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  • #50690
    bzo
    Participant

    Le désir nidifie au creux de nos reins,

    hommes comme femmes,

    cependant nous autres hommes,

    avons les hanches tellement raides, tellement raides,

    tellement inactives sur leur axe

     

    bon, c’est un peu normal, aussi, au quotidien,

    me direz-vous,

    nous ne sommes pas assemblés, architecturés,

    pour balancer mélodieusement des hanches

     

    cependant certains ont malgré tout

    un zeste de fantaisie, là-bas en bas dans le bassin,

    un mouvement presque imperceptible

    un peu ondoyant, vaguement langoureux

    qui leur donne une allure féline,

    presque féminine, par moments,

    qui charme ou qui du moins, trouble l’oeil

    et peut envoyer des frissons plus bas

    à ceux qui assistent au spectacle de leur passage

     

    mais si vous voulez goûter au plaisir en mode yin,

    si vous voulez goûter au féminin en vous,

    si vous voulez en jouir,

    alors là, vos hanches doivent absolument

    se mettre à chanter

     

    capiteux est le mot d’ordre,

    Capiteux avec un grand C,

    en action, soyez capiteux jusqu’aux bout des ongles,

    jusqu’à dans la moindre de vos particules,

    penser capiteux, respirer capiteux, bouger capiteux

     

    oh, formulons cela autrement,

    il s’agit de capituler, de capituler capiteusement,

    capituler tout entièrement, capiteusement,

    capituler capiteusement, dans un élan, sans rien retenir

     

    capituler tout en laissant le désir courir fermement,

    devenant notre nouvelle volonté,

    prenant possession de nos membres,

    prenant possession de nos mouvements,

    prenant possession de nos gestes,

    prenant possession de nos  lèvres,

    les gardant entrouverts autour d’un flot épais de gémissements

     

    prenant possession de nos poils,  les faisant se hérisser

    prenant possession de notre sexe, de notre anus, de notre prostate,

    quelle musique, ceux-là peuvent fournir depuis le bassin,

    prenant possession  de notre peau,

    prenant possession de nos seins,

    prenant possession de nos tétons,

    oh des tétons durs, durs, durs et dressés,

    deux petits sexes gorgés de vibrations, offerts aux doigts,

    malléables, titillables, effleurables, à souhait

     

    oseras-tu te laisser emporter

    par le flot du féminin,

    éveillé en toi

     

    oseras-tu surmonter ta peur,

    et ta honte,

    t’assouvir jusqu’au bout?

     

    oseras-tu cette présence

    dans l’instant,

    radicalement autre?

    #50691
    bzo
    Participant

    autant, par ici,

    j’étale en long et en large, mon jardin secret,

    mon petit vice, ma perversion,

    autant dans mon entourage,

    je n’imaginerai pas à en parler à quiconque

     

    schéma classique, me direz-vous,

    ultra-classique, même,

    seuls quelques chanceux,

    ont parmi leurs proches,

    des oreilles sufisamment ouvertes,

    suffisamment souples,

    pour entendre certaines choses

     

    bizarre comme la sexualité est un sujet

    qui antagonise les gens,

    les peurs, les frustrations, les interdits,

    ancrées au plus profond,

    ce qui est moralement correct,

    moralement acceptable

     

    versus,

    une sexualité ouverte, ludique, joyeuse

    entre gens consentants et qui se respectent

     

    ou  encore des pratiques en solitaire

    comme la mienne,

    assez extrême, assez transgressive

    mais là encore,

    dans le respect absolu de mon propre corps,

    de son intégrité,

    sans gêner, ni faire de mal, à quiconque

    #50692
    bzo
    Participant

    avec la même caresse,

    la même contraction,

    le même mouvement du bassin,

    libérer toujours plus d’énergie

     

    grossir toujours plus

    la vague de soie,

    l’enrichir, la diversifier,

    la laisser courir

    toujours plus longtemps,

    toujours plus loin

     

    en ressentir

    les milles et un détails,

    avec toujours plus de finesse,

    toujours plus d’acuité

     

    se laisser transporter,

    se laisser emporter,

    toujours mieux,

    être une plume,

    toujours plus

     

    en une fraction de seconde,

    parcourir toujours plus de distance

    sur les ailes de la volupté,

    le temps d’un éclair,

    entrevoir, percevoir,

    toujours plus

    #50693
    bzo
    Participant

    jour après jour,

    l’amélioration, l’optimisation,

    de chaque geste, de chaque mouvement,

    de chaque caresse,

    de la moindre contraction

     

    on reste, en fait,

    jusqu’à la fin, jusqu’au dernier jour,

    en perpétuel apprentissage

    de la volupté

     

    vivre,

    c’est désirer d’apprendre,

    c’est apprendre de désirer

    #50694
    bzo
    Participant

    ce matin, je me réveille,

    je me mets à frotter lentement une jambe contre l’autre,

    juste cela, juste cela,

    j’avais encore les yeux fermés, le cerveau embrouillé

     

    la chaude douceur soyeuse,

    se mis à se répandre

    depuis les peaux qui étaient en contact,

    qui se mouvaient l’une contre l’autre

     

    ça se mis à grossir, grossir,

    oh je ne bougeais pas le reste,

    je restais bien immobile,

    juste sentir ces peaux s’enflammer

    au contact l’une de l’autre,

    l’une de l’autre

     

    ça grossissait, ça grossissait, oh oui,

    la boule de chaleur soyeuse,

    et cela devenait comme de plus en plus épais,

    de plus en plus dense

     

    bientôt toutes mes deux jambes

    en étaient remplies,

    bientôt tout mon bassin,

    bientôt tout mon thorax,

    bientôt tout mon cerveau

     

    je râlais tout doucement,

    en continu,

    oh comme il fait bon sous les couvertures,

    comme il fait chaud et soyeux à l’intérieur,

    comme à l’extérieur

     

    et toujours juste mes deux jambes,

    suavement qui se frottaient l’une contre l’autre,

    un mouvement lent, très lent

    et langoureux, très langoureux

     

    je me sentais comme un réverbère allumé,

    dans une petite ruelle sombre,

    projetant un peu de lumière, un peu de chaleur,

    dans le grand vide de la nuit,

    avec toute sa cour d’insectes volant

    qui tournoyaient follement,

    vissés, subjugués, dans son halo lumineux

    #50695
    bzo
    Participant

    ce monde est si terrible,

    si terriblement magnifique

    par moments,

    si terriblement douloureux et cruel,

    à d’autres

    #50730
    bzo
    Participant

    l’inventivité en sexe,

    c’est de se laisser faire

     

    de se laisser faire

    tout entièrement

    par le désir

     

    de se laisser faire

    tout entièrement

    par le corps

     

    de se laisser faire

    tout entièrement

    par le corps et l’esprit

    réunis par le désir

     

    être installé sur l’élan,

    de leur réunion,

    comme dans un fauteuil au théatre,

    goûtant à tout, percevant tout,

    dégustant à fond

    #50731
    bzo
    Participant

    quand après une journée de travail comme cela, dehors,

    dans la haute tour,

    au 25 ème étage, perché devant mon ordi,

    avec mes collègues tout autour,

    en plus avec la réunion mensuelle en matinée,

    processus scrum, “sprint review”, “sprint planning” , etc

    les pro du développement informatique reconnaîtront,

    je retourne chez moi,

    prends une douche,

    la première reconnexion à mon corps,

    semble avoir, à chaque fois, quelque chose de miraculeux

     

    c’est comme si corps et âme, tout à coup,

    je me retrouvais au paradis,

    le nectar qui m’envahit,

    la soie qui ondule de tous côtés en moi,

    est tellement tellement ineffable,

    il y a une telle sensation de libération,

    de transportation, d’extase voluptueuse

     

    c’est vraiment mon moment le plus extraodinaire

    de la journée,

    cette soudaine radicale coupure,

    transformation de mon intérieur,

    en quelque chose de totalement vibrant,

    de totalement capiteux,

    de totalement jouissif,

    c’est juste magique,

    il n’y a pas d’autre mot

    #50732
    bzo
    Participant

    réfléchir avec son corps

    durant l’action,

    c’est lui restituer l’esprit

    pour pouvoir le faire

     

    les laisser fonctionner

    à nouveau ensemble,

    de concert, dans un seul élan,

    sans trop d’interférences

     

    notre intellect

    en abandonne l’usage

    quasi exclusif,

    qu’il en a,

    la plupart du temps

     

    pour les laisser folâtrer

    un peu ensemble,

    danser le désir,

    réunis

    #50733
    bzo
    Participant

    mon corps ému

    est une flamme dansante

    #50738
    bzo
    Participant

    la jouissance, la volupté,

    sont des composantes essentielles de ma quête,

    de mon cheminement intime

    mais ils ne sont pas les uniques,

    loin de là

     

    s’il fallait la définir plus précisément,

    je dirai qu’au fond ce qui m’intéresse,

    c’est tout ce que ces énergies au fond de nous,

    peuvent produire comme résultats

     

    car ils sont l’essence même de la vie,

    sa quintessence,

    ses multiples immenses, singuliers

    ou moins singuliers,

    mais néanmoins immenses quand même,

    sommets,

    au fil des jours

     

    je pense aussi, aux émotions, par exemple,

    elles sont aussi leur production

    mais aussi les rêves,

    j’en suis 100% persuadé

     

    et donc le contact, plus intense

    qu’on peut avoir d’autres,

    pas juste le “bonjour, bonsoir, il fait bon, n’est-ce pas?”

     

    non, là encore ce qui passe entre êtres,

    les émotions, la connection,

    tout cela, ce sont aussi les énergies au fond de nous

     

    et puis la nature,

    l’émotion, l’admiration, l’extase qu’on peut éprouver

    à voir un simple oiseau ou un coucher de soleil,

    ce sont encore les énergies au fond de nous

     

    ou encore l’émotion artistique,

    les extases qu’on peut vivre à lire certaines lignes de Proust

    ou à entendre un opéra de Mozart

    µou encore à plonger dans un tableau de Picasso ou de Van Gogh,

    ce sont encore les énergies au fond de nous

     

    eh bien, c’est tout cela,

    ma quête,

    mon exploration

    et je compte bien m’y adonner à 100% de mon temps,

    maintenant que dans 10 jours, je serai à la retraite

     

    #50739
    bzo
    Participant

    le fait est que vous vivons constamment

    comme entouré d’un univers sans limites

    de sensations et d’émotions,

    en devenir

     

    soyons même plus précis,

    nous sommes comme une petite planète

    tournant pour un temps dans l’immensité du vide,

    entourée d’une infinité de galaxies de sensations et d’émotions

     

    tellement diverses et variées,

    oh, cette richesse en nous,

    l’exploration nous tend les bras,

    n’attend que nous,

    tous les matériaux sont là

    pour construire de brefs vaisseaux

    qui peuvent nous catapulter en un instant,

    à des années-lumière en nous-même

     

    l’infinité des dimensions

    en nous-même,

    sans dimensions et sans temps

     

    la visitation

    en nous et dehors

    où l’autre règne,

    tellement nous sommes à la fois,

    tout et rien,

    tellement nous sommes capables,

    à la fois de si peu et de tellement

     

     

    #50742
    bzo
    Participant

    quelle douceur en l’air, déjà, à huit heures du matin

    malgré qu’on soit fin- septembre,

    il n’y a pas cette fraicheur un peu glaçante

    comme si quelqu’un avait laissé la porte du frigo entrouverte, à proximité,

    la journée va être glorieuse, on a annoncé des 24°

     

    je marche dans les rues encore désertes

    ce samedi, de l’archi-centre de Bruxelles

    et je me sens bien, incroyablement bien,

    tranquille, apaisé, sûr de moi

     

    enfin quand j’écris sûr de moi,

    j’entends par là, juste bien,

    là dans l’instant, sans arrière-pensée,

    sans à-priori, sans craintes,

    prêt à accueillir le monde,

    prêt à déambuler et à goûter l’instant

    comme il arrive

     

    je suis sorti faire un aller retour à la boulangerie,

    cela m’arrive très très rarement

    mais là, je n’ai plus aucun pain, ni pita, ni biscotte, chez moi

    du coup à midi, quand j’aurai pris mon premier repas du jour,

    il me falait agir par rapport à cela

     

    il y a une boulangerie tout près

    mais la qualité du pain y est quelconque, pas cuit sur place,

    un peu plus loin, à quelques 800 mètres,

    il y a une des meilleures boulangeries-pâtisseries de Bruxelles,

    les 3 ou 4 centaines de mètres en plus,

    en valent vraiment la peine

     

    juste avant de partir, pour quelques secondes,

    j’ai laissé le flot du yin m’envahir,

    sentir en moi la soie dansante,

    la soie chaude, frémissante, divine du yin

     

    juste quelques secondes comme cela,

    comme une flamme ondulante,

    sentir cette incroyable puissance

    mais en même temps, tellement douce,

    capitalement capiteuse,

    royalement envahissante

     

    de sentir ce pouvoir en moi,

    cette magie tellement à ma portée,

    mon corps tellement en accord,

    tellement complice,

    je m’en suis allé me balader un peu par les rues,

    tranquille et heureux d’être

     

     

    #50743
    bzo
    Participant

    une réécriture d’un texte un peu plus haut:

     

    le fait est que vous vivons constamment

    comme entouré d’un univers sans limites

    de sensations et d’émotions,

    en devenir,

    prêtes à être vécues

     

    soyons même plus précis,

    nous sommes comme une petite planète

    tournant pour un temps dans l’immensité du vide,

    entourée d’une infinité de galaxies de sensations et d’émotions

     

    tellement diverses et variées,

    oh, cette richesse,

    l’exploration nous tend les bras,

    n’attend que nous,

    tous les matériaux sont là

    pour construire de brefs vaisseaux

    qui peuvent nous catapulter en un instant,

    à des années-lumière

    comme en nous-même et en-dehors

     

    l’infinité des dimensions émotionnelles

    et du ressenti,

    en nous,

    des dimensions,

    sans dimensions et sans temps

    mais avec une épaisseur sans limites

     

    l’instant de la visitation,

    de la visitation où l’inconnu règne en nous ,

    l’offrande de nous-même,

    à nous-même ou à l’autre

     

    tellement nous sommes

    à la fois, tout et rien,

    tellement nous sommes capables,

    à la fois de si peu et de tellement

     

    #50744
    bzo
    Participant

    couché sur mon lit,

    je me frotte les jambes,

    lentement , l’une contre l’autre

    et immédiatement,

    c’est comme si je frottais la lampe d’Aladin,

    le djinn de la volupté apparait

     

    “quel est ton souhait, toi qui m’a invoqué,

    que veux tu de moi?”,

    “oh, juste reste-là comme tu es

    continue de rester là comme tu es,

    ô djinn divinement envahissant”

    #50745
    bzo
    Participant

    quand mes génitaux passent en mode yin,

    ils deviennent un tel pourvoyeur d’ondes,

    c’est juste extraordinaire,

    ils semblent irradier comme un soleil,

    à la moindre sollicitation

     

    associés aux ondes de la prostate,

    obtenues en jouant avec les muscles du périnée,

    en même temps,

    c’est devient glorieux,

    jouissif à chaque instant,

    le paradis s’installe en moi

     

    couché sur mon lit, dans la semi-obscurité,

    me suis réveillé plutôt que mon réveil,

    les bras sont allongés derrière la tête,

    les deux mains jointes,

    les doigts immobiles, entreliés,

    je laisse le reste de mon corps,

    jouer ensemble

     

    de lents mouvements du bassin,

    c’est lui la plupart du temps qui mène la danse,

    des contractions diverses et variées,

    en bas, en haut,

    en bas, en haut , en même temps, séparément,

    des ondulations, des gestes, des mouvements,

    parfois de tout le corps,

    parfois juste ici ou là, à un endroit ou à un autre

     

    tout cela mis en branle par le désir,

    tout cela improvisé totalement

    par mon instinct et mon ressenti,

    le corps et l’esprit,

    tellement totalement, dans le même élan

     

    je n’arrête pas de jouir,

    de gémir et de jouir,

    comme pénétré de toutes parts,

    comme pénétrant de toutes parts

     

    je me tords de plaisir,

    je me convulse de plaisir,

    j’ondoie de plaisir,

    je tremble de partout de plaisir

     

    mon intérieur semble de la nitroglycérine, ce matin,

    le moindre frottement, le moindre mouvement,

    provoque de telles vagues de douceur soyeuse

    qui se répandent partout,

    qui me dérèglent de fond en comble

     

    oh comme c’est bon,

    quelle demie heure divine,

    merci mon corps chéri

     

     

    #50746
    bzo
    Participant

    juste libérer mes énergies,

    les faire circuler,

    leur faire faire des pas de danse,

    des pirouettes, des entrechats

     

    que je devienne une glorieuse piste de danse

    de fond en comble,

    jusqu’au plus profond de mon être,

    pour elles

    #50842
    bzo
    Participant

    une des grandes questions qui semble travailler l’humanité,

    c’est pourquoi on est ici-bas,

    quel est le sens de tout cela?

     

    eh bien moi, j’ai une réponse ultra-simple à fournir,

    en tout cas, qui me satisfait totalement,

    qui donne un sens à ma vie

     

    on est ici-bas, pour jouir le plus possible,

    être empli et emplir d’autres, le plus possible,

    de volupté,  de frissons, de gémissements

     

    mais aussi, en-dehors de cela,

    on est ici-bas pour éprouver des émotions,

    le plus possible d’émotions

    quand on n’est pas occupé à se fricoter,

    tout seul ou avec d’autres

     

    d’intenses et riches émotions,

    plongé dans un livre,

    dans de la musique

    ou regardant un tableau,

    une pièce de théatre,

    une sculpture, un film,

    un ballet, une photographie,

    etc

     

    ou encore

    en interagissant avec d’autres,

    le contact humain dans ce qu’il a de meilleur,

    un pont se crée brièvement,

    nous pouvons nous rencontrer un moment,

    croiser vraiment nos routes,

    cheminer un peu ensemble

    grâce aux émotions

     

    et puis le monde autour de nous,

    le monde autour de nous, est magique,

    je veux dire, le monde de la nature,

    cet écrin à la fois vivant et mort, incroyable

     

    il est comme un vagin gigantesque

    qui englobe tout l’univers

    comme à l’ oeuvre, depuis la nuit des temps

    avec un pénis gorgé de sang,

    enfoui en lui

     

    se connecter un instant,

    à cette pulsion première, partout autour de nous,

    c’est l’extase ultime,

    c’est du cent mille milliards de watts

    qui passe dans notre frêle et momentané câblage,

    on devient intérieurement

    comme un sapin de noël intergalactique,

    illuminé de toutes parts,

    clignotant, frémissant et  vibrant,

    de partout

     

    #50845
    bzo
    Participant

    plus qu’un jour de travail, lundi,
    et je suis à la retraite

    il y a une sorte d’immense bien-être qui m’envahit,
    une détente, une relaxation suprême
    malgré la réduction très sérieuse des moyens financiers en perspective

    mais à partir d’un certain âge,
    ce qui devient le plus précieux dans sa vie,
    c’est le temps qu’on a encore
    et ce qu’on en fait ou n’en fait pas

    je suis très optimiste, malgré tout,
    je suis relativement en bonne santé,
    j’espère avoir encore de longues années
    à vibrer dans ma chair,
    à vibrer dans mon coeur,
    à vibrer dans mon âme

    moi qui jusqu’à mes 40 ans, a vécu une vie plutôt de bohême,
    côtoyant des artistes, des vagabonds magnifiques, des aventuriers, enfin toutes sortes de gens plutôt en marge
    qui avaient des idées tellement différentes sur la façon de passer leur temps sur cette terre,
    quand je suis finalement entré dans le monde du travail,
    après que j’ai été digérée peu à peu par lui,
    je me suis acquitté honorablement de ma tache
    mais maintenant, j’ai besoin de retrouver ma famille, ma vraie famille, pour mes dernières années

    étonnant
    comme mon bassin, aussi, est en constante ébullition ces derniers jours,
    comme s’il sentait que l’écurie est toute proche

    la volupté est depuis longtemps
    comme un arc en ciel dans ma chair
    que je déplie et que je replie à volonté,
    mon bassin est femme, mon bassin est homme,
    comme on se sent bien avec les deux en soi,
    libre de se sentir pénétré,
    libre de se sentir pénétrant,
    car c’est cela le mode yin,
    on devient en même temps, les deux, le désir est comme un papillon volage en nous

    mon bassin grouille de tellement de bonnes choses,
    quelle tambouille sublime qui se prépare là, 24h sur 24,
    le chaudron a été mis sur le feu, il y a bien longtemps
    et la soupe s’y bonifie, jour après jour,
    un fumet toujours plus exquis,
    envahit ma chair,
    envahit mon âme,
    envahit mon coeur

    vivre, vivre,
    essayer de dialoguer
    avec ce qu’il y a de meilleur,
    en chacun de nous
    et puis mourir calmement d’avoir vécu

    #50847
    bzo
    Participant

    dans l’instant

    où j’éprouve des émotions,

    dans l’instant

    où je ressens des sensations,

    j’existe vraiment,

    j’acquiers de l’épaisseur,

    le monde me reconnait,

    le monde me répond

     

    être là dans l’instant,

    être là, pleinement dans l’instant,

    se sentir enveloppé

    comme dans un nid flottant

    se sentir entraîné

    par un flux sans fin

     

    se sentir plongé

    comme dans le non-temps du temps

    qui semble former comme un noyau

    partout et nulle part

     

    on semble collé au dos

    de quelque chose,

    en pendouillant,

    balloté sans fin,

    prêt à s’en détacher

    mais cela n’arrive jamais,

    pour l’instant

     

    se retrouver

    dans l’instant d’une caresse,

    se retrouver

    dans l’instant d’un baiser

     

    se retrouver

    dans l’instant d’un mot,

    dans l’instant d’une phrase,

    sur une page de livre

     

    se retrouver

    dans l’épaisseur des couleurs

    amoncelées sur le canevas

    d’un tableau

     

    se retrouver dans des notes

    dansant en l’air,

    le corps et l’esprit,

    soudainement irrésistiblement

    entraînés par elles

     

    se retrouver

    dans les branches

    d’un arbre

    qui danse au vent,

    avec un ciel immense

    en toile de fond

     

    se retrouver

    dans le vol d’un oiseau

    qui zigzague après la  mélodie

    qui sort de sa gorge

     

    ou alors,

    est-ce la mélodie

    qui est en poursuite zigzaguante

    des plumes qui battent l’air?

     

    se retrouver

    dans le regard de quelqu’un

    qui vous dit

    qu’il ou elle, vous aime

     

    se retrouver

    explorant de la langue, des yeux,

    de la bouche, des lèvres, des doigts, des narines

    un sexe

     

    explorant minutieusement,

    sans distinctions,

    les hampes durcies, dressées

    comme les fentes humides

    et entrouvertes

     

    se retrouver vraiment ici-bas,

    se trouver dans la vie

    comme se trouver dans la mort

    #50853
    bzo
    Participant

    il m’est arrivé quelque chose de superbe hier,

    quelque chose de nouveau,

    ça n’a pas duré longtemps

    mais cela me laisse entrevoir de belles perspectives,

    une piste très intéressante à explorer,

    combinant l’art et les puissances sexuelles en nous

     

    ce qui m’est arrivé hier,

    c’est qu’une musique à démarrer à la radio,

    c’était le générique, en fait, d’une émission sur le cinéma,

    c’était la musique d’un film de François Truffaut,

    celle de la Nuit Américaine,

    magnifique film

     

    et ce qui est arrivé,

    c’est qu’instinctivement, j’ai fermé les yeux,

    me suis mis en mode yin,

    avec un petit mouvement des hanches

     

    c’est comme si j’avais reçu une invitation à une danse intérieure,

    j’ai basculé,

    j’ai commencé à tournoyer en moi

    et les notes qui sortaient de la radio

    ont acquis une puissance, une richesse, émotionnelles,

    splendides,

    tout à fait inhabituelles dans ce contexte

     

    je frissonnais de toutes parts,

    j’étais emporté puissamment,

    cela n’a duré que quelques secondes,

    comme c’était un générique d’émission de radio

    mais ce fut bouleversant,

    d’être emporté comme cela par le truchement,

    juste de quelques notes, sorties du poste

     

    le yin en moi,

    avait réagi à la radio, en quelque sorte,

    a voulu prendre les commandes

    par rapport à ce qui m’entrait dans les oreilles

    #50854
    bzo
    Participant

    et ce que je ressentais,

    était un mix de volupté et d’émotion artistique,

    enfin, quelque chose comme cela,

    c’est comme cela que je l’interprète

    #50895
    bzo
    Participant

    temps pour moi,

    à la veille

    de mon dernier jour de travail

    dans cette vie,

    enfin, en principe

     

    de me préparer

    à ne plus m’occuper

    que d’acquérir de l’épaisseur

    et en même temps, de la légèreté,

     

    le plus possible

    d’épaisseur

    et le plus possible

    de légèreté

     

    ah oui,

    et puis aussi,

    de jouir beaucoup

     

    oh oui, de jouir

    et de faire jouir

    beaucoup

     

    c’est ma recette

    pour préparer la sortie,

    on verra où cela mène

     

    avancer

    de plus en plus

    sereinement,

    de recevoir et de donner,

    sans rien retenir

     

    expirer crânement,

    expirer sans regrets,

    d’avoir vécu,

    d’avoir goûter à l’intensité,

    en nous,

    de l’avoir travaillé et retravaillé

    sans relâche

    #50896
    bzo
    Participant

    oh, je pourrai passer des heures,
    rien qu’à me caresser
    lentement, un peu partout,
    la main baladeuse,
    la main gambadeuse

    à me frotter les jambes,
    l’une contre l’autre

    à tendre et à détendre
    les muscles des fesses,
    tout en les écartant,
    en les resserrant

    ou alors juste,
    à me frotter
    contre le bois poncé d’un meuble
    ou contre des draps

    ou encore presser mon anus,
    contre le coin d’une table,
    le sentir un peu s’enfoncer,
    me frotter contre,
    chercher à le sentir
    s’enfoncer toujours plus

    mon bassin
    est toujours le plus prompt à démarrer
    un tout léger mouvement lui suffit,
    à peine un cabrement,
    un vague déhanchement,
    et déjà je ressens
    des vagues de picotements délicieux
    entre les reins

     

    #50898
    bzo
    Participant

    les énergies

    sont un réseau en nous,

    un peu, beaucoup,

    pareillement à un arbre

     

    au plus notre sexualité sera riche et épanouie

    ou au plus l’on pratique une abstinence d’éjaculation,

    au plus cet arbre poussera en nous,

    pourra devenir immense, immense,

    millénaire, millénaire,

    touffu, touffu

     

    pourrait devenir ponctuellement, fou, fou, fou

    dansant allègrement, massivement, dans le vent,

    inondé de soleil, inondé de ciel,

    visité d’une multitude d’oiseaux

     

    avec des racines

    qui s’enfoncent au fur et à mesure

    de plus en plus loin

    dans l’obscurité de nos profondeurs,

    y puisant une sève riche

    qui nous nourrit de plus en plus abondement

     

    avec des branches aussi

    qui s’élèvent, qui se prolongent,

    de plus en plus dans toutes les directions,

    portant de plus en plus de feuilles,

    capable de capter de plus en plus de vent,

    de plus en plus de soleil

    de plus en plus d’oiseaux,

     

    les énergies sont en nous,

    un arbre indéracinable jusqu’au dernier souffle

    mais il peut être coupé

    et encore coupé,

    coupé, recoupé, rerecoupé

     

    il peut être forcé à rester rabougri

    à rester chétif,

    il peut pousser lentement,

    très lentement, chez certains

    ou trop rapidement, chez d’autres,

    inmaintenable, peu exploitable

     

    c’est selon,

    selon les personnes, les tempéraments,

    selon l’évolution, le cheminement

    ou le non cheminement,

    de chacun

     

    cela pourra être une croissance,

    par phases

    ou quelque chose de plus stable,

    de plus consistant,

    d’ établi plus durablement en nous,

    progressant magnifiquement,

    en tout notre être,

    l’irriguant richement,

    l’épanouissant de plus en plus

    et non pas maladivement, chichement

    #50899
    bzo
    Participant

    je me suis réveillé, il y a pas longtemps,

    entièrement sous les couvertures

    bien au chaud, dans ma bulle,

    que pourrai-je bien faire?

    voyons voir, que pourrai-je bien faire?

     

    je ne peux plus écrire

    que je me suis réveillé avant le réveil

    car il n’y a plus d’alarme d’activée sur mon smartphone,

    je les ai toutes désactivées

    comme je suis désormais officiellement pensionné

     

    alors, donc, que pourrai-je bien faire

    là bien au chaud sous la couverture

    avec toute cette chair dénudée si proche de mes mains,

    avec cette prostate, ce bassin, ces hanches,

    cette peau, ces génitaux, ces seins, cet anus, ces tétons

    qui s’offrent à moi, qui m’invitent?

     

    oh, tout entièrement me laisser faire par le désir,

    bonne idée, les amis,

    lentement, lentement,

    on a tout le temps du monde,

    on a tout le non-temps du monde,

    les amis

     

    ma main circule au ralenti,

    va un peu partout,

    mais quand j’écris, au ralenti,

    c’est vraiment un ralenti de chez ralenti,

    bien inspecter minutieusement,

    toute cette surface de peau,

    en étudier chaque pore, chaque bosse,

    chaque dénivelé, chaque courbe, chaque plat,

    déguster son grain un peu rêche,

    tellement réactif, tellement inflammable,

    grain par grain

     

    la volupté parait tout le temps,

    tellement identique

    et à la fois, tellement différente

    elle parait constamment

    fondamentalement neuve

    même si vous l’avez éveillée déjà des milliers de fois

     

    elle se renouvèle constamment

    tout en conservant

    foncièrement, intégralement, de fond en comble,

    un air de famille,

    sans origine et sans âge

     

    elle est, en même temps,

    constamment la même

    et constamment différente,

    c’est cela, le miracle

     

    ma main circule lentement, lentement

    et tout mon corps semble lui répondre,

    les sensations accourent joyeusement de partout,

    viennent la suivre,

    la bergère avec son troupeau innombrable

    qui la suit depuis sous la peau

     

    ma main bouge tellement tellement lentement,

    que les sensations générées semblent faire du sur-place

    comme c’est délicieux comme cela,

    temps de goûter tellement à chaque nuance

     

    c’est comme si je croquais à belles dents,

    de tout mon être,

    dans tout mon être

    et que je sentais un jus divin

    couler partout en moi

     

    dégustation time, dégustation time,

    les sensations s’attardent indéfiniment

    sur le palais que je forme tout entièrement

    le nectar roule dans ma gorge,

    le nectar roule dans mon âme,

    le nectar roule dans mon corps,

    le nectar roule dans mon cerveau

     

    sensation de danse dans le bassin,

    ma hanche bouge pourtant à peine aussi,

    le moindre mouvement, en fait,

    semble comme un mouvement de danse

    en mode yin

     

    les mille et une nuances de la soie,

    voilà ce que je suis en train de vivre,

    les mille et une façons

    qu’a la soie de circuler en moi

     

    tantôt, virevoltant, nageant,  glissant,

    se déployant en éventail bariolé,

    se déployant en dauphin,

    se déployant en aile d’oiseau,

    fluctuant divinement,

    tantôt frôlant, effleurant, imbibant, inondant,

    ratiboisant jusqu’au plus profond de mon être,

    me mettant en état de perpétuel extase voluptueuse

    #50900
    bzo
    Participant

    je sens tellement de plus en plus

    les énergies circuler en moi,

    même en-dehors des moments sexuels

     

    cela semble un peu comme un lac tranquille,

    en surface, la plupart du temps,

    c’est immobile

    mais quand le désir s’empare de moi,

    alors la surface se met à s’agiter de plus en plus,

    des vagues se forment, dansent de plus en plus

    et la volupté m’envahit

     

    cependant,

    même quand la surface est parfaitement immobile

    que je ne suis pas occupé à m’offrir quelques moments de volupté,

    de communion avec mon corps,

    dessous, il y a comme des courants  à l’oeuvre constamment

    et c’est cela que je commence à ressentir

    de plus en plus, ces derniers temps

     

    les particules d’énergie dans l’invisible

    semblent voyager en réseau,

    nuit et jour, partout, en nous,

    comme un banc d’innombrables poissons,

    dans nos profondeurs, comme tout près de la surface,

    semblant nourrir à tout instant

    notre bien-être, notre équilibre, notre confiance,

    notre capacité à communiquer,

    à nous mettre en relation avec autrui,

    avec nous-même

     

    elles semblent nourrir aussi nos émotions,

    leur puissance, leur richesse, leur variété,

    nos sensations les plus diverses et variées,

    la nuit , mystérieuse magie,

    elles semblent motoriser nos rêves

    d’une sublime anarchie généralisée

     

    bref, elles sont là en nous constamment,

    partout, tout le temps

    et je commence à ressentir cela en moi

    grâce à la complicité extraordinaire

    que j’ai acquise avec mon corps

     

    comment expliquer?

    même en-dehors des moment sexuels,

    celui-ci semble avoir une présence de plus en plus importante

    dans ma tête

    et vice et versa,

    mon esprit semble se gambader de plus en plus dans mon corps,

    comme si je ressentais, éprouvais,

    percevais la réalité,

    de plus en plus directement avec mon corps,

    sans filtres

     

    c’est comme une sorte d’automatisme

    de conjonction entre mon corps et mon esprit

    qui croit en moi,

    qui au début, n’était qu’une petite graine

    que j’ai arrosée,

    en ai pris soin attentivement jour après jour

    et maintenant c’est devenu une plante magnifique

    qui a bien grandi

    et qui continue de croître de plus en plus

    #50901
    bzo
    Participant

    touchez un peu un tronc de vieux arbre dans la forêt,

    rien ne semble plus rêche, plus rugueux,

    plus totalement sans vie,

    de la pierre végétale

     

    et pourtant si vous maintenez votre main,

    que vous vous laissez bien aller

    en essayant le plus possible

    d’être là, dans l’instant et dans le lieu,

    vous allez sentir peu à peu

    que ce n’est qu’une facade

     

    que l’écorce de ce tronc

    semble comme des sables mouvants

    dans laquelle votre main s’enfonce interminablement

     

    une sensation incroyable

    de puissance et de douceur, en même temps,

    une puissance d’une douceur bouleversante,

    une douceur d’une puissance non moins bouleversante

    #50903
    bzo
    Participant

    je dois admettre

    qu’un minimum de rareté va bien au plaisir

     

    c’est un peu comme si les bijoux

    étaient présentés dans leur écrin,

    l’effet est plus spectaculaire

    que si ceux-ci étaient juste posés sur un coin de table

    parmi un amoncellement d’autres objets

     

    ceci dit, il ne faudrait pas non plus en déduire,

    qu’un excès de rareté est d’autant plus intéressant,

    non, tout du contraire,

    l’écrin devient moisi, l’écrin parait essouflé,

    l’écrin ne met plus du tout en valeur le contenu,

    aussi précieux soit-il

     

    il faut trouver un juste milieu,

    laisser le désir parler,

    à condition de ne pas l’avoir nourri de junk food

     

    un désir obèse

    est mauvais conseiller

    #50904
    bzo
    Participant

    quelque chose que j’ai constaté depuis longtemps

    mais dont je ne m’expliquais pas encore le pourquoi du comment,

    c’est pourquoi j’éprouvais le besoin d’effectuer

    des périodes d’abstinence d’éjaculation

    (parfois très très longues, la plus longue, plus d’un an)

    suivies de périodes durant lesquelles

    je ne me retenais absolument pas,

    je giclais quasi tous les jours,

    parfois même plusieurs fois par jour

    et où je jurais où l’on ne m’y reprendrait plus

    de pratiquer ce genre d’abstinence

     

    et quand j’étais plongé dans une de ces périodes,

    j’en décrivais en long et en large, les avantages

    qui sont bien réelles jusqu’à un certain point,

    le gain d’énergie au quotidien,

    certains types de douleur qui sont sérieusement anesthésiées

    grâce à l’accumulation de testostérones,

    on devient aussi tellement réceptif, tellement sensitif,

    sexuellement, les sensations se décuplent,

    s’affinent, s’enrichissent de manière exponentielles au fil des jours,

    grâce à la suraccumulation des énergies

     

    des cycles donc

    où je passais de l’abstinence totale d’éjaculation

    à l’arrosage joyeux et sans retenue

    et c’était plus fort que moi,

    chaque fois je me jurais que l’on ne m’y reprendrais plus

    mais après un certain temps, j’éprouvais le besoin irrésisitible d’y replonger

     

    alors pourquoi?

    j’ai seulement compris aujourd’hui après des années comme cela,

    en fait, alterner ce type de cycles,

    me permet de progresser,

    d’avoir toujours plus accès à mes réserves d’énergie

    et d’être capable de les mettre en action de manière toujours plus efficace,

    sexuellement

    mais aussi autrement

    ma sensibilité, ma perception, mes sensations,  mes émotions, en général

    quand je plonge dans un livre, dans un film

    et même juste quand je suis face à un autre être humain

    ou quand je suis face à la nature où je cherche aussi quelque chose,

    j’espère secrètement une sorte de  contact avec elle, disons

     

    la nuit aussi,

    j’ai décris à quel point mes rêves

    devenaient étonnamment puissants et riches,

    encore bien plus que d’habitude

    car je n’ai jamais eu à me plaindre,

    toujours adoré dormir et rêver

    mais là, cela devenait d’une richesse et d’une puissance,

    j’avais vraiment l’impression de vivre une autre réalité,

    d’avoir une seconde vie,

    en dormant

     

    mais donc pour en revenir à mon sujet,

    bon je suis sans doute un cas extrême,

    en ce sens que cela fait des années

    que j’ai coupé le pont sexuellement avec d’autres,

    que je suis dans un cheminement en solitaire

     

    comme je l’ai déjà expliqué,

    les premières années ont été très pauvres, de plus en plus pauvres,

    j’étais de plus en plus dans un cul de sac

    où la frustration et le manque d’interaction sexuelle, m’étouffaient,

    me réduisaient à une pauvre petite chose desséchée,

    en manque cruellement,

    “les mort de faim” comme ils sont désignés ironiquement par certains

     

    jusqu’au jour où j’ai découvert le plaisir prostatique

    puis après le plaisir en mode yin,

    là je suis sorti de mon cercueil,

    j’ai commencé à progresser et à m’épanouir

    et c’est assez rapidement, en fait,

    après 6 premiers mois de massage prostatique avec aneros

    que j’ai commencé mon premier cycle d’abstinence d’éjaculation

    parce que je m’étais rendu compte que c’était particulièrement intéressant

    pour ce type de plaisir

    d’accumuler les énergies,

    d’en avoir en soi en surabondance

     

    et c’est aussi beaucoup plus facile de prolonger une telle période

    comme il n’y a aucun contact avec les génitaux,

    c’est ainsi que j’ai pu rester pendant un peu plus d’un an

    sans éjaculer,

    y serais encore sans doute maintenant

    s’il y n’y avait pas eu un “accident”,

    une fois en hiver, avais pratiqué avec le masseur sous les couvertures,

    dans mon excitation , je ne m’étais pas rendu compte

    qu’il y avait des frottements de mon pénis contre le textile

    et quand on est déjà depuis plus d’un an sans avoir éjaculé,

    il suffit de pas grand chose,

    quelques effleurements, quelques frottements

    et pouf, le coup était parti,

    quelques jets laiteux contre les draps

     

    mais bon, plus d’un an en massage prostatique sans éjaculer,

    c’étaient des super O quotidiennement,

    parfois plusieurs,

    j’en ai même eu dès que j’ai enfoncé le masseur en moi,

    dès les premières secondes,

    c’était parti pour plus de 5 mn de délire somptueux de tout le corps

     

    après deux, trois ans avec le massage 100% prostatique avec masseur,

    je suis passé peu à peu au mode yin

    que j’ai découvert au fur et à mesure,

    j’expérimentai , je découvrais de nouvelles sensations

    quand je laisse bouger mon bassin, quand je me caressais,

    quand je laisse mon corps s’exprimer sans retenue

     

    il a fallu accepter de se libérer,  de se lâcher,

    oser le féminin, oser le laisser monter,

    oser le laisser prendre les commandes de son corps

     

    et donc j’ai basculé très progressivement

    d’un plaisir 100% prostatique à un plaisir en mode yin

    où je mélangeais allègrement les ondes venant de la prostate

    à celles générées par mes génitaux

    et même celles de mon anus quand l’envie me prenait,

    d’aller fourrager avec mes doigts derrière dans la divine fente

     

    le basculement a été définitif et radical

    quand je n’ai plus exclu mes génitaux de mes séances

    mais au contraire,

    les ai accueilli à bras ouverts de tout mon corps

     

    mais donc pour en revenir au pourquoi

    de l’alternance de périodes d’abstinence d’éjaculation

    et de périodes sans ,

    j’ai compris que c’était une méthode tout en force,

    une méthode certes extrême

    mais qui a l’avantage de s’embrayer automatiquement,

    qui fonctionne d’elle-même, toute seule,

    pour progresser,

    pour progresser très sérieusement

     

    on progresse ainsi

    parce qu’on recule ses limites toujours un peu plus

    grâce à la suraccumulation des énergies en soi,

    on devient plus perceptif, notre corps devient plus réactif,

    on a toujours plus facilement accès à ses énergies,

    on arrive toujours mieux les faire circuler,

    à chaque fois qu’on est dans une de ces périodes sans éjaculation

     

    et le truc c’est

    et cela je l’ai compris ce matin car hier je suis sorti d’un de ces cycles

    où je suis resté abstinent,

    cette fois-ci pendant à peu près un mois, un peu plus peut-être,

    c’est qu’une fois que vous avez lâché votre coup,

    eh bien vous avez reculé vos limites

    et il en reste quelque chose,

    vous avez perdu certains des bénéfices de rester sans éjaculer

    mais vous avez reculé certaines de vos limites

    et cela reste ainsi en vous, vous avez gagné du territoire

    et donc à chaque fois, un peu plus,

    votre potentiel au plaisir, votre potentiel à l’émotion,

    votre potentiel à la chaleur humaine,

    votre potentiel à toutes les sortes d’extases, possibles et imaginables

    augmente toujours plus

     

    vos sensations deviennent plus riches, plus variées,

    votre perception plus large, vos émotions, etc

    grâce à la période d’abstinence que vous venez de finir

     

    hier, sous les draps,

    j’ai juste serré les cuisses,

    enveloppé mes génitaux avec,

    leur ai fait un petit nid bien chaud, bien enveloppant,

    ai laissé mes hanches bouger lentement, lentement,

    un  mouvement lancinant quasi imperceptible

    mais ce fut suffisant,

    j’ai senti comme une pulsation géante naître en moi,

    comme la vibration du souffle géant d’une baleine

    m’envahissait

     

    cela s’est établi dans mon bassin

    puis a monté, monté,

    a envahi tout mon tronc

    puis mon cerveau

     

    suis resté ainsi quelques instants, gémissant en continu,

    une plainte de plaisir comme je les aime,

    cela montait de mes reins,

    cela captait au passage tout mon être

    et cela sortait, cela était expulsé

    par ma bouche comme une caresse ineffable,

    entrait encore par mes oreilles

    comme pour une lente pénétration de mon cerveau,

    en stéréo, dans l’invisible

     

    puis j’ai senti mes génitaux se liquéfier,

    devenir comme de la lave incroyablement brûlante,

    mes entrailles les ont suivi dans la délicieuse sensation de désintégration,

    cela coulait sur mes couilles,

    mes cuisses, mon ventre,

    du sperme mâturé dans mes caves

    pendant un peu plus d’un mois

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