
    votre capacité à vous écouter, rien que vous et personne d’autre
    qui permettront après, une fois que vous y êtes,
    tous les débordements glorieux avec votre chair

    aucune recette pour vous,
    rien de moins, rien de plus,
    que celle que vous forgerez avec votre chair,
    patiemment séance après séance

    cela dépend aussi de ce que vous recherchez et jusqu’où vous êtes prêt à aller,
    je ne parle pas ici de pratiques extrêmes, genre où l’on se pend, où l’on se flagelle avec un fouet clouté
    ou qu’on s’applique des fers rougis sur les couilles
    ou que sais-je encore

    non, je pense aux frontières de votre identité sexuelle,
    êtes-vous prêt à les dépasser un peu, beaucoup, à la folie, pour vivre votre aventure?
    c’est une question qui se posera rapidement à vous
    si vous vous explorez, sans rien retenir, en essayant d’éveiller toute la fougue de votre désir
    mais chaque chose en son temps, vous en êtes pas encore là

    quoiqu’il en soit,
    les premiers pas sont identiques, dans tous les cas,
    il faut y aller, il faut oser, il faut tenter,
    essayer de s’écouter, essayer d’éveiller son désir, essayer de communier avec son corps

    essayer de s’écouter au début,
    cela peut vouloir dire, s’imaginer très fort que l’on s’entend,
    forcer votre corps, forcer votre désir, à entrer en action,
    leur forcer la main, j’aime cette expression,
    j’ai très certainement beaucoup forcé la main à mon corps par périodes

    le fait est qu’on a un terrible adversaire en face de nous
    qui veut nous empêcher absolument de toutes ses forces d’établir cette complicité avec son corps,
    de réveiller l’animalité sans bornes qu’il y a en nous, de réveiller son instinct,
    d’être capable de suivre ses pulsions,
    de parvenir à s’écouter, à s’écouter, à s’écouter, depuis l’intérieur,
    cet adversaire, c’est nous-même,
    c’est nous-même que nous devrons amadouer, dompter, avant tout

    par nous-même, j’entends notre intellect, notre moi pensant,
    il est le véritable obstacle,
    dans l’action, nous en avons besoin très très peu, voir pas du tout,
    notre imagination,
    une fois que toutes les chaînes que notre intellect appliquaient dessus, se seront évanouies,
    elle, elle pourra déployer ses ailes, aller vagabonder à la rencontre de notre corps,
    aller jouer avec lui sur cette plaine de jeu
    que nous essayons de mettre en place

    le plaisir est un jeu, ne l’oubliez jamais, nous redevenons des grands enfants, nous redevenons purs
    quand nous jouissons, quand nous sommes emportés par les vagues du désir,
    si votre plaisir est laborieux, lourd, sérieux, grave,
    alors c’est que vous avez raté un tournant ou deux, voire mille,
    vous devez être comme un gamin lâché dans son magasin de friandises préférées,
    un grand rire doit habiter notre âme,
    votre chair doit être comme d’immenses ailes multicolores,
    battant au rythme du désir

    une seule règle pour moi, ne plus toucher ses génitaux avec les mains, en tout cas au début,
    comment éveiller autrement sa prostate?
    comment parvenir à obtenir des ondes génitales, même, autrement
    si on n’applique pas cette restriction?
    quasi impossible
    sauf cas exceptionnels, de gens particulièrement doués, chez qui tout vient naturellement

    en tout cas, quand y parviendrez, si vous y parvenez,
    ce sera votre recette à vous,
    personne d’autre pourra l’appliquer, peut-être partiellement
    mais ce seront vos clefs à vous, faites sur mesure
    ce seront vos entrées, faites sur mesure, vos serrures à vous, faites sur mesure,
    vous vous êtes battus pour, vous avez sué pour,
    personne n’en a jamais eux des comme cela avant,
    personne n’en aura des comme cela, après vous,
    ce sont les vôtres, elles sont unique car vous êtes unique,
    ce sera là désormais pour vous, jusqu’à votre dernier souffle

    alors comment faire concrètement, me demandez-vous?
    c’est bien beau, les belles phrases
    mais je suis là au lit, à présent, nu, avec un masseur ou sans,
    comment je fais?
    je vous répondrai que je n’en sais foutrement rien,
    je ne peux pas le savoir à votre place,
    la seule chose que je peux vous dire,
    c’est de faire ce qui vous passe par la tête, faites n’importe quoi,
    vraiment n’importe quoi qui vous parait à même d’éveiller votre désir,
    essayer d’aller vers lui, de toutes vos forces
    mais ne vous mettez surtout pas à réfléchir à ce que vous allez faire,
    juste faites, essayez d’être le plus spontané possible,
    mettez-vous en action d’une manière ou une autre, même maladroitement, n’ayez pas peur du ridicule,
    vous êtes seul dans votre coin, vous essayez de vous bâtir votre petit coin de paradis,
    vous pouvez tout oser, personne ne rira de vous

    essayez d’arriver à ce que votre corps prenne peu à peu les choses en main,
    votre recette se trouve dans vos tripes, pas dans votre tête,
    ce sont donc elles que vous cherchez à placer aux commandes,
    ce sont elles que vous devez apprendre à écouter,
    pas votre tête

    ne cherchez pas à vous détendre, juste faites, le corps va se demander ce qui se passe,
    va d’abord râler que vous sortez des sentiers battus,
    que vous semblez attendre quelque chose de lui,
    il n’en a pas l’habitude qu’on lui laisse l’initiative,
    alors relancez-le, encore et toujours
    jusqu’à ce qu’il comprenne que vous êtes sérieux, que vous êtes prêt à faire ce qu’il faut
    pour éveiller tout ce qu’il y a au fond de vous,
    d’aller explorer les continents secrets du désir,
    pas juste la petite aire habituelle

    #41925
    bzo
    Participant

    parvenir à faire participer tout son corps à l’action,
    est une étape tellement importante

    dans ma façon de pratiquer, en mode yin,
    le corps est une équipe,
    si tous les joueurs ne sont pas sur le terrain, en même temps,
    eh bien, vous êtes déforcé, vous n’êtes pas à pleine puissance,
    vous n’exprimez pas tout votre potentiel

    les bras bougent, les mains caressent, les paumes pressent,
    les doigts titillent, effleurent, frôlent,
    vont explorer aussi à l’arrière, les alentours, l’intérieur, de l’anus

    le tronc ondule, les jambes se frottent l’une contre les autres,
    les cuisses se resserrent, se desserrent,
    frottant, pressant, les génitaux,
    les hanches dansent, le bassin va et vient,
    moteur de tout le mode liane lascive

    des contractions, en veux-tu, en voilà,
    principalement celles dans la zone de l’anus, du périnée, bien sûr,
    pour faire participer dame prostate
    mais aussi tout le reste, les fesses qui se contractent, les cuisses

    une fois que le corps est bien éveillé, réagit bien ensemble,
    est devenu aussi sensible qu’un sexe,
    on peut contracter n’importe quoi, bouger n’importe quoi,
    tout provoque des ondes,
    le moindre déplacement, le moindre geste

    tout participe, tout peut apporter sa petite dose d’ondes
    qui vient se déverser dans le flux général,
    l’enrichissant, le renforçant, lui conférant des nuances particulières

    le corps, en tant qu’ensemble, prend des postures, change de position,
    chacune, chacun, est comme un réseau
    avec sa géographie propre, ses ramifications complexes, s’étendant à l’infini, bien spécifiques,
    vous changez de position, entrer dans une nouvelle posture?
    tout votre réseau va changer de forme,
    la course des ondes, plus ou moins perceptiblement,
    va s’en trouver totalement modifiée

    pas forcément tout bouger, tout bouleverser, le moindre centimètre de déplacement,
    provoque déjà un changement, change la configuration,
    pour reprendre une fameuse image,
    le battement d’une aile de papillon en Chine, provoquer un séisme de l’autre côté de la terre

    vous bougez le bras? vos mains sont en action sur la peau?
    d’une part, vous allez avoir les effets des doigts qui caressent, qui frôlent,
    des paumes qui frottent, des paumes qui pressent
    et d’autre part, votre réseau général de circulation des ondes, va évoluer, va se modifier,
    va s’en trouver affecté

    on peut devenir sensible à tout cela, on doit devenir sensible à tout cela,
    qu’aucun détail nous échappe, que la moindre modification,
    que la moindre petite sensation qui s’éveille, dans n’importe quel recoin,
    soit perçue, goûtée, dégustée, à sa juste valeur

    des ondes de partout, à déguster partout,
    cela pourrait être un slogan, de campagne publicitaire
    mais toutes les parties du corps peuvent générer des ondes
    et toutes peuvent aussi être aussi à la réception d’ondes,
    ce qui veut dire qu’on peut les faire circuler vraiment partout,
    faire participer le moindre recoin, le moindre millimètre, de notre être, à l’action,
    aussi bien en tant que générateur donc qu’en tant que réceptacle sensible, percevant
    et traitant l’information pour nous la faire goûter

    depuis le bassin, se disperse les ondes génitales, prostatiques, anales,
    avec les doigts, on peut tellement délicieusement faire participer l’anus,
    surtout debout, il est particulièrement accessible,
    le bras n’a juste à qu’à bouger une main à l’arrière
    et puis un doigt ou deux, peuvent commencer l’exploration,
    dans le lit, il faut à chaque fois, bouger le corps, se mettre sur le côté ou soulever une fesse
    pour pouvoir effectuer la même action

    les génitaux avec les cuisses, j’ai déjà maintes fois décrit,
    ce couple ardent qui se trémousse en bas,
    collés les unes contre les autres, se frottant, se pressant, tellement passionnément,
    bien qu’ils ne doivent pas en faire trop,
    il ne s’agit pas de faire cracher la bête, les ondes péniennes classiques,
    ne nous intéressent pas dans ce contexte,
    le sexe doit rester mou, flasque, au repos, la plupart du temps,
    bien qu’il peut se gorger de sang, par moments, même se dresser dans le feu de l’action,
    pas y faire attention, sauf si cela persiste,
    c’est signe alors que le plaisir est devenu pénien,
    délaisser alors , au moins pour quelques instants, la zone
    et se concentrer sur sa prostate, par exemple, ou ses seins

    et puis dame prostate, la reine sur son trône, un peu dans les profondeurs
    mais qui vibre pour deux, pour dix, pour cent, selon les moments,
    chez moi, je peux contracter n’importe quoi, dans le bassin,
    les fesses par exemple, même les cuisses,
    juste même bouger un peu lascivement les hanches,
    et je la sens qui se met directement à générer des ondes,
    ma chère pondeuse de joie intense, comme je l’aime, comme je l’aime

    dans le bassin donc, prostate, génitaux, anus
    mais aussi juste le bassin, en tant qu’entité qui bouge lascivement, qui danse,
    ainsi aussi des ondes de volupté générées, ô combien,
    on se sent s’ouvrir, on se sent des hanches larges, généreuses, tellement souples,
    tellement prêtes au mouvement, tellement prêtes à la lascivité,
    inlassablement capable d’ivresse, insatiables,
    berceau du plaisir, un océan très ancien, immergé dans sa chair

    le tronc qui ondule, qui répond au bassin, enchaîne les arabesques, prolongent les courbes,
    les seins, ah les seins, les bouts bien durs qui pointent
    mais aussi tout le restant du sein, délice des paumes,
    ces chairs qui gonflent qui bombent, qui semblent palpiter
    les presser, les frotter, les frotter, très chère obsession de mes doigts,
    nid ardent des paumes d’où mes seins peuvent prendre leur envol,
    ravissement

    #41926
    bzo
    Participant

    le Traité d’Aneros propose le plaisir sous forme d’une espèce de méditation,
    pour reprendre une description qui revient régulièrement sous la plume d’ @andraneros,
    un plaisir intense, unique, reproductible à l’envi,
    on se détend, on fait le silence en soi,
    le corps devient une sorte de chambre d’écho
    qui amplifie le dialogue qu’on parvient à établir dans sa chair avec sa prostate

    ma façon de pratiquer, n’a rien à voir avec cela, pas une once de méditation, chez moi,
    non pas que j’ai quelque chose contre, loin de là,
    j’ai pratiqué le yoga pendant des années, bien que c’était une forme très active de yoga,
    de la méditation en action, comme on lit à propos de cette école de l’ashtanga yoga
    mais des problèmes physiques m’ont contraint à abandonner,
    il n’y a pas un jour où cela ne me manque pas

    non, ce que je recherchais à partir d’un certain moment de mon évolution,
    ce que mon instinct me murmurait de plus en plus,
    c’est qu’il y avait moyen de vivre l’action durant une séance, tout à fait autrement,
    comme si on était engagé dans un acte sexuel avec soi-même,
    développer une gestuelle, des postures, des mouvements
    qui évoquent irrésistiblement l’acte

    la clef pour y arriver, tout seul dans son coin,
    c’est tourner le désir vers soi-même,
    c’est cela le mécanisme spécifique, le “truc spécial” qui permet d’accomplir cela,
    on met en route le mécanisme du désir et avec tout son barnum magique,
    le diriger vers soi comme si on était le corps d’une autre

    ce désir qui s’éveille si on voit un ou une partenaire, s’offrir à notre regard, à notre toucher,
    s’offrir à nos mains, s’offrir à notre sexe,
    qui s’enflamme quand on entre en contact avec la peau de l’autre,
    qu’on sent contre nous, sa chair plein de chaleur, pleine de vie,
    qu’on sent ses gestes, ses mouvements, tout contre nous,
    sa sueur, ses odeurs, ses humeurs, ses gémissements, ses cris,
    notre désir s’emballe, notre désir nous propulse dans la stratosphère,
    nous fait vivre des moments uniques, ineffables

    ce désir, donc,
    on peut le retourner vers soi et le pousser à se mettre en route de la même façon,
    avec les mêmes réactions, à démarrer les mêmes mécanismes que si on était avec quelqu’un d’autre,
    seul, on a toujours au moins un corps a notre disposition,
    c’est déjà assez, il y a déjà bien assez de ressources là-dedans
    qui peuvent monter, qui peuvent se déployer,
    provoquer en nous les mêmes effets que si l’on était avec quelqu’un

    le même enflammement, le même emballement,
    au contact de notre propre peau, de nos propres membres, de notre propre anus, de notre propre sexe,
    de nos propres mouvements, de nos propres gestes, de nos propres gémissements, de notre propre odeur,
    qu’on devienne délirant de plaisir sous nos propres caresses,
    qu’en effectuant des contractions, des mouvements de va et vient,
    on ait cette sensation incroyable d’être en même temps, pénétrant et pénétré

    tout cela est possible car on peut retourner le désir vers soi
    le désir et son cortège tellement haut en couleurs, bruyant qu’il entraîne avec lui,
    tout cela est à notre disposition, aussi tout seul,
    nous avons tout ce qu’il faut en nous pour cela,
    un pôle mâle et un pôle femelle qui peuvent commencer à interagir
    et à nous faire ressentir des sensations sur tout le spectre possible, du masculin au féminin

    ainsi nous pouvons parvenir à ressentir la pénétration
    comme si nous étions aux deux bouts du sexe en action,
    ressenti de la pénétrée et ressenti du pénétrant, fondus en un flot,
    domination très nette, cependant, du ressenti de la pénétrée
    car la puissance et la richesse, se trouvent de ce côté-là

    être dans la réception, être réceptacle ardent, être dans l’accueil des énergies,
    dans l’ouverture, la souplesse, puissantes, le don, l’abandon, la courbe, l’ondulation,
    c’est être berceau de l’océan

    #41927
    bzo
    Participant

    ma chair, imbibée jusqu’à saturation d’énergies,
    je me sens gorgé de sève chaude, soyeuse, dense,
    mon corps est devenu réactif en n’importe quel endroit,
    par moments, je n’ai même plus besoin de me toucher,
    juste me sentir là, dans ce corps,
    cela commence à me chatouiller délicieusement

    je suis dans une journée, “sans les mains”,
    j’ai cela par périodes, parfois juste quelques heures, parfois plusieurs jours,
    où mes bras restent inactifs, ballants

    c’est spécial, je me sens envahi par mon bassin à tout bout de champ,
    par les ondes qui y sont générées,
    je sens aussi tellement les postures,
    je sens beaucoup plus le yin m’occuper dès que je suis un peu immobile,
    occuper les gestes, les mouvements, aussi

    debout, je serre un peu entre les cuisses, mes génitaux,
    une boule voluptueuse d’ondes soyeuses, semble grossir,
    je presse imperceptiblement,
    je laisse aussi mon bassin un peu danser latéralement,
    mes bras, donc, sont ballants, sur les côtés

    presque immobile, je me sens pourtant lancé dans une chorégraphie,
    chaque mouvement, semble comme chercher une harmonie,
    c’est un relai dans l’action, entre les différents acteurs à l’oeuvre,
    le rythme semble une réponse instantanée assurant la continuité du flux

    le yin est comme un papillon multicolore dans ma chair,
    je le sens battre ses ailes, je le sens pulser dans mes veines,
    d’un côté, il est plein de couleurs
    mais de l’autre côté, vers le bas, il est tout obscur, face aux ténèbres

    la vie s’allume un instant, fluctuante comme une flamme,
    brûlant de toute sa splendide intensité,
    illuminant ma chair, mon sang, comme un temple
    où l’on célèbre un dieu antique

    les offrandes sont sur l’autel,
    l’instant est à moi, à explorer,
    mon nid est un chas d’aiguille dans le temps,
    j’organise le plus délicieux des chaos en moi,
    oui, je laisse tout s’écrouler,
    le sphinx, un instant, prendra son envol

    #41951
    bzo
    Participant

    au contact de mes cuisses,
    le velours chaud, irradiant, de mes couilles,
    douceur molletonnée de coussins
    dans lesquels on s’enfonce

    l’extraordinaire potentiel de soyeuse volupté
    d’un sexe au repos,
    sa capacité à générer inlassablement des ondes,
    tout en n’étant pas dressé pour un sou,
    indolent d’apparence,
    sans aucun signe d’activité sexuelle

    ça vous change radicalement un homme
    de se rendre compte
    que l’engin peut aussi proposer moultes délices à la dégustation
    sans être dressé,
    juste paisiblement là

    puissance secrète des sources,
    approche attentive aux détails

    #41955
    bzo
    Participant

    je crée une autre réalité avec mon corps,
    nous le nommons boîte à trésor, galaxie des caresses, océan de baisers dans la chair,
    nous le peuplons de nos fantômes,
    nous le peuplons de nos ressources les plus secrètes,
    nous délirons ensemble, nous nous cherchons,
    nous avons désormais le besoin de nous retrouver, de nous réunir

    l’appel est dans la chair à tout moment,
    comme deux danseurs lâchés sur la piste,
    nous courons l’un vers l’autre, pour nous fondre, pour nous confondre,
    nous entremêler,
    nous libérer de tous les jougs, de toutes les contraintes,
    vivre l’élan de l’énergie pure, vivre l’élan de cristal
    surfer sur le moment,
    quelle brillance, nous pouvons atteindre,
    le si bref éblouissement de l’infini dans le corps

    l’important ici, c’est que nous jouons ensemble,
    que nous sommes dans le bac à sable, unis, réunis,
    que nous nous sommes retrouvés, que nous nous découvrons,
    on nous a séparés, cela s’est fait comme cela,
    parce qu’il le faut bien, à un moment donné,
    c’est l’état adulte, être séparé de son corps, prisonnier dans sa tête

    le chaos nous a séparés, le chaos nous a réunis,
    le chaos du monde, le chaos de l’amour
    mais le rideau de fer est en nous, pour toujours,
    faire l’inventaire encore et encore, chercher l’étincelle en soi,
    l’incandescence est sacrée, l’incandescence est dans la chair,
    l’incandescence est voie royale,
    l’incandescence est renaissance

    #41956
    bzo
    Participant

    le meilleur du corps,
    est toujours à venir

    #41958
    bzo
    Participant

    il y a quelques minutes, j’ai passé un moment délicieux, insolite

    debout, nu, j’ajustais mes appareils auditifs,
    pour qui ne connait pas ce genre d’accessoires,
    une partie s’enfonce légèrement dans l’oreille, de mini haut-parleurs en quelque sorte,
    et le corps en plastique de l’appareil,
    coque toute tout légère qui traite les sons, se pose dessus,
    cela reste ainsi bien en équilibre toute la journée,
    ainsi je m’entends bien gémir, je n’en rate pas une miette,
    accessoirement j’entends mieux ce qu’on me dit, j’entends mieux les aigus de la musique, etc

    d’habitude, je fais cette opération assis, rapidement, machinalement,
    mais là, j’étais debout car j’étais dans un de mes petits élans ardents avec moi-même,
    je n’ai pas voulu m’arrêter,
    mon bassin continuait à danser légèrement, mes cuisses à se frotter l’une contre l’autre,
    j’ondulais vaguement,
    tout à coup, en effectuant ces gestes autour des oreilles, plus lentement que d’habitude
    comme j’étais aussi bien occupé ailleurs,
    j’ai eu la très nette sensation de mettre des boucles d’oreille

    mon dandinement léger, le yin qui m’avait envahi,
    j’ai commencé à déguster ce geste, j’ai voulu en extraire chaque once,
    je me sentais avoir la science de m’orner dans les doigts,
    les sentir ainsi s’affairer autour de mes oreilles,
    je me parais, je le sentais très distinctement, je me parais, ô combien,
    je me parais de plaisir,
    je me parais d’accessoires auditifs,
    je me parais de boucles d’oreilles

    et je prenais plaisir à accentuer quelques instants
    la féminisation de mes mouvements, de mes gestes, de ma posture,
    les accorder à la sensation de boucles d’oreille qui était née,
    à la sensation de me parer qui devenait de plus en plus omniprésente

    je fus bientôt habité par cette divine sensation d’être un ornement,
    un bijou de la tête aux pieds,
    un ornement, un bijou, en train de jouir, accroché à l’oreille du globe terrestre

    #41960
    bzo
    Participant

    ma seule source d’inspiration,
    c’est ma pratique
    et par son intermédiaire,
    tout moi

    #41964
    bzo
    Participant

    si on pouvait faire une coupe de moi en action,
    représentant aussi bien ce qui se passe dans l’invisible
    que plus concrètement dans la chair,
    on verrait d’abord que tout en bas, dans la soute,
    il y a une espèce de pompe à énergies qui fonctionne , connectée aux profondeurs,
    qui fait monter, à la demande, les énergies
    qui sont le combustible qui sera transformé dans l’instant, en sensations

    la pompe à énergie est comme un muscle,
    elle se renforce en l’exerçant toujours plus,
    son efficacité se mesure en quantité d’énergie
    qu’elle parvient à faire monter dans l’instant

    au-dessus de la pompe,
    il y a toute la technique acquise, peu à peu, au fur et à mesure de nos séances,
    elle sert à transformer en sensations, en jouissance, en orgasmes,
    les énergies que la pompe fait monter et peut injecter un peu partout en nous

    la technique, au plus elle est affinée, riche, bien au point,
    au plus efficacement on consume les énergies qui montent,
    au moins, il y aura déperdition, gaspillage, de celles-ci
    et au plus les sensations seront intenses, fines, riches, précises, variées,
    vont durer plus longtemps,
    vont courir en nous, de plus en plus, comme des vagues nombreuses

    on peut avoir des pertes d’efficacité temporaires,
    aussi bien de la pompe à énergies que de la technique
    on aura alors cette sensation de tourner à vide,
    elle peut être causée soit par une panne de la pompe,
    la technique alors, n’a plus de combustible à consumer
    ou alors c’est la technique elle-même qui devient défaillante momentanément,
    alors les énergies continuent de monter mais ne sont plus traitées comme il faut
    pour que nous ressentions quelque chose

    pompe à énergies, technique
    et puis il y a l’élan du désir

    l’élan du désir, c’est le désir en action,
    c’est le corps qui s’écoute, qui s’enflamme, qui agit,
    qui atteint une sorte de spontanéité,
    qui fait qu’en même temps, on ne réfléchit plus à ce que l’on fait
    mais on ne fait pas non plus n’importe quoi,
    on est comme dirigé, dirigé par le désir, dirigé par le corps

    c’est le corps aussi qui rectifie sa course,
    qui rectifie dans l’instant l’action en fonction du ressenti,
    il perçoit dans l’instant
    et agit en fonction sur la pompe à énergies et sur la technique,
    pour s’ajuster instantanément,
    pour que le flux des sensations persiste, s’amplifie, s’affine, s’enrichisse

    l’élan du désir,
    c’est aussi le moi pensant couché le plus possible dans sa niche,
    la tête est unie au corps, la tête est devenue un hub grouillant,
    qui met ses ressources au service de tout le reste

    c’est le moment de l’open bar, de l’anarchie délicieuse des sens,
    alors que la plupart du temps, c’est le contraire,
    c’est le corps qui met silencieusement ses ressources au service de la tête,
    que tout est bien cloisonné, que tout est bien réglementé,
    les flux d’informations sont filtrés, surveillés, restreints

    là tout se dérègle il n’y a de moins en moins de séparations à tous les niveaux,
    ça circule dans tous les sens, il n’y a plus de frein, plus d’agents de circulation,
    plus aucune limitations des vitesses sur les routes, plus de chemins fermés à la circulation,
    une animalité joyeuse reprend ses droits,
    le meilleur de l’esprit, l’imagination n’est plus enchaînée au moi pensant,
    elle vient se mêler au corps un peu partout, jouer avec lui,
    jouir de sa liberté retrouvée comme quand on était enfant

    le plaisir, c’est un renvoi d’ascenseur massif, impérial, sans limites,
    de l’esprit vers le corps,
    il cède sans conditions le gouvernail pour quelques instants
    pour que le corps et la tête puissent être unies à nouveau,
    pour que le masculin et le féminin, puissent s’unir
    dans un seul corps ou répartis sur plusieurs

    #41965
    bzo
    Participant

    la pompe à énergies est présente en nous que pour les jeux en solitaire,
    dès que l’on interagit, elle disparait, elle n’a plus sa nécessité
    car il y a échange d’énergie avec la, le ou les, partenaire(s),
    on pompe, en quelque sorte, plus ou moins bien, les énergies de l’autre,
    avec qui on est en contact, avec qui on interagit

    dans les moments sexuels mémorables,
    on est parvenu à échanger ses énergies avec l’autre, considérablement,
    moment d’échange, moment de communication dans l’invisible,
    autant que dans les chairs

    #41966
    bzo
    Participant

    nu, chez moi, vaquant à mes occupations,
    bricolage et rangement cet après-midi,
    très régulièrement, un court moment,
    je suis ému jusqu’aux larmes,
    tellement douce et inattendue, sur mes génitaux,
    l’effleurement de mes cuisses

    tellement, un instant, je me sens,
    empli d’une volupté fine, légère, ineffable,
    jusqu’au fin fond de l’âme

    tellement un instant,
    comme une coupe de cristal vibrant,
    offerte à la lumière

    tellement, un instant,
    le monde ne semble plus,
    qu’ailes battantes,
    autour de moi

    #41972
    bzo
    Participant

    les énergies continuent de s’accumuler dans mes réservoirs
    grâce à la non-éjaculation depuis des semaines et des semaines maintenant,
    je serai bien en peine de trouver encore des nouveaux épithètes
    pour qualifier à quel point, j’en suis gorgé, imbibé, empli,
    cet état de sursaturation,
    je les sens partout en moi, prêt à entrer en action dans ma chair

    mon corps devient chaque jour plus réactif, de partout,
    chaque jour, je me dis que c’est impossible que demain,
    il le soit encore un peu plus
    mais si, mais si, c’est possible…

    ce n’est pas seulement que les sensations deviennent plus intenses
    mais elles deviennent aussi en plus, en même temps, toujours plus fines, toujours plus précises

    ce matin, avant de commencer à travailler,
    je suis resté de longues minutes, juste debout, nu, au milieu de la pièce,
    les yeux fermés, immobiles, me caressant lentement,
    laissant le bout de mes doigts, se promener de-ci, de-là,
    j’avais l’impression de ciseler sous ma peau,
    d’éveiller comme des traînées de soie, des arabesques chaudes, dans ma chair,
    que je faisais s’entremêler, onduler

    de temps à autre, je déposais sur la peau, toute la paume,
    la laissant frotter, doucement, doucement,
    comme si je passais l’éponge sur une surface très fragile,
    goûtant à ce feu tellement doux, tellement riche en nuances, tellement varié,
    qui s’allumait sur une plus grande surface
    maintenant que je n’avais plus seulement le bout d’un doigt ou deux sur la peau

    la volupté semble une galaxie intérieur qui me happe au premier contact,
    me transportant ailleurs, loin, loin, en moi,
    je flotte, je dérive, au gré des sensations,
    léger comme une plume, sans plus aucune attache

    et puis quand, je resserrais les cuisses sur mes bijoux de famille,
    il y a eu une telle explosion de douceur dans mon bassin,
    tout s’est liquéfié, tout s’est dispersé en nageant de tous les côtés,
    je devins comme une pieuvre de soie, dans l’invisible mouvant ses tentacules

    mais ce qui me fait le plus se pâmer, à chaque instant,
    c’est cette sensation de complicité, de communion, avec mon corps,
    cette ardente intimité avec lui,
    je suis vraiment comme le cavalier ne faisant plus qu’un avec sa monture,
    c’est quelque chose que je sens tellement, à tout instant, avec une telle irrésistible puissance,
    c’est juste magique

    #41973
    bzo
    Participant

    j’ai un pays de soie et de frissons en moi

    mes doigts, mes danseurs,
    mon bassin, mon danseur,
    mes seins, mes danseurs, ma prostate, ma danseuse,
    je vous mets tous sur la piste,
    je vous laisse faire,
    je vous regarde, je vous admire, vous ébrouer

    le rythme, bientôt, vous prend, vous emporte
    et moi avec,
    je suis votre passager,
    votre passager bienheureux de vivre le spectacle

    le rythme m’unit à moi-même,
    dans ce kaléidoscope qui tourne un instant dans ma chair,
    je suis sans âge, par moments,
    l’éclair est dans ma chair, par moments

    #41991
    bzo
    Participant

    ma petite fontaine à soie à déclenchement automatique par contact des cuisses,
    comme ma chair aime à en être abreuvée,
    je suis un parterre fleuri, instantanément,
    des millions de fleurs de toutes les couleurs, à perte de vue,
    qui se balancent, qui frémissent, serrées les unes contre les autres

    ma chair se libère, ma chair s’envole, ma chair bat des ailes,
    ma chair est embrassée, ma chair est embrasée,
    ma chair tout en volutes, ma chair tout en arabesques,
    ma chair tout en courbes volantes, ma chair tout en ondulations langoureuses,
    ma chair qui gémit, ma chair qui rugit, ma chair qui râle,
    ma chair, symphonie en rut majeur,
    ma chair, déesse qui a pris son envol

    debout, nu, je glisse un doigt derrière,
    il voyage un peu sur la fesse, tourne, pirouette, rebrousse chemin, zigzague,
    s’attarde autour de la fente, glisse un peu dedans, ressort, rentre à nouveau, ressort,
    teasing, titillement, tâtonnement, farfouillement,
    enfin, je l’enfonce bien lentement, bien profondément, plus moyen de l’arrêter, il a plongé irrémédiablement,
    il semble chercher à me remonter jusqu’à l’âme, traçant son chemin,
    tellement chaud, tellement frottant tout sur son passage,
    je suis embroché, je tourne à la broche, autour de mon doigt, empalé de part en part dessus,
    dégoulinante volupté, grésillante fournaise

    l’autre main caresse la pointe du sein tandis que mon bassin danse, danse,
    mon doigt cherche toujours plus à s’enfoncer,
    il a cette idée fixe pour l’instant,
    et quand il ne peut plus, il se met à tournicoter dans les directions,
    fouillant ma chair de son petit museau délicieux,
    mon bassin en rythme, se balance, métronome imperturbable de ma lascivité

    oh comme je hurle, mes entrailles semblent imploser sans cesse,
    c’est tout un chapelet de mines qui sautent, au moindre mouvement de mon doigt, de mon bassin,
    de n’importe quoi qui bouge, qui se déplace, qui se contracte, en fait

    je ne suis plus qu’un champ de mines
    sur lequel quelqu’un court, joyeusement, au hasard, faisant tout sauter,
    comme c’est doux, ces chairs qui fondent, qui se dispersent, qui s’éparpillent,
    empire de la soie, tu règnes en moi,
    tes millions de nuances qui papillonnent, me gouvernent

    #42000
    bzo
    Participant

    c’est étonnant mais je me suis rendu compte
    que le fait d’accumuler les énergies comme cela depuis des semaines,
    avait toutes sortes d’autres effets aussi sur moi

    par exemple, je suis devenu beaucoup plus émotif,
    je l’étais déjà énormément mais alors ces derniers temps, cela s’est encore accentué fortement,
    j’aime, c’est très positif, à mes yeux,
    comme je suis capable de m’émouvoir

    mais surtout ce que j’ai remarqué, c’est la nuit quand je dors, les rêves,
    mes rêves sont devenus tellement puissants,
    le matin quand je me lève, j’ai l’impression d’avoir vécu des moments extraordinaires
    tout le long de la nuit,
    cela s’est considérablement renforcé, pris beaucoup de relief

    je suis persuadé qu’il y a une connexion, quelque part, entre les énergies et les rêves,
    elles doivent leur servir aussi de carburant, quelque part,
    tout comme aux émotions,
    tout comme aux sensations, à la jouissance, aux orgasmes

    #42020
    bzo
    Participant

    hier soir, j’ai eu un gros coup de pompe, le genre qui pèse des tonnes sur le cerveau,
    aussi je me suis endormi à une heure tout à fait inhabituelle pour moi, 23h,
    j’ai fermé la boutique aussi vite que j’ai pu et me suis écroulé de fatigue dans mon lit

    résultat, ma nuit a été tout à fait différente
    que quand je me couche vers 2, 3 heures du matin, comme je le fais depuis des années,
    le rythme de mes rêves, le nombre de fois que je me suis éveillé,
    tout était bouleversé, tout était inhabituel et pas très agréable, je dois dire,
    je n’ai pas eu de cauchemar mais c’était constamment désagréable, assez sinistre,
    c’était vraiment limite limite, par moments

    et à part les innombrables petits moments de plaisir
    que mon corps me propose automatiquement chaque nuit,
    quelques courts moments de caresses, de pression de mes cuisses sur mes génitaux, d’ondulations, de contractions
    qui ne durent que quelques secondes,
    je ne peux pas dire que ce fut un grand succès, rêvastiquement parlant

    je me suis décidé finalement à me lever vers 7h,
    pas grand intérêt de prolonger ce sommeil dont l’essence n’avait pas sa richesse et sa exubérance jouissive habituelles
    mais au moins, j’avais les batteries bien rechargées, je l’ai senti ce matin,
    fait surprenant, en ouvrant ma fenêtre pour respirer un peu l’air matinal, la première chose que j’ai entendue,
    ici, dans l’archi-centre de Bruxelles, entre les immeubles, ce sont des cris de mouettes,
    étonnant

    à part cette nuit, où cela n’a pas bien fonctionné, où il y a eu des grains de sable dans le mécanisme de mes rêves,
    habituellement ils sont assez splendides, plein d’aventures incroyables,
    c’est une seconde vie dont je raffole,
    dans le texte au-dessus de celui-ci,
    j’émets l’hypothèse que la suraccumulation des énergies grâce à la non-éjaculation,
    les rendaient aussi de plus en plus puissants, omnipotents,
    hier soir, je l’ai expérimenté plutôt à mes détriments

    j’ai l’impression très distinctement de vivre deux vies,
    une avec ce corps de chair, de sang, de nerfs, d’os, avec ce cerveau planté dedans,
    accroché tant bien que mal dans cette réalité, gagnant ma vie, socialisant, vivant mon quotidien,
    regardant des films, des séries, lisant, allant à des expositions, des musées,
    me promenant, prenant du plaisir, beaucoup de plaisir,
    définitivement libidineux à souhait,
    avec une sexualité en solitaire mais exubérante, riche, épanouissante,
    le désir bien implanté en moi comme une église au milieu du village

    et puis une autre vie, quand je dors,
    où comme par un sas, j’ai l’impression d’entrer dans une autre réalité,
    tous les éléments de mon autre vie, sont encore là mais mélangés, selon des règles qui paraissent anarchiques,
    les lois physiques, de la gravité, enfin plus rien de tout cela, n’a cours par ici,
    il doit y avoir des règles secrètes, cependant, j’ai l’impression

    tout est là, bien là, le monde extérieur, tous ses évènements
    qui me sont arrivés à moi, à d’autres, ailleurs dans le monde,
    tout y est,
    aussi ma chair mais qui n’est plus chair,
    mon sang qui n’est plus sang, mes nerfs qui ne sont plus nerfs

    les forces les plus secrètes, de ce côté, dans cette réalité-ci,
    celles qui alimentent ma vie sexuelle, qui en sont le carburant, la ligne d’horizon, les perspectives infinies,
    qui alimentent aussi mes émotions
    quand je frissonne, quand je suis bouleversé, de fond en comble
    quand je lis un livre, par exemple ou que je regarde un film ou une série
    ou que je m’extasie de longues minutes devant un tableau de Picasso ou de Van Gogh
    mais aussi quand dans la forêt, quand j’essaie de vibrer avec les arbres, de communiquer intimement avec la nature

    ces forces secrètes en moi donc,
    là-bas, de l’autre côté du sas, quand je dors, quand je rêve,
    elles semblent omniprésentes, mélangées à tout le reste, barbotant librement avec tout le reste,
    dans le même aquarium, le même fond d’océan,
    elles sont montées en masse, elles se sont dispersées, agglomérées à tout, amalgamées à tout

    il y a une sorte de monde en danse permanente,
    danse dont les pas me sont inconnus, dont le rythme semble immémorial,
    je suis déjà passé par là, peut-être, de nombreuses fois,
    peut-être même là-dedans, il y a le résultat de plusieurs vies, d’innombrables morts

    tout cela est passé au mixer constamment, le rêve passe comme un kaléidoscope mystérieux
    et déjà je suis poussé vers la sortie chaque matin, tout s’envole en fumée
    malgré mes efforts de garder quelques brins, quelques morceaux de rêve, avec moi,
    mon désir de les garder précieusement avec moi de ce côté, comme viatique,
    comme des objets extra-terrestres récupérés miraculeusement,
    comme preuve de l’existence d’autre autre monde,
    de mon autre monde dans lequel j’existe, dans lequel j’ai une vie,
    pouvoir les soupeser un peu, les retourner longuement, les étudier, les analyser
    puis les ranger précieusement dans un coffre dans ma mémoire

    j’ai comme cela quelques souvenirs de rêve, ils me hantent sans fin,
    comme les joyaux d’un autre monde, planté à jamais dans ma mémoire,
    ils brillent d’un éclat mystérieux

    j’ai ce souvenir de rêve, d’un arbre géant avec des branches qui s’étendent à l’infini,
    vraiment tout le ciel et l’espace, tout le monde existant,
    ne sont plus qu’un espace occupé par ses branches avec des feuilles
    et moi, je vole au milieu de tout cela, je me pose de temps à autre, reprend mon envol

    ce que ce rêve qui revient de temps à autre, sous une forme ou une autre, avec des variantes,
    même une variante sinistre où je vole constamment au-dessus d’un cimetière,
    où je n’arrive pas à m’en éloigner malgré tous mes efforts, je reviens toujours planer au-dessus,
    a de remarquable,
    c’est à quel point, à chaque instant, je sens mes ailes, à quel point l’ivresse de voler est omniprésente,
    l’ivresse d’être débarrassé de la pesanteur, d’être capable de voler,
    de sentir les muscles de mes ailes bouger à chaque instant,
    de les sentir puissants, capable de me transporter dans les airs, de me faire décoller,
    je sens dans mon rêve sur ma peau, le frottement de l’air qui augmente quand j’accélère

    à quel point immédiatement, je suis capable de monter aussi haut que j’en ai envie
    car les branches de l’arbre s’étendent partout, dans l’espace interstellaire ,
    et je peux voler aussi bien dans le ciel près de la surface du sol
    qu’en un instant, me retrouver à des années-lumière, entre les planètes,

    l’arbre est partout, accueillant, protecteur, je peux me poser dessus à tout instant,
    il me propose un monde de liberté et d’espace infini à découvrir entre ses ramifications

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