20 sujets de 201 à 220 (sur un total de 739)
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  • #33458
    Envole
    Participant

    Hello @bzo,
    oh là là quel beau texte !!!
    Dont je cite juste un extrait :

    le plaisir prostatique au masculin, c’est le traité d’Aneros,
    il cherche avant tout à utiliser la puissance, la sur-puissance disponible sans limites
    dans cette source d’énergie en nous,
    le résultat de cette façon de solliciter sa prostate,
    ce sont les orgasmes qui s’enchaînent, toujours plus puissants, plus nombreux
    et puis ce sont les super O

    puissance donc avant tout et relativement peu de variété, de nuances

    le plaisir prostatique au féminin,
    c’est la richesse des sensations, leur diversification, des coloris variant à l’infini,
    c’est une sensation de maturation du plaisir en nous, d’épanouissement,
    communion, extase, sensation de se faire l’amour

    Ta plume est magique, bravo de nous faire vivre tout ça…

    Beaucoup de plaisir !!
    Naomi

    #33461
    bzo
    Participant

    hello très chère @envole

    cela me fait très plaisir que tu ais aimé

    c’est basé sur mon expérience avant tout,
    j’ai connu ce que j’appelle le plaisir prostatique au masculin la première année
    puis j’ai “transitionné” lentement, progressivement,
    j’ai senti à un moment donné en moi qu’il y avait moyen d’obtenir des sensations différentes,
    vivre sa séance différemment

    c’est un autre monde, une façon totalement différente de vivre le plaisir, les séances

    #33464
    SophiAir
    Participant

    Oh oui @bzo, quelle est bonne cette transition, quelle est différente cette façon de vivre le plaisir !
    Et comme tu disais sur le fil d’@envole, c’est fou la communion qu’on peut ressentir avec les autres femmes.
    Dommage qu’elles ne témoignent pas plus sur ce forum. Comparer nos expériences serait tellement enrichissant.

    #33466
    bzo
    Participant

    je parviens tellement à me lâcher,
    à faire monter les ondes,
    j’ai la sensation de me servir de mon corps que j’ondule lascivement,
    que je caresse, que je frotte, que je presse,
    comme d’un appât

    j’appâte mes abysses, j’appâte le féminin en moi,
    je m’offre à eux, j’offre ce corps que je caresse, l’air de leur dire
    “regarde-moi cette chair, comme elle est tendre, comme elle est chaude, comme elle est offerte,
    elle n’attend que vous, elle ne désire que vous, venez, venez!
    prenez la place du pilote, enchantez les lieux, faites décoller cette carcasse!”

    je me fais pute pendant quelques instants, je tords mon cul, j’écarte les fesses,
    je prends mon air le plus racoleur, je me dandine intérieurement,
    j’ondule lascivement entre mes propres mains,
    je m’enlace avec toute la volupté dont je suis capable,
    je m’offre, je m’ouvre, j’abdique toute volonté,
    je m’offre, je m’ouvre,
    la volupté, cette marée souveraine

    #33472
    bzo
    Participant

    à chaque séance que je débute,
    j’ai l’impression en frissonnant, en frissonnant d’excitation,
    comme un enfant qu’on lâche dans un magasin de bonbons,
    de reprendre un chantier en moi-même

    un chantier, une gestation plutôt,
    ce n’est pas tant le plaisir, pas tant les sensations, pas tant les orgasmes
    qui sont une gestation, un chantier, en moi,
    eux, sont plutôt les conséquences de mes actions,
    non, ce qui est en gestation en moi, ce qui est en éternel chantier en moi
    ce qui est une aventure en moi, ce qui est une exploration en moi,
    c’est cette découverte de mes abysses
    où je pars et repars, séance après séance, à la découverte d’une part inconnue en moi,
    d’une part inconnue au fond de moi

    comme un continent inconnu découvert,
    un continent inconnu fertile, tellement incroyablement fertile,
    un continent inconnu tellement incroyablement riche,
    enfoui au fond de moi comme une épave au fond des eaux
    qui dormait là, qui m’attendait peut-être là, depuis toujours,
    qui attend peut-être là chacun de nous, au fond de lui depuis toujours,
    pour une communion, une effusion dans la chair
    une lente renaissance de tout l’être,
    à force de s’embrasser, à force de s’embraser, de l’amour dont on est capable

    mots clefs délicieux de mon aventure,
    mots clefs des amants volcaniques éveillés, enfouis au fond de moi
    que je fais s’ébattre:
    gestation, maturation, épanouissement
    tout autant que volupté, langueur, lascivité,
    tout autant qu’animalité, explosions brusques, telluriques, dans ma chair

    lentes extases, orgasmes-geysers,orgasmes-arcs en ciel
    totalement suspendu au-dessus des abysses par moments,
    totalement en équilibre fragile sur un fil au-dessus des abysses par moments,
    vision dantesque des gouffres sans fond,
    bouche ardente du volcan,
    baiser ardent de l’extase

    #33475
    Epicture
    Participant

    Si je peux me permettre de donner un avis, moi c’est ce dernier texte que je préfère car il y resonne une dimension d’absolu.

    #33477
    bzo
    Participant

    Si je peux me permettre de donner un avis, moi c’est ce dernier texte que je préfère car il y resonne une dimension d’absolu.

    il ne faut pas renier, voire dédaigner tout l’aspect charnel, tout l’aspect plaisir au premier degré

    avec ce que j’appelle le plaisir au féminin, qui me va comme un gant,
    qui est tellement riche, tellement varié, jamais répétitif,
    si soyeux, si miraculeusement doux, si miraculeusement voluptueux,
    pour reprendre un de mes termes favoris pour le qualifier,
    un nectar ineffable qui parcoure tout l’être,
    une constante félicité

    je me pose jamais la question où cela va me mener
    mais je sais qu’à partir d’un certain degré d’intensité,
    qu’à partir d’un certain degré de richesse en mode ébullition, en mode kaléidoscopique,
    il se passe des choses de plus en plus mystérieuses
    où l’on sent en soi, chacun peut l’appeler comme il veut, le qualifier comme il veut,
    élans mystiques, sensation de sortir de soi,
    personnellement je préfère des termes comme communion, fusion,
    le masculin et le féminin en nous qui s’unissent
    pour former une entité tellement puissante, sensation d’épanouissement, de sublime, de perfection en nous

    chez moi en tout cas, cela vient toujours de la chair,
    de l’ivresse de la chair qui arrive à un certain stade d’embrasement,
    à un certain stade de délire et d’effervescence,
    souvent je n’arrive pas jusque là,
    pas un problème,
    comme je ne l’arrête pas d’écrire,
    ce plaisir au féminin comble tellement, apaise tellement

    une seconde de ces sensations dans ma chair
    et c’est comme une main immense, douce, langoureuse,irrésistiblement sensuel
    qui caresse tout mon intérieur,
    excite, met en émoi, l’entièreté de mon être
    mais aussi comble, rassasie, épanouit
    chaque atome de mon être

    #33478
    Epicture
    Participant

    Bien sur que c’est charnel !
    Et je sais bien l’importance que cela a pour toi de le vivre comme une union du feminin et du masculin qui t’habitent… entre autres.
    Bon cheminement @bzo

    #33481
    bzo
    Participant

    je me mets désormais toujours au lit
    avec l’idée que je vais faire l’amour

    pas que je vais me faire l’amour,
    juste que je vais faire l’amour

    j’apprends à faire l’amour,
    cela veut dire quoi dans le contexte qui est le mien?
    cela veut dire que j’apprends à être en même temps
    celui qui fait l’amour et celle à qui on fait l’amour

    même si je perçois, si je ressens exclusivement par l’intermédiaire du pôle féminin,
    j’ai besoin aussi d’être le plus habile possible, le plus à l’écoute possible
    avec le pôle mâle

    la sensation de faire l’amour donc chez moi, est devenue totale,
    totalement réelle, je veux dire

    à des moments critiques, je vais aller toucher brièvement mes parties génitales avec mes doigts,
    la plupart du temps qu’un effleurement bref, une caresse brève,
    plus n’est pas nécessaire,
    il s’agit pour moi, à un moment où je suis fortement excité,
    de faciliter le passage au niveau suivant en donnant un coup d’accélérateur,
    un bref contact est suffisant, plus gâcherait la fête,
    instillerait trop d’ondes mâles,
    le flux principal d’énergie en serait perturbé, déséquilibré
    mais juste un petit coup de turbo-boost au point nommé,
    c’est l’utilisation parfaite pour ce genre de contacts
    que sinon au lit je n’utilise plus jamais

    en micro-séance, c’est autre chose,
    je m’autorise des contacts plus longs et plus fréquents
    car là ce qui compte, c’est atteindre des degrés d’intensité maximale en un laps de temps très court,
    la qualité des sensations en est amoindrie
    mais néanmoins il y a moyen de particulièrement bien percevoir les nuances
    car celles-ci sont fortement mises en évidence
    grâce à l’intensité qui s’accroît en très peu de temps,
    cela les projette en avant de manière spectaculaire

    ce qui est important donc durant les micro-séances,
    c’est d’augmenter rapidement l’intensité
    tout en obtenant quelques nuances bien spécifiques, bien singulières,
    celles-ci seront projetées en avant, ressenties avec forte acuité,
    les contacts donc entre mes doigts et mes parties génitales
    trouvent ici totalement leur place,
    ils procurent de la verticalité, de l’explosivité, injectent des ondes mâles très puissantes
    qui vont permettre de spectaculairement booster l’intensité,
    je me charge en même temps avec des ondulations du bassin
    avec des caresses et des contractions, agissant de concert ,
    d’obtenir ces quelques effets, ces quelques nuances
    qui vont être mis en avant par le décollage quasi à la verticale

    dans les micro-séances, les farfouillages de mon anus-pussy ont aussi beaucoup plus de place,
    j’effleure, j’agace cette chair si sensible, si en contact direct avec le volcan dans mes entrailles,
    je la sonde, je la scrute, je la caresse, je la frotte
    et puis je dresse deux, trois, voire quatre doigts
    et je m’empale dessus d’un coup de rein,
    délicieux, délicieux, délicieux

    #33488
    bzo
    Participant

    je viens ici en barde avant tout,
    enfin bien plus qu’en technicien

    ce plaisir au féminin ne s’arrête pas de s’enrichir,
    la progression se s’arrête jamais, je suis sur une pente délicieuse,
    roulant doucement, roulant voluptueusement, comme une boule de neige

    cela devient tellement exubérant, tellement foisonnant, en moi à chaque instant,
    j’ai tellement la sensation d’être en transe, en un état de transe sexuelle,
    une espèce de félicité tellement dense, tellement voluptueuse qui s’empare de moi,
    quel chant de grâce sexuelle de chacune de mes cellules, toutes ensemble

    j’en suis tout ému, l’émotion m’étreint rien que de penser à ce bonheur
    dans lequel baigne ma chair et mon âme durant la séance,
    les mots sont faibles face à l’indicible,
    face à cet indicible état de plénitude, d’épanouissement que je vis désormais durant mes séances,
    il y a comme une prise d’envol,
    il y a comme une prise d’envol de mes abysses,
    toute ma profondeur semble être là, incandescente, dansante

    le miracle d’être pris dans une tempête voluptueuse,
    la chair comme envahi de vagues,
    soudain quand vous ressentez en vous qu’il n’y a aucune limite,
    que vous êtes emporté toujours plus loin,
    le plaisir devient comme un vaisseau,
    un extraordinaire vaisseau où les sensations vous tournent et vous retournent comme une crêpe,
    vous êtes en train de flamber,
    vos flammes sont en train de monter jusqu’au ciel

    vous accomplissez votre mission,
    vous vous accomplissez,
    vous avez permis à votre chair de s’unir au noyau de la terre,
    tout ce magma en fusion bouillonnant silencieusement
    depuis des millions d’années sous la croûte terrestre,
    vous passe quelques instants dans les veines,
    quelle libération,
    l’éphémère, le oh combien éphémère un instant lié, relié au minéral sans âge
    qui alimente les racines, qui alimente les bêtes, qui alimente le ciel, qui alimente le soleil,
    qui sommeille en chacun de nous

    #33489
    bzo
    Participant

    ce matin, je devais bricoler, accrocher des tableaux,
    des étagères murales avec des sculptures, des statuettes, des vases,
    je m’en suis acheté plein, mes murs vont en être recouverts,
    je me fais petit à petit mon nid, avec plein d’art et de livres
    mais j’ai plutôt bricoler sur moi-même,
    bricoler ma chair, enivrer mes sens

    quels moments, j’en sors à peine, j’en suis tout retourné,
    au lieu je m’éternisais devant un film sur l’ordinateur que je mettais en pause à tout bout de champs,
    j’ai ainsi enchaîné une quinzaine de micro-séances

    de l’animalité à la transcendance, il n’y a qu’un pas,
    avec ces quelques minutes répétées une quinzaine de fois dans mon fauteuil,
    j’ai exploré une sorte d’animalité feu d’artifices,
    une sorte d’animalité bouquet de fleurs carnivores,
    de la combustion à l’état pure,
    juste le plaisir de sentir dans sa chair une sorte de combustion érotique à l’état pur,
    le bond de la panthère rugissante

    il y a eu beaucoup de contacts entre mes doigts et mon anus-pussy,
    de pénétration de mes doigts dans ma petite fente adorée derrière,
    ma petite fente comme de la chair d’escargot remuant que j’adore tellement tripoter
    mais aussi de nombreux contacts avec mes parties génitales,
    passifs certes, statiques, très très peu de mouvements directs,
    seulement ceux provoqués par le déplacement de mes cuisses
    ou des contractions remontant

    c’est ce que j’appelle depuis toujours l’effet doigts dans la prise,
    le simple contact passif, immobile ou à peu près, de mes couilles ou de mon sexe flasque,
    faisant passer un flux torrentiel d’ondes ultra-puissantes,
    qu’au lit j’ai à peu près abandonné car ils n’y ont pas leur place,
    déséquilibrant le flux d’énergie
    mais qui ici , se justifient ,
    à partir de maintenant après la matinée que j’ai connue, énorme, immense,
    vont devenir un des moteurs sans retenue de mes micro-séances

    comme j’ai implosé, comme j’ai implosé,
    j’ai connu un long orgasme d’une bonne minute, une minute et demie,
    j’avais l’impression de ne pas arrêter d’imploser,
    les sensations étaient tellement différentes de ce que j’obtiens au lit,
    tellement radicalement différentes,
    j’ai compris que je venais de trouver ma voie aussi avec les micro-séances,
    de leur donner une identité bien à eux,
    une identité mais aussi une technique avec ces spécificités, ses singularités, bien à eux

    avec une capacité ainsi d’obtenir quelque chose de totalement différent qu’au lit,
    des sensations nouvelles à explorer,
    un autre aspect du continent immergé en moi

    #33524
    bzo
    Participant

    amateur d’art, amateur de beauté, une larme pour Notre-Dame

    #33525
    bzo
    Participant

    il n’y a plus de place pour les mots pour l’instant dans ma pratique,
    elle a tellement pris son essor, elle s’est tellement épanouie

    il y a encore quelques jours, il y avait toujours une petite place pour les mots durant la séance,
    au moins par intermittence

    là il n’y a plus rien, je suis trop empli par toute cette volupté, toute cette félicité,
    tout ce délire sensuel, sensoriel, sexuel
    qui me fait m’oublier complètement pendant de longues minutes

    après j’essaie un peu de résumer tout cela,
    plusieurs fois je m’y suis mis
    mais j’ai laissé tomber,
    les mots pour l’instant n’arrivent plus à trouver racine directement dans la sève de la pratique
    tellement elle est devenue dense, riche, omniprésente,
    ne souffrant d’aucune distraction

    je ne sais pas combien de temps , cela va durer,
    on va voir,
    j’aime écrire, moi, j’adore écrire
    mais vais pas non plus forcer, cela va sonner faux

    #33527
    bzo
    Participant

    c’est superbe quand votre corps réagit à la moindre sollicitation,
    que le moindre effleurement éveille tout de suite des sensations,
    il suffit alors plus que d’enchaîner quelques mouvements, quelques caresses
    couplées à des contractions, à des pressions et frottements des cuisses sur les parties
    et déjà tout votre corps est envahi par une volupté et un plaisir sans cesse changeants

    arrivé à ce stade, il n’y a plus qu’à laisser parler son imagination, sans forcer, tranquillement,
    comme sur un instrument de musique, on s’essaie à toutes sortes d’accords,
    on improvise joyeusement, détendu, l’instrument réagit au quart de tour, délivre les notes,
    ère de plénitude, ère de maturité,
    richesse tranquille, épanouissement qui déploie ses ailes à la moindre occasion,
    une seule note suffit parfois, tant elle est parfaite,
    porteuse d’une richesse, d’une densité, d’une spécificité ineffable

    #33528
    bzo
    Participant

    l’intuition que j’ai eu il y a peu près d’un an
    sur les possibilités, sur la puissance, sur la richesse, du aneroless,
    du plaisir au féminin en aneroless,
    est en train de se réaliser totalement, pleinement
    s’est confirmée et s’est réalisée totalement, pleinement,
    je suis désormais en plein dedans,
    en train de les vivre au quotidien,
    je suis installé désormais au milieu de mon royaume

    je caresse mon corps comme si je caressais le corps d’un autre,
    d’une autre plus exactement,
    comme le corps d’une femme à qui je veux donner du plaisir, beaucoup du plaisir

    et ce corps réagit en adéquation,
    ce corps réagit comme le corps d’un autre,
    d’une autre plus précisément,
    comme le corps d’une femme à qui on cherche à donner du plaisir, un maximum de plaisir

    enfin c’est la sensation que j’ai le plus immédiatement,
    c’est une vision romantique, exaltée,
    c’est plus complexe que cela en fait,
    si je suis plus attentif, je le perçois bien,
    je l’avoue sans peine

    divin et trouble jeu de miroir en tout cas,
    les frontières du masculin et du féminin deviennent troubles, s’effacent en fait,
    rien ne me fait plus peur durant la séance,
    je suis partant pour tout, je m’aventure partout,
    je suis partant pour tout, partout où veut m’entraîner mon désir, mon plaisir,
    mon instinct, mes pulsions, durant la séance,
    rien que je m’interdis, qui me retient, durant la séance

    quelque chose de malsain dans tout cela?
    moi, j’ai l’impression de m’être rué dans une brèche miraculeuse,
    d’explorer des possibilités naturelles enfouies tout au fond de chacun de nous,
    des richesses naturelles insoupçonnées, d’une ampleur telle, d’une vastitude telle,
    j’en ai le tournis régulièrement,
    vraiment le tournis physiquement,
    une légère caresse et je sens comme si je me connectais à des gouffres en moi,
    des gouffres sans fin s’ouvraient en moi,

    comme sensation d’ensemble,
    une sensation de source vive, une sensation de source d’unification de l’être

    #33529
    bzo
    Participant

    en fait je me rends compte, que je réveille en moi toutes les énergies sexuelles,
    indifféremment qu’elles soient masculines ou féminines,
    de plus en plus indifféremment qu’elles soient masculines ou féminines

    mais donc que pour moi qui suis homme,
    l’hyper-puissance de ces sensations,
    leur étrangeté radicale, comme ne m’appartenant pas,
    n’appartenant donc pas au spectre de sensations habituels d’un homme,
    n’appartenant donc pas au spectre habituel de plaisir d’un homme,
    font que je le qualifie de féminin, de plaisir au féminin
    parce que sans doute d’une façon un peu simpliste,
    je me dis si cela donne la sensation de ne pas être du spectre du masculin,
    alors cela du spectre du féminin

    lascivité enchanteresse, omniprésente,
    sinueuse, ondulante, chaude, frissonnante, dans tout mon corps durant la séance,
    il est tellement plus facile de le qualifier de plaisir au féminin
    et je continuerai sans doute de le faire, il me plait de le qualifier ainsi,
    cela me parait tellement bien correspondre

    mais ce plaisir que je vis en fait, je me rends compte,
    est un plaisir, ni au féminin, ni au masculin,
    c’est un plaisir acquis avec toutes les énergies sexuelles en moi,
    en même temps masculines et en même temps féminines,
    ni l’une, ni l’autre, on pourrait aussi dire,
    on pourrait aussi dire les deux en même temps,
    je sens le féminin couler en moi, omniprésent durant la séance
    mais le masculin aussi, est omniprésent,
    si je fais bien attention, il est là aussi

    donc, si jusqu’ici et encore dans le texte juste au-dessus,
    j’utilise les termes, plaisir au féminin,
    caresser mon corps comme le corps d’une femme à qui je veux donner du plaisir,
    au fond c’est parce qu’une énergie sexuelle,
    qui semble totalement, radicalement, étrangère à moi, en moi,
    de par sa sensation de douceur ineffable, de par sa sensation de volupté ineffable,
    de par sa richesse, sa complexité, ses nuances sans cesse changeantes,
    de par sa puissance radicale, qui semble progresser de jour en jour,
    devenir de jour en jour de plus en plus radicalement ineffable,
    de plus en plus radicalement étrangère à moi
    tout en étant de plus en plus radicalement liée à moi, en moi,
    il faudrait pour être tout à fait précis
    de le qualifier de plaisir en même temps au féminin et au masculin,
    de plaisir en même temps ni masculin, ni féminin,
    le tout ensemble, le tout ne formant plus qu’un

    omniprésente en moi durant la séance
    plus exotique, plus radicale, plus étrangère que jamais, à moi, homme dans un corps d’homme,
    quelque chose que je porte en moi, croît, mûrit, s’épanouit de plus en plus,
    quelque chose que je porte en moi, dans ma chair, s’épanouit de plus en plus,
    me contamine délicieusement,
    m’enchante à chaque instant,
    moments intimes avec tout ce que j’invoque de mes profondeurs,
    moments intimes avec tout ce que j’éveille de mes abysses

    #33530
    SophiAir
    Participant

    Hummm @bzo, comme tout cela me parle !
    Je vis ce morphing permanent, ce passage du masculin au féminin. Qui me pénètre quand je suis si excitée, sinon moi-même, par mes fantasmes et mon imagination ? Qui sont ces amants si puissants ? Tous sont issus de mon cerveau. Avoir en soi toutes ces possibilités, présentes, disponibles, à tous moments. Les laisser prendre leur place, en soi, et être si multiple, et accueillante, et pénétrant, et ouverte, et puissant, et mouillée de désir, et turgescent de plaisir…
    N’être plus jamais seul et se donner du plaisir, tout le temps.
    Bonheur !

    #33531
    bzo
    Participant

    hello cher @pcommep

    nos expériences se croisent, ont beaucoup de points communs,
    c’est bien réjouissant, réconfortant,
    même à distance, sans se connaître sinon par ces quelques messages échangés sur ce forum,
    d’avoir ainsi à distance, quelqu’un qui vit une expérience si radicale ,
    ayant tellement de similitudes

    une question,
    est-ce que cette vie sexuelle tellement riche, débordante de sensations, d’orgasmes, en solitaire,
    a-t-elle de l’influence sur ton autre vie sexuelle, avec ton compagnon?

    et si oui, plutôt bonne ou mauvaise?
    je demande cela
    car chez moi les choses prennent une tournure tellement radicale,
    c’est bien sûr délicieux, extraordinaire,
    il m’arrive des choses folles désormais,
    je cherche encore les mots, les phrases pour essayer de relater tout cela

    mais aussi , de plus en plus je me sens de moins en mois apte à une vie sexuelle avec autrui,
    tellement les sensations, le plaisir, que j’obtiens tout seul,
    sont devenus énormes, riches, fous, vraiment fous,
    un délire sexuel absolu, tellement vécu dans la chair,
    à quoi cela me sert d’aller vers autrui encore,
    je n’aurai pas le quart du dixième de ce que j’obtiens désormais?

    tellement aussi ma reprogrammation sexuelle est devenu efficace,
    je suis en train de me poser de plus en plus la question,
    si je suis encore apte à avoir des échanges sexuels avec autrui

    #33532
    SophiAir
    Participant

    Oui, @bzo, j’adore toujours ma vie sexuelle avec mon compagnon. Heureusement, car sinon, je pense que nous aurions quelques problèmes de couple.
    Lorsque mon ami me fait l’amour, et qu’il y a pénétration de sa part, j’ai beaucoup de plaisir(s), mais qui sont plus lié à un orgasme anal, je pense. Enfin, c’est ce que je ressens. Avec le plus souvent, ou pas, éjaculation de ma part (et de sa part aussi bien sûr). Je n’ai pas les mêmes sensations que lors d’orgasmes prostatiques.
    Mais le plaisir résulte aussi de l’échange, du contact de nos peaux, de ses mains sur moi, de sa force à me prendre, de mon laisser-aller, presque ma soumission, même si je n’aime pas ce terme.
    Quand il pratique une fellation, en revanche, je vis une double sexualité, avec, en même temps que toutes les sensations ressenties sur mon pénis, la sensation très claire de vivre un cunnilingus. Et les plaisirs se mêlent avec délice. Mon ami, toujours surpris, adore mes réactions, beaucoup plus puissantes qu’auparavant.
    Mon clitoris et mon gland ne font qu’un, s’il caresse mon scrotum, c’est ma vulve qui s’ouvre, et mon érection vit pendant tout le processus. Mon pénis se raidit et redevient flaccide et vis-versa. C’est très étonnant et très bouleversant. J’adore.
    Après, si c’est moi qui pénètre mon ami, je suis complètement homme, sans aucune ambigüité. Mais si je lui fais une fellation, mon esprit peut partir et divaguer, et me faire voguer vers mes rives féminines…
    Tout est lié, tout se mêle, à mon plus grand plaisir, et au sien.
    Je comprend très bien ta soif de plaisirs solitaires, pour leur force et leur profondeur. Cependant, la chaleur de l’autre reste irremplaçable, même si elle ne se situe pas au même niveau. L’échange de contacts, de fluides, les caresses, les doigts curieux qui s’immiscent dans l’un et l’autre des partenaires, la parole, la voix et les soupirs de l’autre, la chaleur d’un membre viril, vivant et chaud en soi… C’est pour moi indispensable.

    #33533
    SophiAir
    Participant

    @bzo, pour compléter notre échange, je pense qu’avoir des relations homosexuelles facilite la cohabitation de nos nouvelles sexualités. Vivre la pénétration, se donner, voire s’abandonner existent déjà dans une relation entre hommes. Du coup, nos nouveaux plaisirs peuvent amplifier la relation à l’autre, lui donner une résonance supplémentaire.
    Comment vivre cette nouvelle dimension en étant hétérosexuel, comment faire accepter cette nouvelle dimension à sa partenaire… ? J’avoue que c’est une question que je me pose parfois en lisant les posts de nos amis qui vivent en couple hétérosexuel. On y voit souvent que ce doit être un chamboulement autrement important.

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