20 sujets de 261 à 280 (sur un total de 310)
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  • #31592
    bzo
    Participant

    j’étais encore ce soir par moments pris dans les volutes d’une telle volupté
    que j’avais l’impression de flotter,
    l’impression de flotter dans les airs,
    entouré de voiles bougeant lentement, m’effleurant de tous les côtés

    je me sentais pénétré comme par un océan, un océan en érection s’enfonçait en moi,
    explosait mes chairs qui semblaient se disperser comme dans un rêve,
    ma chair sous moi se dispersait comme dans un rêve
    tandis que je flottais,
    des morceaux s’en allaient de tous les côtés,
    le plaisir les emportait dans sa gueule,
    il m’avait déchiqueté comme un proie consentante, bienheureuse

    par moments aussi je mettais les bras en arrière, les étendais en arrière de ma tête,
    mon bassin qui se cambrait, qui frémissait, soudainement captait toute mon attention,
    j’écartais les jambes, je me sentais ouvert, je remuais légèrement une cuisse
    qui venait frotter, bouger légèrement une couille,
    quel moite douceur , quel miel chaud s’en répandait,
    tout mon appareil génital semblait éjaculer lentement de tous côtés pendant de longues minutes
    une douce chaleur frissonnante, enveloppante, moelleuse, caressante
    qui se répandait par longues coulées interminables dans mon corps, dans mon âme

    je cambrais les reins autant que possible, les bras étendus toujours vers l’arrière,
    comme je me sentais offert ainsi,
    je fis monter en engageant tous les muscles de mon bassin une lente et puissante contraction,
    comme elle montait en moi , tout devenait d’une densité incroyable sur son passage,
    une densité fondamentale,
    c’est comme si je retrouvais une densité fondamentale en moi,
    celle que l’on trouve au fond des pierres qui dorment dans le ventre de la terre,
    bercés par les siècles, bercés par les millénaires,
    une densité de minéral en moi,
    des couleurs, des nervures de galaxie rougeoyante, de galaxie tournoyante, de galaxie laiteuse
    saupoudrée d’étoiles,
    une fourmilière pleine d’étoiles, pleine de couleurs chatoyantes

    #31601
    bzo
    Participant

    j’ai repensé tout à l’heure en terminant une petite séance au lit
    à la phrase du philosophe de l’Antiquité, Heraclite
    -on ne peut pas entrer deux fois dans le même fleuve
    ou encore, on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve,
    selon les traductions,
    il y en a quelques unes qui circulent

    je me suis rendu compte tout d’un coup
    qu’elle correspondait tellement à merveille au ressenti de mes séances,
    cela fait des jours maintenant que je débutais mes petits compte-rendu
    par c’était à nouveau meilleur que hier
    et puis c’était à nouveau totalement différent de hier, donc meilleur
    ou encore cela semblait à nouveau neuf

    on ne descend jamais dans les mêmes eaux d’un fleuve…
    oui c’est bien cela,
    je retourne me baigner dans le même fleuve,
    ce sont les mêmes eaux, je reconnais tout de suite, il y a quelque chose de tellement familier
    mais en même temps c’est différent à chaque fois car ce ne sont plus les mêmes eaux,
    le fleuve a avancé, aucune goutte d’eau n’est pareille
    mais en même temps semble tellement pareille

    c’est moi qui ait appris à apprécier leur différence, à goutter leurs nuances infinies,
    leur variété sans fin
    et en même temps à apprécier tout ce qu’elles ont en commun, tout ce en quoi elles sont pareilles

    cela exprime exactement mon ressenti d’un jour à l’autre,
    quelque chose de familier, d’immémorial
    et en même temps de complètement différent, neuf, à chaque fois
    on ne se baigne jamais deux fois dans les mêmes eaux d’un fleuve

    tout cela est en train de devenir énorme,
    gigantesque estuaire débouchant sur la mer,
    voilà où je débouche de plus en plus souvent

    on entre dans un fleuve, on entre se baigner dans les eaux d’un fleuve,
    celui nous entraîne sans même qu’on s’en rende compte
    et tout d’un coup on lève la tête,
    on voit le ciel immense au-dessus
    le ciel immense au-dessus avec plein de nuages voyageurs,
    pas loin on entend les vagues, les brisants,
    le vent dans nos narines, salin, de vagues parfums qui ont voyagé, voyagé,
    fait peut-être plusieurs fois le tour de la terre

    se mettre sur le dos, se laisser entraîner par le courant,
    se repaître du spectacle de ce ciel sans limites,
    de ce bleu empli de lumière,
    s’emplir les poumons de cet air marin

    l’horizon, c’est ici, c’est maintenant,
    c’est en nous

    #31604
    Epicture
    Participant

    j’ai repensé tout à l’heure en terminant une petite séance au lit
    à la phrase du philosophe de l’Antiquité, Heraclite
    -on ne peut pas entrer deux fois dans le même fleuve

    Alors là, ça me fait plaisir que tu fasses référence à la philosophie pour decrire ce que tu ressens !

    Il y a dans la philosophie, qu’elle soit occidentale ou orientale une multitude de references possibles. Cependant, les orientaux font plus facilement références aux pratiques corporelles. Ils ont comme les grecs en leur temps, une approche cosmologique. Le but etant de se mettre en harmonie avec un monde, une force, une energie, qui nous depassent. Heraclite ne deroge pas a cette règle. C’est un pré – Socratique. Certains pensent que les ioniens, c’est à dire ceux qui vivaient sur le bord Turque de la mer egee on eu de nombreux contacts avec l’extrême orient et quils ont été influencés. Ainsi, la naissance de la philosophie, soit le questionnement sur la place de l’homme dans le monde, prendrait racine quelque part en Inde. Elle auraient suivie des voies différentes, tant en europe avec socrate, quen asie avec le tantrisme, et plus tard le boudhisme et le confucianisme !

    J’adore comprendre comment l’homme est parvenu à devenir ce qu’il est. Cela passe par une pensée qui a pris de multiples formes, avec ou non des liens multiples. C’est passionnant.
    Bises à toi @bzo

    #31605
    Epicture
    Participant

    Tu ecris sur le post de @envole :

    un phénomène de libération est en cours, je ne sais pas jusqu’où cela va me mener mais c’est en cours**

    D’apres ce que j’ai compris de Spinoza, la liberté, la vraie, s’obtient par l’acceptation pleine et entière de ce pour quoi nous avons été programmé par la nature, ce qui pour beaucoup est une enorme contradiction. Mais cette acceptation passe par la compréhension de cette “programmation” qu’ il nomme connaissance du troisieme genre. Je me retrouve bien dans cette préoccupation.

    Se laisser emporter par le courant du fleuve, ressemble assez je trouve a cette conception philosophique.

    Et le tantrisme dont le credo est la reconnaissance de ce qui est, aussi.

    D’ailleurs François Julien fait de Spinoza, une sorte de passerelle entre la philosophie occidentale et la philosophie orientale.

    Bonne reflexion !!

    #31606
    bzo
    Participant

    hello @epicture

    tant que nous sommes dans les philosophes, nous n’avons pas encore cité mon préféré, Nietzsche,
    il aurait aimé cela , le massage prostatique, lui qui aimait tellement les sommets
    et puis qui accordait tellement de place à la sensibilité, au corps

    et puis accessoirement il n’aurait pas attrapé cette syphilis en allant visiter les dames

    longue séance matinale, dès le réveil, mon premier réflexe a été de me caresser
    et de commencer à onduler sur mon lit,
    mes cuisses se refermaient sur mes bijoux de famille, les pressant, les frottant, les cajolant
    tandis que je me malaxais les seins avec ardeur, avec passion
    je m’asseyais de temps à autre dans le lit
    et m’empalait sur mes doigts,
    les reins bien cambrés, le buste penché en arrière,je bougeais lentement
    et sentais mes doigts fouiller ma chair,
    par moments je n’y tenais plus
    et entamais une chevauchée endiablée qui me faisait monter et descendre à vive allure
    tandis que je poussais de petits gémissements sans cesse

    une bonne heure ainsi, ivre, empli d’une délicieuse volupté,
    emporté par ces vagues de volupté,
    ce nectar chaud, frissonnant, sensuel qui se mouvait partout en moi et hors de moi,
    je me sentais tourné et retourné comme une crêpe par tant de sensualité déchaînée
    qui s’éveillait dans ma chair
    et faisait de moi le jouet des éléments

    mes doigts ont beaucoup exploré mon anus-pussy,
    de vrais travaux de fouille, ils ont mis au jour beaucoup de plaisir,
    bon , va falloir y aller, entamer cette journée,
    va falloir me calmer un peu, je suis chaud comme un lapin ce matin,
    je n’arrête pas de me caresser,
    je vais aller mettre une culotte, c’est déjà un premier pas,
    en général cela suffit même

    D’apres ce que j’ai compris de Spinoza, la liberté, la vraie, s’obtient par l’acceptation pleine et entière de ce pour quoi nous avons été programmé par la nature, ce qui pour beaucoup est une enorme contradiction. Mais cette acceptation passe par la compréhension de cette « programmation » qu’ il nomme connaissance du troisieme genre. Je me retrouve bien dans cette préoccupation.

    il a écrit ce genre de choses, Spinoza?
    intéressant, je n’ai jamais lu mais là cela éveille définitivement ma curiosité

    #31607
    bzo
    Participant

    tout est lié,
    enfin dans ma vie, j’essaie de la réduire à l’essentiel
    et qu’elle consiste en des choses intimement liées

    ainsi l’art, la littérature, quelques philosophes
    et puis ma pratique, tout cela ne forme qu’un pour moi,
    c’est de la nourriture intime,
    je les ingère, ils me font vivre, évoluer, m’épanouir

    le reste, tout ce qui reste à fleur de carapace,
    n’a pas grand intérêt

    #31615
    bzo
    Participant

    comme j’ai été entraîné loin encore ce soir,
    tellement loin
    mais tellement loin,
    dans ma chair, il y a des galaxies lointaines,
    des galaxies lointaines à des années-lumière dans ma chair

    je me suis laissé dériver par mes caresses, par mon corps en mode liane lascive,
    j’étais dans le fond d’un canoë, chaque mouvement de rein, chaque contraction
    m’entraînait toujours plus loin,
    ici il n’y a plus que de la volupté, de l’extase,
    des courbes sensuelles qui nagent lentement qui emplissent le cerveau, le corps, l’âme

    cher @epicture,
    je te remercie d’avoir mis en avant cette phrase sur un phénomène de libération
    que je ressentais en moi
    car c’est tellement cela, de soir en soir
    il y a quelque chose qui se libère de plus en plus en moi,
    toi tu appelles cela la vie,
    moi, j’appelle cela le féminin en moi,
    mais les forces vives de la vie, les forces les plus secrètes en nous, en toute chose vivante,
    sont peut-être juste féminines

    quoi qu’il en soit, cela se libère et c’est tellement bon à ressentir,
    c’est comme si des vannes s’ouvraient, des digues s’évanouissaient,
    libérant de flots de volupté, de sensualité, libérant mon corps, libérant mes mouvements, mes gestes,
    c’est une danse tellement sensuelle en moi, une danse de vie,
    un chant tellement somptueusement lascif et libératoire,
    une célébration dans ma chair, un rut immense et généralisé de toutes mes cellules,
    un tam-tam orgasmique,
    extase et volupté, comme ces deux mots me vont,
    ils me vont comme un gant,
    autant que l’expression, se faire l’amour

    je vous embrasse,
    que votre nuit soit lubrique et déchaînée

    #31617
    Epicture
    Participant

    toi tu appelles cela la vie,
    moi, j’appelle cela le féminin en moi,
    mais les forces vives de la vie, les forces les plus secrètes en nous, en toute chose vivante,
    sont peut-être juste féminines

    quoi qu’il en soit, cela se libère et c’est tellement bon à ressentir,
    c’est comme si des vannes s’ouvraient, des digues s’évanouissaient,
    libérant de flots de volupté, de sensualité, libérant mon corps, libérant mes mouvements, mes gestes,
    c’est une danse tellement sensuelle en moi, une danse de vie,

    Voilà @bzo !! Tu resumes ici brillamment l’essence de ma quête !

    La notion de féminin ou de vie, peuvent a un certain moment jouer un role moteur, car rassurant pour notre esprit, mais ensuite, ils sont autant de mots qui agissent comme des digues devant le flux, la vague, qui nous ubmerge. Accepter d’être submergé, va a l’encontre de la nature même de l’esprit. C’est donc un travail de funambule pour être submergé sans perdre l’équilibre. Toute la difficulté est là.

    #31619
    bzo
    Participant

    Accepter d’être submergé, va a l’encontre de la nature même de l’esprit. C’est donc un travail de funambule pour être submergé sans perdre l’équilibre. Toute la difficulté est là.

    il faut faire confiance à ce flot, se laisser totalement entraîner sans arrière-pensée,
    lever toutes les défenses, n’opposer aucune résistance,
    alors on est submergé à pleine puissance
    et un délicieux équilibre s’établit de lui-même genre bouchon dansant sur les flots

    tu n’as pas à essayer de garder l’équilibre,
    tu as juste à tout lâcher sans réserve, à tout laisser se desceller

    #31621
    Epicture
    Participant

    tu n’as pas à essayer de garder l’équilibre,
    tu as juste à tout lâcher sans réserve, à tout laisser se desceller

    Je m’y emploie !

    #31624
    bzo
    Participant

    j’admets que c’est plus facile à dire qu’à faire

    chez certains, c’est inné, ceux-là sont les chanceux qui débarquent dans le monde de la pratique prostatique
    et quelques jours après ils sont déjà plus loin
    que bien des pratiquants ayant des années derrière eux

    mais pour la grande majorité, c’est loin d’être acquis,
    c’est un lent et long processus,
    parvenir à se lâcher de plus en plus,
    parvenir à se laisser aller, laisser libre cours à un élan intérieur,
    parvenir à se laisser emporter par ce flot,
    laisser tout se desceller
    (j’aime cette expression, elle reflète très bien, je trouve, tout un travail intérieur que j’ai fais sur moi-même)
    laisser librement ses mouvements, ses gestes, se faire comme ils viennent, comme il plait au désir

    j’admets tout cela est un lent processus, un lent travail sur soi-même,
    c’est loin d’être inné, en tout cas, chez moi, c’est comme cela
    et le processus n’est pas encore terminé et ne se terminera sans doute jamais,
    c’est un des facteurs d’avancement et de progression
    qui s’éteindra sans doute en même temps que je rendrais mon dernier souffle

    cependant par rapport à ce que tu a écris,
    il ne faut pas encore plus se compliquer la tache en cherchant à conserver un équilibre
    qui n’est qu’un frein en plus qu’on se crée

    chez moi j’ai l’impression de me laisser aller en moi, de me laisser couler en moi,
    comme si j’avais à la surface d’un plan d’eau puis je me laisse aller, me laisse couler,
    n’oppose plus aucune résistance,
    j’ai l’impression en fait de me laisser couler pour sortir de ce moi pensant
    qui est mon lieu habituel d’être en moi,
    l’éteindre en quelque sorte, du moins momentanément,
    je coule en moi, vers mes profondeurs et ce lieu habituel où je me trouve, derrière mes yeux,
    avec mes pensées, mes réflexions, entre mes pensées, entre mes réflexions,
    j’ai l’impression de le laisser en surface tandis que je coule vers mes profondeurs,
    que je coule plus loin vers des profondeurs dans ma chair
    c’est le royaume des sensations, des pulsions, un monde plus animal, totalement instinctif
    où toutes sortes de sortilèges peuvent arriver comme des créatures étranges
    qui peuvent effrayer au début

    #31627
    Epicture
    Participant

    Ce n’est pas cela qui m’effraie. Ce n’est pas mon moi conscient qui est effrayé.
    Un jour j’ai fait l’expérience de sauter d’un avion accroché à une sangle qui devait déclencher automatiquement l’ouverture de mon parachute.
    Je me souviens parfaitement avoir perdu connaissance pendant un laps de temps assez court, mais qui m’avait parru hors du temps.
    Pour sauter, javais du faire abstraction de moi-même, ce qui m’avait rendu absent à moi-même.
    Je suis un peu aujourd’hui dans la même situation : je saute, cela ne me fait pas peur, mais quelque chose me ramène très rapidement. Il subsiste une crainte, une inquietude que je ne parviens pas à éliminer. Du moins pour l’instant. Mais je crois que ce qui m’aspire n’est pas encore assez fort. Je travaille à le renforcer, et il progresse jour apres jour.
    Je reduis ma pratique du massage penien au profit du massage prostatique, et mes sensations sont decuplees. Mon moteur démarre avec une facilité étonnante !

    Bonne nuit @bzo

    #31628
    bzo
    Participant

    Mais je crois que ce qui m’aspire n’est pas encore assez fort. Je travaille à le renforcer, et il progresse jour apres jour.

    je crois que c’est plutôt cela
    parce qu’à un moment donné, tu vas sentir que si tu laisses aller en confiance,
    que tu te rends complètement, tu vas aller au-devant de voluptés décuplées, irrésistibles,
    ne plus avoir de moi pensant pendant de longs instants,
    ne plus être pendant de longs instants qu’une chair ivre de plaisir jusqu’au plus intime de sa fibre,
    c’est une perspective prometteuse, face à laquelle même l’esprit le plus attaché à ses prérogatives dans le crane,
    accepte finalement de capituler et de se mettre en veilleuse
    pour laisser la place à l’anarchie joyeuse, à l’anarchie bariolée, du grand carnaval

    Je reduis ma pratique du massage penien au profit du massage prostatique, et mes sensations sont decuplees. Mon moteur démarre avec une facilité étonnante !

    je suis vraiment content de lire cela,
    même si on s’est éloigné d’une pratique prostatique conventionnelle,
    à mon sens la prostate devrait rester le moteur principal
    car son potentiel est inégalable

    c’est une question d’équilibre d’après mon expérience,
    pour moi les interlocuteurs naturels de mes bijoux de famille, ce sont les cuisses,
    ensemble ils semblent danser, se frotter les uns contre les autres dans un tango lascif

    avec les doigts, éventuellement des légers effleurements, des frottement brefs, de vagues pressions,
    plus que cela, cela provoque un déséquilibre,
    de trop grosses injections d’ondes sexuelles mâles

    enfin cela c’est moi, ce sont mes conclusions,
    et encore mes conclusions pour l’instant, demain je changerai peut-être totalement d’avis

    que de moments mémorables encore ce soir,
    j’ai été me baigner dans le fleuve,
    j’ai presque envie de l’appeler le fleuve sacré,
    mon Gange de l’amour,
    mon fleuve souterrain, personnel
    où je vais me ressourcer, où je vais me purifier

    au fur et à mesure que mon corps nu, que mon âme nue, étaient enveloppés de ses eaux
    je sentais le nectar voluptueux me pénétrer par tous les pores de la peau,
    envahir ma chair, envahir mes os, envahir mes cheveux, mes yeux, ma bouche
    mes muscles se détendent, il n’y a plus rien à craindre, plus de stress possible,
    juste ces vagues sensuelles partout qui vont et viennent en moi,
    plus qu’à apprécier leurs nuances changeantes à l’infini
    au fil de l’écoulement du fleuve immémorial
    qui vit dans les hommes et les femmes depuis la nuit des temps
    et qui pour l’instant coule pour moi

    quel délicieux barbotage,
    entouré de mes gémissements comme d’un troupeau joyeux qui courait dans tous les sens,
    je jouais inlassablement, je jouais dans ma chair, ma chair jouait avec moi,
    nous jouions ensemble dans ces eaux si accueillantes, si douces, si pénétrantes

    mes doigts s’enfonçaient régulièrement dans mon anus-pussy,
    c’était tout à coup comme un des ces ascenseurs modernes, sur-puissants
    qui monte à toute allure, glissant, fendant l’air,
    mes doigts me fouaillaient, mes petites souris d’amour curieuses et farfouilleuses
    me chipotaient si tendrement,
    allant à la rencontre sans crainte de mes contractions,
    ils se touchaient, restaient quelques instants au contact,
    se frottaient, se serraient un peu,
    quel décollage de tout mon être à chaque fois

    #31736
    bzo
    Participant

    jamais autant je me suis senti autant aventurier que ce soir,
    embarqué dans une exploration extrême,
    aux confins de moi-même

    je me sentais chevauchant, faisant corps quelques instants
    avec des montures extraordinaires,
    passant de l’une à l’autre

    mon cerveau m’appelait, je sentais régulièrement là-haut dans mon crâne des signaux qui me rappelaient à lui
    tandis que je me débattais plus bas, entourée d’une faune et d’une flore extraordinaires,
    j’étais dans mon corps, je faisais corps avec mon corps

    éprouver, éprouver à 100%,
    éprouver à 100%, c’est comme toucher le jackpot, cela vous ouvre les clefs d’un royaume,
    toute la séance s’est déroulée ainsi,
    à chaque instant j’étais au maximum
    et je marchais, je nageais, je volais, ailleurs

    marcher, nager, voler, ailleurs, c’est être dans l’inconnu, il n’y a plus de bornes,
    le corps ne connait plus ses limites,
    le chant monte irrésistiblement,
    les danseurs sont là sur la piste de danse, esquissent leurs arabesques lascives en vous,
    votre chair ne semble plus exister que par les sensations qu’elle génère

    j’ai déjà parlé de ma lenteur,
    ce soir elle a pris ses quartiers en moi, elle s’est installé à demeure, elle va de soi,
    mes caresses sont devenues interminables,
    mes gestes sont au ralenti,
    je suis comme un hangar immense où le moindre mouvement, le moindre contact,
    provoque de la résonance inlassablement,
    un petit déplacement du doigt et déjà je pars en vrille,
    ce simple effleurement a provoqué des vagues inouïes dans tout mon corps,
    je ne bouge plus, je déguste,
    je les laisse courir en moi, je refais un petit mouvement , cette fois de la hanche
    tandis qu’en même temps je presse un sein
    et c’est tout un océan déchaîné avec douceur et suavité qui déferle partout,
    je fais remonter une contraction,
    comme cela brûle divinement sur son passage,
    c’est incandescent partout dans mon bassin, cela se répand dans mes entrailles,
    j’ai envie de hurler, tellement tout cela m’emplit de frissons langoureux et chauds

    l’amour est déchaîné dans ma chair,
    j’ai déchaîné l’amour dans ma chair,
    je peux m’aimer physiquement comme j’aimerai un ou une autre,
    il n’y avait aucune limite ce soir

    #31737
    bzo
    Participant

    quelle volupté de se caresser lentement,
    ma main sur ma peau qui épouse ma chair, tendrement la frotte, l’allume, l’épouse,
    je m’abandonne complètement , me laisser aller, écarte les cuisses,
    je veux sentir en moi cette contraction remonter comme un dard dur, impitoyable,
    répandant de la lave sur son passage dans mes entrailles

    petite séance éclair du matin, hé hé,
    tout est encore bien là,
    être totalement dans l’instant, communier avec sa chair, communier avec ses abysses,
    comme j’aime ce corps à présent,
    comme ce corps m’aime à présent,
    ensemble nous éveillons des sortilèges, le chant des profondeurs m’envahit,
    une volupté sans limites,
    mon amour, mon amour, mon amour,
    tu as pris feu, tu danses,
    dans les flammes de ce sortilège d’être vivant, d’être empli de passion, de désirer et de ressentir,
    dans cette consumation divine sur l’autel de l’instant,
    je fais ma prière païenne dans ma chair en fête

    #31738
    bzo
    Participant

    ralentir pour ressentir pleinement, pour ressentir totalement,
    c’est un peu le do nothing de ceux qui ont une pratique dynamique comme moi

    le do nothing en action,
    déployer la grande oreille vers l’intérieur,
    la grande oreille qui est à l’écoute, à qui rien n’échappe,
    le moindre effleurement elle s’en saisit à la naissance, la couve amoureusement
    et en un temps-éclair,
    voilà une sensation XXL qui court en nous

    cette caresse lente, interminable de ma main sur mon sein
    accompagnée d’une cuisse venant presser, venant frôler lentement, lentement, mes bijoux de famille
    tandis qu’une délicieuse contraction bien dure, se fraie un chemin nonchalamment en moi,
    un espace immense semble se créer en moi,
    un terrain de jeu dans ma chair, une piste de décollage dans ma chair,
    une piste de danse dans ma chair

    mes gestes, mes mouvements, toutes mes actions ainsi au ralenti,
    semblent inviter un partenaire pour une danse,
    ne voilà-t-il pas déjà une armada de turbulences délicieuses qui viennent à ma rencontre,
    qui enlace ma chair,
    nous commençons à tournoyer, à tournoyer, rythme langoureux, rythme lascif,
    peau contre peau, coeur contre coeur, nos membres enlacés, nous allons et venons l’un contre l’autre,
    qui est qui dans cette histoire? qui est l’homme? qui est la femme?
    nos chairs sont tellement entremêlées, tellement mouvant ensemble

    quelle langueur savoureuse jusqu’au plus profond de mon être,
    tout ce feutre, toute cette soie,
    une marée de feutre et de soie dans ma chair se fraie un chemin,
    frôle tout sur son passage, frôle, enlace, fait frissonner, frissonne,
    volupté, volupté, volupté chérie,
    ta marée est dans ma chair, m’inonde, me trempe

    mes doigts fouillent mon anus-pussy, je sens cette ouverture vibrante entre mes jambes,
    cette échancrure chaude, pleine de chair molle, frissonnante,
    plein de plis délicieux que j’aime froisser et encore froisser

    vibrer ainsi, c’est être traversé du grand frisson,
    un grand frisson qui traverse les siècles, un relais de chair en chair,
    la volupté bâtit des cathédrales l’espace d’un instant,
    où nous tombons à genoux, éperdus de bonheur

    #31740
    bzo
    Participant

    je plaçais d’un geste lascif les bras en arrière, derrière ma tête,
    ainsi les bras bien étendus en arrière, repliant un peu une jambe,
    ondulant légèrement, il est si facile de s’abandonner,
    il est si facile de laisser aller,
    de sentir la volupté naissante au moindre mouvement, au moindre geste
    de sentir cette féminité en soi, frissonnante, sensuelle

    il est si facile ainsi de s’abandonner à la houle de son bassin,
    de sentir au creux de ses reins la chaleur,
    il est si facile ainsi de se sentir ouvert,
    de sentir nos entrailles prêts à s’enflammer,
    les bras ainsi à l’arrière, je n’ai presque rien besoin de faire,
    juste un peu onduler et déjà je frissonne de la tête aux pieds,
    je me sens prêt pour l’amour,
    je me sens en chaleur, irradié de sexualité
    je sens l’amant en moi, prêt à tendre son engin, à le pousser en moi, prêt à me prendre

    je redescend une main le long de l’autre bras lentement, très lentement,
    je caresse mon aisselle poilue, je descend le long de la poitrine,
    je m’arrête et va un peu vers le sein pour le presser, le frotter un peu
    puis je remonte le bras pour aller rejoindre l’autre allongé derrière ma tête
    tandis que j’ondule en mode liane lascive de plus en plus
    et que les contractions montent à un rythme régulier,
    que les frissons se répandent dans mon corps, que la lave se répand dans ma chair

    quelle position divine ainsi
    avec les bras étendus en arrière de la tête, ondulant lascivement,
    un bras venant de temps à autre caresser lentement,
    on se sent amante, on se sent amant, on se sent envahi d’une langueur irrésistible
    et le moindre mouvement déclenche des vagues de volupté

    grosses bises

    #31747
    bzo
    Participant

    arf, ça ma bien déprimé sur le coup,
    je viens encore de perdre un long texte que j’avais rédigé après ma délicieuse séance de ce soir

    une demie heure à l’écrire et puis une des rares fois que j’ai oublié de le copier
    pour ne pas risquer ce genre de mésaventure,
    je clique sur le bouton “envoyer”
    et comme j’ai été déconnecté pendant la rédaction, vlan tout s’est envolé
    sans espoir de le récupérer

    merde, j’en étais bien content,
    pfff, mal foutu quand même quelque part ce système

    vais me coucher, tiens,
    cochonnerie de déconnexion sans avertissement, pfff,
    vraiment pas content

    #31762
    bzo
    Participant

    ce soir encore j’ai vécu des moments tellement magiques

    quel autre mot utiliser que magique
    pour exprimer un pareil bonheur dans la chair?
    une telle richesse, une telle intensité?

    je dois un aveu, surtout par rapport à toi, très cher @epicture,
    j’ai recommencé à manipuler mes bijoux de famille avec les doigts,
    maintenant que toute l’action se passe au ralenti,
    avec des gestes tellement lents, des mouvements tellement lents,
    quasi à l’arrêt parfois,
    je parviens, aussi intense soit-il le flux d’ondes mâles ainsi éveillé
    à bien l’intégrer au reste, au flux général des sensations,
    des ondes qui me parcourent dans tous les sens,
    le mariage avec les vibrations provenant de la prostate se fait sans faille

    j’ai aussi gardé les yeux ouverts tout le long de la séance,
    j’aime définitivement plus pour l’instant ce plaisir très extériorisé ainsi obtenu,
    cette sensation de faire partie du monde environnant
    tout en étant emporté par le plaisir, la chair tellement ivre,
    il y a ainsi toujours la sensation d’être là parmi les objets, chevauchant follement,
    cet univers d’habitude si hermétique, si clos, si inerte,
    semble se mettre au diapason par moments, se mettant à vibrer et à frissonner,
    je me sens contagieux au plus haut point
    là avec ma chair en fleur, avec moi béant comme un volcan éructant,
    ayant changé momentanément de sexe,
    en rut, en extase, épanoui avec comme un arc en ciel dans ma chair en fête,
    je me répands vers l’extérieur,
    mes entrailles se répandent, mon sang se répand, mes yeux se répandent,
    la volupté comme un sperme de lumière frissonnante et de chaleur onctueuse,
    monte en moi de toutes parts,
    inonde, déborde et éclabousse tout ce qu’il y a autour pour l’instant,
    je la vois couler à grosses gouttes sur le meuble en face,
    un jet y est parvenu il y a quelques instants

    yeux fermés , on est coupé du monde, on goutte in petto, dans son for intérieur,
    c’est un voyage à l’intérieur de soi, plus feutré, on nage comme un dauphin dans son corps,
    on plonge, on remonte, on replonge, on descend dans ses abysses,
    c’est autre chose définitivement

    j’aime alterner,
    cela faisait un certain temps que je ne l’avais pas fait

    #31767
    bzo
    Participant

    quelle séance, mes amis,
    j’ai bien du faire quatre, cinq heures presque d’affilée,
    d’interminables séquences où je ne pouvais plus m’arrêter pendant des dizaines de minutes
    tellement cette intensité s’était logée en moi,
    comme vissée en moi, se vissant toujours plus en moi,
    se vissant toujours plus profondément en moi

    j’ai laissé mon corps reprendre en grande partie le contrôle,
    de lui-même désormais il a compris que c’était aussi son intérêt ce rythme lent, ce rythme au ralenti
    et je n’ai pratiquement plus à intervenir,
    de lui-même il ralentit quand cela commence à s’emballer,
    la grande oreille perd de sa puissance de captation immédiatement
    et cette perte de puissance et de détails des sensations
    suffit à le freiner, à lui faire retrouver une lenteur prononcée
    où tout immédiatement reprend de l’ampleur, de la finesse, de la richesse et de la variété,
    cette grande oreille vers l’intérieur,
    c’est comme un zoom dans toutes les directions à la fois dans mon corps,
    un zoom changeant sa puissance d’agrandissement sans cesse

    j’ai identifié des enchaînements, des postures
    qui mettent encore plus en valeur toute cette volupté qui m’emplit,
    qui la barattent comme une crème à faire monter,
    comme cela monte en moi, je n’arrivais plus à m’arrêter,
    je me disais “encore quelques minutes de plus, c’est trop bon”
    et ainsi de suite interminablement

    les mains en arrière de la tête, plutôt immobile, comme c’est délicieux comme posture,
    je la redécouvre en fait,
    c’était une posture à mes débuts avec le masseur quand je ne me caressais pas encore,
    juste les va et vient du masseur et quelques mouvements dans le bas du corps

    la retrouver cette posture avec toute la houle puissante qu’il y a désormais dans mon bassin,
    c’est une ivresse toute spéciale,
    l’accent est mis sur les frottements de mes bijoux de famille entre mes cuisses,
    les contractions, un léger effet de liane lascive de tout le corps,
    me frotte aussi avec gourmandise les jambes l’une contre l’autre,
    j’étais aux anges, je planais à mille lieues de la planète

    il n’y a pas de limites à l’apprentissage,
    à chaque jour sa leçon délicieuse, son petit apport
    et le lendemain je recommence plus riche, plus expérimenté
    et pourtant toujours autant sur les bancs de l’école de l’amour

    comme il y a moyen de s’aimer physiquement,
    c’est plus parfait, plus riche, plus fort et bien plus long
    que n’importe quel résultat qu’il y a moyen d’atteindre en couple pour un homme
    mais bon bien sûr, il n’y a pas que cela qui compte,
    quand l’autre est hors de nous,
    dans une autre chair meut par une autre volonté, une autre sensibilité,
    on dédouble les univers qui se rencontrent, les univers qui s’entremêlent,
    on les multiplie à l’infini en fait
    si on a en soi suffisamment de richesses et notre compagne ou notre compagnon aussi

    un ou une autre nous offre quelque chose que nos abysses, ne pourront jamais nous offrir,
    une autre chaleur, un autre souffle,
    toute la complexité verticale d’un autre univers enfoui dans un corps,
    sans quoi cela fait longtemps
    qu’on resterait pour le plaisir sexuel, chacun dans son coin
    et on se rejoindrait que pour procréer

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