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20 sujets de 981 à 1,000 (sur un total de 1,444)
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  • #45070
    bzo
    Participant

    enfin de retour,

    passé l’après chez des bouquinistes,

    mon activité préférée, hors de chez moi,

    avec aller au théatre et me promener en forêt,

    été aussi au Palais des Thés,

    je devais un peu me réapprovisionner en différentes variétés

     

    difficile de circuler, pour l’instant, dans mon quartier,

    l’archi-centre de Bruxelles, avec le marché de Noel tentaculaire

    qui a pris ses quartiers un peu partout,

    cela grouille de monde, de tous les côtés, malgré le froid glacial,

    trop, c’est trop, les gens se bousculent, se marchent les uns sur les autres

     

    toute cette niaiserie sur fond mercantile, de Noel, m’écoeure,

    enfin, non, je retire ce que je viens d’écrire (mais ne l’efface pas),

    pour les yeux émerveillés des enfants, cela vaut la peine

    mais rien que pour eux, seuls

     

    à la maison, mon corps redevient chair prête à l’incandescence, à tout instant,

    et non plus, juste ce véhicule anonyme qui m’a traîné toute l’après-midi, de-ci, de-là,

    je me frotte un peu les génitaux, avec les cuisses,

    bouge un peu langoureusement les hanches

    et fais monter une contraction,

    tout est bien là,

    le miel ineffable dans mes cellules, s’installe tout de suite

     

    ça c’est le vrai miracle de noel et de tous les autres jours,

    la sorcellerie jouissive qui peut se passer dans notre chair,

    je jouis, donc les cieux ressuscitent en moi, quelques instants

    #45071
    bzo
    Participant

    hier soir,

    mon corps a décidé d’une éjaculation, à un moment donné,

    après plusieurs semaines, sans aucune,

    après plusieurs semaines, d’une accumulation des énergies, dans le réservoir

    et d’une délicieuse montée en puissance,

    surtout du côté de la prostate

     

    hier soir, me suis mis au lit, j’avais envie de jouir et encore de jouir,

    j’avais envie d’une overdose de volupté,

    la fièvre du samedi soir

    et cela a fonctionné divinement,

    j’étais aux anges, le corps frémissant,

    haletant, râlant, gémissant, hurlant,

    dansant de tout mon être sur le lit, possédé, possédant,

    les mains comme des papillons, se posant partout,

    repartant immédiatement, plus loin

     

    quand tout à coup,

    j’ai senti en moi que le sperme allait monter,

    que cela allait cracher bientôt,

    il y a des signes avant-coureurs dans le bas-ventre qui ne trompent pas,

    je me suis bien détendu pour goûter à chaque instant de l’éjaculation

    mais finalement, alors que d’habitude, c’est d’une violence rare

    qui fait se tordre, se convulsionner, mon corps, dans toutes les directions,

    là, ça a été totalement apaisé, calme,

    juste un nectar très chaud et soyeux qui m’a envahi,

    est monté très tranquillement,

    caressant mes boyaux ineffablement, au passage

     

    sensation de bien-être, de bonheur rare,

    mais aucune trace de l’habituel volcan qui se déchaîne

    et qui m’envoie en cent mille morceaux,

    aux quatre coins de la pièce

     

    ce matin, tout est déjà là, à nouveau,

    entre mes cuisses serrées, mes génitaux bien dans leur nid,

    prêts pour de nouvelles passes d’armes amoureuses,

    ma prostate, un peu plus bas et plus en arrière,

    prête aussi, réactive au  quart de tour

     

    je me cambre, me redresse, de tout mon corps,

    contracte un peu les muscles du périnée,

    laisse mes hanches, lascivement,  se mettre en mouvement

    et déjà, je suis assis sur mon trône d’ondes,

    comme suspendu par une grue dans l’invisible,

    me sens pénétrable, pénétré et pénétrant, à l’infini,

    comprenne qui pourra

     

    sans aucune retenue, je me laisse aller,

    à cette sensation de féminin et de masculin qui s’entremêlent,

    qui cherchent à s’unir, toujours plus,

    les frontières de mon genre  n’existent plus,

    le désir est maître et tire les ficelles dans la direction qu’il veut,

    je ne suis plus que son pantin, sans volonté

     

    je laisse glisser ma main vers la fente, à l’arrière

    et enfonce bien lentement deux doigts dedans

    mon anus est encore bien lubrifié,

    du beurre de karité dont je l’enduis avant de m’endormir,

    oh, comme je jouis,

    oh comme ils sont bons, ces doigts,

    je les sens en moi, qui ont la bougeotte, comme c’est divin,

    fouillez, fouillez, farfouillez, ô mes chers bouts de doigts,

    allez titiller mes entrailles,

    faites-moi se contorsionner et gémir,

    alléluia, c’est noël, j’ai le fondement irrésistiblement en feu

     

     

     

    #45072
    bzo
    Participant

    je suis très, doigts dans le cul,  ce matin,

    à tout bout de champ, ils trouvent le chemin de la petite fente, derrière,

    j’ai tendance à la négliger, parfois, pendant des jours,

    privilégiant plutôt, la prostate et les génitaux, dans le bassin

    mais là, ce matin, mon anus a la vedette

    et il me le rend bien,

    que de jouissance déjà,

    debout dans la cuisine,  assis à mon bureau

     

    demande d’être un peu contorsionniste,

    tout de même, par moments,

    je cherche à les enfoncer toujours plus,

    mon bras s’allonge, s’allonge,

    je me tords de plus en plus

    mais cela a des limites,

    cependant utiliser des accessoires, ne m’intéresse pas,

    je suis dans le 100% home made,

    les sensations, ainsi,

    sont d’une puissance et d’une qualité, incomparables

    #45073
    bzo
    Participant

    oh, comme c’est bon de jouir,

    je ne m’en lasse pas,

    au moins, un quart d’heure, une demie heure, par jour,

    le plus possible, sans sacrifier à la qualité,

    ainsi, la tuyauterie retrouve un état flambant neuf,

    débarrassé de toutes les crasses qui ont tendance à s’y déposer,

    genre tristesse, désespoir, frustration, peur, jalousie,

    envie, lassitude de vivre, ennui,

    les flots de la jouissance nous débarrasse de tout cela,

    on est remis à neuf,

    détartré de fond en comble,

    prêt à repartir du bon pied,

    même si cela ne dure pas longtemps

     

    #45074
    bzo
    Participant

    l’augmentation de l’intensité des sensations, ralentit de plus en plus,

    à partir d’un moment,  dans notre progression,

    ce qui ne cesse jamais d’augmenter, par contre,

    c’est notre capacité d’être à l’écoute, de faire attention au moindre détail

    et donc ainsi,

    notre capacité à éprouver toujours plus, avec de moins en moins

    notre capacité à nous laisser emporter, à nous enflammer,

    avec plus ou moins, le même niveau d’intensité,

    à vivre toujours plus intensément, de plus en plus infimes détails

    #45077
    bzo
    Participant

    l’expression de cette complicité avec mon corps,

    c’est cette incandescence instantanée, si spéciale, n’importe où, n’importe quand,

    j’ai les clefs des parenthèses magiques,  aux instants

     

    dansantes vibrations dans la chair,

    être les plumes d’une aile battante,

    mue par le désir

    #45080
    bzo
    Participant

    la question, pour moi,

    durant l’action, doit-on volontairement agir?

    est-ce que c’est notre conscience qui nous mène?

     

    contractions, mouvements divers, enfin tout,

    cela se fait-il tout seul, vraiment tout seul ,

    est fait donc par notre corps, sans notre conscience

    ou est-ce que cela passe par notre volonté, malgré tout?

     

    cette question est une fausse question, à 100%,

    enfin, du moins, dans ma façon de pratiquer

    car si on s’écoute bien, vraiment bien,

    si on est, donc,  entièrement à l’écoute de son corps,

    nous agissons, notre volonté, notre conscience, semble derrière toute acte,

    mais nous faisons dans l’instant, ce qu’il nous dicte

     

    pour ainsi-dire,

    notre action nous est dictée par notre écoute,

    notre écoute est devenu un canal de communication

    par lequel notre corps nous dicte nos actions,

    ainsi, notre esprit est très exactement synchronisé par notre corps, à lui

     

    un canal de communication entre notre chair et nous, est ouvert

    et il nous mène,

    l’intellect va tenter d’interférer, plus d’une fois,

    tenter de brouiller le message, reprendre le contrôle,

    il faut apprendre à laisser la communication se rétablir,

    que l’on redevienne un pantin aux main du désir , de la chair

    dont les fils sont manipulés,

    même s’il peut encore avoir l’impression

    que c’est lui qui est aux commandes

     

    c’est donc un faux problème

    car nous est devenu quelque chose d’autre en action,

    notre conscience appartient à notre corps,

    pour quelques instants

    #45081
    bzo
    Participant

    c’est nous qui agissons, donc, à 100%

    mais aussi, à 100%, nous sommes agi,

    car notre conscience, notre volonté, enfin, à peu près tout,

    appartiennent dans  ces moments-là,

    à notre corps, injecté de désir

     

    seul notre intellect reste comme une cellule entièrement autonome,

    est et restera toujours, hors des sphères dirigeables, menables, par notre corps,

    il semble dans ces moments, comme une balle dans notre tête,

    qu’ il faut essayer d’arriver à garder dans un coin, qu’il y reste tranquille,

    qu’il ne se mette pas à rouler, à rebondir, dans tous les sens

    et venir interférer avec l’écoute, le canal de communication, avec le corps,

    à brouiller les signaux, les informations, le ressenti

     

    on se met donc à l’écoute de notre corps,

    de toute notre être

    et c’est en étant totalement à son écoute,

    qu’il peut commencer à nous diriger

     

    être de plus en plus, vraiment à son écoute,

    c’est commencer à être, de plus en plus dirigé par lui

     

    l’écoute , est donc,

    le seul et unique secret,

    c’est à cela qu’il faut travailler

    et encore travailler,

    elle est le lien à établir,

    le canal de communication,

    à mettre en place

    #45083
    bzo
    Participant

    les gens de l’antiquité ou du moyen âge,

    tout ce qui leur arrivait,

    ils y faisaient face, beaucoup plus avec leur imagination qu’avec leur intelligence,

     

    si vous vous aventurez dans une forêt, la nuit, dans l’obscurité,

    vous allez juste vous sentir mal à l’aise, éventuellement, avoir peur irrationnellement,

    votre imagination aura pris le dessus, pendant quelque temps,

    vous jouant des tours, de son cru

     

    si vous l’aviez fait, cette promenade, il y a 5 siècles,

    vous auriez deviné, à tout bout de champ,

    des gnomes, des mauvais génies, des dieux, des demi-dieux, de toutes sortes,

    entre les branches des arbres

    car vous laissez parler votre imagination, sans restrictions, depuis toujours,

    vous rationalisez peu

    et votre ressenti est tout puissant

     

    les gens de l’antiquité, du moyen âge

    mais nos enfants aussi,

    leur magie est possible,  en grande partie, grâce à  cela,

    leur imagination est directement au contact de ce qui leur arrive dans l’instant

    sans passer par la filtration, la mise à distance, de leur intellect,

    beaucoup de choses sont possibles, ainsi,

    des choses parfois bien mystérieuses, parfois bien émouvantes, parfois bien belles,

     

    quand on devient un adulte,

    il est de mauvais ton de faire un peu trop appel à son imagination,

    sauf si on est un artiste, un créatif,

    l’adulte réfléchit, se sert de son intelligence,

    il ne rêvasse plus, il ne se laisse plus emporter par son imagination,

    loin de la réalité

     

    loin de la réalité, vraiment?

    entre ressentir et imaginer, la frontière peut devenir tellement poreuse

    la réalité sensible, voyage main dans la main, avec l’imagination,

    est un territoire partagé entre l’esprit et le corps,

    leur terrain de jeu

     

    le monde qui nous entoure,

    est un écrin en trois dimensions avec lequel on interagit,

    un écrin qui exerce ses contraintes sur nous, certes,

    qui peut vous écrasez aussi, sans merci, bien sur

    mais notre réalité sensible est une bulle de réalité,

    qui nous est propre à chacun,

    ce que nous ressentons, est ce que nous vivons,

    pas ce qui est tout autour de nous

    ou ce à quoi nous réfléchissons

     

    entré en action,

    cherchant à établir un lien avec son corps, pour obtenir du plaisir,

    l’écoute prolongée en soi,

    est une invitation à l’imagination, à entrer dans la danse,

    à devenir un terrain de jeu pour le corps

     

    se promener en soi, plongé dans l’obscurité du sang,

    laisser libre cours à son imagination, à son désir, à son instinct, à ses pulsions,

    c’est encourager les monstres délicieux, les monstres ineffables,

    à apparaître tout le long du parcours

    #45084
    nousta
    Participant

    Bonsoir Bzo

    J’espère que tu vas bien , je constate que tu es toujours là pour donner tes bons conseils, tes conseils m’ont bien aidé dans mon cheminement et d’ailleurs je t’en remercie encore ,à bientôt Bzo

    Bonne soirée Nousta

    #45086
    bzo
    Participant

    hello @Nousta, c’est gentil de passer dire bonjour

     

    Oui, moi, je fais partie des meubles

    #45095
    bzo
    Participant

    en mode dégustation,

    donc, lentement, très lentement,

    comme en goûtant aux sensations qui naissent,

    gorgée après gorgée,

    comme essayant d’en extraire,

    toute la palette, toute la richesse,

    des nuances

     

    en mode dégustation, donc,

    je perçois avec une acuité remarquable,

    toute la série de strates

    qui forment les sensations qui passent en moi

     

    une par exemple,

    est la sensation de dialogue,

    entre mon bassin et la main qui court sur la peau,

    ils semblent se questionner, se répondre,

    les doigts lancent comme un  début de phrase

    et le bassin lui répond, y amalgamant ses nuances

     

    des accords de sensations, semblent se former constamment,

    riches, diversifiés,

    se défaisant, se dispersant à toute vitesse,

    se reformant à nouveau, déjà complètement différent,

    passant dans ma chair,

    répandant dans mes cellules, leur nectar, sans cesse changeant

     

     

     

     

    #45102
    bzo
    Participant

    ma vie en plaisir,

    comme si j’avais un appareil à produire des sensations, de la volupté, de la jouissance, en moi,

    qui tourne constamment,

    chez moi, tout seul, dans mon appartement,

    je le mets juste en pause quand il faut que je me concentre sur autre chose

    puis je le remets en route,

    on reprend, mon corps et moi,

    là où l’on s’était arrêté

     

    je le remets en route d’un petit mouvement lascif du cul,

    en écartant un peu les cuisses,

    en effleurant un sein,

    enfin vous voyez ,

    après j’enchaîne,  je laisse mon corps délirer,

    me transformer en liane lascive

     

    les mains sur le clavier, tapant ce texte,

    sentez-vous dans mes mots, mes gémissements,

    mes râles interminablement doux?

    sentez-vous dans mes mots,

    cette volupté  généralisée, dans ma chair, pour l’instant?

    plus bas, je laisse mon bassin jouer tout seul,

    fournir de la chaleur soyeuse, frémissante,  au reste du corps,

    oh comme il y est expert,

    comme il me berce de sa douceur soyeuse et chaude,

    se disséminant par vagues

     

    je me sens comme un buvard, de tout mon être,

    avide d’être imprégné de volupté, constamment,

    ineffables moments, les uns après les autres,

    quand les  vagues voluptueuses me traversent,

    imprégnant tout sur leur passage

     

    sensation d’empalement ineffable,  toujours, entre mes cuisses,

    la fleur d’un vagin, a poussé, par là, dans l’invisible,

    a pris ses racines en moi,

    vibre pour moi

     

     

     

    #45104
    bzo
    Participant

    une autre caractéristique de la sensation chez moi,

    une de ses multiples couches,

    c’est de sentir que tout mon être est dans un élan,

    qu’absolument tout mon être participe,

    que rien n’est laissé derrière

     

    une sensation d’unité, donc,

    d’être entier, d’être au complet,

    d’être partout et nulle part, en même temps, en moi,

    que tout mon corps et tout mon esprit,

    semblent embarqués, dans l’instant, ensemble,

    s’élancent ensemble

     

    avec le désir, partout en moi,

    comme une main géante qui me pousse,

    me pousse toujours plus en avant,

    dans le plaisir

     

    aussi, en même temps, homme et femme,

    tellement incroyable, tellement vital, cela,

    pénétrant et pénétré,

    je sens les deux sexes à l’œuvre, en moi,

    qui se cherchent, qui se trouvent

    qui se redécouvrent toujours, sans cesse, l’un et l’autre,

    le trésor nait de cette redécouverte mutuelle,

    de cette appartenance commune, momentanée

     

    plus rien de réfléchi, plus rien de pensé,

    plus rien de prémédité, plus rien de préconçu

    juste une sublime sensation d’absolue improvisation

    pourtant, en même temps,

    quelque chose semble me mener, quelque chose semble me guider

    mais ce n’est plus tout à fait moi,

    plus du tout, le moi habituel, en tout cas,

    cela suffit déjà pour un dépaysement absolu,

    c’est moi et en même temps, pas du tout, moi,

    un moi augmenté de toutes mes ténèbres,

    de tous mes secrètes chambres,

    tout le contenu des caves semble avoir monté,

    semble participer

     

    un élan,

    de tout mon être, ne suis plus qu’un élan,

    comme translucide  mais bariolé de plein de veines de couleurs

    qui nagent, qui flottent,

    les sensations et leurs innombrables nuances

    réseau qui se fait, qui se défait, qui se forme, qui se déforme, sans cesse

    population de poulpes flottant rêveusement, les uns à côté des autres,

    se cognant avec une infinie douceur,

    s’emmêlant leurs tentacules de soie, avec une infinie douceur

     

    au fur et à mesure que l’excitation croit,

    cela devient de plus en plus dense,

    de plus en plus dense et en même temps, de plus en plus léger,

    une impression de léviter, même, par moments,

    de m’être détaché du sol,

    en même temps, tout en ressentant des racines

    avec de la sève qui monte,

    qui est injecté constamment dans ma chair

     

    par moments, les  sensations

    se mettent à courir joyeusement dans toutes les directions,

    comme des bandes de chiots surexcités

    #45106
    bzo
    Participant

    dessinons ensemble une femme,

    j’ai dit à mon corps,

    nous nous sommes mis à collaborer,

    nous avons détourné tous les types d’ondes,

    pour la mouler, de mieux en mieux,

    jusqu’à ce qu’elle s’ébroue, qu’elle prenne vie,

    qu’elle devienne entièrement fonctionnelle

     

    je me suis mis dans un siège,

    posé les bras, allongé les jambes,

    je n’avais plus qu’à la laisser faire,

    me mener où elle veut,

    me faire goûter à ses doux cataclysmes,

    à ses tempêtes soyeuses,

    je sentais sa bouche de lionne aux lèvres ardentes et humides,

    palpiter entre mes cuisses, désormais

     

     

    #45110
    bzo
    Participant

    ce corps complice, ce corps incandescence instantanée,

    ce corps arc en ciel, ce corps feu d’artifice, ce corps fête à tous les étages,

    ce corps communion,

    parfois, je me dis

    que ce n’est pas du tout le même corps

    que celui qui m’emmène au supermarché ou chez le bouquiniste

    ou encore, au travail

     

    il y a quelques heures, dans la file, à une caisse de magasin,

    j’ai voulu en avoir le coeur net,

    j’ai effectué une lente contraction,

    l’air de rien, juste cela,

    une seule mais bien lente comme je les aime,

    avec les muscles du périnée,

    du genre qui me met , à la maison, des frissons, immédiatement partout

     

    j’ai du faire un gros effort sur moi-même pour ne pas gémir tout haut,

    une vague s’était formée, instantanément et est remontée,

    caressant ineffablement mes entrailles, sur son passage

     

    j’ai été rassuré, c’est bien là,

    c’est bien là, constamment, avec moi,

    mon autre corps, il est bien là, tapi dans les ténèbres,

    prêt à entrer en action, dès que je l’invoque,

    je me suis senti chamane, je me suis senti sourcier,

    je me suis senti tout puissant

     

    il est là, dans ma chair, il est ma chair, en fait

    prête à danser avec moi, prête à délirer avec moi,

    nous avons libéré le désir, nous avons effacé les frontières,

    nous avons appris à être entraîné, pour un rien,

    juste comme cela, comme une feuille morte prise dans le vent,

    et pourquoi pas, la folie est en nous,

    il s’agit juste de la libérer,

    le désir ne demande qu’à faire de nous, un terrain de jeu

     

    un bout de doigt qui glisse nonchalamment sur une cuisse,

    et c’est le coup de l’aile de papillon qui a frémi en Chine,

    je suis secoué de partout

    #45124
    bzo
    Participant

    sentir les ondes, instantanément,
    envahir tout mon être,
    pénétrer partout,
    j’utilise à dessein, ce terme de, pénétrer
    car oui, c’est une sensation ineffable,
    de pénétration, de tout mon être,
    en même temps, de partout,
    vers le moindre recoin qui me constitue

    leur chemin, leur trajectoire,
    tellement, en même temps, tout en fermeté et tout en douceur,
    semble me plonger dans une flux dense, puissant et continu
    qui traverse les secondes,
    semblant les relier, irrésistiblement entre elles,
    les ralentir, les freiner, les étirer de plus en plus

    je me sens dans mon entièreté,
    grâce aux ondes qui voyagent partout,
    elles me révèlent à moi-même,
    me révèlent l’immensité du territoire
    que je suis constitue

    sensation d’effleurement, de frottement, de glissement, soyeux,
    au plus intime de chacune de mes cellules,
    je me laisse aller, je me laisse entraîner, toujours plus,
    oh comme c’est bon, juste, de se laisser emporter comme cela,
    de tout relâcher, ne plus devoir exercer sa volonté, en aucune manière,
    ne plus avoir à résister, à rien du tout,
    juste se laisser faire, juste se laisser entraîner, le plus possible,

    sensation d’une force

    comme totalement disproportionnée par rapport à notre être,

    tellement elle semble nous consumer de fond en comble,
    tellement elle semble nous rendre incandescent,
    tellement elle semble redessiner nos frontières,
    pendant quelques instants

    #45133
    bzo
    Participant

    je picore ces derniers temps,

    quelques secondes de-ci, de-là,

    pas beaucoup plus

     

    mais ne vous y trompez pas,

    ce n’est pas que mon désir se fane,

    le rassasiement de la chair est une affaire sérieuse

    qui demande de la méthode, de l’entraînement

     

    mais j’ai découvert peu à peu

    que mon corps a plus besoin pour être satisfait

    de qualité extrême que de quantité

    et que parfois une sensation qui ne dure que quelques secondes,

    vaut mieux que 10 orgasmes,

    m’apporte plus de contentement, d’épanouissement

    #45134
    bzo
    Participant

    je ferme les yeux et je plonge, la tête la première,

    il y a une piscine en moi, avec une eau ineffable,

    comme j’aime y barbotter, m’y laisser couler,

    tourner et encore tourner, dedans,

    glisser léger, glisser  sans poids,

    emporté par l’onde chaleureuse, emporté par l’onde soyeuse

     

    mon corps est comme une corolle, grande ouverte,

    s’imbibant des rayons d’un soleil, dans l’invisible,

    je me sens butiné de partout, je m’offre,

    je suis dans la main du désir et je m’offre

     

    le vent du plaisir, s’engouffre partout en moi,

    je le sens danser, dans tout mon être,

    le ciel s’entrevoit parmi les voilages

    qui frémissent, qui ondulent, imbibés de lumière

     

    nous sommes gardiens de la chaleur,

    elle se détache de la terre,

    va faire un tour dans un nid de chair ambulante,

    offrir un miroir à la vie, pour un temps,

    pour faire danser la lumière,

    pour faire miroiter le cristal, infiniment

     

    #45136
    bzo
    Participant

    c’est noël aussi,

    dans ma chair,

    il y a des anges qui battent des ailes,

    tout doucement,

    un peu partout

     

    je me caresse,

    comme je me caresse,

    goulument, avec gourmandise,

    mes doigts sont des baguettes magiques

    qui éveillent des traînées d’étoiles,

    sous ma peau

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