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  • #27439
    fidelio
    Participant

    Il y a une intervention de @vanyfraiz sur le sujet “description de l’orgasme féminin” qui est vraiment intéressante. Je trouve sa descriptions du plaisir et de l’orgasme très concrète, et moins fantasmatique que celle de nous autres messieurs ailleurs sur ce forum. J’aime qu’elle se réfères à son anatomie pour dire que le Point G ça se manipule comme ça, on peut squirter quand il est gonflé, on y va de telle manière, etc… c’est concret, anatomique et logique. Sain.

    C’est la leçon que je tire de mon expérience prostatique: J’ai des organes, je peux les stimuler et ça entraîne des réactions modulées par mon humeur. C’est physiologique. Pas besoin de se retourner la cervelle avec des histoires de genre, de féminin/masculin. Si je pars du principe qu’au niveau embryonnaire, les garçons et les filles possèdent les mêmes organes, et qu’ensuite le fœtus part soit dans le sens garçon/pénis/prostate, soit dans le sens fille/vagin/clitoris; pour moi les histoires de genre n’existent plus. Avec de l’entraînement, on obtient des formes de plaisirs semble-t-il très similaires.
    Le vieux discours qui voudrait que les hommes soient actifs et les femmes passives me pèse. Quand un homme va dans le lâcher-prise, on dit qu’il a un comportement féminin, pour moi ça ne veut rien dire concrètement, à part que la société pèse sur nos pensées et nos comportements. Mais physiologiquement, la différence entre un orgasme féminin et un orgasme masculin tend à se réduire. On stimule des zones similaires, avec des outils similaires, pour produire des effets similaires.

    Les femmes ne se posent pas autant de questions que nous. Suis-je hétéro, homo, trans, fétichiste… il n’y a que les hommes pour se poser ces questions. Pour ma part, j’ai tranché: je suis simplement MOI. Anatomiquement et hormonalement mâle, mais sexuellement MOI. La découverte du plaisir anal et prostatique ne m’a pas fait évoluer dans ma personnalité, je reste la personne que j’ai toujours été. Je ne suis pas devenu gay ou trans, et pourtant je peux prendre dans le cul; je ne me sens pas femme (ni homme) quand je le fais, je me sens juste pleinement et entièrement MOI.
    Je l’ai écrit plusieurs fois ici au fur et à mesure de mon cheminement, j’ai eu au début vraiment peur de mon propre plaisir parce que je mélangeais le genre, le sexe, le physiologique, le mental. J’avais des blocages sociétaux. Avec l’expérience, j’ai compris que je n’avais pas bougé d’un iota, je suis resté la même personne, simplement augmentée par cette richesse nouvelle, débarrassé des notions encombrantes féminin/masculin qui pesaient sur ma sexualité.

    #27444
    Jieffe
    Participant

    Bonjour Fidélio,

    Je suis complètement d’accord avec toi, mais il faut être conscient que nous tirons ces conclusions de notre cheminement. Tu le dis toi même:

    j’ai eu au début vraiment peur de mon propre plaisir parce que je mélangeais le genre, le sexe, le physiologique, le mental. J’avais des blocages sociétaux

    Tu as du passer par cette expérience pour écrire ce que tu écris aujourd’hui, et cette expérience t’a révélé à toi même:

    La découverte du plaisir anal et prostatique ne m’a pas fait évoluer dans ma personnalité, je reste la personne que j’ai toujours été.

    J’ai l’impression qu’avant cette découverte, tu n’avais pas vraiment conscience de la personne que tu étais, je me trompe? C’est en tout cas ce que je peux comprendre de ce que tu écris.

    Le vieux discours qui voudrait que les hommes soient actifs et les femmes passives me pèse

    C’est pourtant vrai je pense pour 90% des couples aujourd’hui.

    Je trouve sa descriptions du plaisir et de l’orgasme très concrète, et moins fantasmatique que celle de nous autres messieurs

    Parce que ce n’est pas nouveau pour elles, c’est naturel et normal. Nous sommes en quelques sortes des pionniers, nous découvrons quelque chose de complètement nouveau. Nous avons besoin de l’exprimer, comme nous avons besoin de nous pincer pour être certain que nous ne rêvons pas.

    Pas besoin de se retourner la cervelle avec des histoires de genre, de féminin/masculin

    La aussi parce que c’est vraiment nouveau et que ça va à l’encontre de ce pour quoi nous avons été formatés. Il nous faut casser tellement de barrière pour en arriver là. Il t’a fallu du temps et de la réflexion certainement pour arriver à cette conclusion.

    Je pense également qu’il faut arrêter avec ces clivages, si tu explores ta zone anale, que tu te fais sodomiser de temps en temps, c’est que tu es homo. Nous sommes pourvus d’un corps entier, autant s’en servir si on le désire. C’est comme posséder un sèche cheveux et ne pas s’en servir sous prétexte que c’est un accessoire destiné aux femmes (je n’ai pas trouvé un autre image, mais vous voyez ce que je veux dire). Que je sache, un anus de femme n’est pas bien différent de celui d’un homme.
    Je gage et j’espère, vivement, que d’ici quelques (de nombreuses) années, toute ces barrières vont tomber, que ces étiquettes vont voler en éclats, et que les hommes qui sont les plus touchés, pourront s’adonner à tous les plaisirs qu’ils désirent sans être montré du doigt.
    Oui la société est ainsi faîte, il nous faut enter dans des tiroirs, des catégories. Ça ne veut pas dire qu’il faut s’en satisfaire, bien au contraire, mais cela veut dire qu’il va nous falloir lutter contre des années de formatage, et de nombreux endoctrinés qui y croient dur comme fer.

    Non, je ne pense pas qu’il y ait une opposition entre le plaisir féminin et le plaisir prostatique masculin, avec tout ce qu’il induit (sensibilité accrue du corps, zones érogènes étendues ailleurs qu’autour du penis…etc). Ce que nous disons tous, et c’est aussi pour cela que j’ai créé ce sujet dans lequel tu as trouvé le témoignage de Vanyfraiz, c’est que ces deux plaisirs se ressemblent étonnamment. C’est un peu ce que je cherche à savoir, concrètement, et peut-être le prouver.
    En revanche, il y n’y a pas une réelle concordance entre le plaisir féminin et le plaisir classique pénien. Vanifraiz l’exprime clairement, une fois l’orgasme passé, elle aime continuer dans le plaisir, sans forcément d’orgasme. Ce n’est pas notre cas, une fois l’orgasme éjaculatoire passé, la messe est dite.

    Je le répète Fidelio, je suis entièrement d’accord avec toi.

    #27454
    Epicture
    Participant

    Oui en effet. Plus ca va, moins cela a d’importance finalement. Ce n’est plus une question de genre, mais de rapport au corps. Il n’y a dans ce domaine que des comportements appris, et qui peuvent être desappris, pour en apprendre d’autres. Cela dit,le fantasme est une dimension importante du desir, et pour certains, se vivre femme, doit participer fortement à leur désir. C’est quelque chose qu’il me semble bon de respecter.
    Bon cheminement a vous deux

    #27456
    Jieffe
    Participant

    Il n’y a dans ce domaine que des comportements appris, et qui peuvent être desappris, pour en apprendre d’autres.

    Je pense que ça se fait naturellement dans notre apprentissage, pas forcément toujours facilement, mais j’ai pu lire de nombreux témoignages de pratiquants qui en attestent. Je pense même que c’est un passage obligatoire, et que ceux à qui cela pose le moins de problème, ceux qui en parlent le moins avaient fait tout ou partie du chemin avant.

    Cela dit,le fantasme est une dimension importante du desir, et pour certains, se vivre femme, doit participer fortement à leur désir. C’est quelque chose qu’il me semble bon de respecter.

    Bien sûr, et cela n’est pas contradictoire à mon sens. Ceux là ont bien souvent fait ce chemin là également, ils ont juste besoin à un moment donné de favoriser leur côté féminin, et s’ils le favorisent, c’est donc bien qu’ils l’acceptent, qu’ils sont conscient de sa présence en eux. Et bien souvent, ces personnes ne font que très peu de cas de la séparation des genres féminin – masculin.

    #27463
    Andraneros
    Modérateur

    Tu nous dis @fidelio :

    J’ai des organes, je peux les stimuler et ça entraîne des réactions modulées par mon humeur. C’est physiologique. Pas besoin de se retourner la cervelle avec des histoires de genre, de féminin/masculin…
    Avec l’expérience, j’ai compris que je n’avais pas bougé d’un iota, je suis resté la même personne, simplement augmentée par cette richesse nouvelle,

    Je faisais un constat similaire en mars 2015 en considérant à ma manière la réunification des états psychologiques et des attitudes auxquels notre cheminement nous conduisait :

    En y réfléchissant je prends conscience aussi, bien que cela paraisse évident à la lecture des tests, que ce n’est pas un hasard si les masseurs (godes, stimulateurs prostatiques…), les techniques (pegging, positions…) et les rôles( donner, recevoir…) des partenaires deviennent identiques pour chacun des sexes.

    La découverte du plaisir prostatique a enrichi considérablement ma sensualité ; en ce sens il y a changement. Mais je n’ai subi aucune transformation. Comme tu le dis @fidelio « je suis resté la même personne ». Mon cheminement m’a permis d’accéder à une part de moi-même qui était seulement enfouie au plus profond sous l’effet de l’environnement culturel dans lequel je baignais. Tu nous disais en août dernier :

    Je me souviens que j’avais peur de perdre ma masculinité au début de mon cheminement, aujourd’hui, avec tout le recul dont je dispose, je n’ai plus du tout cette peur, et surtout je peux jouir pleinement du sentiment de sérénité induit par cette pratique qui rassasie sexuellement et psychiquement.

    Notre cheminement nous fait découvrir ce que cache le conditionnement social qui nous « fait hommes » au détriment de notre plénitude. Certains vivent cette expérience avec difficulté, d’autres la vivent comme une libération qui leur permet d’accéder à ce qu’ils pressentaient, d’autres, comme toi et moi, la vivent comme un enrichissement, après avoir surmonté les doutes initiaux.

    Il est important d’expliquer à nos amis qui se sentent perturbés dans une telle situation que leur personne ne change pas. C’est seulement la perception de leur sensualité qui s’élargit, ce qui demande naturellement un ajustement de leur centre de gravité pour garder l’équilibre.

    Merci d’avoir ouvert ce sujet. Bon cheminement @fidelio

    #27465
    nydor01
    Participant

    Bonjour,

    Personnellement, je ne me sens ni moins masculin ni plus féminin, je me sens totalement masculin, pour la raison toute simple que la prostate étant un organe masculin, je pense accéder à une jouissance donnée par mon corps masculin.

    #27468
    fidelio
    Participant

    Cela dit,le fantasme est une dimension importante du desir, et pour certains, se vivre femme, doit participer fortement à leur désir


    @Epicture
    Oui, et je suis évidemment d’accord. Ceci étant dit, les fantasmes sont affaire personnelle et je pense qu’il est bon de ne pas mélanger dans sa tête ce qui est un fantasme et ce qui est de l’ordre de la physiologie.

    Le plaisir prostatique n’est pas un plaisir de type féminin. C’est faux, ne serait-ce que parce que les femmes n’ont pas de prostate. C’est un plaisir tout court. Je souhaite que la question du genre soit évacuée de ça. Parce que si on suit ce raisonnement, le clitoris étant un reliquat de pénis (qui grossit avec la prise de testostérone), alors toutes les femmes ont un plaisir masculin, ça n’a pas de sens.
    Par ailleurs, si certains ont ainsi la sensation de découvrir une part de féminité en eux, pourquoi pas si ça aide à les libérer.

    Il est important d’expliquer à nos amis qui se sentent perturbés dans une telle situation que leur personne ne change pas.


    @andraneros
    je te rejoins totalement sur le sujet, et c’est principalement pour cette raison que j’ai créé ce post. Je voulais dire aux hétéros qui ont peur d’aimer tellement le plaisir anal et prostatique, qu’ils ne vont pas changer d’orientation sexuelle à cause de ça. On ne change pas, on ne devient pas un autre, au contraire on devient encore plus soi. C’est une libération.

    la prostate étant un organe masculin, je pense accéder à une jouissance donnée par mon corps masculin


    @nydor01
    entièrement d’accord.


    @Jieffe
    Oui, ce fut un long chemin en ce qui me concerne, mais j’ai appris tant de choses sur moi-même.
    La discussion sur le genre ne fait que commencer dans la société, et dans un sens nous sommes un peu des pionniers, c’est vrai. Je n’arrête pas de me dire que les femmes ont gagné un truc par rapport à nous avec le mouvement d’émancipation des années 70. Elles ont gagné le droit (entre autres) de se comporter comme des garçons, ça ne choque plus personne. En revanche nous, nous sommes toujours enfermé dans des stéréotypes macho et binaires très pesants.

    #27472
    fidelio
    Participant

    le clitoris étant un reliquat de pénis

    C’est très mal dit. Je voulais spécifier que le clitoris et le pénis ont la même origine au début du développement.

    #27483
    Jieffe
    Participant

    Bonjour Fidelio,

    Le plaisir prostatique n’est pas un plaisir de type féminin.

    A proprement parlé non, physiquement. Il s’en rapproche pas son intensité et surtout par sa localisation, ou surtout sa non localisation, par sa diffusion dans le corps entier en comparaison avec la localisation autour du pénis pour ce que nous connaissons la plupart du temps.

    On ne change pas, on ne devient pas un autre, au contraire on devient encore plus soi. C’est une libération.

    mais j’ai appris tant de choses sur moi-même

    On se révèle à soi même?

    En revanche nous, nous sommes toujours enfermé dans des stéréotypes macho et binaires très pesants.

    De moins en moins je trouve tout de même. Mais elles l’ont bien mérité je trouve, elles partent de loin…

    #28166
    Epicture
    Participant

    Quand j’observe certaines femmes et leur prétendue féminité, j’ai du mal à m’y reconnaitre. De même, quand j’observe certains hommes et leur prétendue masculinité, je ne peux m’y reconnaitre non plus.

    En fait, je suis incapable de dire si il existe une sensibilité féminine. Et si elle existait, je serais encore moins capable de la définir. De même pour une sensibilité masculine. Supposer l’existence d’une féminité, ou d’une masculinité implique de la considérer comme naturelle, comme s’imposant à nous comme une détermination naturelle, venant en quelque sorte de l’extérieur. Si tel était le cas, elle serait d’origine physiologique. L’homme et la femme ne portant pas les mêmes organes génitaux, cela les conduirait, naturellement, de par leurs sécrétions hormonales et leurs organes différents, à avoir des comportements, des affinités, des désirs différents.

    Faut-il encore plus de défilés d’homosexuels, de bisexuels, de transgenres et autres transsexuels, pour venir affirmer haut et fort que tel n’est pas le cas.

    Pourtant, il y a bien des sensibilités différentes ? Mais il n’y a pas de féminité naturelle, ni de masculinité naturelle. Il n’y a que des comportements appris, construits, élaborés par le rapport des hommes et des femmes entre eux, par le rapport des humains avec leur corps, par le rapport des générations entres elles.

    Je ne me sens donc ni femme, ni homme, ni féminine, ni masculin. Je me sens existant. Contrairement à certains qui pensent qu’il suffit de penser pour se sentir exister, je pense à travers mon corps. Mon corps n’est rien sans sa pensée, et ma pensée n’est rien sans son corps.

    Ainsi, la pensée peut penser son corps comme elle l’entend. Si le corps social dans lequel évolue ma pensée a défini une sensibilité féminine et une sensibilité masculine, alors je peux m’y conformer, ou m’en indigner. Je peux élaborer à mon tour la place que ma pensée et mon corps doit, peut, essaye de prendre dans ce corps social, qu’il soit en conformité ou en totale opposition avec le corps que j’entends avoir.

    Personnellement je ne revendique aucune masculinité, ni aucune féminité. Je ne souhaite pas m’y maintenir. Cela dit, ma sensibilité évolue grâce au massage prostatique. Il accentue la connexion à mon corps, il accorde ma pensée à la vibration de mon corps qui joue sa partition de plus en plus quotidiennement car elle se manifeste aussi sans masseur. Il réunifie ce que des siècles d’histoire humaine ont cherché à séparer : le corps et l’esprit, tout en maintenant la distinction claire. Il n’y a ici, aucune divinité, aucune spiritualité orientale ou ésotérique, aucune magie. Il n’y a que moi, comme corps vibrant, uni à ma pensée jouissant de la vibration.

    Cela ne produit rien. Ni enfants, ni œuvre, ni relations humaines, ni sens politique. Ce n’est pas un travail. Si cela est apparenté à la féminité, je comprends mieux qu’elle ait été maintenue tant de siècle dans un rôle subalterne, voire presque exclusivement reproducteur. Je parle de cet être dépourvu de pénis, et pourvu d’un vagin, d’un clitoris, que l’on appelle femme, qui menace, par sa seule existence, tout ce que l’homme, le mâle, à construit, à la sueur de son front, et avec du sang sur les mains. Si la femme est perçue comme cet être pourvu de la capacité de jouir à répétition, sans rien produire, je comprends que cela puisse générer la haine. Dommage que l’immense majorité des hommes passe à côté de cette capacité, dont ils sont pourvus également. Si ce n’était pas le cas, il y a fort à parier que la civilisation occidentale serait cette fois réellement civilisée.

    Bon cheminement à tous

    #28271
    Jieffe
    Participant

    Bonjour Epicture,

    Je suis d’accord avec toi, et pas d’accord….

    Je suis d’accord sur le fait que nos comportements sont en grande partie dictés par notre condition de genre, parce que nous avons appris de ce que doit être un mâle et de ce que doit être une femelle. Se rajoute à ça le poids de nos ancêtres, nous savons très bien que même le physique des espèces se modifie au cours du temps pour s’adapter, alors pourquoi est ce qu’il en serait autrement de l’esprit?
    En conséquence, comme nous avons perdu une grande partie de l’acuité de nos sens, tels l”ouïe, l’odorat…qui nous étaient bien utile pour nous préserver des prédateurs, il y a fort à parier que nous avons perdu (ou masquer serait plus juste) également la partie de nous de l’autre genre.
    Ainsi effectivement, le massage prostatique par exemple ferait ressurgir cette partie féminine de nous, mais elle a toujours été présente. Alors oui, tu n’es pas devenu quelqu’un d’autre, tu ne t’es pas transformé, tu es simplement devenu toi, le véritable toi, entier.

    En revanche je crois vraiment qu’il y a une sensibilité féminine, mais qui ne leur est pas exclusivement dédiée. Un exemple: les fleurs. Une femme se réjouit de recevoir un bouquet de fleur, cadeau que l’on fait rarement à un homme. Pour quelles raisons? Parce que bien souvent un homme n’a que faire d’un bouquet de fleur…
    Un autre exemple: la sexualité. Vanyfraiz l’exprime dans son témoignage, et ce n’est pas la première fois que je peux le lire, les femmes se contentent de plaisir dans l’acte sexuel, l’orgasme n’est pas obligatoire, la relation n’est pas pour autant ‘ratée’. Je connais peu d’hommes qui pourraient dire la même chose. Si un acte sexuel ne se termine pas par une éjaculation, il est nul. Tu démentiras peut-être ce que je viens d’écrire, mais je pense que c’est souvent le cas.
    Les femmes sont également plus attentives à leurs interlocuteurs, et décèlent bien souvent avant nous un malaise, une tension ou de la tristesse.
    Cela ne veut pas dire que n’en soyons pas capable, mais que nous ne savons pas l’exprimer, et que nous avons besoin de réveiller cette partie là de notre être.

    Bien évidemment, tout cela n’est que ce que je pense, et reste le fruit de mes observations.

    #28274
    Andraneros
    Modérateur

    Tu dis @jieffe :

    En revanche je crois vraiment qu’il y a une sensibilité féminine, mais qui ne leur est pas exclusivement dédiée.

    Je suis d’accord dans la mesure où une source importante de cette sensibilité vient de leur réglage hormonal différent de celui des hommes. Tout écart dans le dosage hormonal conduit à une modification de la personnalité / sensibilité de la personne, homme ou femme, malgré le poids de l’imprégnation culturelle.
    Tu dis aussi :

    Une femme se réjouit de recevoir un bouquet de fleur, cadeau que l’on fait rarement à un homme.

    C’est le résultat de l’imprégnation culturelle. Tu continues :

    Pour quelles raisons? Parce que bien souvent un homme n’a que faire d’un bouquet de fleur…

    Objectivement c’est pareil pour une femme sauf si elle est conditionnée à montrer de la satisfaction en cette circonstance.

    les femmes se contentent de plaisir dans l’acte sexuel, l’orgasme n’est pas obligatoire, la relation n’est pas pour autant « ratée ». Je connais peu d’hommes qui pourraient dire la même chose.

    Depuis des centaines de milliers d’années l’homme doit éjaculer pour remplir son rôle de reproduction essentiel pour la survie de l’espèce. La femme peut remplir son rôle de reproduction en étant passive et même contrainte. Il est donc normal qu’elle ne ressente pas le même besoin de l’orgasme.

    La pratique sexuelle sans finalité reproductive, dont le seul objectif est l’expérience du plaisir, se développe depuis très peu de temps à l’échelle de l’évolution de notre espèce. Il est donc normal que tout ce qui découle de cette « nouvelle » forme de relation ne soit pas encore perçu comme naturel.

    Quand on sort de l’obligation de reproduction, on quitte l’échelle de l’espèce et on se retrouve à l’échelle de l’individu. Or dans les premiers jours de son développement le fœtus est masculin et féminin. C’est la présence ou l’absence d’un chromosome qui sauf rares exceptions détermine le sexe biologique du futur enfant sous réserve que la régularité des flux hormonaux ne soit pas perturbée par la suite.

    L’homme est donc aussi féminin, mais ça ne se voit pas, mais la société le cache. C’est une réalité que chacun doit découvrir sans aide contre l’opinion collective et pour ceux qui le “savent”, comme @Naomi nous le décrit si bien, se battre pour le vivre sereinement.

    C’est ce que font les membres du forum qui partent à la découverte de l’orgasme prostatique. C’est ce que j’ai fait à mon grand étonnement et continue à faire à ma grande satisfaction.

    Bon cheminement @tous.

    #28281
    oilofozil
    Participant

    Merci pour vos excellentes réflexions, elles vous honorent.

    #28330
    Epicture
    Participant

    Contrairement à ce que tu dis @Jieffe, je suis parfaitement d’accord avec toi. Nous avons juste des façons différentes de le dire.
    Bon cheminement à vous tous.

    #28337
    Jieffe
    Participant

    Bonjour Epicture,

    En effet, à la relecture, nous sommes d’accord, et nous l’exprimons différemment. Andraneros l’exprime encore différemment et de façon plus rationnelle.
    En revanche, je suis moins d’accord pour le bouquet de fleur, il me semble qu’une femme sera plus sensible à ce cadeau qu’un homme, et cela dehors de tout conditionnement social.
    J’en veux pour preuve cette nouvelle sensibilité que je sens poindre chez moi depuis ma très récente découverte du plaisir prostatique et qui me ferait je pense apprécier un bouquet de fleur, ce qui n’aurait pas été le cas quelques années en arrière. Non que je devienne femme et que je me mette à porter des jupes dès demain, mais les dernières fêtes et autres anniversaires nous ont apportés des fleurs à la maison, et je les regarde d’un autre oeil….

    Je rejoins donc Epicture sur ce point, que le pratique du massage prostatique nous révèle à nous mêmes, certainement en faisant tomber les barrières de notre éducation et de notre conditionnement social. Je ne peux rien affirmer à ce sujet car je n’en suis vraiment qu’au début de cette découverte, mais il me semble percevoir un changement.

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