20 sujets de 221 à 240 (sur un total de 362)
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  • #36927
    bzo
    Participant

    par les temps qui courent,
    avec leur lot d’anxiétés, de craintes, tout à fait inhabituelles
    pour des gens de ma génération et celles qui me suivent,
    cette sensation que tout est en train de se déliter autour de vous,
    que les règles et les remparts sont en train de se fissurer,
    que toutes les assurances et les piliers , s’effritent,
    j’avais besoin de beaucoup, de beaucoup, de yin en moi,
    oh oui beaucoup d’extra yin en moi pour tenter d’oublier un peu,
    de me réjouir dans ma chair, de m’envoler avec ma chair

    alors je me suis appliqué, j’en ai rajouté, je me suis ouvert avec exagération,
    je me suis laissé aller avec exagération,
    je voulais me sentir empli, je voulais me sentir emporter,
    ne plus être qu’un fétu de paille sans mémoire,
    sans autre présent que le courant torrentueux qui l’emporte

    et j’y suis arrivé, comme j’y suis arrivé,
    au moins il me restera toujours cela, la complicité de mes abysses, de ma chair,
    quelques soient les circonstances, aussi graves soient-elles,
    oui pendant de longues minutes, de dizaines de minutes-même,
    je n’ai pensé qu’à jouir, qu’à me réjouir de tout mon être,
    qu’à saisir au mieux la prochaine vague qui arrive, à bien la chevaucher,
    à la chevaucher du mieux possible

    oh comme j’ai chevauché, oh comme j’ai été chevauché,
    c’est la même chose finalement,
    entremêlement divin, communion suprême,
    l’instant est précieux, plus que jamais,
    qui sait ce que sera notre lendemain
    avec toute cette grisaille à l’horizon

    #36940
    bzo
    Participant

    comme un peu tout le monde, par ces temps de confinement coronavirien,
    je suis passé en mode survie,
    me retenant néanmoins de toutes mes forces de céder à la panique,
    essayant de rester digne et respectueux des autres,
    ne pas me mettre en mode “chacun pour soi”

    au lit chez moi au moins, cela reste au beau fixe,
    soleil d’été, ciel bleu inondé de lumière, dans ma chair,
    je retrouve cette puissance irradiante que j’ai éveillée au fond de moi,
    toujours prête à entrer en action, à s’inviter à profusion partout dans mon être,
    retrouver de la vie, retrouver de l’intensité, retrouver de la passion, retrouver de l’essentiel,
    vivre des moments débridés, sans limites, sans frontières,
    se ressourcer, s’assurer des repères,
    être réconforté, conforté, dans sa chair, par ce qui sommeille au fond d’elle,
    par ce qui vit aussi en moi,
    moi misérable petit vermisseau, je suis aussi rattaché secrètement au noyau de la terre,
    comme les veaux, les poules, les vers de terre, les éléphants et toutes les bestioles ici-bas

    tout s’en va peut-être à vau l’eau, en tout cas pour l’instant,
    au moins en moi quelque chose semble là immuablement,
    qui me dit qu’il y a encore une bougie sur un autel qui brûle quelque part,
    de l’intensité ineffable à consommer dans l’instant

    dans mes bras, comme un couple invisible étroitement emmêlés, à l’oeuvre,
    ma passion, ma tendresse, ma vigueur, dans toute leur ampleur éveillée, sollicitée
    oh vivre ces moments, être consumé de désir, flamber, s’envoler, la chair incandescente,
    le ciel est tout proche, tout tout proche,
    former un baiser ardent, passionné, de tout mon être, dans l’invisible

    stay safe,
    je vous embrasse

    #36947
    bzo
    Participant

    se trouver un système,
    c’est se débarrasser de tous les systèmes,
    de toute tentative de réfléchir à ce que l’on va faire
    et réinventer à chaque instant les gestes, les mouvements, du plaisir
    en se laissant mener par son désir

    le laisser nous entraîner en faisant fi de tous les tabous
    sans se soucier qu’on se retrouve très vite,
    bien au-delà des frontières de son identité sexuelle

    car notre chair n’a pas de sexe, a en même temps les deux
    et dès qu’on la laisse s’exprimer sans retenue,
    cela ressort avec de plus en plus de force

    #37010
    bzo
    Participant

    quelle divine façon de commencer ma journée

    rien ne pressait, les bouquinistes sont fermés,
    il y a des files devant les supermarchés,
    votre serviteur a son frigidaire encore assez bien rempli,
    je me suis dit, “restons dans ce nid chaud, surchauffons-le, faisons monter la température,
    imbibons-nous d’ineffable, qu’un océan de soie se lève partout dans ma chair”

    gargouillements, ahanements, cris suraigus,
    gémissements extrêmement colorés sexuellement, gras, délicieusement indécents
    toute une gamme sonore, logorrhée de mes entrailles en délire, éjectée vers le haut,
    semblant déterminer comme l’emplacement, l’ouverture, de la bouche d’un volcan
    vers où se rue dans tout mon être,
    comme un continent en mouvement de lave chaude, soyeuse, frémissante,
    tantôt dans un désordre extrême, parcourue de turbulences innombrables,
    tantôt dans un ordre majestueux, un cours ordonné, puissant,
    comme si le Gange plus le Nil plus le Danube, avaient fusionné leurs débits en moi
    et tranquillement éjectaient par une cheminée
    des milliards et de milliards de particules de plaisir

    au milieu de tout cela, perdu au milieu de ce cataclysme joyeux, magique,
    il y avait moi qui dansait du bassin,
    pressait, compressait, frottait, sans cesse, avec les cuisses,
    mes mains semblaient voler comme des danseurs étoiles sur la piste,
    tout mon corps n’était plus qu’une masse en fusion, un magma soyeux,
    j’ai mis au point une contraction diabolique, cuisses serrées, qui fait des merveilles,
    des ondes prostatiques comme un tsunami, ainsi

    de temps à autre, j’enfonçais, deux trois doigts derrière,
    cela me faisait comme un couteau délicieux qui remontait en moi,
    qui me pénétrait au plus intime de mon être,
    j’essayais de m’empaler encore plus dessus, que mes doigts viennent dessiner dans mon cerveau,
    la coordination dans le délire,
    dans l’anarchie la plus complète, il y a une harmonie sublime qui se dessine,
    le plaisir est comme un palais volant qui prend son envol peu à peu

    amour, tu es déchaîné, fleur géante qui s’ouvre, baiser vers le ciel

    #37011
    bzo
    Participant

    votre serviteur a dansé,
    il a dansé comme jamais dans sa cuisine,
    jamais vraiment été un gigoteur,
    dans ma jeunesse quand je fumais beaucoup de pétard et prenais du LSD,
    je m’agitais aussi un peu sur la piste
    mais rien de vraiment transcendant

    mais là ce matin, après ma divine séance plus tôt,
    tout mon bassin irradiait et mon corps encore était comme parcouru de frissons,
    nu comme d’habitude chez moi, à chaque contact de mes cuisses et de mes génitaux,
    cela envoyait des ondes de plaisir partout,
    j’ai allumé France Inter
    et là ce sont élevées les notes de “Ain’t No Mountain High Enough” de Marvin Gaye,
    un des sommets absolus de la soul

    j’ai le bassin qui s’est mis à bouger tout seul,
    je fermais les yeux, j’étais en transe avec des larmes qui coulaient à flots
    tellement j’étais débordé par l’émotion,j’ondulais, j’ondulais,
    aux sonorités de ces notes tellement sensuelles,
    à chaque fois que le refrain arrivait, je bondissais jusqu’aux étoiles,
    quels moments de communion joyeuse avec mon corps

    #37019
    bzo
    Participant

    j’ai fait ces derniers temps des expérience de masturbation en regardant du porno amateur sur internet,
    indifféremment, rien qu’avec des hommes, mixte ou femme seule,
    toutes les situations, tous les sexes m’excitent
    mais cependant avec la grosse particularité,
    que j’étais devant l’écran en mode yin,
    donc de la même façon que je pratique

    je dois avouer que d’ailleurs je n’imagine plus ma sexualité autrement, pour l’instant en tout cas

    ce fut, à chaque fois, une expérience étonnante,
    au lieu de me masturber juste en saisissant l’arbrisseau et le secouant,
    j’étais là avec les cuisses dans leur ballet habituel avec mes organes génitaux,
    mes mains qui allaient et venaient sur tout mon corps
    et puis des contractions bien fortes, cuisses serrées,
    obtenant ainsi des ondes prostatiques très intenses,
    j’enchaînais à chaque fois sur le bon quart d’heure que chacune de ces séances durait,
    de nombreux orgasmes prostatiques
    et puis pour finir avec l’éjaculation, un orgasme XXL
    qui m’envoyait dans la stratosphère, le corps secoué de toutes parts

    hier dans la nuit, ce dernier orgasme a duré plus d’une minute
    et a été particulièrement jubilatoire

    c’est impressionnant à quel point , je parvenais à me projeter dans l’écran,
    à vivre le plaisir avec les gens qui s’ébattaient ou juste un ou une qui masturbait,
    j’avais l’impression d’être uni à eux, de toucher leur chair, de lécher leur sexe,
    d’être collé à leur peau

    je referai cela de temps à autre, cependant cela n’a pas la même amplitude, la même envergure
    qu’une séance tout seul au lit

    #37072
    bzo
    Participant

    la solitude subie peut mener à la fameuse “misère sexuelle”
    mais la solitude sur ce plan comme bien d’autres,
    peut faciliter aussi l’accès en nous à des ressources cachées, à des richesses inouïes

    le massage prostatique et autres pratiques sexuelles genre plaisir en mode yin qui est la mienne,
    peuvent définitivement apporter un épanouissement, un équilibre, un enrichissement de l’être,
    un rassasiement sexuel qui comble parfaitement les besoins,
    certes qui ne remplace pas l’interaction avec un autre corps, un autre être
    c’est autre chose,
    une exploration de soi, une plongée parfois vertigineuse dans des contrées inconnues en nous,
    la découverte de richesses insoupçonnées

    le sexuel est parfois lié à des formes de spiritualité, à des pratiques ésotériques
    et il est facile de comprendre pourquoi
    une fois qu’on est arrivé soi-même à un stade avancé dans sa pratique,
    moi-même qui suit athée,
    enfin peut-être pas tout à fait car quand je suis immergé longuement dans la nature,
    une nature luxuriante, libre,
    j’ai des tendances animistes, panthéistes
    qui remontent rapidement à la surface

    mais dans la pratique au quotidien,
    il y a donc des moments d’incandescence, d’ineffable, d’envol et de libération de l’être,
    qui sont tellement bouleversants, tellement baignés de mystère,
    que le mot divin s’impose irrésistiblement à ce que l’on a vécu,
    qu’il semble y avoir du divin en nous

    oui, le divin semble là en nous, dans les profondeurs de notre chair,
    dans les profondeurs de notre sang,
    quelque chose qui semble s’éveiller, s’allumer, soudainement fugitivement en nous
    quelque chose qui ne nous appartient pas,
    quelque chose qui brille d’un éclat somptueux, d’une pureté sans équivalent

    un tel degré de cristallisation de l’intensité dans notre chair
    que ce qui se reflète désormais en nous soudainement,
    c’est un diamant de la plus pure eau,
    plus de la roche quelconque

    quelques éclats d’indescriptible plus loin,
    le matériau est redevenu plus anonyme, plus quelconque,
    l’impression d’avoir rêvé,
    pourtant quand il y a répétition du phénomène, au fil des jours,
    on acquiert la conviction
    que cette chair capable de nous faire vivre des flots de volupté, des flots de jouissance,
    peut aussi emmener au rendez-vous, des moments de grâce, de communion, ineffables,
    des moments d’effusion de l’être qui semble nous réunir
    à la terre, au ciel, au soleil, aux océans, à l’univers entier
    bref, qu’il y a de la magie en nous,
    une magie dans nos abysses

    #37080
    bzo
    Participant

    quels moments sublimes, mes génitaux et ma prostate m’ont encore fait passer,
    enfin ne soyons pas injuste, tout mon corps en fait
    mais eux, ce sont tout de même les moteurs principaux

    et puis mes mains, ah mes mains,
    comme elles ont couru avec diligence, couru avec empressement,
    enflammer ma peau, dans les moindres de ses recoins

    mon sexe est encore tout chaud, comme rayonnant de vibrations, entre mes jambes,
    comme une petite chaudière d’où s’échapperait plein de chaleur,
    à chaque fois que je bouge les cuisses,
    cela me fait des éclairs de soie qui se répandent dans tout le bassin

    comme c’est bon toute cette sensualité,
    tout cette énergie sexuelle circulant dans le corps,
    j’ai l’impression d’être une torche allumée
    produisant et consommant sa propre chaleur

    #37100
    bzo
    Participant

    ma chair est tellement devenue mon complice,
    je lui murmure à l’oreille, elle me répond avec du plaisir,
    je la cajole, elle se met à ronronner comme un gros chat,
    m’emplissant l’âme de sa douce et chaude musique
    qui dort au fond d’elle
    comme un navire coulé aux flancs emplis de l’or des Conquistadors

    #37101
    bzo
    Participant

    c’est tous les jours, plus fort, plus riche, plus diversifié

    c’est comme si je découvrais chaque jour
    des nouvelles lettres à un alphabet, des nouvelles règles à une grammaire,
    qui permettent au désir en mode yin dans mon corps
    de s’exprimer avec toujours plus d’ampleur, toujours plus d’ineffable, toujours plus de nuances

    où que je sois désormais,
    dans n’importe quelle situation, n’importe où, n’importe quand,
    il me suffit d’un petit mouvement, d’un petit geste, déplacé
    et c’est comme si j’appuyais sur un bouton, cela se met en route,
    je n’ai plus rien à faire, qu’à déguster,
    mon corps se fait l’amour
    et je suis emporté dans un élan irrésistible
    par des vagues de volupté, des vagues de jouissance

    c’est toujours plus facile
    mais cela semble aussi toujours plus neuf, toujours plus surréel,
    tellement mon corps semble celui d’un autre et celui d’une autre, fondus ensemble,
    offrant à mes sens le résultat de leurs ébats

    mes racines s’enfoncent et ma cime s’élève,
    cela devient vraiment comme une expérience métaphysique dans la chair, diluée dedans, unie à elle,
    un galop de plus en plus prenant, un galop de plus en plus absorbant
    où le cavalier et la monture ne font plus qu’un, vibrant de concert,
    s’unissant à chaque contact des sabots,
    quelque chose résonne sourdement, comme un tam-tam dans les profondeurs

    #37108
    bzo
    Participant

    j’ai fait ces derniers temps des expérience de masturbation en regardant du porno amateur sur internet,

    cependant avec la grosse particularité,
    que j’étais devant l’écran en mode yin,

    j’ai fait cela trois, quatre fois mais là j’ai laissé tomber,
    ce fut amusant, fascinant même de se rendre compte
    que je pouvais aussi me masturber en mode yin devant du porno sur internet,
    à quel point c’était puissant, à quel point je semblais vivre la scène avec les gens sur l’écran,
    à quel point aussi l’éjaculation qui arrivait invariablement,
    me faisait vivre aussi à chaque fois un orgasme XXL (je préfère appeler ainsi mes super O au féminin)

    mais je me suis rendu compte aussi, que je forçais,
    l’éjaculation doit arriver en mode yin à son heure, le résultat de longs ébats
    et ainsi toutes mes énergies se déchargeaient au moment
    où une tension dans mon corps s’était accumulée et encore accumulée,
    une montagne d’énergie s’est formée et demande à sortir,
    il y a comme un cycle naturel qui est ainsi respecté
    et le lendemain, je ne sentais aucune déperdition d’énergie,
    au contraire, je me sentais comme gonflé à bloc, frais, plein d’élan, reposé,
    disponible totalement à la séance suivante

    alors qu’avec ces éjaculations forcées devant l’écran, même en mode yin,
    où ils apportent infiniment plus de satisfaction,
    je sentais le lendemain qu’il y avait déperdition,
    que mes piles n’étaient plus chargées à bloc,
    les sensations étaient quelque peu émoussées, moins de nuances aussi

    donc voilà , c’est terminé comme expérience

    #37120
    bzo
    Participant

    mettre quelques instants tout ce tourbillon, ce maelstrom, de sensations
    entre le monde et moi,
    m’isoler sur une île où règnent la jouissance et la volupté

    mon corps, mon corps, toute cette exploration dans tes profondeurs
    à laquelle tu me convies,
    je coule à pic parfois comme dans un scaphandre,
    je me laisse aller, comme c’est bon de couler ainsi,
    de sentir aucun fond en-dessous de soi,
    juste le vertige des abysses

    les abysses sont doux, sombres, tellement enveloppants,
    une main gantée qui caresse avec infiniment de tendresse et de sophistication
    j’écarte mes cuisses, comme j’aime sentir toute cette ivresse dans mon bassin
    j’ai l’impression de jouir tout le temps

    j’ondule et encore j’ondule, je me tords de plaisir et encore je me tords,
    mes mains me rendent fou par moments,
    tellement elles sont capables de saisir mon sein en affolant tout sur son passage,
    elles emprisonnent cette rondeur sur ma poitrine,
    lui font comme une coupole légèrement mouvante,
    frottant le bout, le faisant pencher comme un roseau de chair, de tous les côtés,
    pressant, jaugeant, frottant, agaçant,
    je me cabre sous mes doigts, je m’ouvre, je me laisse couler, encore et toujours,
    toujours plus loin,
    accueillez-moi , ô divines profondeurs, dans votre silence tellement nourrissant
    tandis qu’en surface des vagues de gémissements, de râles, sortent par ma bouche
    mais là dans les profondeurs, il y a le silence d’un aquarium sans fond,
    il y a la pression de plus en plus forte et de plus en plus douce,
    il y a le temps qui semble s’arrêter, peu à peu,
    comme freiné de plus en plus par les profondeurs,
    un mécanisme tout en engrenages qui semble inarrêtable, inexorable
    mais qui décélère lentement
    jusqu’à donner l’impression de s’arrêter complètement

    mon amour a grandi et encore grandi

    #37126
    bzo
    Participant

    mon rapport au plaisir a tellement évolué, tellement changé,
    s’est tellement épanoui depuis que j’ai une pratique aneroless bien établie,
    avancée, sans me vanter, très avancée même,
    une pratique bien particulière, en mode yin,
    vivre son corps et son plaisir, essentiellement au féminin donc, durant la pratique,
    qui utilise toutes les énergies possibles de l’être,
    aussi bien celles de la prostate, que des organes génitaux,
    que du reste du corps

    et des énergies, il y en a partout en nous dans les profondeurs,
    c’est cela être vivant, être un carrefour embouteillé d’énergies
    qui se se croisent et qui se décroisent, tourbillonnent, virevoltent,
    comme à l’intérieur d’un noyau, la course folle des protons, des neutrons,
    il s’agit d’apprendre à les faire monter dans notre chair,
    à ce qu’elles se transforment en feux d’artifice,
    en ailes géantes qui nous prennent sur leur dos

    ma pratique où les sensations sont là dès le premier instant,
    pas besoin d’échauffement, ni de délai de relaxation,
    je me suis appliqué à la développer de façon à ce qu’elle me donne la sensation de vivre un acte sexuel,
    de moments d’interaction sexuelle,
    comme si un pôle féminin et un pôle masculin en moi, utilisaient mon corps pour se faire l’amour,
    pas juste une masturbation, aussi sophistiquée soit-elle,
    les gestes et les mouvements sont donc ceux qu’un couple utiliserait entre eux pour leurs ébats
    mais adaptés, transformés, à ma pratique en solitaire

    je suis un couple à moi tout seul
    et quand je passe à l’acte,
    il la caresse, il la pénètre, il l’emplit de volupté et la fait jouir,
    il est entièrement à son service, dévoué à son envol
    car il sait que c’est ainsi quand elle le prend sous son aile,
    qu’il a le plus de chance de décoller au loin, très haut,
    mon mode yin est 100% androgyne, masculin et féminin s’entremêlant,
    ondulant lascivement, fusionnés dans ma chair

    #37135
    bzo
    Participant

    agrandir, agrandir toujours le territoire,
    nous sommes des conquérants, avides de nous-même,
    la cave est emplie de bouteilles millésimées

    #37136
    bzo
    Participant

    le langage du corps qui se libère de son identité sexuelle
    se charge peu peu de tout le spectre des sensations possibles dans la chair
    et peut exprimer le désir en nous
    dans toute sa puissance et toute sa richesse

    #37141
    bzo
    Participant

    une libération d’énergie au bon moment, dans un joyeux dérèglement des sens,
    devenir un pionnier, s’ouvrir un chemin,
    le continent intérieur nous attend,
    y planter son drapeau

    invention joyeuse de tous les instants, ludiques moments,
    que la grâce et la volupté illuminent cette chair,
    se pâmer jusqu’au ciel, gémissements d’extase, se frotter aux dieux,
    à leurs contacts, devenir tout entier un sexe humide, chaud, entrouvert, gluant,
    empli, désempli, frotté sur toute la longueur, fouillé dans ses moindres recoins

    se tordre de plaisir sur la croix,
    les yeux levés, on ne voit plus que le blanc, se réunir au ciel,
    oser l’inimaginable union

    #37142
    bzo
    Participant

    à partir d’un certain stade de votre parcours,
    vous êtes tellement capable de vous ouvrir, tellement capable de vous laisser entraîner,
    tellement capable de réagir à la moindre sollicitation,
    tellement capable de faire sauter les barrières en vous, les tabous en vous,
    que votre corps vous prend en main comme si vous aviez pris place dans un carrosse,
    et que votre désir vous entraîne irrésistiblement comme par un attelage de puissants chevaux

    vous voilà un fier vaisseau, toutes voiles dehors, sur le grand océan,
    c’est tout le mal que je vous souhaite,
    de pareils moments de totale liberté,
    de pareils moments de volupté absolue
    où la grâce semble être descendue des cieux jusqu’à dans votre chair

    #37143
    bzo
    Participant

    dans ces moments de feu
    où le miel semble couler de partout,
    où ma chair semble s’être transformée en un papillon géant multicolore,
    je me dis, c’est ici, c’est moi, c’est maintenant,
    ouvert comme la bouche d’un volcan,
    envoyant son baiser ardent vers le ciel

    #37144
    bzo
    Participant

    cela fait des heures que je me fais l’amour,
    juste entrecoupé par ces petits textes que je viens pondre ici,
    assis, par terre, dans mon lit, contre l’armoire, dans mon siège, sous mon siège,
    partout

    des heures de jouissance et de volupté ineffable, quelle fête dans la chair, mémorable
    et quand l’explosion finale est arrivée,
    j’ai éjaculé longtemps, une bonne trentaine de secondes
    (j’allais écrire en moi-même… non tout de même pas…),
    ce fut comme si on libérait d’un enclos des milliers de mustangs sauvages
    qui se sont enfuis dans toutes les directions
    et mon corps bondissait, ruait tandis que sortait de la lave chaude hors de moi
    qui venait se répandre sur mes cuisses, sur mon ventre, mon pubis, collant à mes poils

    mémorable, épique,
    épique, mémorable
    mais c’est déjà un souvenir malgré mon ventre encore parcouru de picotements agréables
    mais demain est un autre jour, temps d’aller dormir et reprendre des forces
    pour une autre journée de lubrique et ludique confinement
    après avoir été faire mes courses

    #37146
    bzo
    Participant

    par moments,
    je suis tout entièrement absorbé par l’ivresse dans ma chair,
    je m’en délecte, je m’en imbibe

    il n’y a vraiment qu’à se laisser rouler par moments
    et tout se met à tourbillonner follement, délicieusement,
    comme happé par des abysses d’ouate légère, de soie diaphane
    qui m’enveloppent et m’engloutissent, toujours plus

    à d’autres moments,
    je cherche à m’imbiber de l’absolue étrangeté de ces contrées en moi qui m’accueillent un instant,
    se laisser s’émerveiller, se laisser fasciner, se laisser émouvoir,
    avoir l’âme transie d’excitation, de tant d’inconnu, de tant d’étrangeté qui se révèlent subrepticement,
    lueurs si singulières tout d’un coup qui illumine l’âme

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