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20 sujets de 461 à 480 (sur un total de 1,406)
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    Articles
  • #42546
    bzo
    Participant

    le mode yin,
    je l’ai déjà dit souvent
    mais j’aime le répéter inlassablement,
    en ajoutant des détails, changeant un peu, par-ci, par là,
    la vie en bien des aspects, peut-être même en tout,
    c’est thèmes et variations, tout le long du trajet

    le plaisir en mode yin, donc,
    c’est avant tout une sensation d’intimité, de communion, avec son corps,
    elle se traduit par de la volupté
    et puis par une sensation de jouissance, plus ou moins, en continu,
    une fois que cela s’intensifie

    c’est la volupté qui devient de plus en plus dense, de plus en plus ineffable,
    de plus en plus ressentie dans tout le corps,
    alors, cela devient tellement bon à chaque instant,
    que j’appelle cela de la jouissance

    et puis toujours,
    cette extraordinaire sensation de proximité avec sa chair,
    d’être engagé dans un acte charnel,
    au plus près d’elle, faisant un avec elle,
    avec quelqu’un

    le mode yin monte de nos profondeurs
    mais se sert de tous les matériaux à sa disposition, dans notre chair,
    de ses différents types d’ondes, aussi, bien sûr,
    pour en faire quelque chose de différent, de radicalement différent,
    le corps devient neutre,
    tout ce qui était genré en nous, perd son identité sexuelle,
    ondes du pénis, pénis lui-même, anus, mouvements et gestes de notre corps,
    tout cela peut d’un instant à l’autre, se féminiser
    ou exprimer quelque chose de plus mixte,
    quelque chose de profondément trouble, sans genre précis
    ou encore retrouver une attitude mâle,
    une attitude de pénétrant, de porteur de bite

    #42550
    bzo
    Participant

    le yin est en nous
    comme une sorte de nappe phréatique
    dans nos profondeurs,
    le massage prostatique s’y approvisionne abondamment
    pour enrichir les orgasmes, décupler leur intensité,
    les démultiplier

    dans notre vie de tous les jours,
    nous avons aussi des moments où nous puisons dedans,
    sans même que nous nous en rendions compte,
    quand nous regardons une oeuvre d’art, par exemple
    et que nous sommes submergé par l’émotion,
    quand nous lisons un livre, écoutons de la musique
    mais mille autres petits ou plus grands évènements de notre quotidien,
    peuvent bénéficier aussi de l’enrichissement momentané du yin

    un simple contact visuel dans la rue,
    un bref échange, par le regard, avec quelqu’un,
    on peut avoir eu, tout d’un coup, l’impression
    d’avoir été connecté à cette personne,
    que quelque chose de pas anodin, s’est passé,
    que nous avons été, puissamment lié, un moment
    quelque part dans l’invisible, un bref instant

    eh bien, il y a eu une fulgurance du yin,
    qui est montée en même temps, chez les deux protagonistes,
    elles ont fait leur chemin, chacune de leur côté, dans leur chair,
    se sont embarquées dans leur regard qui se croisaient
    sont entrées en contact, se sont entremêlées, un instant

    petits moments de contact intime,
    sans aucun rapprochement physique,
    effleurement, à distance, d’essence à essence,
    elles ont dansé un moment ensemble

    chercher à vivre son plaisir en mode yin,
    c’est encore autre chose,
    c’est essayer de se connecter directement à cette nappe phréatique,
    d’aller puiser directement dedans, sciemment et à volonté,
    de la laisser envahir notre corps,
    ainsi, de l’inviter à prendre les commandes,
    à se servir de toutes les ressources, aux alentours

    en mode yin, il n’y a plus d’ondes prostatiques,
    d’ondes génitales, d’ondes anales,
    il y a juste des ondes en mode yin
    avec des nuances, des intensités, des caractéristiques, variées, riches
    parce que provenant de sources différentes qui s’amalgament, qui fusionnent
    au plus, elles seront diversifiées,
    au plus le yin sera capable de déployer des ailes chatoyantes

    laissons le yin aussi prendre les commandes
    de nos moindres mouvements, de nos moindres gestes, de nos moindres postures,
    de la moindre de nos actions,
    de la moindre de nos inactions,
    du moindre fracas, du moindre silence, de la moindre respiration

    ne pas avoir peur du désir en mode yin
    qui emporte le corps,
    éperdument, passionnément, tendrement, sans concessions,
    de plus en plus, sans restrictions et sans tabous

    ne pas avoir peur du sexe ouvert, du sexe élastique, du sexe fendu,
    du sexe labyrinthique, du sexe tout en plis et en replis
    qui va pousser, un moment, dans notre bassin,
    ne pas avoir honte de désirer avec

    ne pas avoir honte de désirer avec,
    un moment, de toutes ses forces,
    de désirer avec, un moment, de toutes ses forces,
    la verge tendue, la verge dressée,
    sa raideur conquérante, son va et vient

    #42578
    bzo
    Participant

    j’ai parfois l’impression d’avoir deux corps,
    de me partager entre deux corps,
    d’être capable de les interchanger quasi instantanément

    un corps d’homme pour me véhiculer au quotidien,
    au fil des heures, au fil des secondes,
    et un autre, well…
    un corps plus tout à fait d’homme, enfin aussi
    mais autrement, définitivement autrement,
    un corps de femme aussi,
    oh tellement

    en même temps, un corps de femme et un corps d’homme, pour être plus exact,
    fluctuant sans cesse entre les deux,
    fluctuant comme si deux corps qui se faisaient l’amour
    avaient fondu en un,
    à force de se chercher, à force d’essayer de se réunir

    car il faut toujours être au moins deux pour faire l’amour,
    même tout seul,
    vraiment tout seul, tout seul, on n’y parvient pas,
    non, il faut à être à deux
    deux qui cherchent à se réunir,
    même tout seul

    tout seul ou à deux, donc,
    le principe est le même

    bon dieu que c’est bon, de sentir son corps ainsi,
    capable d’extase au féminin comme au masculin,
    certaines frontières ont sauté, pour être ainsi,
    on le sent, on le sent tellement quand on est en action,
    on sent qu’on a accès à tout un continent enfoui en nous

    bouger mon cul, un instant, ainsi,
    c’est comme de mettre en route des vagues,
    c’est tout en soie chaude à l’intérieur
    qui ne demande qu’à onduler, à se gondoler, à frémir, à s’insinuer partout

    oh ma chair, quel puissant sortilège, t’habite,
    j’ai les clefs de cette luxure ineffable, quelle bénédiction,
    je me caresse et je m’envole, je plane, léger,
    loin de l’effort, loin de la lourdeur, loin de la gravité,
    tout ne doit plus être qu’un jeu,
    juste être une plume pris dans une bourrasque de vent,
    qui tourne un peu en l’air, fais quelques solos en vol plané parmi les nuages
    et déjà retourne se coucher parmi l’herbe sur la terre,
    heureux d’être si insignifiant et si capable de s’envoler à tout moment

    #42584
    bzo
    Participant

    j’ai évoqué plus haut, mon second corps,
    mon corps à corps intime,
    mon corps qui se fait l’amour,
    mon corps qui n’a pas de sexe,
    mon corps qui a les deux

    je le sens dans ma chair,
    je caresse celle-ci,
    le contact arrive jusqu’à lui,
    il se met à vibrer à l’air,
    il se met à danser dans la lumière

    le contact le met en action,
    le contact lui donne vie,
    le contact le fait monter à l’air libre,
    le contact le colore d’arcs en ciel,
    le contact le colore de danse,
    le contact le colore de musique

    le contact rameute des ondes, de tous les côtés,
    le contact parle à mes précipices,
    le contact est une clef,
    le contact ouvre des portes,
    le contact fait naître un vagin,
    le contact fait naître un pénis,
    le contact fait naître une planète de frissons,
    le contact appelle, appelle, appelle,
    mon corps lui répond

    #42586
    bzo
    Participant

    debout, au milieu de la pièce, nu, les bras ballants, d’abord,
    les cuisses un peu écartées
    pour qu’il n’y ait aucun contact avec les génitaux, pour l’instant,
    avec mon bassin, j’entame un mouvement lascif de va et vient,
    comme si je pénétrais quelqu’un dans l’invisible,

    bientôt, je sens en bas, que l’invitation a été acceptée,
    que des lèvres me poussent dans la chair, s’écartent, s’ouvrent,
    entourent avec ardeur la hampe durcie,
    celle-ci continue son mouvement, un peu en arc de cercle vers le haut,
    bien lentement, bien frottant, bien raclant,
    poussant bien fort, avec insistance, vers la fin,
    comme pour s’enfoncer le plus possible,
    mes entrailles prennent tellement feu au passage,
    je sens chaque millimètre de la progression en moi,
    sensation ineffable de fonte de la chair,
    celle-ci semble devenir un liquide, épais, dense, chaud, soyeux,
    cela coule jusqu’à dans mon cerveau,
    cela s’affole délicieusement partout

    debout
    mais j’ai l’impression de faire du cheval,
    d’être en selle doucement,
    c’est tellement caressant comme mouvement,
    c’est comme une berceuse universelle vers la jouissance,
    entre les mains géantes de la volupté,
    je me laisse rouler, encore et encore,
    comme une houle entre les reins, plein vent arrière
    qui m’emporte de plus en plus

    le désir est partout en moi,
    tellement libre de faire ce qu’il veut avec ma chair

    ah oui, je me caresse depuis quelques minutes,
    mes bras vont partout, mes mains fouillent la peau,
    en explorent le moindre centimètre carré,
    chaque a quelque chose à me dire

    je suis en mode liane lascive, j’ondule comme un serpent ivre,
    je rapproche par moments les cuisses,
    frottent avec, les génitaux,
    cela déclenche de tels éclairs de plaisir partout en moi,
    tir généralisé de feux d’artifice depuis tous les postes de mon corps
    et il y en a un sacré paquet,
    cela bombarde dans toutes les directions de la soie chaude et fondante,
    je capitule de plus en plus,
    comme c’est bon

    #42631
    bzo
    Participant

    se connecter à son corps, en définitive,
    c’est juste se mettre à ressentir, au plus près de lui, avec lui
    bouger avec lui, s’émouvoir avec lui, vibrer à l’unisson avec lui,
    être pleinement dans l’instant avec lui

    c’est parvenir à ressentir la pleine puissance
    d’un quelconque contact sur notre peau,
    effectuée par quelqu’un d’autre ou par nous-même,
    peu importe, la peau a été touchée,
    peu importe par qui,
    que ce soit par la plus belle femme du monde ou la plus laide
    par un homme ou juste par nous-même

    nous avons été, tous, à un moment donné, des éponges à sensations,
    il y a longtemps,
    bébé, s’imbibant, sans aucune perspective, sans aucun recul,
    de son environnement, de ce qui s’y passe,
    le vent changeait de direction, cela nous affectait au plus haut point,
    un bruit dans le lointain, cela nous affectait au plus haut point,
    une odeur soudainement, cela nous affectait au plus haut point
    alors un doigt qui nous touchait,
    c’est la tectonique des plaques qui se mettait en mouvement

    sentir, vibrer, avec son corps,
    plongé dans l’instant, avec lui
    sans aucun filtrage, sans aucun parachute,
    sans aucune distance critique,
    un éponge buvant le monde, de la tête aux pieds,
    jusqu’au fond de l’âme

    en action, on devrait être comme cela, à tout âge,
    prêt à chavirer, prêt à être bouleversé, pour un rien,
    le moindre contact d’un doigt posé sur nous,
    devrait être une révolution, un séisme

    retrouver la sensibilité totale, enfouie en nous,
    plongé dans l’instant, avec notre corps,
    être emporté comme un fétu de paille
    par le tourbillon d’évènements l’assiégeant,
    les tonnes d’informations se déversant en nous

    fêter l’instant, le terrible instant, l’impitoyable instant,
    comme il se le doit
    sur ce lit de sang et de nerfs, mijotant à petit feu,
    éponge vibrante, entrouverte comme un sexe,
    pris en sandwich entre le monde et nos gouffres

    #42637
    bzo
    Participant

    depuis hier,
    je ne sens plus le besoin de consacrer des moments à part,
    des moments dédiés rien qu’au plaisir

    je veux dire par là,
    que celui-ci est tellement bien intégré à mes faits et gestes du quotidien,
    que je suis pleinement satisfait, pour l’instant, avec ces micro-séances tellement spéciaux
    où, occupé avec une occupation tout à fait triviale, chez moi,
    mon corps, à tout bout de champ, saisit des occasions
    de prolonger un geste, de dévier un mouvement,
    d’insister un peu avec le bassin dans un déhanchement ou un balancement,
    de contracter des muscles par-ci, par-là
    ou au contraire,
    de me figer dans une posture et de tout relâcher tout d’un coup intérieurement

    enfin toutes sortes d’actions, tout en continuant aussi à faire ce que je faisais
    qui déclenchent directement, des sensations si délicieuses dans tout mon corps,
    aux nuances tellement variées

    c’est vraiment spécial ainsi, le fait que ce soit si bien intégré
    à ma gestuelle et mes déplacements,
    j’ornemente de plaisir, en quelque sorte, mes mouvements, sans m’interrompre dans mes tâches,
    la sensation de communion avec mon corps ainsi,
    est plus forte que jamais

    il y a quelques minutes, j’étais en train de me laver les dents
    et je me suis rendu compte, que j’étais aussi en train de me faire l’amour, en même temps,
    sublimes instants
    une petite partie de moi restait concentrée sur le mouvement de la brosse dans ma bouche
    mais tout le reste de mon être, était entraîné dans une tempête délicieuse

    c’était si si spécial,
    c’est de la chorégraphie, de la haute voltige,
    mon monde était devenu pour quelques instants une danse langoureuse
    et mes gestes avec la brosse à dents, participaient pleinement à la montée de la tension sexuelle,
    le dentifrice dans ma bouche,
    la brosse qui frottait mes dents,
    tout participait,
    il y avait en moi une sensation de machine tellement bien huilée,
    de ballet dans les mouvements, d’accord, de complicité, dans tous mes faits et gestes

    je parvenais en même temps, à parfaitement me concentrer sur le brossage
    et en même temps, j’étais emporté de plus en plus dans le tourbillon du plaisir,
    c’était juste sublime
    car c’est tout mon réel qui semblait être devenu ensorcelé,
    le brossage des dents, opération habituellement si triviale,
    était devenu un moment de pur chamanisme

    j’ai l’impression de m’abreuver aux pies d’une vache,
    je trais le plaisir,
    il coule à flot dans tous mes faits et gestes,
    c’est le manège enchanté

    #42649
    bzo
    Participant

    en action, je me sens un être tellement délicieusement hybride,
    trouble infini de l’existence
    comme d’une double identité sexuelle, fluctuant sans cesse,
    je sens que j’ai des couilles qui pendent entre mes jambes
    mais je ne suis pas sûr si elles sont à moi
    ou à quelqu’un d’autre qui serait tout contre moi

    serrer les cuisses, les desserrer, bouger le cul, me cambrer,
    sont devenus des actes tellement capiteux,
    tellement porteurs de volupté, de frissons de langueur

    dans mes profondeurs, en bas, un nid,
    comme un lent tourbillon de chaleur,
    capable de happer tout le bonheur du monde, un instant

    vite, me frotter contre quelque chose,
    me sentir envahi de frissons,
    entrer en contact avec ma chair, depuis l’extérieur,
    mettre en branle tout cet intérieur de soie, prêt à voltiger, prêt à danser,
    prêt à lancer des vagues de frôlements, des vagues d’effleurements,
    de tous les côtés

    #42650
    bzo
    Participant

    mon corps chéri,
    toi qui est ce que j’ai de plus proche
    et qui le sera toujours,
    apprendre à t’écouter, apprendre à me rapprocher de toi,
    vivre dans ton intimité,
    c’est bien la plus grande aventure
    dans laquelle je me suis engagé

    me connecter à toi, c’est en soi une sensation ineffable,
    sentir ta chaleur, plonger dedans comme on plongerait dans une piscine,
    me sentir entouré par toi, imprégné de toi, fondu en toi,
    émanant de toi,
    c’est devenu un but en soi,
    une nécessaire sensation

    le plaisir me paraîtrait bien fade,
    si je ne te sentais pas aussi, en même temps,
    ne sentais pas ta présence,
    ta masse immense, mystérieuse,
    tellurique, sauvage, entière, rugissante
    mais en même temps tellement douce, harmonieuse, quelque part

    tous les paradoxes, tous les extrêmes , sont en mes flancs,
    ils m’alimentent,
    alimentent notre relation,
    la rendent incomparable, riche et sans concessions

    il y a de la terre natale en toi,
    un petit bout de terre qui me semble tout un continent,
    ton exploration tout en frissons, en volupté, en jouissance
    comme tu l’imprègnes désormais,
    à tout instant, cela sent la chair en fête, le sang qui bouillonne,
    qui prend toutes les couleurs de l’arc en ciel

    l’ineffable comme un diamant brillant, dardant des rayons dans toutes les directions,
    s’allume pour un oui, pour un non,
    dans mes caresses, mes mouvements, mes gestes, mes contractions,
    illuminant ma chair de félicité,
    m’unissant à moi-même,
    comme on ne serait plus que cavalier uni à son destrier

    #42661
    bzo
    Participant

    mon corps est un orchestre,
    tantôt de jazz, tantôt symphonique,
    en tout cas, il y a de la musique dans les tuyaux,
    oh, comme il y a de la musique dans les tuyaux!

    la jouissance est là, dans mes gestes, mes mouvements, mes contractions,
    mes postures, mes caresses,
    elle m’attend,
    sublime envahisseuse

    tant de chose à nous dire, mon corps,
    tellement de magnifiques secrets,
    tellement de magnifiques couleurs
    qui se dévoilent dans le chant de la chair,
    se laissent entrevoir un instant

    comme la vibration m’habite,
    elle passe comme un ronronnement ineffable,
    comme une caresse aux milles effleurements,
    une vague de soie qui se froisse et se défroisse dans mes cellules,
    musique douce de la dentelle qui danse

    se pâmer, oh oui, se pâmer,
    mes mains, mes mouvements, mes gestes, sont l’écrin que je forme,
    pour le plus magnifique bouquet que le sang puisse rêver

    #42666
    bzo
    Participant

    en action, ne fusse que pour quelques secondes, quelques minutes
    ou des délais plus longs,
    j’ai toujours cette sensation de ne plus réfléchir de l’endroit habituel,
    qui peut être situé quelque part derrière mes yeux
    mais d’être partout dans mon corps, de réfléchir depuis lui,
    plus depuis ma tête

    c’est comme si je réfléchissais avec mes doigts, avec mes reins,
    avec mes jambes, avec mes seins, avec mon sexe, avec ma prostate, avec mon anus,
    quand ma main se met en mouvement,
    c’est comme si j’étais sur place, là où c’est en train de se passer,
    là où le contact est en train de s’effectuer,
    que je ressens et que je réfléchis, de là-bas

    j’évoque souvent la sensation de complicité, de communion, d’intimité, avec mon corps,
    je crois bien que c’est comme cela que je la peux décrire le plus justement,
    quand je caresse mon sein, c’est comme si j’étais sur place, dans mon téton,
    dans la peau du mamelon, dans les doigts, dans la chair aux alentours,
    que je réfléchissais avec eux, que je ressentais directement l’effet de la moindre action,
    que je vibrais, là sur place, immergé dans ma chair, mon sang, mes nerfs

    ma tête semble être tout mon corps,
    et j’ai cette sensation extraordinaire de réfléchir de partout,
    de vivre l’action avec mon corps comme si j’étais dans ma tête,
    je ne sens plus aucune différence,
    plus aucune séparation entre eux

    l’impression d’être partout dans ma chair,
    de la même façon qu’hors action,
    je me sens uniquement derrière mes yeux

    #42670
    bzo
    Participant

    le mode yin,
    c’est savoir s’offrir au plaisir

    il y a une façon d’être dans sa chair,
    d’être avec sa chair
    qui semble dire au plaisir,
    ici, tu es la bienvenue, viens autant que tu veux, comme tu veux,
    aussi fort que tu veux, tu es chez toi, fais ce que tu veux,
    fais ce qu’il te plaira, tout est à toi par ici,
    fais comme bon il te semble,
    casse, fracasse, déforme, déchiquète, déconstruit, remodèle,
    rebâtis tout pour un moment, complètement différemment, si cela te chante

    et on lui dit tout cela, avec le moindre de nos gestes, le moindre de nos mouvements,
    le moindre changement de posture, la moindre respiration,
    la moindre contraction, le moindre pore de la peau, le moindre de nos organes,
    avec nos os, avec notre sang,
    tout n’est là pour l’instant que pour s’offrir, que pour servir,
    que servir le plaisir qui dormait dans nos os

    qu’il fasse de nous sa chose, son objet,
    qu’il nous roule, qu’il nous émiette, qu’il nous fracasse,
    on se donne, on s’offre, on se rend sans conditions,
    que s’éveille la puissance, que se déploie la puissance,
    la seule , la vraie,
    celle qui dort dans les caves, celle qui dort dans les souterrains,
    celle qui dansera bientôt comme un océan de volupté,
    partout dans tout notre être

    #42674
    bzo
    Participant

    j’ai une solution pour l’Eglise
    pour qu’elle puisse avoir des prêtres célibataires et abstinents
    mais pas des pervers tripotant des jeunes enfants

    généraliser, institutionaliser, les pratiques sexuelles non péniennes, en solitaire,
    le massage prostatique, le mode yin

    ainsi, ils auront des prêtres, obtenant dans leur chair
    une certaine forme d’assouvissement sexuel,
    même d’épanouissement
    qui ne se sentiront plus le besoin de tripoter tout ce qui passe à portée de leurs mains
    et qui ne peut pas se défendre

    #42676
    bzo
    Participant

    aujourd’hui, dans la forêt, la lumière était magnifique,
    en passant par les milles et une nuances de jaune, de brun, de beige, de mordoré, d’orangé, d’écarlate,
    du feuillage de plus en plus clairsemé d’automne,
    elle acquérait comme un halo, délicat, fin, légèrement coloré,
    surréelle même par moments, avec une teinte rouille, vraiment accentuée

    les troncs apparaissent de plus en plus,
    en marchant parmi eux, je suis frappé par leur verticalité ondulante,
    défilant dans mon regard, à la queue leu leu, j’en ai presque le tournis de les fixer,
    la forêt semble comme danser, les branches tendues vers le ciel

    elle se mue, se métamorphose, devient plus en plus solennelle,
    la somptueuse liesse de l’été est passée

    debout, immobile, le regard plongé parmi les grands arbres,
    je ne sais pas ce qui m’a pris
    mais j’ai commencé, à un moment donné, à faire des contractions,
    c’était comme un petit grappin dans le fond de mon bassin
    qui se refermait et qui s’ouvrait, tout doucement

    très vite, j’ai senti un faisceau d’ondes prostatiques s’éveiller,
    c’était bien agréable, je continuais,
    après deux, trois minutes, ainsi, un petit orgasme arriva,
    oh, rien à voir avec les habituelles explosions dans tout le corps,
    plutôt juste un pétard dans le bassin
    mais ce fut quand même, bien bien agréable, compte tenu des circonstances,
    quelle heureuse surprise

    après, en marchant, de temps à autre, je resserrai et desserrai le grappin, quelques instants,
    cela générait à chaque fois des ondes prostatiques,
    je m’amusais avec cela quelque temps,
    cela rythmait ma marche, me donnait de l’énergie,
    sentais du plaisir grimper le long de ma colonne vertébrale un peu

    faudra que je teste un de ces jours,
    ce que c’est de jouir plus sérieusement parmi les arbres,
    si la dimension champêtre, bucolique, apporte une teinte particulière

    #42681
    bzo
    Participant

    comme jouir, illumine cette chair,
    la transforme en quelque chose de radieux, de rayonnant,
    l’ineffable devient mon sang,
    des râles, des cris montent,
    comme une éjaculation, de mes entrailles

    le désir qui se libère, qui enchante un instant la chair,
    c’est une des plus belles des émancipations possible,
    on échappe à notre condition,
    on devient ce feu-follet, sans attaches qui lorgne vers le firmament,
    se voit déjà parmi les étoiles

    nous nous reconnaissons dans nos rêves,
    toute notre vie est là, mâchonnée, disloquée,
    irriguée entièrement par le désir,
    la jouissance appartient à l’envers du décor,
    à la sorcellerie que nous possédons au fond de nous,
    le plaisir nous va si bien

    #42686
    bzo
    Participant

    étonnant comme le corps est à même de transformer en sensation de plaisir
    pas mal de choses qui lui arrivent,
    d’évènements “physiologiques” genre uriner, se pincer, se griffer
    et puis ce seront toujours des nuances de sensation
    bien spécifiques, bien particulières, bien exotiques

    j’ai déjà raconté mes expériences dans la baignoire, avec de l’urine ,
    juste avant de prendre ma douche,
    je me retiens parfois pendant des heures d’aller aux toilettes,
    ainsi, le besoin de me soulager, devient vraiment très très pressant,
    tous les hommes connaissent cela, ils doivent se retenir pour une raison ou une autre,
    pas de toilettes dans les environs, réunion qu’on ne peut pas quitter, etc

    je me suis rendu compte ces derniers temps qu’au plus j’étais dans cet état de devoir me retenir,
    au plus le plaisir sera fort, riche, envahissant,
    je me dénude à toute vitesse, me mets dans la baignoire,
    je dois me retenir maintenant de toutes mes forces,
    c’est presque douloureux, tellement c’est devenu pressant

    mais dès que je me mets en action, nu dans la baignoire
    que mes cuisses se resserrent sur mes bijoux de famille, les pressent, les frottent,
    que je fais monter des contractions,
    que je me mets à onduler du bassin et à me caresser,
    cette sensation désagréable de devoir se retenir très fort pour ne pas uriner,
    se transforme en une sensation de plaisir tellement puissante

    difficile de décrire à quel point, instantanément, c’est devenu ineffablement bon,
    comme si un orgasme avec éjaculation était sur le point de se déclencher
    mais d’un type très très particulier
    car je suis en mode yin, je vis mon plaisir au féminin,
    aussi cette arrivée brusque de sensations dans mon bassin,
    cela donne un mix tout à fait étonnant,
    je suis envahi de la tête aux pieds par la sensation de marée montante
    d’un orgasme de type éjaculatoire mais sans éjaculation

    je relâche les muscles avec lesquels je me retenais d’uriner
    mais cela ne se met pas à couler tout de suite,
    le crescendo continue encore quelque temps dans mon, bassin,
    le galop de milliers de chevaux, je sens leurs sabots tonitruants en moi,
    l’urine arrive, se met à sortir,
    quelle caresse chaude, feutrée, sur mes cuisses,
    je les frotte l’une contre l’autre,
    la peau humide devient tellement délicieusement glissante,
    quel lubrifiant divin, la pisse chaude!
    sans doute pas pour très longtemps mais pour quelques instants, il n’y a pas mieux,
    la sensation de glisse avec, est juste sublime,
    la qualité toute particulière du contact des peaux, grâce à l’urine, est unique

    cela sort par petits jets brefs, désormais,
    je me tords dans tous les sens
    pour essayer de capturer le plus possible le liquide chaud, à sa sortie, avec ma peau,
    c’est la partie de ces courtes séances dans la baignoire qui doit être encore mieux mise au point,
    c’est pas évident, debout, en même temps,
    de continuer mes actions habituelles, en mode yin,
    caresses, ondulations façon liane lascive, contractions, le manège des cuisses avec les génitaux
    puis y rajouter des mouvements,
    pour essayer d’avoir le plus possible l’urine sur la peau
    cela devient assez désordonné, en fait, disruptif quelque part

    couché c’est plus facile, c’est automatique,
    l’urine coule sur le ventre, les cuisses, le sexe, les couilles,
    si je veux profiter pleinement de ces moments,
    il faut que je ressorte mes alèses imperméables et que je fasse cela au lit,
    là, je pourrais goûter, de bout en bout, à tout le potentiel de ces moments spéciaux

    idem, avec les griffures, les pincements,
    j’avais abandonné tout cela pendant des mois
    mais là, j’en refais de plus en plus régulièrement,
    je me pince, je me griffe, le torse, les fesses, le bassin, enfin un peu partout
    et parfois très très fort,
    c’est aussi extraordinaire à ressentir,
    au début il y a une brûlure douloureuse
    mais en même temps, je fais monter une contraction,
    j’insiste langoureusement avec une cuisse sur mes génitaux
    et la sensation de brûlure se transforme instantanément
    en quelque chose de tellement corsé, de tellement jouissif

    dans tout le corps, cela me fait comme une décharge extraordinaire,
    grâce au coup de griffe ou bien le pincement,
    avec des nuances guerrières, très fortes, très pimentées,
    pas pour les petites natures, définitivement,
    on est sur le dos d’un mustang sauvage lancé au galop

    bon, après, une fois qu’on n’est plus en action, cela brule un peu,
    c’est le prix à payer
    mais pendant la séance, comme c’est divinement bon aussi,
    de temps à autre, se pincer ou se griffer bien fort

    #42689
    bzo
    Participant

    musique douce à mes oreilles,
    mes entrailles chantent, mes entrailles enchantent,
    le plaisir est une histoire qu’on se raconte,
    mon corps et moi,
    on est en conversation, on bavarde le désir

    je dois être une sorte de martien,
    à vivre sexuellement, totalement, en circuit fermé,
    me nourrissant uniquement de mes énergies

    fleurir la solitude,
    se démultiplier dans sa chair

    #42690
    bzo
    Participant

    n’importe où, où je me touche,
    j’ai l’impression de toucher à mon sexe

    #42691
    bzo
    Participant

    mon amant, mon amante, sont collés à moi,
    je les sens tous les deux,
    je sens chaque millimètre carré de leurs peaux,
    je sens leurs sexes, je sens leurs chaleurs,
    je sens chacun de leurs mouvements, chacun de leurs gestes,
    ils m’ont pris en sandwich,
    nos corps sont entremêlés, inextricablement,
    je bouge, ils bougent,
    ils bougent, je bouge,
    je sens leurs souffles sur moi, leurs halètements, leurs sueurs

    #42692
    bzo
    Participant

    mon amant, mon amante, sont collés à moi,
    je les sens tous les deux,
    je sens chaque millimètre carré de leurs peaux,
    je sens leurs sexes, je sens leurs chaleurs,
    je sens chacun de leurs mouvements, chacun de leurs gestes,
    ils m’ont pris en sandwich,
    nos corps sont entremêlés, inextricablement,
    je bouge, ils bougent,
    ils bougent, je bouge,
    je sens leurs souffles sur moi, leurs halètements, leurs sueurs,
    je sens son sexe allant et venant,
    je sens son sexe empli, sa muqueuse frottée, ses seins, ses hanches dansantes,
    leurs cris, leurs gémissements, montent en moi, aboutissent en moi,
    je suis leur réceptacle, je suis leur chair, je suis leur lit

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