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  • #15008
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    Je vais prendre ce soir pas mal de temps, pour vous écrire. Il se trouve que je suis en pleine exploration en ce début d’année, et j’aimerais partager cela. Il me semble que je dois à @Songe de livrer tout cela ici ce soir. Ce que tu écris résonne en moi. Merci

    Cela fait maintenant quelque temps que j’enchaine Super O’ sur Super O’, grâce à l’aneros Vice. J’ai fini par connaitre mon corps par coeur, et à force de rewiring (déconnexion/reconnexion des nerfs des zones érogènes), j’en suis arrivé finalement à oublier ma condition déterminée d’homme, et à avoir mis la lumière sur mon vagin 🙂

    Cela peut paraitre assez fou de l’extérieur, mais à force d’observation du sexe féminin, de sa capacité à orgasmer, à accueillir, à s’épanouir, à force d’exploration tactile sur mon corps, j’en suis arrivé à la conclusion que je ressens la même chose. C’est sûrement ce que doit vivre quelqu’un qui tombe aveugle : à force d’écouter et toucher, il finit par visualiser à nouveau l’espace, et trouver son autonomie. Infinie capacité et plasticité du cerveau humain !

    Pour aller plus loin, et sûrement rejoindre @Songe dans son interrogation sur ses désirs de double pénétrations, à force d’observer ces femmes ayant des orgasmes puissants tant vaginaux que par voie anale, des capacités de squirts tant par stimulations vaginales qu’anales, j’en suis arrivé à la conclusion que tout cela était pareil, et servait une seule cause : l’incontrôle, le lâcher prise, l’éclate.

    Autant il doit y avoir des différences physiologiques, autant le vécu intérieur est le même : on a envie de se sentir rempli(e), pris par l’altérité, envie de perdre les pédales pour de vrai, de s’abandonner pour de vrai, de sombrer dans une transe libératrice.

    Tout cela, je le vis grâce à l’aneros, et de nouveaux désirs ont montré le bout de leur nez. J’ai eu envie d’aller plus loin.

    En ce début d’année, j’ai voulu passer à l’acte, et ai trouvé l’inspiration dans les tests de sextoys sur NXPL (merci encore Adam 🙂 )

    J’ai finalement jeté mon dévolu sur le Duke car la promesse de Fun Factory était d’éprouver la sensation de plénitude (fullness), mais aussi sur le pulsateur Stronic Zwei.

    Nous y voilà : comme j’ai pu le raconter dans le fil de discussion dédié aux vibrations anérosiennes, il me faut créer un climax avant de pouvoir profiter des bienfaits de ces jouets très puissants.

    En fait, tout simplement, l’aneros Vice me sert de préliminaires :D, et me prépare les chaires, les nerfs, l’esprit, la conscience, pour m’aventurer dans une expérience plus profonde.

    En tous points : sacrée.

    Je comprends bien maintenant cette folie féminine, ce désir d’accueillir un oblong.

    Il y a je crois, deux façons de se sentir rempli(e?) :

    D’abord le frottement mécanique et la sensation d’écartelement des chaires. Le pulsateur est parfait pour cela. Enfin … j’imagine qu’un amant au sexe adapté l’est encore plus ! 😀 Mais j’ai pas envie d’être pris par un homme. Alors, le pulsateur est parfait pour moi.

    De mon vécu intérieur en état de transe, totalement habité par la trace de ces sourires illuminés qui se font entreprendre l’arrière-train, j’y trouve une certaine lutte pour l’orgasme : il faut se faire frotter, malaxer pour que le brasier survienne.

    Et puis de l’autre, l’extase qui explose sans crier gare au coeur des entrailles et qui laboure le corps par propagation. Le Duke est peut-être meilleur que le Vice pour ce travail, car il arrive à exciter le fond de l’intimité en constante contraction. Le sphincter du fond sort de sa tétanie, et … comment dire … fiou ! 🙂

    Les conséquences sur l’orgasme sont assez importantes. Pour l’instant, je donne une prime à l’extase plutôt que l’écartelement. Et c’est assez étrange, car c’est finalement le sextoy le plus fin qui donne la sensation d’être rempli la plus probante.

    Mais les deux fournissent cette certitude d’être dépossédé de soi-même, d’être hors de soi par l’action d’un autre. Et c’est pas forcément évident à vivre pour un homme. Certes, la pipe peut donner ce sentiment, mais je sais pas comment dire : l’orgasme s’envole sans qu’il soit la conséquence d’un réflexe attendu et follement désiré.

    Je ne sais si un vagin fournit les mêmes sensations, mais j’ose le croire : contrairement à l’anus, il n’y a pas ce sphincter dominant en entrée de course. En cela, les orgasmes profonds doivent se rapprocher des orgasmes prostatiques. Les frottements d’un braquemart doivent courir sur l’intériorité en son entier.

    En fait, le fait d’explorer les bénéfices de ces deux nouveaux sextoys, me font réfléchir aux origines de ces orgasmes qui me parcourent le corps.

    En vous écrivant, je me demande si tout simplement, l’envie de me sentir écartelé ne joue pas sur certains nerfs sympathiquement connectés au fantasme plus qu’excitant que je me fais d’être pris, plutôt que l’envie de me sentir rempli. Pour dire les choses autrement, j’ai l’impression que le pulsateur m’arrache des orgasmes transgressifs (être pris comme une femme accueillante et désireuse d’être prise – comme une femme qui aime la bite et se fait fourager – ce qui n’est pas désagréable), alors que l’aneros Vice et le Duke me fournissent des extases irresistibles et douces à m’en cramer l’ego.

    J’ai jalousé depuis mon adolescence les femmes fatales. J’aurais aimé naitre femme au pouvoir attractif absolu. Oser en incarner une par fantasme, est étrangement transgressif : cela me fait sortir du jeu de la fascination/répulsion. Bon bref !

    Le pulsateur me semble fournir des orgasmes par résistance et écartelement, alors que le Vice et le Duke m’amènent à une réconciliation intérieure.

    En terme d’éjaculation, la différence aujourd’hui est assez cinglante :

    en mode “orgasmes profonds”, je laisse mes Super O’ déclencher l’éjaculation comme et quand ils le souhaitent, telle une femme fontaine se surprend à exploser de partout.

    en mode “pilonnage viril”, je ne peux m’empêcher de me finir en me branlant, ce que je trouve décevant, même si c’est quand même très bien. Disons plutôt que j’y vois là une marge de progression. Cela pourrait aller plus loin. D’ailleurs, en écrivant cela, je me rappelle que je suis passé par là avant qu’un aneros ne me fasse vivre un super O’ incontrôlé. Faut pas trop impatient. Cela vient quand le corps et l’esprit sont mûrs pour le vivre 🙂

    Voilà. J’ai l’intuition d’avoir trouvé le début d’un nouveau sentier de plaisirs pas du tout balisé. Il a peut-être à voir avec celui des femmes, guidées par ce désir furieux d’être introduites. Si une main douce pouvait tapoter son clavier pour converser à ce sujet, j’en serai ravi. Après tout, un forum de discussion sert à cela.

    Bonne nuit

    #15015
    lucky
    Participant

    B’jour hyménée,

    Je ne suis pas aussi avancé que toi dans ces comparaisons. Je l’ai déjà dit, je pense que le côté féminin de chacun peut prendre son autonomie en quelque sorte. Ce que je veux dire est ceci que bien que je sois un homme, je suis aussi une femme dans la mesure où une partie de moi assume ma féminité.
    C’est Julie l’intérieure !
    J’ai cette sensation parfois que c’est elle qui prend la relève. Elle est intime et ne peut pas être mise en avant. Et je me demande si le lâcher prise dont tu parles, ce n’est pas tout simplement la prise de contrôle par ta féminité.
    C’est cette impression que j’ai en ce qui me concerne. Comme si Julie prenait les commandes et je perdais les pédales. Qui est ce je ? Quel est ce jeu ? Waouh !
    Double !
    Mon alter ego féminin. Celui qui m’a servi aussi dans mes choix amoureux ! Femme idéale ! Orgasme féminin supposé magnifique ! La femme avec un grand F telle que l’homme l’imagine. Telle que tu l’imagines ! Telle que je l’imagine !
    Et telle au final que nous la faisons être et exister.

    A plus
    Lucky

    #15017
    Hyménée
    Participant

    je me demande si le lâcher prise dont tu parles, ce n’est pas tout simplement la prise de contrôle par ta féminité. C’est cette impression que j’ai en ce qui me concerne.

    C’est tout à fait cela : en relisant ce que j’ai pu écrire il y a quelque temps, je suis tombé là-dessus :

    Ecoutez, c’est absolument simple : je viens de vivre un rêve.

    Essayez d’imaginer la fille la plus gracieuse, la plus délicieuse, aux gestes les plus délicats, à l’attention la plus touchante, aux yeux les plus pénétrants, à l’accueil le plus total.

    Imaginez qu’elle vous comprend sans même que vous ayez besoin de prononcer un mot.

    Elle était là, et je ne saurai vous écrire ce que sa présence a provoqué en moi.

    C’est chimique.

    Je fais une pause, et retourne la rejoindre.

    http://www.nouveauxplaisirs.fr/forums/topic/la-playlist-ideale#post-11533

    Je ne vis plus trop ces moments ainsi désormais : à l’époque, j’étais deux. Il y avait une sorte de dialogue. Là, maintenant, c’est la fusion. Enfin, c’est comme ça que je me ressens désormais. En fait, je suis en transe, en fusion.

    Un peu plus loin, je tombe là-dessus :

    Les femmes se suffisent du désir prégnant d’être pénétrées, pour être abondamment lubrifiées. Pourquoi ne pas entamer une séance anérotique de la sorte, et ne passer à l’acte que sous la volonté d’Eros lui-même ?

    Lors de ma dernière séance, l’envie me tenait tellement le corps et l’esprit, que je me suis surpris à engloutir l’aneros jusqu’à la gorge. Je ne sais pas ce qui m’a poussé à faire cela.

    http://www.nouveauxplaisirs.fr/forums/topic/orgasme-du-coccyx/page/2/#post-11293

    Si c’est pas se faire dominer par la présence féminine en soi, ça ! 🙂 Pleine prise de contrôle du féminin. Faut suivre le lapin blanc partout où il vous mène. Par moment, c’est assez déroutant, il est vrai !

    Un peu plus loin, une expérimentation :

    En parlant d’abandon de soi et d’homosexualité : j’aime aussi me baigner dans le fantasme lesbien. Je dis fantasme, parce que cela restera un fantasme. Je ne le vivrai jamais. Quoique …

    Il m’arrive en pleine fournaise, de faire s’aimer cette femme image-fantasme avec cette femme sacrée que j’incarne alors corporellement.

    Une espèce d’expérience ultime parmi d’autres, où le masculin n’est plus, s’est dissous, et où le couple pénétrant / pénétré se conjugue au féminin.

    Vous l’avez compris : la mécanique est toujours la même : visiter ses fantasmes et s’en aider pour dissoudre ce complexe MOI réducteur de plaisir.

    L’idée est de se baigner entièrement nu dans le principe féminin, de l’habiter totalement. Le principe féminin est vaste, et ne cesse de m’étonner par son évidence incontrôlable.

    Je suis en fait très excité à l’idée de le pénétrer, en incarnant deux lesbiennes

    http://www.nouveauxplaisirs.fr/forums/topic/orgasme-du-coccyx#post-11096

    Et bien évidemment, plutôt que l’incontrôle, on peut aussi s’aventurer dans l’anti-contrôle :

    Imaginez-vous ainsi : alors que l’aneros est désormais vibrant en vous, que le corps s’est relaché, vous êtes devenu féminin. Vous accueillez votre amant.

    Décentrez-vous légérement, et fantasmez (comme vous le pouvez mais en fait, c’est pas si compliqué ), que l’amant devient maîtresse. Vous savez, cette maitresse, cette femme idéale dont vous avez construit l’essence en vous tout au long de ces dernières années : ses cheveux (parfaits), ses doigts (parfaits), ses caresses (parfaites), son souffle (parfait), sa peau (parfaite), son sourire (sublime), ses soupirs, ses baisers, sa langue …

    Ainsi, vous, corps glorieux féminin, vous êtes offrande à la plus envouante des femmes, que vous attendiez depuis la nuit des temps, que vous désirez depuis le premier regard, et qui est là maintenant à vos côtés, nue, chaude comme vous l’êtes, qui se darde de vous, vous cajole, vous aime comme vous l’aimez, et vous baise désormais.

    Tendresse de l’aneros dans vos entrailles, fais ton ouvrage

    http://www.nouveauxplaisirs.fr/forums/topic/orgasme-du-coccyx#post-11096

    C’est marrant de se relire : on se rend compte du parcours effectué. Je vous en recommande l’exercice ! Le processus est vraiment long et complexe. Je ne me souvenais pas vraiment de tout cela. J’avais oublié la période d’audiohypnose, où je planais totalement. C’est vraiment à partir de ce moment-là que j’ai pris conscience de l’état de transe. Très plaisant.

    Comme si Julie prenait les commandes et je perdais les pédales.

    J’aimerais bien que vous nous présentiez Julie. 🙂

    #15018
    lucky
    Participant

    Hyménée,

    Vous présenter Julie ? Alors là, c’est trop chaud bouillant. La seule idée vient de me mettre à moitié en transe. C’est impossible pour l’instant en tout cas. Mais purée, j’aimerais…..
    J’aurais bien envie un jour ou l’autre de participer à une soirée demonia et si cela se fait un jour, ce n’est pas moi qui y serai mais bien Julie.
    Julie est porteuse et surgissante de l’aneros. Pas seulement ! J’ai eu une envie subite à vous lire aussi, il faut dire, hein… M’enfin ! J’ai eu une envie de plénitude, de sensations. Et me suis promené un peu avec un rosebud S. C’était trop bon, trop bien.
    Je sais vers où je me dirige désormais.
    Je ne veux pas de dilatation ++, je veux des caresses ++. Alors, l’eupho et le tempo. Je garde malgré tout le billy et le rosebud L, mais c’est pour le cas où…. Au-delà de 3, j’ai beaucoup de mal.
    J’ai regardé les caractéristiques du duke et du pulsateur, pour moi c’est beaucoup trop.
    Je raconterai dans mon post, mais hier ma session n’était pas tellement réussie. J’étai trop énervé. Mais aujourd’hui par contre j’ai l’impression que je suis en phase. D’où les délicieuses choses ressenties avec le rosebud. Et ce soir, je crois que ça va être…. waouh !
    On verra !
    Je raconterai.
    A plus
    Lucky

    #15022
    hector
    Participant

    J’ai un doute, je ne sais pas si il s’agit bien de la femme en moi ou simplement de moi. Plus ça va et plus j’ai l’impression que cette femme déluré, aimant le sexe que nous fantasmons, désirons être est simplement un moyen détourné d’accepter ce que nous somme vraiment, ce que nous voulons, à savoir des hommes voulant prendre notre pied et pas qu’un peu 🙂
    J’ai fais des choses, en solo ou avec mon ex compagne, que je n’ai pas envie de faire avec un homme, cela ne m’attire pas, mais j’aime ses pratiques sexuelles “déviantes” et j’aime les partager avec une femme en qui j’ai confiance, qui ne me jugera pas, qui y prendra plaisir et qui m’en donnera plus encore.
    Je suis un être sexué, sexuel et sensuel et j’aime les femmes, j’aime leur donner du plaisir, mais je n’imagine plus que celle qui m’accompagnera ne m’en donne pas autant et, surtout, n’en prenne pas autant à m’en donner que j’en prend à lui en donner.
    Je suis parti à l’exploration de mon corps, de ma sensualité parce que je sentais qu’il manquait quelque chose, et je ne veux plus de ce manque.

    #15047
    lucky
    Participant

    Bonsoir Hector,

    Je suis un être entier. Ma part féminine fait partie de moi. Julie l’intérieure, comme je l’appelle, je la personnifie, histoire de mieux l’appréhender. Je peux même le devenir peut-être le temps d’un instant, l’instant d’une soirée, par un jeu de rôle possible, mais je ne le serai jamais totalement, car ça va à l’encontre du réel et parce que je suis un homme et donc que j’ai aussi une part masculine. Quant à la part masculine qui est évidente et première, je dirais, parce que conforme à la réalité, j’essaie de l’assumer aussi. C’est plus facile, enfin, du moins jusqu’à présent.
    Il faut un équilibre.
    Ce que je voulais dire à propos de Julie, c’est qu’elle représente en quelque sorte un idéal féminin qui est à la fois une sorte de modèle inconscient qui se superpose à l’image des femmes aimées. Une autre idéalisée qui est représentée par les femmes de la réalité….. C’est juste le combat féministe qui nous atteint. Les féministes ne voulaient plus de ce rôle idéalisé de la femme par cette société d’hommes, elles n’étaient pas ça. Aujourd’hui, les hommes disent eux aussi, nous ne sommes pas ça non plus. La virilité incarnée qu’il a également fallu subir.
    Nous sommes des êtres à part entière, plein de masculin et de féminin. Chacun à son rythme, à sa manière, devrait trouver son équilibre sans se laisser contraindre par la morale et le jugement, mais bon cela n’est guère facile.

    A bientôt
    Lucky

    #15055
    Hyménée
    Participant

    J’aurais bien envie un jour ou l’autre de participer à une soirée demonia et si cela se fait un jour, ce n’est pas moi qui y serai mais bien Julie.

    Vous voulez dire, Lucky, que vous prévoyez de participer à la soirée Demonia accompagné d’un Rosebud ?

    Je suis parti à l’exploration de mon corps, de ma sensualité parce que je sentais qu’il manquait quelque chose, et je ne veux plus de ce manque.

    Vous voulez dire, Hector, que vous avez compris que le désir est dans l’excès, non pas dans le manque ?

    #15057
    lucky
    Participant

    Bonjour hyménée,

    Non pas spécialement. Je veux dire que c’est Julie qui serait première. Ou si vous préférez, ce serait ma part féminine qui serait travaillée pour et par cette fête.
    Mais bon, c’est pas vraiment d’actualité. C’est parce que j’ai regardé les images des soirées demonia que je dis ça. Cela me plairait effectivement d’y participer une fois, un jour. Mais c’est comme tous les rêves, il faut l’occasion qui va faire que ce sera possible ou pas.
    Je rêve aussi d’aller faire un tour à Kerguelen près de l’antarctique. Mais irai-je un jour ? Peut-être ou pas !

    Bonne soirée
    Lucky

    #15205
    lucky
    Participant

    B’jour tout le monde,

    Belle journée que cette journée !
    J’ai envie de repréciser mon point de vue sur la “femme” après avoir connu plusieurs super 0.
    Julie n’existe pas ! Elle représentait une féminité et un ensemble de sensations qui en fait est moi, tout simplement. Ou si on veut bien préférer, en état de super 0 : 1 – Je suis femme, puis 2- je suis homme aussi et en même temps 3- les deux.
    C’est à dire ouverte, proposée, offerte totalement à un Dieu, à une spiritualité. Cela est très présent juste avant l’entrée en transe, parce que celle-ci emporte tout et je suis enfin prise et je prends et je suis en transe.
    La transe m’apparaît comme le résultat de l’acte d’amour entre mon corps et mon corps, entre le féminin et le masculin, une sorte d’état très particulier qui donne l’impression de toucher au divin, d’être prise et de prendre, tout en même temps.
    Je n’ai jamais vu de personne en transe si ce n’est quelques images vidéo d’africaines qui à force de danser et sous l’effet de quelques autres choses y arrivaient. Je regardais cela avec mon oeil d’européen condescendant. Et bien, je dois avouer que je suis entrain de descendre de mon piédestal. Je plaisante un peu mais juste un peu.
    Je n’ai jamais connu de femme qui put avoir un orgasme tel que celui-là. Aucune entre mes bras (et Dieu sait si je suis doué ! lol !) n’a jamais été en transe. Mis à part les images des africaines, les seules transes dont j’ai pu entendre parler au travers de mes études livresques étaient les crises d’hystérie de la fin du XIXème qui ont intéressé Freud. C’est un orgasme particulier tout de même que je n’ai finalement jamais constaté nulle part, plus fort que tout orgasme éjaculatoire, plus puissant que les orgasmes féminins connus (constatés extérieurement) par moi.
    Anerosement votre
    Lucky

    #15207
    Hyménée
    Participant

    Bonjour Lucky,

    J’en suis arrivé à la même conclusion que vous, Lucky, concernant ma Julie à moi.

    Et puis, j’ai essayé aussi de trouver des réponses en interrogeant les états de béatitude des saintes, les extases mystiques. Celle de Sainte Thérèse a été immortalisée dans la pierre. La posture de son corps, l’état d’abandon total, cela me parle beaucoup : http://guysimone.over-blog.com/article-usc-x-111405344.html

    Extase mystique

    Etre pris par Dieu, emporté par le Saint Esprit. Le mariage mystique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_mystique
    Ce sont des thèmes religieux forts, qu’il faut visiter.

    Pour ma part, j’en suis revenu. Je ne me retrouve pas dans ces descriptions : je suis dans mon intériorité, en communion avec moi-même et ma Julie. Pas de Dieu dans tout cela. J’en fais l’économie, après l’avoir questionné.

    Néanmoins, je pense qu’il faut trouver à peu prêt la même dialectique que celle d’un mystique : il faut s’inventer une présence extérieure à son Moi, une présence toute puissante, irrésistible pour laquelle on s’abandonne sans sombrer dans l’écueil d’une relation de dominant/dominé : il faut un esprit structuré et mature pour oser s’aventurer sur ce chemin. Et en même temps, c’est en avançant sur ce chemin qu’on structure son esprit. Alors, faut y aller petit à petit 🙂 C’est ce que j’ai fait.

    L’invention ne doit être de nature intellectuelle, sinon on reste dans l’ego. Il faut s’inventer une puissance charnelle, une présence en soi à épouser.

    Pas sûr d’être très clair. 🙂 J’essaie de transmettre du mieux que je peux.

    En ce qui concerne la transe, j’ai commencé un sujet de discussion dédié, en commençant l’agrégation d’informations et de questionnements.

    http://www.nouveauxplaisirs.fr/forums/topic/sexualite-sacree-transe-et-couple-multi-orgasmique

    J’aime beaucoup Corine Sombrun et son parcours. Sa capacité à témoigner tout en gardant son sens critique est très pertinente. De mon point de vue, elle est dans le juste, et ça fait du bien ! 🙂

    Bonne journée

    #15209
    lucky
    Participant

    Bonjour Hyménée,

    Ce qui me gêne dans la vierge, c’est qu’elle n’a pas de prostate !
    Non mais sans blague !
    J’ai lu avec intérêt et écouté les vidéos de corinne Sombrun. Très intéressant ! L’image de la pieta, ci-dessus, est très parlante également.
    Je vais intégrer tout ça !
    Tu as dit à un moment dans le post cité que tu n’avais pas besoin des images érotiques pour te brancher sur ton corps. Et en lisant cela je me rends compte que je me force à avoir des images érotiques alors qu’en fait je n’en ai pas besoin. La seule envie de plaisir me suffit. Je me branche directement sur mes organes et mes sensations.

    A bientôt
    Lucky

    #15213
    Hyménée
    Participant

    je me force à avoir des images érotiques alors qu’en fait je n’en ai pas besoin. La seule envie de plaisir me suffit. Je me branche directement sur mes organes et mes sensations.

    Ca va, ça vient. Disons qu’avant d’avoir vécu l’expérience, on est en mode projet. Faut trouver des points de motivation. Ensuite, on peut s’en soustraire si on le souhaite, jouer avec. Trouver son espace. Les images érotiques peuvent être toxiques comme bénéfiques.

    Sinon, Lucky, je me suis demandé à quoi pouvait bien correspondre votre avatar. Une recherche Google Images m’a amené à réaliser que c’était la représentation de la prostate (en bas) et de la vessie (en haut).

    Ca va vous étonner, mais je me demande bien aujourd’hui pourquoi on appelle notre pratique, les orgasmes prostatiques. J’ai pas l’impression qu’ils soient liés à la prostate. De ce que je ressens intérieurement, il s’agit plus de muscles qui s’embrasent et s’orgasment, que d’une glande aussi magique soit-elle.

    Je trouve que le terme “orgasme prostatique” est très approximatif, et même trop localisé : mes plus belles envolées trouvent déclenchement un peu partout dans mon bas ventre, et la zone de la prostate n’est atteinte la plupart du temps que par propagation.

    Avez-vous le même sentiment ?

    Merci, bonne nuit

    #15215
    lucky
    Participant

    Bonjour Hyménée,

    J’ai une sensation très nette du contact avec la prostate. Il m’est en fait très facile de savoir ce sur quoi j’appuie, soit sur le sphincter, soit sur la prostate. Du coup, pour moi c’est assez évident. A moins que tout cela soit seulement le produit de mon imagination. Je crois que…ou bien est-ce vraiment cela ?
    Ca n’a pas d’importance en fait. Je ressens les points de plaisir : des contacts.
    Ca donne des choses rigolotes du genre, je mets le contact et vroum ça part….

    Quant à l’avatar, j’ai trouvé que l’image ressemblait peu ou prou à alien. Alors voilà, j’ai trouvé ça marrant.

    A plus
    Je pars un peu loin d’internet pendant une dizaine, donc je ne participerai pas pendant cette période.

    A bientôt
    Lucky

    #15216
    Hyménée
    Participant

    J’ai une sensation très nette du contact avec la prostate.

    Merci Lucky. J’essaierai d’être attentif sans les vibrations. Cela vient sûrement de là.

    Bonne déconnexion (faudrait que je pense à faire pareil d’ailleurs 🙂 )

    #15309
    lucky
    Participant

    B’jour tout le monde,

    Suis de retour. Juste à dire que du point de vue du contact avec la prostate, je n’ai pas tenu compte du point de contact avec le périnée et ça je crois vraiment que c’est pô bien. Je n’arrive plus à savoir d’où ça vient, en fait. On dirait que ça se relance d’une manière assez inextricable. J’ai l’impression que l’étincelle se trouve alentour de la prostate, et puis si je relâche la pression, l’étincelle se trouve sur le sphincter interne. Je remets la pression et puis je ressens une brûlure si je tends trop, et là j’ai l’impression que c’est le périnée. Du reste, je parlais à un moment d’une douleur parce que trop de tension, en fait il est possible que ce soit l’énergie dégagée par ce point (le périnée) qui soit particulièrement brûlante pour moi.
    J’ai réfléchi pendant ces vacances, hein, hein … ?

    Pas que, je raconterai plus tard sur : lucky, sa basilique…etc.

    A plus
    Lucky

    #15407
    Hyménée
    Participant

    Bonjour,

    Je voulais vous partager aujourd’hui une émission France Culture diffusée la semaine dernière :

    L’AMOUR À POINGS NUS : pratique, esthétique et mystique du Fist-fucking

    http://www.franceculture.fr/emission-mauvais-genres-l-amour-a-poings-nus-pratique-esthetique-et-mystique-du-fist-fucking-expo-ma

    L’émission est en grande partie consacrée à l’art du Fist-Fucking, et approfondie le sujet durant 1h30 grâce à la présence éclairée et éclairante de Marco Vidal, auteur d’un tout récent livre sur le sujet.

    L’émission est poétique, documentée, technique (notamment sur les gels à utiliser et les rituels de préparation), marrante et légère, bref très agréable à écouter. On apprend beaucoup. Et … il peut se produire un miracle : que les arguments portent au point de changer le point de vue de l’auditeur. Et c’est ce qui m’est arrivé :

    Je n’avais pas visualisé, que le Fist Fucking pouvait être désiré et vécu comme une caresse faite à son intériorité. Cela m’a beaucoup troublé, car cela m’a fait réaliser que la pratique des masseurs prostatiques nous cantonne … aux massages, et non aux caresses :

    Une toute autre intention est portée par une caresse plutôt que par un massage : je m’en rends bien compte avec ma masseuse, qui alterne (à l’extérieur de mon corps 😉 ) caresses, massages, souffles, griffures, pincements. Le corps n’accueille pas ces gestes de la même façon.

    Même si l’idée d’être fisté par une main fine et féminine commence à me faire fantasmer, je m’imagine mal passer à l’acte de peur d’être extrêmement déçu : le sentiment d’écartelement doit être à la limite du supportable, et masquer le plaisir que pourrait procurer cette caresse profonde.

    Cependant, l’envie d’être caressé de l’intérieur a fini par dépasser en moi l’envie de me sentir plein ou rempli. Cette émission m’a apporté un miroir : en fait, j’aime beaucoup caresser avec les doigts le vagin de ma partenaire. J’aime donner ce plaisir sur la longueur, et j’aime voir comme il est reçu. Je me dis que cela doit être assez extraordinaire à vivre en retour.

    Vers la fin de l’interview, Marco Vidal fait état de témoignages, qui rejoignent ce que l’on peut lire sur ce forum : le fist amène un état de dislocation du moi, une découverte holistique (totale) du corps, ce dernier pouvant aller jusqu’à des convulsions. C’est tout à fait ce que je vis avec l’aneros. 🙂

    Je vous recommande l’écoute attentive de cette émission, rare et donc précieuse.

    Bonne journée

    #15489
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    Lors de cette émission, le plateau évoque un lieu incroyable proche de Sancerre, dont j’ignorais l’existence, et dont j’ignorais même la possibilité d’existence : la Fistinière, une maison d’hôte dédiée à la pratique du Fist. Je vous laisse seul face à internet pour visionner les 4 vidéos produites par Fluctuat.net, si le coeur vous en dit.

    Cette demeure est tenue par trois hôtes, dont une femme interviewée très rapidement. Elle m’a beaucoup touché :

    Tout se passe dans le regard : tu es dans le garçon, et t’es là, et tu te dis : “je veux qu’il jouisse. Je veux qu’il se rappelle de ma main. Je veux qu’il se rappelle de moi.”

    Et le plaisir, il vient tout seul parce que ça m’est déjà arrivé de jouir en même temps que le garçon. C’est une osmose qui se passe. Je ne sais pas comment l’expliquer.

    Je ne sais pas bien quoi vous en dire, non plus. Les mots s’effondrent. En la regardant s’exprimer ainsi, j’ai l’impression de m’être perdu, tout en me sachant désormais arrivé au bout du chemin. Et en même temps, j’ai tout simplement l’impression d’avoir manqué le but, de m’être trompé de chemin.

    Le témoignage de cette femme, cette simple présence en ce lieu inimaginable, cela agit tel un scalp.

    Je vais prendre beaucoup de recul ces prochains temps. Ce n’est qu’un au revoir. 🙂

    #15491
    lucky
    Participant

    Bonjour hyménée,

    Juste ceci que Thésée revint d’avoir vaincu le minotaure grâce au fil d’Ariane !
    Quel est-il ton fil d’Ariane ? En as-tu un ?

    Bonne route
    Lucky

    #15825
    Hyménée
    Participant

    Bonjour Lucky,

    Et oui : mon fil d’Ariane, c’est celui que je tricote avec une amie depuis des années : une relation épistolaire. Sans elle, je serai resté dans mon labyrinthe personnel.

    Bonne journée

    #16350
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    Je ne suis pourtant pas fan de sa plastique car siliconée, mais traversons les apparences : la dernière scène de Veronica Avluv chez Fucking Machines montre l’exemple à suivre.

    Pas de sado masochisme, le spectateur se trouve face à la quête sans limite et sans contraintes de l’orgasme total du corps. Et on le voit de multiple fois : Veronica est multi-orgasmique. Je ne sais combien de fois elle jouit dans cette scène, mais je vous invite à admirer ses orgasmes autour de la 28ème minute.

    Notez que plus les orgasmes s’enchainent, plus ils sont foudroyants : c’est étincelant ! Qu’elle est belle bien baisée !

    Les orgasmes de la 28ème minute sont la manifestation de cette envie instinctive de se sentir totalement remplie, et de chercher à vivre l’orgasme terrassant encore et encore. Et d’oser aller le vivre.

    Observez le relachement des épaules, les bras qui partent on ne sait où, les abdos contractés, la poussée du bassin, la cambrure totale du Cobra, le tortillement du corps qui se propage comme des vagues, la tête qui ne dirige plus et se laisse emporter là où le reste du corps lui dicte d’aller, l’hystérie totale, l’électricité, l’envie d’y retourner, les doigts qui ne tiennent plus rien, les mains qui n’agrippent plus rien, les caresses qu’elle s’octroie épisodiquement, la pleine conscience de son corps à fleur de peau, les doigts qui effleurent les chairs en plein épanouissement, l’envie de se sentir remplie (et de l’être), les frissons qui parcourent tout le corps jusqu’aux pieds qui tremblent … et l’expression de soulagement incroyable quand Veronica réussit à s’embrocher à nouveau, et les contractions involontaires du corps tout de suite après … et puis le bassin qui recommence sa danse d’amour et désire à nouveau le va-et-vient.

    Ce corps/esprit est le mien quand mes jouets m’emportent. Il aspire, recherche, vibre et vit les mêmes extases.

    Quel cadeau ! 🙂

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