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20 sujets de 521 à 540 (sur un total de 1,435)
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  • #42869
    bzo
    Participant

    j’écrivais que je ne faisais plus de séance dédiée spécifiquement au plaisir,
    depuis quelques jours
    c’était vrai mais cela ne l’est plus depuis ce soir
    où j’ai bien passé 3 heures au lit
    à gémir et à râler, de tout mon être,
    j’en sors juste

    je me disais, il faut je me lève ,
    j’ai encore plein de choses à faire ce soir
    mais je ne me levais pas, c’était juste trop bon,
    le plaisir me tenait ligoté à ce lit,
    j’étais pris dans sa toile, gigotant, me tortillant, ondulant
    faisant tout pour qu’il me garde prisonnier ainsi le plus longtemps possible,
    c’était plus fort que moi,
    je n’arrivais plus à m’arrêter, c’est trop bon, il fallait que je continue,
    il fallait que cela continue de couler en moi,
    ce nectar qui avait envahi ma chair,
    le seul devoir que reconnaissait mon corps pour l’instant,
    c’était de jouir et encore de jouir

    et encore, je ne sais même pas si je jouissais vraiment,
    juste que c’était tellement bon
    qu’il fallait que je continue absolument, que cela ne s’arrête pas,
    que mon corps soit le plus possible empli de ce plaisir ineffable

    qui intervenait, prostate, génitaux, anus, peau,
    je n’en savais foutrement rien,
    juste que cela s’éveillait de partout,
    que les sensations se dessinaient en moi,
    comme si mes jambes, mes hanches, mes génitaux,
    ma prostate, ma peau, mes seins, mes doigts,
    étaient des crayons avec lesquels je dessinais le plaisir en moi

    la feuille redevenait toujours blanche,
    prêt pour un autre de mes griffonnages délicieux, dans ma chair,
    je changeais un peu la direction d’un mouvement d’une jambe
    et la sensation changeait immédiatement de nuance,
    je pressais quelque part, un peu moins ou un peu plus,
    là aussi, directement le dessin de la sensation, se modifiait

    ah mon corps chéri, comme nous avons décollé,
    comme nous avons vécu un moment divin

    #42870
    bzo
    Participant

    d’ailleurs, j’y retourne,
    pas de raison que je fasse autre chose
    quand c’est si bon

    #42872
    bzo
    Participant

    cette soirée est à marquer d’une pierre blanche pour moi,
    j’ai fait un bond de géant en avant,
    enfin, restons modeste, remettons en perspective,
    sur ce continent sans limites, sur ce continent géant,
    nous ne sommes que des puces
    et nos bonds qui nous paraissent des intervalles immenses,
    ne sont, en réalité, que de quelques dizaines de centimètres

    le gain est que désormais, je peux rester autant de temps que j’ai envie,
    au lit, n’importe où,
    des heures durant, plus de problème,
    je parviens à bâtir sur le temps long,
    je ne suis plus pressé en aucune façon,
    je suis tellement tranquille, tellement sûr de mes capacités, de mon pouvoir,
    tellement sûr de la magie éveillée dans ma chair,
    que plus aucune impatience en moi,
    c’est cela, ma grande conquête de la soirée,
    il n’y a plus aucune impatience en moi
    et je pourrais rester des heures et des heures durant,
    dans mon bac à sable, à jouer avec moi-même

    les ressources de mon corps, sont là, déballées, qui s’amoncellent
    je m’en sers, j’improvise, sans me presser,
    je laisse venir plus que jamais,
    plus que jamais je ne suis plus qu’une éponge prête à s’imbiber,
    plus que jamais mon corps mène le bal,
    plus que jamais je baigne dans un océan d’énergie

    #42873
    bzo
    Participant

    01h30 du matin, j’ouvre la fenêtre
    pour un peu respirer l’air vif de la nuit d’hiver,
    ici dans le centre de Bruxelles,
    il y a un merle qui chante sous ma fenêtre,
    décidément, tout peut arriver cette nuit

    #42876
    bzo
    Participant

    éloge de la lenteur,
    éloge de la main qui prend le temps,
    qui prend le temps de caresser,
    le temps de laisser se marier les pores de la peau des doigts
    avec ceux de la partie en contact,
    hanches, seins, cuisses, ventre, épaules

    le temps de les laisser faire connaissance,
    le temps de les laisser s’imprégner les uns des autres,
    le temps de déguster la chaude et vivante texture,
    le temps de laisser la chair caressée,
    libérer pleinement ses nuances

    #42878
    bzo
    Participant

    bassin, puissant bassin, trône dans la chair

    parfois j’ai l’impression d’avoir un second cerveau, là en bas,
    en fait, j’ai de plus en plus cette conviction,
    un cerveau animal, un cerveau se nourrissant d’informations brutes
    qui lui sont envoyées par les sens, yeux, oreilles, odorat,
    mais aussi, par la peau, les gestes, les mouvements,
    les os, le sang, la chair

    il n’est pas là uniquement pour la sexualité,
    toute notre façon d’être au monde,
    d’être face au monde, d’être dans ce monde,
    peut aussi être, plus ou moins, influencé par lui

    la perception de tout ce qui m’entoure,
    le monde dans lequel je vis, de tout ce qui s’y passe,
    le cerveau dans ma tête, traite ces informations
    mais celles-ci, passent aussi par en bas,
    vont faire aussi un rapide tour de circuit
    par le cerveau dans le bassin

    le corps s’imprègne de tout ce qui se passe,
    du monde dans lequel on est plongé, de ses multiples évènements,
    tout cela est aussi traité par notre lui, à notre insu,
    l’information passe par notre chair,
    par notre sang, par nos os, par nos muscles,
    même si on n’a plus trop l’habitude d’écouter tout cela comme il faudrait,
    se laisser directement, en pleine conscience, dans nos actions,
    influencer par la réponse du corps à toutes ces informations

    j’essaie de mettre en route un processus d’apprentissage
    de réappropriation de mon corps,
    d’apprendre à l’écouter au quotidien,
    dans la forêt, c’est beaucoup plus facile,
    vivre la forêt beaucoup plus par le corps, va de soi
    si on est un tant soit peu attentif à la nature,
    ouvert, perceptif, sensible à elle

    mais je suis sûr qu’il y a moyen de réapproprier le monde
    beaucoup plus avec son corps,
    écouter ce qu’il a à nous dire, à tous les instants,
    même au milieu de la ville,
    même au milieu du monde moderne
    avec ces innombrables objets et inventions
    qui nous ont éloignés de la nature

    je veux que cette extraordinaire complicité
    que j’ai acquise avec mon corps durant l’action amoureuse,
    se prolonge de plus en plus dans mon quotidien,
    que je puisse le consulter à tout instant,
    avoir une possibilité de dialogue constamment avec lui,
    pouvoir l’écouter en toute circonstance,
    être beaucoup plus ensemble, face au monde,
    pouvoir réagir plus richement, ainsi,
    pouvoir prendre en compte beaucoup plus, à tout instant,
    ma chair et tout ce qu’il y a dedans,
    dans mes actes, dans mes faits et gestes,
    dans mes décisions, dans mon goût

    #42879
    bzo
    Participant

    mon plaisir en mode yin,
    est sans doute une expérience extrême,
    aucun autre homme, aucune autre femme,
    n’y sont invités,
    pourtant, beaucoup de masculin et beaucoup de féminin,
    sont de la partie,
    viennent s’entremêler en moi

    j’aime me sentir homme, j’aime me sentir femme, en même temps,
    les frontières qui s’effacent,
    remplacées par un infini trouble, un infini entremêlement des genres, de tous les côtés,
    dans le ressenti, dans la perception, dans les gestes, dans les mouvements,
    dans les postures, dans ma voix, dans mon sexe, dans mes hanches, dans mes seins,
    dans mes gémissements, dans mes cris

    mon cul est son cul à elle et son cul à lui, en même temps,
    quelle délicieuse bataille,
    deux culs qui s’entremêlent au point de ne former plus qu’une chair,
    une chair habité par deux culs

    le plaisir est devenu trop fort ces derniers jours, trop irrésistible,
    je ne fais pour l’instant, plus grand chose d’autre,
    une fois que c’est parti, je ne peux plus m’arrêter,
    l’extase est de tous les instants

    #42880
    bzo
    Participant

    je suis pris dans les filets du plaisir,
    je suis attaqué de toutes parts par des ondes,
    je me trémousse, je frémis, j’ai des soubresauts, j’ondule,
    je tremble, j’ai des spasmes, je me contorsionne, je me raidis, je me détends,
    je hurle, je gémis, je pleure de bonheur,
    je ris d’être dans tous mes états, d’être autant en roue libre

    on en voulait à gogo, mon corps et moi,
    eh bien voilà, on est servi,
    on est desservi, même, c’est terminus, ma chair,
    pour toutes les lignes secrètes d’énergie, en moi,
    elles arrivent de tous les côtés, montent de tous les côtés,
    plus aucun vanne pour les retenir,
    cela se déverse, cela inonde, cela me tsunamise,
    je sors encore d’une petite séance matinale, de deux heures
    où je n’ai pas arrêté de me tordre de plaisir sur mon lit

    je me dois de rectifier une chose importante,
    comme j’ai promis une honnêteté absolue dans ce fil,
    je martèle depuis des mois
    que c’est lié à l’accumulation des énergies du fait de la non-éjaculation,
    cette montée en puissance et en réactivité chez moi,
    eh bien j’avais tout faux mais alors tout faux
    car hier soir j’ai éjaculé
    et une heure après, c’était reparti de plus belle
    et ce matin, je ne ressens aucune différence,
    bien au contraire car comme éjaculer ne me fait plus peur,
    je me suis encore plus lâché, tout à fait, en fait,
    je fais participer mes génitaux, plus que jamais, sans rien retenir

    ma bite devient raide de chez raide, pas un problème,
    désormais si elle crachera, pas un problème, non plus,
    deux règles, par contre, que je maintiens plus que jamais,
    c’est pas de porno et pas de contact avec la main, de mes bijoux de famille

    si on n’a pas une compagne ou un compagnon,
    garder la puissance d’un circuit fermé
    où le cycle du désir monte naturellement,
    sans aucune excitation artificielle, sans aucun additif, ​
    sans le yang, non plus, provoqué en masse
    par le contact des doigts avec la verge, les boules,
    pour pouvoir exprimer dans toute sa splendeur,
    la puissance de nos reins, de notre bassin,
    de notre prostate, de nos seins, de notre peau, de notre anus

    que cela monte de toutes parts
    comme le bouquet ardent et coloré d’un feu d’artifice

    #42882
    bzo
    Participant

    je suppose “qu’idéologiquement”, je ne suis pas très stable
    puisque j’ai éjaculé hier soir puis encore ce matin et encore ce soir,
    alors qu’avant je préconisais et appliquais la non-éjaculation,
    depuis près de 6 mois, lui conférant toutes sortes de vertus,
    une vraie girouette, je vous dis

    il y a la théorie et puis il y a ma pratique,
    un vrai laboratoire,
    une vraie aventure, avec des retournements, du suspens,
    sans cesse, du nouveau, de l’inattendu

    et c’est bien ainsi,
    je ne voudrais pas que cela devienne un long fleuve tranquille,
    cela m’ennuierait vite

    j’ai ressorti les masseurs ce soir,
    longtemps, très longtemps que cela ne m’était plus arrivé,
    le Vice 2 (sans le moteur, of course)
    et puis mon chouchou, le Nexus G-Rider,
    ma fée du logis avec son balai magique qui récure comme pas deux, entre mes fesses

    je me suis rendu compte que les précédentes fois que j’avais sorti de leur boîte, mes masseurs,
    ils partaient déjà avec un préjugé très défavorable,
    ainsi, c’était partie perdue d’avance,
    alors qu’aujourd’hui, j’étais particulièrement de bon poil,
    aussi j’ai vraiment accueilli les engins, sans apriori, sans dénigrement,
    conscient qu’ils ne pouvaient pas offrir le quart du dixième de la subtilité et de la richesse de l’aneroless
    mais que néanmoins, ils avaient des arguments à faire valoir,
    des spécificités à m’offrir

    et donc, ma foi, j’ai passé de très bons moments,
    sauf à la fin quand je les ai sorti de leur antre,
    j’avais oublié à quel point, ils pouvaient en émerger, bâtons merdeux, odorants

    mais malgré tout, j’ai pris la décision de continuer à expérimenter avec,
    je me suis rendu compte que l’aless , chez moi, était trop lié au mode yin,
    qu’il était vain, enfin, au stade actuel,
    d’espérer obtenir des orgasmes prostatiques

    alors qu’avec le masseur, j’ai tout de suite senti que cela fonctionnait,
    que je retrouverai tous les délices d’un massage prostatique plus traditionnel,
    comme dans le bon vieux temps

    j’en ai moins besoin que de mon mode yin
    mais néanmoins, cela varierait, cela compléterait

    donc, aneroless, mode yin,
    avec masseur, massage prostatique,
    cela me parait une intéressante répartition des taches,
    définitivement, à explorer plus en avant

    #42889
    bzo
    Participant

    je veux encore revenir sur cette histoire
    d’énergies accumulées grâce à la non-éjaculation,
    c’est quelque chose de réel, qui se produit vraiment
    et j’étais persuadé que l’augmentation spectaculaire de la réactivité de mon corps,
    de l’intensité et de la richesse des sensations,
    y étaient liées, en étaient la conséquence

    mais je dois bien admettre que mon plaisir en mode yin,
    après 3 éjaculations en deux jours,
    le lendemain, se porte mieux que jamais,
    mon corps est plus réactif que jamais,
    les sensations ont une finesse, une richesse, éblouissantes,
    je touche juste ma peau,
    cela se répand directement dans toutes les directions, en-dessous,
    comme si j’avais jeté un caillou dans l’eau,
    c’est juste magique

    peut-être dans une pratique purement prostatique,
    c’est décisif,
    si j’en réfère à mes souvenirs,
    cela pourrait être le cas mais pas sûr, non plus
    car hier, avec le masseur,
    j’y allais en 100% prostatique
    et les sensations répondaient présent,
    je ne sentais aucune altération, non plus

    maintenant, c’est peut-être uniquement moi,
    comme j’ai développé, à force de travailler là-dessus depuis des années,
    un accès privilégié à mes énergies,
    peut-être que les éjaculations ne m’affectent plus trop, de ce point de vue,
    que je parviens à les faire monter, en les mêmes proportions,
    déjà, dès le lendemain,
    malgré les éruptions massives d’énergie
    qui ont accompagné ces trois éjaculations en deux jours

    #42901
    bzo
    Participant

    sors d’une petite séance mixte délicieuse au lit,
    par séance mixte, j’entends, une partie en aneroless
    et puis une autre, avec masseur

    la partie aneroless a été égale à elle-même,
    des flots de volupté, tout mon corps qui chantait, qui délirait en roue libre
    la divine, l’ineffable, sensation de communion avec le corps,
    le yin m’ayant envahi
    et me faisant vivre un plaisir au féminin,
    tellement riche, tellement épanouissant

    pour la partie, avec masseur,
    j’ai sorti de sa boîte, ma bonne fée Carabosse,
    mon amazone, tout de silicone noire, vêtue,
    avec son casque d’alien qui lui donne un air si redoutable
    mais dès qu’elle disparait entre mes fesses, cette redoutable coquine,
    comme elle sait déployer ses sortilèges en moi

    dans les semaines à venir, je vais me concentrer beaucoup sur les séances avec masseurs,
    il est vraiment temps que je m’y remette sérieusement,
    en aneroless, ce n’est pas possible, cela appartient au mode yin,
    je l’ai compris, je n’insiste plus,
    j’ai essayé et encore essayé mais peine perdue

    mais avec le masseur,
    je parviens assez facilement à ne pas basculer en mode yin,
    c’est plus compliqué, en fait
    car on est moins libre de ses mouvements, de ses gestes, de ses postures
    or, le mode yin a besoin de liberté,
    il aime les grands espaces, n’aime pas se sentir contraint, harnaché
    en tout cas, est habitué chez moi, à cela, à aucune contrainte d’aucune sorte

    dans les semaines à venir, je vais donc aussi écrire plus dessus,
    mon idée est, qu’une fois que ce sera bien au point
    c’est de proposer une alternative à essayer aux gens qui passent par ici
    et chez qui la méthode du Traité d’Aneros,
    ne réussit pas trop
    (dernier exemple, en date: @curieuxjj24 )

    ils n’ont rien à perdre, tout à y gagner,
    je peux déjà garantir que ce sera très différent
    mais tant que cela ne sera pas devenu totalement effectif chez moi,
    je ne vais pas en parler plus longuement

    cela n’aura rien à voir avec le mode yin,
    pour ceux que ce genre d’expérimentation inquiète, voire dérange,
    cela restera donc bien sagement en mode yang,
    titillement et taquinement de la prostate,
    avec un peu de mouvements du corps et quelques caresses mais rien de vraiment extravagant,
    l’idée étant vraiment de proposer une manière
    qui puisse convenir à ceux
    que juste un massage prostatique assez sage et dans les clous, intéresse,

    ce sera à base de masseurs plus gros qui permettent d’aller appuyer plus fort sur la prostate
    de contacts plus francs, moins en finesse, plus insistant,
    rien à voir avec le “do nothing”, donc,
    au feeling avant tout, se laisser mener par le désir, par le ressenti
    aucun contrôle de la respiration ou de la détente

    mais encore une fois, je veux en parler plus concrètement
    que quand ce sera devenu totalement effectif chez moi,
    c’est-à-dire quand je commencerai à être capable d’enchaîner des orgasmes prostatiques,
    comme dans le bon vieux temps

    c’est déjà bien en route, je n’en suis plus loin

    #42902
    bzo
    Participant

    pourquoi je veux faire des infidélités à mon mode yin?
    pourquoi me compliquer la vie, alors que j’avais déjà par-devant moi, une pratique aussi aboutie, riche
    et infiniment facile à mettre en oeuvre, partout, à tout moment, même occupé à tout autre chose?
    la question m’a traversé l’esprit, le temps d’un éclair,
    il y a quelques instants,
    alors que debout, juste avec quelques caresses, mouvements des hanches et contractions,
    j’étais traversé d’un plaisir tellement ineffable, dans tout le corps

    cela m’inondait, j’en étais transis,
    de la tête aux pieds et jusqu’au fond de l’âme,
    un plaisir comme de la soie chaude qui s’insinuait en ondulant,
    dans la moindre parcelle de mon être,
    une sensation de jouissance tellement aboutie, pleine,
    infiniment nourrissante

    pourquoi, donc?
    pour rendre cette expérience, cette exploration, initiatiques,
    avec mon corps, en solitaire,
    encore plus incroyable, diversifiée, riche, complète, épanouissante

    ce continent sans limites, de l’exploitation des énergies, en nous,
    comme je l’ai déjà écrit,
    on est des puces dessus,
    même si on avait des années-lumière à nous,
    on ne parviendrait pas à en faire le tour,
    alors, en ces quelques misérables années que constituent nos vies
    et encore, la plupart de nous,
    nous découvrons tout cela,
    toutes ces voies parallèles d’accéder au plaisir,
    tous ces chemins de traverse de notre sexualité
    ou juste de communion, sans plus rien de sexuel,
    que bien tard

    nous en explorerons jamais que des portions bien modestes,
    jamais nous n’embrasserons toute l’étendue du pouvoir magique que nous avons en nous,
    de communier avec notre chair, de nous embraser,
    de nous transcender, de nous transformer en feu d’artifice
    et de nous lier, de ne plus former qu’un, avec nous-même, avec d’autres,
    éventuellement même, avec le monde qui nous entoure

    #42904
    bzo
    Participant

    je me dois d’être infiniment modeste, infiniment humble
    car même au stade où j’en suis arrivé
    et sans me vanter, il est bien avancé,
    je fais des énormes gourdes, je me fourvoie énormément
    et tout compte fait, je ne reste qu’un apprenti de chez apprenti
    malgré les apparences

    écouter son corps,
    apprendre du mieux qu’on peut, à accepter ses leçons,
    voilà bien le seul et unique secret,
    nous sommes tellement susceptible de nous tromper,
    on croit comprendre
    mais nos déductions ne sont qu’un zigzag interminable
    entre de multiples culs de sac et détours

    #42905
    bzo
    Participant

    pour l’instant, je sors totalement épuisé de mes orgasmes,
    je me sens comme complètement vidé, épuisé, assagi,
    comme si j’étais passé par un presse-citron qui a extrait de moi,
    jusqu’à la dernière goutte

    la période préorgasmique dure particulièrement longtemps,
    je le sens monter et encore monter,
    j’en ai déjà tous les symptômes
    et cela dure, dure, dure

    quand enfin, il y a l’explosion,
    c’est une telle tempête qui se déchaîne en moi,
    j’ai l’impression d’être tout à coup dans une essoreuse,
    je tremble, je frémis, de toutes parts,
    tout mon corps se convulsionne, de plus en plus fort
    et là aussi, cela dure longtemps, largement plus d’une minute

    cela ne m’a jamais fait peur, ces manifestations extrêmes physiques du plaisir,
    ce sont, certes, de tels signes de désorganisation, de démantèlement, de dérèglement,
    mais il faut bien se laisser aller, ne pas commencer à lutter contre,
    c’est là que cela peut devenir pénible, inquiétant, vraiment

    il faut chevaucher la grosse vague,
    l’accepter telle qu’elle est, ne pas essayer d’en changer la nature, la direction,
    sinon, on en tombe, elle nous désarçonne
    et nous roule, de toute la puissance de sa fureur,
    sans plus aucune manifestation du plaisir extrême
    qu’elle charriait aussi en nous

    #42906
    bzo
    Participant

    comme il a y moyen d’exploiter, de faire durer, en mode yin,
    l’orgasme éjaculatoire

    chaque soir, je m’en fais un, pour l’instant, au lit,
    cela dure une heure en moyenne,
    j’en sors épuisé, comblé, ébloui, ébahi

    la période préorgasmique qui dans une éjaculation classique,
    dure quelques dizaines de secondes, tout au plus,
    là, me dure au moins une demie heure,
    durant laquelle je deviens de plus en plus dingue, délirant,
    tout le corps en feu

    et quand l’explosion arrive, elle est d’une puissante sans pareille,
    c’est comme si mon corps était parcouru dans tous les sens,
    de coups de bélier ondulant
    qui fendent délicieusement ma chair,
    je me mets à convulser, à trembler,
    comme si ces coups me déformaient dans toutes les directions,
    l’impression de ne plus être qu’un paquet de viande
    dont les nerfs sont devenus fous, où le sang circule comme un fleuve déchaîné,
    où des géants me donnent des coups de pied de plaisir
    et des chevaux passent au galop,
    piétinant tout mon intérieur de leurs sabots de soie

    c’est juste sublime, comme toute la machinerie est devenue folle, déréglée,
    comme mes sens me font vivre une tempête à la puissance apocalyptique,
    après je reste étendu, reprenant mon souffle,
    quel champ de bataille, je suis en sueur, les muscles se relâchent, se détendent,
    c’est un cent mètres aux jeux olympiques, qui a duré quelques kilomètres de plus,
    des ailes ont poussé dans le dos qui m’empêchaient de couper l’effort,
    un volcan était mon ami
    qui me murmurait son flot ardent à l’oreille
    qui envahissait de sa brûlure délicieuse, mon cerveau

    #42909
    bzo
    Participant

    au lit, cela s’emballe automatiquement toujours plus,
    être à la verticale ou à peu près, favorise tellement cela,
    la tension sexuelle croit et encore croit, lentement,
    jusqu’à l’explosion finale, tellement délicieusement cataclysmique,
    comme je le décris au-dessus

    mais hors du lit, l’action devient une lente dégustation,
    il est juste question de goûter à ce kaléidoscope sans fin, de sensations,
    que mon corps est capable de produire

    je peux néanmoins, en m’acharnant,
    obtenir aussi une tension sexuelle qui devient de plus en plus paroxystique,
    cependant, hors du lit, je préfère juste jouer avec mon corps
    comme s’il était un instrument de musique
    sur lequel j’improvisais, cherchais de nouveaux accords,
    essayer de faire résonner toutes ses cordes, le plus ineffablement possible
    en variant à l’infini les nuances

    #42911
    bzo
    Participant

    comme j’adore ces purs déchaînements de violence
    de l’orgasme éjaculatoire en mode yin

    j’en sors d’un, il y a quelques minutes,
    après une interminable période préorgasmique,
    où en fait, je jouis déjà constamment,
    ma tête se balançant rythmiquement de gauche à droite
    et de droite à gauche, comme un pendule gémissant et hurlant

    tout à coup, cela démarre,
    c’est comme un monstrueux tourbillon qui s’empare de tout mon intérieur,
    au point que tout semble finir par exploser,
    ma chair se déchirer, se déchiqueter,
    une grenade est en train de passer par là,
    les convulsions m’embarquent dans toutes les directions,
    je me tords, je tremble, j’ai les yeux révulsés

    mais je n’ai pas peur et je ne suis pas inquiet, un seul instant,
    avec mon corps, rien qu’avec mon corps,
    je sais que rien ne peut m’arriver, aussi loin qu’il m’embarque

    s’il y avait des accessoires, je ne dis pas,
    je serai tout de même un peu plus méfiant
    mais là, rien que ma chair et moi, en roue libre,
    après un long et délicieux dialogue,
    je me laisse emporter sans rien retenir et sans l’ombre d’une inquiétude
    aussi violent que cela soit

    #42916
    bzo
    Participant

    je ne m’en lasse pas pour l’instant, je m’en mets plein le baba,
    je me sens comme un gamin lâché dans un magasin de bonbons,
    avec autorisation de se gaver sans restrictions

    la puissance et la richesse de mon plaisir,
    ne sont donc pas liées à la sursaturation en énergies de ma chair,
    grâce à la non-éjaculation,
    je suis un bien piètre théoricien, mea culpa

    depuis quelque temps maintenant, chaque soir, je finis par éjaculer,
    oh pas grand chose,
    à mon âge, sans aucun artifice,
    c’est peut-être une fréquence un peu trop régulière
    pour inonder de jets généreux, à chaque fois, les draps
    mais l’orgasme, lui, est somptueux, chaque soir,
    ne souffre d’aucune baisse en intensité,
    tout du contraire

    mais de toutes façons, ce n’est que la cerise sur le gâteau,
    cette explosion cataclysmique, finale
    qui dure de plus ou moins une minute, à chaque fois,
    avant cela, j’aurai déjà dégusté, au moins une heure ou deux, durant,
    une délicieuse, une ineffable, volupté,
    nappée de jouissance sans fin

    il y a une montée en puissance, un crescendo tellement progressif,
    cela n’arrête pas pendant des heures, si je veux,
    je sens la tension sexuelle s’accumuler,
    me faire accélérer de plus en plus sur la piste,
    avec une telle irrésistible régularité

    et puis je prends mon temps,
    tant que je sens que les conditions ne sont pas optimales,
    j’annule le final

    contrôler son orgasme, c’est le rendre de plus en plus incontrôlable,
    de plus en plus fou, de plus en plus sauvage, de plus en plus déjanté,
    il faut que je sente qu’au moment de sortir des startings blocks,
    qu’il soit à 100% de sauvagerie, d’ineffable, de folie, d’emballement

    je dois sentir que cela monte du plus profond de mes tripes,
    que cela arrive de partout
    et que la vague est gigantesque,
    qui arrive sur moi comme un mur de jouissance d’une hauteur, à perte de vue

    tant que ce n’est pas le cas,
    j’arrive à arrêter, sans problème, le processus, désormais,
    c’est simple, en fait, il suffit de penser à n’importe quoi,
    c’est tout de suite comme s’il y avait des nuages qui s’amoncelaient
    devant le soleil de la volupté qui me dardaient de ses rayons délicieux
    dont je m’imbibais inlassablement, goulument

    l’éjection vers le haut, doit être parfaite,
    comme un saut de l’ange, avec ma chair, dans le ciel,
    les ondes génitales permettent de tellement ciseler cela,
    d’y mettre une telle progressivité, une telle finesse, une telle précision

    maintenant que je les laisse m’inonder, sans restrictions d’aucune sorte,
    je sens l’avion de l’orgasme, en moi
    qui roule sur la piste ,
    je le sens prendre de la vitesse,
    je le sens qui accélère toujours plus, je sens tout son fuselage qui se met à trembler,
    je sens qu’il veut décoller, qu’il veut s’élever,
    qu’il veut s’arracher vers le haut

    mais il faut que la prise d’élan soit parfaite
    je ne lui laisse plus quitter définitivement la piste
    tant que je ne sens pas qu’il y acquis toute la puissance qu’il faut,
    qu’il n’a pas l’angle qu’il faut pour s’élever le plus haut possible,
    que la courbe du vol, la caresse de l’air sur mes flancs, seront optimales

    #42917
    bzo
    Participant

    ce dialogue, jour après jour,
    de plus en plus puissant, de plus en plus riche,
    entre mon corps et moi,
    il commence à prendre des dimensions grandioses, épiques,
    il y a quelque chose de presque métaphysique, là-dedans, désormais,
    à quel point, nous parvenons à communier,
    à quel point, nous parvenons à vivre une intimité fusionnelle,
    une complicité de chaque instant

    quelque chose est en train de se passer, là,
    quelque chose de rare, quelque chose de précieux,
    quelque chose qui est riche en portée, quelque chose qui m’interroge,
    quelque chose qui me ravit au-delà de tous mes espoirs les plus fous,
    quelque chose qui fait naître du sens, dans ma chair,
    quelque chose qui fait naitre du mystère, dans ma chair,
    quelque chose qui fait naître de la volupté et de la jouissance, à gogo

    je pose des questions à mon corps, avec des gestes, des mouvements,
    des postures, des contractions, des effleurements, des caresses
    et il me répond avec des sensations, de la volupté, de la jouissance,
    nous occupons un formidable espace de liberté, dans l’instant
    qui va toujours s’agrandissant
    où le sexe de mon corps est aboli
    où il n’y a plus que du féminin et du masculin,
    s’entremêlant, totalement librement,
    dans des proportions variables, selon les moments

    quels merveilleux, magiques, ingrédients, montés de la cave,
    sont en liberté, en moi, libre d’interagir,
    j’ai l’impression de penser de partout,
    de ressentir de partout, de vibrer de partout, de m’émouvoir de partout,
    de danser de tout mon être, soyeusement, jusqu’au ciel
    mais d’être aussi un animal, de plus en plus rattaché à la terre,
    capable de magnifiques ruts

    mes fantômes géants, évoluant dans la nuit du sang,
    vibrer, grandeur nature, être entier,
    être délié de tout, un instant,
    plus que le désir, splendidement florissant

    #42918
    bzo
    Participant

    assis à mon bureau, en train d’écrire,
    la chaleur de mon sexe, entre mes cuisses,
    semble former comme un nid douillet,
    le plus léger mouvement, le moindre geste, pour l’instant,
    de n’importe quelle partie de mon corps,
    provoque là en bas, des mini-frottements, des contacts
    et une part de moi, immédiatement, a envie de se sentir glisser vers le bas,
    envie de s’enfoncer dans ce petit nid de chaleur soyeuse, dans mon bassin,
    comme dans des sables mouvants

    de plus en plus, en fait,
    une envie de me laisser couler complètement,
    d’en être immergé, imbibé, des pieds à la tête,
    jusqu’au fond de l’âme,
    de toute cette chaleur tellement nourrissante et riche

    mes mains, occupées sur le clavier,
    je n’aurais qu’à les bouger un peu, les rapprocher de mon torse
    et déjà elles seraient en contact avec mes seins,
    quel joyeux cirque ce serait, alors, directement,
    quelle voluptueuse procession

    mon corps est tellement réactif,
    par moments, je n’ai qu’à penser au plaisir
    et il semble omniprésent, apparu comme par miracle

    à d’autres moments,
    le moindre mouvement, le moindre geste,
    m’incite, m’invite, à m’abandonner au désir
    et la chaleur de mon corps,
    semble constamment charrier du plaisir

    ma chère chair, quelle boîte à musique divine, tu es devenue,
    je t’ouvre, je te referme, toute la sainte journée,
    tu as toujours des notes, plein la panse, pour moi,
    la magie d’un monde miniature qui se met en branle,
    comme j’aime ta délicatesse, ta préciosité, ta sophistication
    et, en même temps, ta crue animalité
    qui se déploie, entre mes reins

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