Mots-clés : énergie sexuelle, plaisir androgyne, prostate
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Andraneros, le il y a 2 années et 8 mois.
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- 8 janvier 2020 à 12 h 54 min #35942
bzo
Participantun fleuve se présente tranquillement à toutes les fenêtres et toutes les portes de ma maison,
envahis-moi,
imprègnes toutes les fibres de mon être
de tes vibrations bienfaisantes, ineffabless’il y a un dieu du plaisir,
je suis un de ses fanatiques, un de ses zélotes,
fidèle parmi les fidèles, effectuant sa prière païenne dans la chair, multi-quotidiennementl’arc en ciel est dans mon sang,
je vénère la vie, je vénère d’être ici-bas par moments
d’être capable de pareilles incandescences dans ma chair8 janvier 2020 à 18 h 59 min #35943bzo
Participantles vibrations sont dans ma chair, j’ai coulé à pic,
je dois être par dix mille mètres de fond dans un nectar voluptueux,
ma bouche comme une petite cheminée, laissant échapper sans discontinuité, des gémissements, des râlesil y a quelque chose de tellement absolu, de tellement extrême,
de tellement intemporel, de tellement irrésistible, de tellement ineffable,
dans ces moments
malgré leur fugacité, malgré leur fragilité, de papillon gracilequelque chose semble se dessiner, semble se laisser entrevoir parfois,
par le chas d’une aiguille, par le trou d’une serrure,
de l’inconnu à perte de vue, une sensation de luxuriance mystérieuse,
rien ne semble vieillir par ici,
tout semble toujours aussi neuf, toujours aussi resplendissant,
comme s’il y avait quelque chose en nous qui semble sans âge8 janvier 2020 à 22 h 34 min #35948bzo
Participantdans ma manière de pratiquer,
il s’agit vraiment de faire le silence dans sa tête
et de se laisser entraîner par le désir,
ce n’est pas bouger au hasard, ce n’est pas improviser,
c’est se laisser entraîner par le désiron peut acquérir une telle proximité avec son corps,
celui-ci semble alors en état d’éveil maximal,
le moindre petit mouvement, le moindre petit frottement, lève des sensations,
apprendre à écouter tous les innombrables détails qui s’enchaînent en nous au fil des instants,
c’est tisser l’océan, c’est tisser les vagues, en nous,
le corps en état d’éveil maximal, a besoin d’exulter, a besoin d’effusion, a besoin d’incandescence,
la communion charnelle peut commencer,
les deux moitiés de l’humanité sont en nous,
à nous de les réunir quelques instants
et de vibrer comme une flamme sur l’autel de l’instant10 janvier 2020 à 0 h 36 min #35953bzo
Participantla qualité des sensations est quelque chose de tellement fragile,
j’ai l’impression parfois d’être comme une formule 1 qui peut battre tous les records
mais qu’il suffit qu’il y ait un mauvais réglage quelque part
et toute la machinerie est déjà nettement moins performanteje m’exprime ici en termes de compétition, en de termes de performances,
cependant ma pratique est totalement éloignée de ce genre de soucis, de ce genre de notions,
rien de contradictoire ici,
je constate juste qu’on est une machinerie extrêmement complexe et difficile à mettre au point
et qu’il suffit d’un rien pour que cela se dérègle
et qu’on soit un peu déçu en fin de séance
car nous sommes exigeants, nous sommes assoiffés et nous en voulons toujours plus,
le désir est insatiable dans notre chairenfin je n’ai pas à me plaindre,
même quand la machinerie est déréglée chez moi, par trop d’expérimentations,
j’y trouve malgré tout, quelque part toujours mon compte et je suis content,
il me suffit en fait que ce plaisir me traverse de part en part quelques instants
comme une flèche d’or me faisant vibrer de toutes parts
et déjà il y a quelque chose en moi, qui est totalement satisfait,
la cible la plus intime a été atteinte,
j’ai vécu un moment de communion et d’incandescence absolues dans la chairc’est difficile à expliquer, ce n’est pas juste sexuel,
ce plaisir androgyne, c’est quelque chose d’autre en plus,
ce sont des moments d’accomplissement de soi, d’épanouissement total dans la chair,
le sexuel est comme l’humus, le terreau
dans lequel pousse cette plante bizarroïde dont je ne peux plus me passer
qui semble avoir ses racines au plus profond de moi
et qui montent ses branches quelque part très haut,
vers des cimes tellement spéciales en moi10 janvier 2020 à 1 h 09 min #35954bzo
Participanten écrivant ce dernier paragraphe juste au-dessus,
je réalise que depuis maintenant un certain temps, au-delà du plaisir sexuel,
c’est avant tout autre chose que je cherche comme satisfaction dans ma chairce plaisir androgyne, j’aime à l’appeler ainsi
car il y a là vraiment comme le résultat incandescent au plus haut degré
d’ébats dans ma chair entre un pôle masculin et un pôle féminin,
même si c’est le second qui occupe quasiment toute la place durant la séance,
c’est avant tout maintenant une sensation d’épanouissement absolu,
une sensation d’être entier, unifié,
une sensation de communion tellement puissante
et puis des images qui viennent de tellement loin
qui se forment en moi, dans mon sang,
que je semble voir avec un oeil à l’intérieurah et puis cette sensation de vibrer de la tête aux pieds,
d’être empli d’ondes cristallines,
tout cela est en même temps sexuel, reste sexuel aussi avec une intensité extrême
mais est aussi quelque chose d’autre, quelque chose en plus10 janvier 2020 à 7 h 42 min #35955bzo
Participantsans doute, ma situation sexuelle si particulière,
sans compagne, ni compagnon, depuis des années,
m’a poussé à aller si loin en moi,
à chercher l’autre en soi, ce continent inconnu , en moi-même ,
à creuser jusqu’à ce que ce que toutes les folies, tous les délires, dans ma chair, soient possibles,
c’est-à-dire, jusqu’à avoir un accès total et sans restrictions, à mes énergies des profondeurs10 janvier 2020 à 19 h 50 min #35958bzo
Participantle sexe avec soi-même,
cela parait incongru cette expression,
comment peut-on avoir du sexe avec soi-même?
c’est de la masturbation, dirons certains,
la plupartmais ils sont totalement à côté de la plaque,
ils ne savent rien des forces que nous portons en nous, des énergies que nous portons en nous,
des dualités, des pôles que nous portons en nous
et qui éveillés, portés à l’incandescence,
nous font vivre dans notre chair des sensations
que seuls des amants en plein ébats passionnés, ardents, éprouventavec l’extraordinaire particularité que ces sensations que nous allons éprouver tout seul,
viendront des deux côtés,
nous sommes les deux amants en même temps,
nous vivons l’acte charnel aux deux bouts de l’érection,
pour reprendre une image que j’aime beaucoup utiliserun merveilleux week-end de lubricité en perspective,
j’en suis déjà tout émoustillé,
je sens déjà ma chair au garde à vous pour le plaisir10 janvier 2020 à 22 h 59 min #35961bzo
Participantle plaisir passe en moi comme un lent éclair,
je le sens planté dans ma chair comme un harpon,
la transperçant toujours plus avec une telle douceur, avec une telle précision dans la trajectoire,
cisaillant lentement au passage des quartiers de viande,
les faisant tomber sur les côtés, frémissante de jouissanceje me déstructure, je ne ressemble plus à rien
plus qu’à un gros paquet de chair habitée par l’excès du désir, s’agitant sans foi, ni loi,
je me sens plus proche de la folie que de la raison pour l’instant en moi,
mais c’est cela se déchaîner, se desceller, sans limites,
c’est oser aller au-delà de certaines frontières en soi,
ne fusse que pour quelques instants,
oser tous les vertiges, tous les abysses, oser briser jusqu’à son identité sexuelle10 janvier 2020 à 23 h 28 min #35962bzo
Participantconnaître cette excitation à la fois tellement sauvage et tellement douce
qui envahit tout mon corps,
qui fait de moi un pantin,
un pantin désarticulé, déchaîné, délié de toute contrainte
autre que d’assouvir l’ardeur du désir qui pulse dans son sangliane lascive, comme j’ondule, comme je tangue, ivre de désir,
je suis en même temps l’amant manipulant le corps de sa maîtresse,
et l’amante souple, accorte, s’offrant, écartant les cuisses,
se tortillant sous les caresses, faisant danser son bassin,
montant et descendant en rythme sur le petit pal durci
qui dépasse du plateau des cuisses poilues de son amantje me sens pénétrer, je me sens pénétré,
comme si deux ne formaient plus qu’un
et leurs sensations s’étaient unies, amalgamées, fondues ensemble11 janvier 2020 à 10 h 01 min #35964bzo
Participantl’impatience
comme toute émotion, comme toute pensée négative, en nous,
peut être canalisée,
dans l’action sexuelle, peut être canalisée
pour qu’à un moment donné,
elle se transforme en vibrations positives, en tension sexuelle positive
qui va faire s’élever en nous d’un degré ou deux toutes les bonnes sensationsil y a en nous un flux général des sensations,
que l’impatience entrave, entache, affaiblit, pollue,
apprendre à bien sentir, bien percevoir, ce flux général
et puis à bien percevoir l’impatience comme un flux parallèle parasite, brouillant les bonnes ondes,
minant les bonnes sensations, voilant leur perceptionil faut arriver à bien visualiser dans sa chair ce flux général
et puis l’impatience à côté,
bien les différencier,
constater cette présence négative, sans paniquer, sans chercher à réagir particulièrement à elleil y a comme un processus d’acceptation à mettre en route
faire comme si de rien n’était et continuer à se concentrer autant que possible sur le désir
à nous laisser mener par celui-ci dans l’action
sans chercher à faire quoique ce soit d’autre,
bien rester concentré sur le désir,
bien à l’écoute de celui-ci, bien se laisser mené par celui-ci,
sans chercher à se débarrasser de l’intrus
tellement néfaste pour l’instant à notre plaisirc’est une règle générale d’ailleurs,
les pensées négatives produisent comme des ondes négatives en nous, des ondes paralysantes
mais qu’il y a moyen de la même manière
de les convertir en surcroît de tension positive, en vibrations positives, en nous,
si nous nous y prenons comme il faut
et que l’on ne panique pas11 janvier 2020 à 20 h 51 min #35965bzo
Participanttoujours aussi ébahi, toujours aussi émerveillé
quand après quelques heures d’inactivité sexuelle (eh oui, cela m’arrive aussi…),
tout d’un coup je me souviens qu’il y a cela en moi, cette possibilité, cette richesse
et je me mets à bouger un peu, à me caresser, à faire monter des contractions,
à frotter mes cuisses contre mes bijoux de famille
et que directement je suis envahi de divines sensations, de volupté, de vibrations ineffables11 janvier 2020 à 23 h 50 min #35967bzo
Participantnotre corps a tous les pouvoirs sur ce que nous pouvons éprouver,
il faut le rendre totalement complice,
à ce moment tout devient possible,
il va nous faire vivre, ressentir, ce qui paraissait encore impossible hierau fond, tout ce que je fais,
c’est de laisser libre cours à une sorte d’instinct de survie sexuel de mon corps,
le laisser s’exprimer sans restrictionsdans ma chair,
il y a tout le spectre des sensations possibles du masculin et du féminin,
laisser libre cours à tout cela,
que le feu d’artifice commence12 janvier 2020 à 10 h 26 min #35968bzo
Participantque le feu d’artifice commence, oh oui, de bon matin,
faire exulter cette chair de bon matin,
que celle-ci devienne la chair de très bon matin12 janvier 2020 à 11 h 03 min #35969bzo
Participantenvahi de volupté,
envahi d’une ineffable douceur, chaude, frémissante, soyeuse,
mes yeux se ferment,
derrière le rideau de mes paupières, je plonge,
je plonge à la suite du dauphin, agrippant son aileron,
je sens le baiser des profondeurs sur moi,
les bras tendus des abysses m’attirela suavité ineffable de la caresse de l’eau sur tout mon corps,
je glisse, je glisse,
je glisse toujours plus loin en moi-même,
avalé par la densité, dissous par la densité,
uni à la densité,
je glisse en chute soyeuse libre
entre les étoiles étincelantes des abysses13 janvier 2020 à 0 h 55 min #35972bzo
Participanttout vient en son temps,
c’est une chose que je redécouvre régulièrementainsi cette petite trouvaille technique dans ma pratique
d’alterner des moments yeux ouverts et des moments les yeux fermés,
obtenant ainsi de très intéressantes altérations dans les sensations,
mêlant, entremêlant, du plaisir intériorisé et du plaisir extériorisé,
une très intéressant alchimie se mettant en route ainsi
qui contribuait à augmenter la qualité générale de ce que je vivaiscependant, cependant,
j’avais jusqu’ici toujours fini par abandonner dans mes tentatives d’intégrer cela
malgré de splendides moments et l’intuition de l’intérêt de cette manière de pratiquerpourquoi? qu’est-ce qui fait que pendant des mois cela a échoué
et mais depuis hier j’ai réussi?
mes sensations ont encore pris du relief,
j’effectue une lente, puissante et progressive contraction tout en fermant les yeux
et je plonge, le dauphin m’entraîne dans les eaux profondes,
quelle fluidité dans la descente, j’en frissonne rien que d’y penserl’effleurement d’un nectar de plus en plus dense au fur et à mesure
que je semble glisser vers mes abysses,
une caresse ineffable semble entourer chacune de mes cellules,
je semble propulsé vers un autre monde, je deviens léger, extraordinairement légerpuis je rouvre les yeux, je suis à nouveau dans ma chair, aux premières loges,
le plaisir devient puissamment extériorisé
mais d’avoir effectuer cette soudaine transition
où je semblais flotter, dériver dans mes abysses
et puis soudainement à nouveau à fleur de peau,
avec la volupté à nouveau jaillissant sous mes doigts, au moindre mouvement de mon bassin,
des mini-orgasmes viennent me cueillir à intervalle régulier yeux ouverts,
je me sens animal en rut explosant et encore explosant
alors qu’il y a quelques instants,
je semblais nager parmi les étoiles dans la voie lactéel’intégration semble réussie désormais,
c’est avant tout une question de rythme et de synchronisation,
je synchronise cela aux contractions, aux fortes et puissantes contractions
qui me permettent ces plongées en moi-même toujours plus loin,
c’est divin, c’est magique, il n’y a pas d’autres motsle critère absolu pour moi,
pour vérifier qu’une technique est intégrée correctement
si ce qui me mène
peut s’emparer de cette technique
et que mon moi pensant ne doit pas interveniravant, il fallait qu’il sorte à chaque fois de sa niche
pour suggérer de fermer les yeux ou de les rouvrir,
désormais ce n’est plus le cas, il reste en sourdine quelque part en moi, il n’a plus à intervenir,
mon corps se débrouille tout seul,
cette synchronisation avec les fortes contractions a été la clef,
cela fonctionne tout seul désormais
et j’en récolte de superbes bénéfices13 janvier 2020 à 21 h 48 min #35982bzo
Participantcomme j’aime ces plongées,
j’ai les yeux ouverts, je me caresse, je frotte les cuisses contre mes parties,
je bouge langoureusement,
je suis envahi de volupté
et soudain, c’est comme si je prenais un peu de recul, ralentissait
et puis je ferme les paupières
et j’ai la sensation de plonger la tête la première vers mes abysses,
sensation ineffable d’allègement
tout en sentant une densité soyeuse autour de moi, s’accentuantje m’y perds complètement, c’est une ivresse dans laquelle
je m’y perds complètement pendant quelques instants,
cette sensation d’être par dix mille mètres de profondeur quelque part en moi-mêmecependant les distances ne comptent pas par ici,
en une fraction de seconde, je refais le chemin dans l’autre sens
et me voilà déjà à fleur de peau, brûlant sous les caresses,
le vaisseau tangue, le vaisseau est ballotté par les flots du désir déchaîné,
je me sens emporté comme sur des montagnes russes de plus en plusma chair est brûlante, comme elle est brûlante, ardente, électrisée
oh j’ai envie de replonger quelques secondes,
ces glissades en moi comme sur une pente voluptueuse sans fin,
sont irrésistiblesdivins moments d’alternance, le plaisir intériorisé et le plaisir extériorisé,
s’émulent, se complètent, s’enrichissent toujours plus,
quel merveilleux voyage dans la chair
comme sur un tapis volant,
c’est toujours plus riche, toujours plus ineffable, toujours plus addictif14 janvier 2020 à 0 h 01 min #35983bzo
Participantquelle merveilleuse soirée,
j’alterne des épisodes d’une série de science-fiction, mon péché mignon,
avec des moments de plaisir tantôt doux, tantôt volcaniques, dans ma chair,
un de mes autres péchés mignonsplus que cela, plus qu’un péché mignon,
une exploration, un cheminement, une découverte, un épanouissementdans ce dialogue de plus en plus complice, avec ma chair,
dans ce questionnement des mystères qu’elle abrite,
dans cette quête animale aussi, de plaisir, de moments de rut, de délire,
d’explosions orgasmiques,
je trouve des réponses,
définitivement j’ai trouvé quelques assurances,
je suis dans le vrai, définitivement quelque part,
la chair ne ment pas, il y a une vérité dans la chair
et ce chant ineffable que nous levons ensemble,
me murmure que je suis le vrai de moi-même quelque partje vais dans la bonne direction,
il y a une vérité de mon être qui se révèle à certains moments,
cette flamme dansante, cette incandescence dans l’instant,
ces moments fusionnels vécus dans la chair,
sensation de communion sublimeet puis cette androgynie,
cette sensation tellement épanouissante de luxuriance et de richesse,
l’entremêlement chatoyant de féminin partout en moi,
sensation d’avoir une identité sexuelle autre, plus complète,
me permettant de vivre un spectre bien plus étendu de sensationsoh j’aime cette direction dans laquelle je me suis embarqué,
embarqué comme clandestinement au début,
aujourd’hui je suis en même temps à la manœuvre, au gouvernail et à la table à carte,
bref je suis au four et au moulin de la volupté
et j’aime cela, oh oui j’aime cela,
mon cher bateau ivre qui m’en fait voir de toutes les couleurs,
tangue, roule, monte à l’assaut des vagues,
file droit vers l’azur, droit vers l’horizon,
file droit vers le soleil, droit vers le ciel15 janvier 2020 à 11 h 09 min #35984bzo
Participants’ouvrir totalement et sans conditions à l’inconnu dans sa chair,
nous entraîne peu à peu vers les limites de notre identité sexuelle,
parfois sans même que nous nous en rendions comptela question qui se posera donc de plus en plus à nous dans ces moments-là,
c’est accepter ou ne pas accepter de les franchir
ou plutôt pour être plus précis,
accepter de les franchir un peu, beaucoup, à la folie
car avec toutes les pratiques basées en partie ou essentiellement sur la prostate
au plus nous parvenons à un stade avancé,
au plus nous flirtons avec ces limites
que nous le voulions ou non, que nous nous en rendions compte ou pasla vraie question au bout d’un certain moment donc,
c’est de prendre conscience de ce qui se passe dans notre chair,
d’accepter de prendre conscience de ce qui se passe dans notre chair durant l’action,
et d’accepter de se laisser entraîner, de se laisser emporter, au-delà de ces limites,
un peu, beaucoup, à la foliemoi, j’ai choisi à la folie
parce que je suis quelqu’un d’extrême, de sans concessions,
qui a toujours vécu de manière extrême et sans concessions
et je voulais ressentir dans ma chair, vivre dans ma chair, ces moments,
de la même manière que j’ai toujours vécu,
de manière extrême, de manière sans concessions, engagé corps et âme, sans tenir compte d’aucune limites,
je pressentais des choses énormes en moi ainsi,
je pressentais un continent inconnu d’une richesse et d’une luxuriance sans égales,
en moi ainsila vérité, c’est que pour certains, c’est sans doute très facile,
ils n’ont qu’à se laisser aller, qu’à se laisser entraîner,
ils ont une prédisposition en eux, ils sont tombés dans la marmite de potion magique
mais pour la plupart pour arriver à ce stade, où je suis désormais aussi,
c’est beaucoup, beaucoup de travail
car notre identité sexuelle est scellée à notre chair
et il n’est pas facile de desceller tout cela, de pulvériser tout cela à la demande en quelques instantscela peut arriver presque sans que nous nous en rendions compte
un peu, même un peu beaucoup,durant les séances
mais entre que cela arrive dans le feu de l’action, presque malgré nous
et puis le faire sciemment, à la demande,
avec une volonté d’aller aussi loin que possible dans cette direction,
il y a tout un mondeon est des hommes et pour pouvoir briser les frontières de son identité sexuelle
durablement, totalement, durant l’action, c’est beaucoup de travail sur soi-même,
on se heurte à beaucoup de tabous et d’interdits
mais aussi à des automatismes, du machinal,
de la mécanique de gestes, de mouvement, de façons de bouger, à dérégler,
à se laisser dérégler,
jusqu’à ce que laisser le désir puisse nous entraîner sans restrictions
mais laisser le désir injecter massivement du féminin dans tout cela,
ne va vraiment pas, mais vraiment pas, de soiil ne s’agit pas juste d’être une caricature genre “cage aux folles”
mais de se laisser envahir de l’intérieur, des profondeurs, de tout ce qu’il y a dans nos abysses,
de vivre ces moments totalement, avec tout ce que nous portons en nous de masculin et de féminin, en nous,
une autre identité sexuelle, potentiellement, plus complète, bisexuelle, androgyne,
qui va vivre et mouvoir ce corps, ressentir avec ce corps, vivre des sensations avec ce corps,
des sensations beaucoup plus riches, plus diversifiées, plus puissantes, plus porteuses de mystère,
car composées de tout le spectre des sensations masculins et féminines à la fois15 janvier 2020 à 20 h 42 min #35987bzo
Participantquelque soit notre stade d’avancement,
on reste toujours quelque part qu’un débutant en apprentissage,
tel est vaste en notre chair l’inconnu
et le chemin sur lequel on avance, minuscule et encerclé par lui18 janvier 2020 à 22 h 49 min #36018bzo
Participantprendre la tangente, l’ascenseur des caresses,
il existe comme un paradis momentané dans ma chair,
un endroit tout en miel chaud, frissons onctueux et soie ondulante,
on baigne là-dedans comme dans un lac d’été,
tout votre corps en est enveloppé ineffablement
de l’extérieur comme de l’intérieurles rives résonnent mystérieusement,
envols d’oiseaux multicolores et criards,
les arbres semblent danser faisant des signes vers le ciel,
mon sang court jusqu’à l’horizon parfois
comme un tapis rouge à fouler triomphalement - AuteurArticles
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