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    Articles
  • #50910
    bzo
    Participant

    en mode yin

    quand le féminin a pris les commandes de mon corps,

    les génitaux sont un petit paquet

    à chiffonner, à malaxer, à presser,

    sans relâche

     

    les cuisses sont à la traie,

    produisant des giclées et des giclées d’ondes fraîches

    bues directement sous la pie

    par tout mon être

     

    mais parfois,

    régulièrement même,

    sous l’effet des frottements, des pressions,

    mon sexe s’épaissit, se redresse,

    je me sens alors comme une bête de mythologie,

    avec en même temps, un dard pointant en l’air

    et ma petite fente qui chante dans l’invisible

     

    délicieuse sensation d’androgynie,

    mon bassin tout empli du plaisir d’être pénétré

    et en même temps,

    cette queue toute raide momentanément

    qui semble renifler à coups de vibrations

    après un orifice où s’enfouir,

    un orifice où s’enfoncer,

    un orifice où effectuer des va et vient

    #50911
    bzo
    Participant

    mes cuisses ont acquis une telle complicité,

    un tel entendement,

    avec mes génitaux,

    le moindre contact entre eux

    et ce sont des vagues soyeuses

    qui se répandent en moi

     

    quand la danse s’installe,

    dans mon bassin,

    il y a deux couples immédiatement

    qui se lancent sur la piste,

    les cuisses avec les génitaux

    et puis les muscles du périnée

    avec la prostate

     

    oh, comme cela tourbillonne

    directement, avec eux,

    rapidement, même,

    ils ne forment plus

    qu’un seul couple à quatre

     

    de temps à autre,

    il y a un troisième couple

    qui vient les rejoindre sur la piste,

    un ou deux doigts

    dans l’anus

     

    parfois, les deux autres

    leur laissent complètement la place

    pour un temps

    ou alors un des deux qui reste,

    parfois les trois papillonnent

    en même temps

     

    volcanique chorégraphie,

    toujours,

    dès qu’ils entrent aussi

    dans la danse

    #50913
    bzo
    Participant

    tout un orchestre,

    dans un seul mouvement

    de la hanche

     

    oh comme j’aime cela,

    la toute puissance du bassin

    qui s’exprime

     

    comme un flot de cavaliers,

    à perte de vue

    qui démarrent avec leur monture

     

    le chant de leurs sabots

    dans mon sang

     

    ma chair,

    tellement propice,

    tellement encline,

    aux envolées de notes

    de la volupté

     

    comme

    nous sommes

    complices,

    oh,

    comme

    nous sommes

    complices

    #50914
    bzo
    Participant

    la sensation

    est comme un fruit

    à murir jour après jour

     

    toujours plus juteuse,

    toujours plus de goût,

    toujours plus de soleil,

    à chaque fois

    qu’on croquera dedans

     

    #50915
    bzo
    Participant

    notre essence la plus secrète,

    notre essence la plus intime,

    là où nous sommes nous,

    là où nous sommes vraiment nous,

    c’est quand nous vibrons

     

    juste cela,

    le plaisir ou l’émotion,

    ne sont juste que cela

    une gigantesque révélation

    de nous-même à l’autre,

    de l’autre à nous-même,

     

    alors,

    c’est comme si nous nous regardions dans un miroir,

    c’est comme si nous regardions le monde dans un miroir,

    c’est comme si le monde nous regardait dans un miroir

     

    être bouleversé,

    être envahi de volupté,

    être juste là,

    connecté à sa chair,

    vibrant de fond en comble,

    débarrassé de ses oripeaux

     

    la possibilité de vibrer,

    nous est offerte,

    nous est proposée,

    tel un défi,

    tel une énigme,

    tel un présent

    sans limites

    #50916
    bzo
    Participant

    ce matin,

    dès que je me suis réveillé,

    j’ai eu une envie irrésisitible

    de m’enfoncer deux doigts dans l’anus

     

    je les ai rapprochés de la crevasse derrière,

    lentement lentement, ils ont plongés,

    oh comme je suis transformé instantanément

    en une mare sans limites de nectar

     

    je les gardais bien en moi,

    mes petits plongeurs valeureux,

    les enfonçai de plus en plus ,

    remuais légèrement le cul

    pour favoriser leur descente

     

    et c’est comme si je touillais

    avec une grosse cuillère

    le brasier dans la gueule d’un volcan,

    cela tournait, tournait entre mes reins,

    oh comme mes entrailles étaient enflammées

    #50925
    bzo
    Participant

    y-a-t-il quelque chose de plus beau que de jouir?

    oui, les variations Goldberg de J-S Bach

    #50926
    bzo
    Participant

    y-a-t-il quelque chose de plus beau que de jouir?

    oui, les variations Goldberg de J-S Bach

     

    oh j’ai écris cela, hier, dans la nuit

     

    compréhensible malgré tout,

    je venais de réécouter les variations Goldberg

    dans une des interprétations par E Gould,

    j’étais encore sous le coup de l’émotion

     

    stupide reflexe de hiérarchiser tout et n’importe quoi,

    un jeu adolescent qui souvent nous persiste,

    à nous autres adultes

     

    les variations Goldberg sont un des sommets de la musique classique,

    jouir est un des ces moments merveilleux, magiques, du jeu sexuel,

    tout seul ou à plusieurs

     

    pas comparer des pommes et des poires,

    aimer tous les fruits,

    du moment qu’ils ont la qualité,

    qu’ils ont l’authenticité,

    qu’on leur a accordé le temps de pousser dans les règles de l’art,

    ils sont une expression lumineuse, colorée

    de la terre dans laquelle ils poussent

    #50927
    bzo
    Participant

    par moments,

    le yin m’emporte d’une telle manière,

    le corps reste définitivement le même

    mais la façon de l’habiter,

    la façon de le bouger,

    la façon de ressentir, d’éprouver, avec,

    deviennent tellement radicalement différentes

     

    que je semble totalement un autre,

    un autre avec un feu

    incroyablement doux et changeant,

    partout en lui

     

    la volupté semble une danse intérieure,

    la volupté semble la danse d’un océan,

    la volupté semble le vent dans les arbres

    et le frémissement synchronisé

    de millions de feuilles,

    la volupté semble un baiser des dieux

    #50928
    bzo
    Participant

    la brièveté,

    n’est pas un problème,

    oh tellement non,

    la qualité vous atteint au coeur,

    vous atteint dans le noyau

    et vous régénère, vous ressource,

    c’est la seule chose qui importe

    #50929
    bzo
    Participant

    aucun attentisme là-dedans,

    la sensation est ce que nous en faisons,

    mobiliser toutes ses énergies de vivre

    #50930
    bzo
    Participant

    la femme que je suis,

    l’homme que je suis,

    vous salue

     

    vous me trouverez dans le mix,

    heureux de barboter là-dedans,

    heureux de dériver là-dedans

     

    heureux d’être devenu

    un territoire à explorer

    minutieusement

     

    #50931
    bzo
    Participant

    mon petit sexe raidi,

    à la tête violacée,

    à la hampe toute gorgée de sang,

    courbée comme un cimeterre,

    est la huitième merveille du monde

     

    bon, très honnêtement,

    je n’ai pas encore trouvé d’autres personnes

    qui corroboraient cette affirmation,

    pas beaucoup cherché non plus,

    faut avouer

     

    serai tenté d’écrire

    que la huitième merveille du monde,

    est ce qui est là,

    planté dans l’instant,

    tout entièrement à ma disposition,

    que cela m’appartienne ou pas

     

    à ce qui m’a été prêté,

    a été offert à mes investigations,

    l’offrande à faire en retour,

    est tout entièrement dans mes yeux,

    dans mes mains

     

    je suis prêt

    à vibrer pour vous,

    de tout mon être,

    je suis prêt

     

     

    #50932
    bzo
    Participant

    ma queue au féminin,

    fantastique engin

    tellement chiffonnable,

    tellement malaxable,

    tellement pressable,

     

    fleur grande ouverte,

    rayonnante, dégoulinante, d’ondes,

    sur sa tige se balançant capiteusement,

    au rendez-vous des butineurs

    #50934
    PetitsPlaisirs76
    Participant

    le 12/10/2024 tu écris

    ce matin,

    dès que je me suis réveillé,

    j’ai eu une envie irrésisitible

    de m’enfoncer deux doigts dans l’anus

     

    je les ai rapprochés de la crevasse derrière,

    lentement lentement, ils ont plongés,

    oh comme je suis transformé instantanément

    en une mare sans limites de nectar

     

    je les gardais bien en moi,

    mes petits plongeurs valeureux,

    les enfonçai de plus en plus ,

    remuais légèrement le cul

    pour favoriser leur descente

    Certains matins le corps en décide ainsi, le petit trou est demandeur, à ta différence, je ne mets pas les doigts mais un objet de taille équivalente, et la procédure est la même, douceur et gourmandise.

    #50937
    bzo
    Participant

    personnellement, actuellement,

    je suis totalement réfractaire à utiliser des accessoires,

    autres que ceux que me propose mon corps

     

    bien que de temps à autre,

    j’adore me frotter contre du bois

    et qu’il m’arrive de prendre du plaisir

    en incorporant diverses actes banals du quotidien

    dans quelques moments d’intense complicité avec mon corps

     

    ainsi, j’ai vécu des moments étonnants,

    en me brossant les dents, par exemple,

    le goût de la mousse en bouche,

    la brosse à dents qui farfouillait,

    tout cela est parvenu, je ne sais comment,

    à se connecter au rythme langoureux dans mes reins,

    aux caresses que je me faisais de l’autre main

     

    sous la douche, bien entendu, régulièrement,

    avec l’eau dégoulinant sur moi,

    j’adore me laisser onduler un peu,

    me caresser, bouger,

    laisser mes cuisses faire frotti frotta

    sous l’averse chaude, avec mes génitaux

     

    aussi, parfois, en prenant mon petit déjeuner,

    avec le goût et la consistance

    des aliments en bouche,

    en train d’être écrasés, réduits en bouillie

     

    c’est une sorte d’intégration d’un geste , d’une action

    qui normalement n’a rien à voir avec la quête de plaisir

    et qui vient apporter des nuances tout à fait exotiques

    à celles générées dans ma poitrine, dans mon bassin

     

    avec des aliments en bouche,

    l’expérience est vraiment à approfondir,

    les qualités sensuelles de différents ingrédients,

    n’ a rien de nouveau

    mais intégrer cela dans une action sexuelle en solitaire,

    le mâchage, la libération des différents goûts et odeurs,

    la consistance changeante,

    tout cela, j’ai réussi à assimiler cela

    à des moments de pratique tout à fait improvisés

    avec  des résultats tout à fait étonnants

     

    me frotter contre des meubles en bois,

    c’est encore autre chose,

    la douceur et en même temps,

    la vague rugosité de certains types de bois poncé,

    est toujours très excitante,

    je trouve

     

    ne fusse que passer la main lentement dessus,

    c’est tellement sensuel

    #50939
    bzo
    Participant

    je suis arrivé à faire ce soir,

    comme de brusques décharges d’énergie,

    en me lâchant brusquement

    tout en accentuant une posture en mode yin

     

    cela me faisait à chaque fois

    comme une sorte de mini-orgasme délicieux

    de tout le corps

     

    comme si j’étais une espèce de turbine

    dans laquelle se ruaient les énergies

    soudainement, à pleine puissance,

    pendant quelques secondes

    #50940
    bzo
    Participant

    ah je m’offre de ces réveils ces derniers temps,

    ce matin, par exemple,

    ça a été encore vraiment tellement enchanteur

     

    mes doigts semblaient un pinceau

    dessinant follement la volupté sous la peau

    et j’étais tout entièrement, de tout mon être,

    une feuille blanche sur laquelle

    se dessinaient d’extraordinaires et momentanées figures de sensations

    dans l’invisible

     

    j’y ajoutais ponctuellement des contractions,

    selon mon inspiration,

    des muscles d’un peu partout,

    fesses, périnée, tronc, bras, jambes, etc

     

    juste je contractais, sans réfléchir,

    seulement guidé par mon ressenti

    et le dessin de la volupté

    devenait soudainement

    de plus en plus volumineux,

    de plus en plus splendide

     

    je bougeais peu et lentement, lentement,

    pour pouvoir déguster cela au maximum,

    en apprécier la moindre nuance

    et il y en avait tellement

     

    ce qui rendaient ces moments

    vraiment tellement spéciaux,

    c’est à quel point tout mon corps et tout mon esprit

    semblaient participer

    à ce qui se passait à chaque instant,

     

    je ne formais vraiment plus qu’un tout,

    j’étais un,

    j’étais tout d’ un bloc,

    j’étais entier

     

    et je vibrais vraiment de partout,

    pas en même temps mais cela pouvait venir de partout,

    le dessin semblait pouvoir venir de n’importer où

    et se prolonger partout

     

    je semblais composé d’une multitude

    d’infiniment petites cellules en trois dimensions

    qui se vidaient et se remplissaient au fur et à mesure,

    de nuances de volupté sans cesse changeantes,

    se relayant les unes les autres,

    comme dans un ballet parfaitement chorégraphié

    au rythme onctueux, soyeux

     

    je semblais voir sans les yeux,

    dans la chair, la volupté,

    je la suivais à la trace

    comme un chien pisteur,

    je ne la lâchais pas

    ou plutôt elle ne me lâchait pas,

    elle était le chien pisteur

     

    je la voyais

    mais elle avait comme une odeur aussi,

    des fumets , des parfums qui arrivaient comme par magie

    et qui se répandaient onctueusement dans mon être

     

    #50941
    bzo
    Participant

    ce qui est assez étonnant, je trouve,

    enfin il me semble que cela se pourrait se refléter peut-être comme cela,

    qu’on pourrait le déduire de mes écrits,

    c’est que je n’arrête pas de pratiquer

     

    alors qu’en fait, c’est le contraire,

    surtout ces derniers temps,

    je ne pratique quasiment plus,

    par contre les quelques secondes à gauche, à droite,

    sont d’une splendide intensité

     

    plus que jamais,

    ce n’est pas la quantité qui compte

    mais la qualité,

    celle-ci vous nourrit vraiment,

    vous régénère, vous ressource,

    en profondeur

     

    même des orgasmes à répétition

    peuvent après un certain temps

    vous laisser sur votre faim

    si elles ont juste une puissance superficielle

    mais pas de véritables qualités nourrissantes

     

    alors que quelques sensations, un peu de volupté,

    par-ci, par-là

    mais de la meilleure veine,

    du millésimé, du cru de prestige

    vieilli amoureusement dans vos caves,

    à la consommation,

    cela va aller s’imprégner au plus profond de vous,

    son nectar vous nourrit corps et âme

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 months par bzo.
    #50943
    bzo
    Participant

    je passe en fait

    bien plus de temps à écrire sur ma pratique

    et ce qui l’entoure

    qu’à pratiquer vraiment

     

    surtout ces derniers temps

     

    je peux pondre une tartine

    de plusieurs dizaines de lignes

    qui m’aura pris une bonne heure de rédaction,

    alors qu’en fait derrière,

    ce qui l’aura inspiré, déclenché,

    c’est juste quelques secondes de pratique,

    effectuées au passage, entre deux tâches ménagères

    ou en mettant un film en pause, quelques instants

    #50971
    bzo
    Participant

    je ne pratique plus

    intentionnellement

    actuellement

     

    le plaisir

    comme un petit vent

    qui va, qui vient

     

    qui soudainement

    m’enveloppe,

    se manifeste,

    au détour d’un geste,

    d’un mouvement,

    d’une position

     

    s’emparant de mon bassin,

    immergeant  un instant

    de sa houle

    mes hanches

     

    faisant danser intérieurement

    ma silhouette

    me faisant se cabrer,

    mon périné se durcir,

    mes flancs

    comme s’emplir

     

    voyage incognito

    de la soie,

    improvisation

    du désir

     

    les oiseaux volent

    parmi les branches,

    s’ils le veulent

     

    je me sens bien

    comme cela,

    pour l’instant,

    les feuilles

    juste effleurées

    de temps en temps

    par les notes

     

    légèreté de vivre,

    heureuse balance

    dans mes jours

    et dans mes nuits

    #50991
    bzo
    Participant

    le désir devient vraiment libre

    de vagabonder sans limites en nous

    quand il n’y a plus aucune frontière

    entre le masculin et le féminin

     

    nos gestes, nos mouvements, nos postures,

    deviennent alors,

    en même temps,

    d’une virilité extrême

    et totalement féminins

     

    tout le spectre possible,

    en nous,

    des sensations de volupté

    comme mine à exploiter

     

     

    #50992
    bzo
    Participant

    les émotions, les émotions,

    dans la vie,

    il n’y a vraiment

    que cela qui compte

     

    et puis

    les petites soeurs

    qui les accompagnent,

    les sensations

     

    tout le reste,

    ce ne sont vraiment

    que des foutaises,

    de la survie

    #51016
    bzo
    Participant

    ce n’est pas une série toute récente

    mais pour faire découvrir éventuellement

    à ceux qui ne connaîtraient pas encore,

    je recommande Station Eleven

     

    comme quoi, pour ceux qui pourraient en douter,

    même un sous-genre aussi typé

    et enclin aux clichés

    comme le post-apocalyptique

    peut produire un chef d’oeuvre

    #51032
    bzo
    Participant

    mais la série pourrait peut-être ennuyer

    ceux qui s’attendent qu’à des vampires ou des zombies

    dans tous les sens

     

    ici, il s’agit avant tout,

    même s’il y a un peu d’action et de suspens,

    de deuil et de résurrection

     

    de faire le deuil de ses proches, de ceux qu’on aime

    et de toute l’humanité

    et puis de résurrection de l’amour,

    de la resurrection de l’espoir

     

    de fraternité humaine,

    même dans les pires moments

    où c’est chacun pour soi,

    pour l’essentiel

     

    d’art, aussi,

    de la puissance salvatrice

    de l’art

    #51033
    bzo
    Participant

    assis à mon bureau,

    perdu dans mes pensées,

    m’acquittant de quelques petites taches

    à l’ordi,

    comme m’informer du bain de sang en continu

    qu’est le monde

    ou de temps qu’il va faire aujourd’hui

    ou encore de mettre à la poubelle

    les publicités qui sont arrivées pendant la nuit,

    dans ma boîte mail

     

    soudainement,

    j’ai envie d’un peu de nectar,

    d’une brève mais profonde,

    partout là où il faut,

    là où cela fait du bien,

    d’injection de nectar chaud,

    soyeux et vibrant

    qui ressource bien,

    qui vous fait un bien terrible, un moment,

    dans l’âme et partout ailleurs,

    dans vos os, dans votre sang, dans vos muscles

     

    j’enfouis sous les paumes, les seins,

    les pressent, les malaxent un peu,

    sens les tétons se durcir instantanément

     

    comme j’aime sentir

    tout contre la peau de mes paumes,

    leur petites érections,

    titiller encore et encore

    ces petits bouts

    de chair fripée et durcie

     

    j’essaie de les renverser,

    de les garder couchés

    mais toujours ils se redressent

     

    une chaleur dense,

    se diffuse dans mon bassin,

    me démange délicieusement,

    me donne irrésistiblement envie de bouger des hanches,

    de ressentir le rythme lascif du désir

    les mouvoir

     

    toujours,

    je me cabre dans ces moments

    et je sens quelque chose s’ouvrir irrésistiblement au creux de mes reins,

    et en même temps s’emplir irrésistiblement au creux de mes reins

     

    je me sens

    me faire l’amour,

    je me sens homme,

    je me sens femme

     

    plus que ce moment

    de communion charnelle

    compte,

    brève plongée

    dans l’éternité

     

    pour un instant,

    j’étais uni à moi-même,

    j’étais entier,

    j’étais vibrant

    jusqu’au fond de l’âme,

    ma journée déjà,

    n’est plus perdue

     

    #51036
    bzo
    Participant

    le désir

    comme une pâte à modeler

    de la volupté

     

    une opportunité à saisir

    en soi,

    d’incorporer le moindre geste,

    le moindre mouvement,

    le moindre contact,

    le moindre frôlement,

    la moindre position,

    la moindre contraction

    de n’importe quelle partie

    de son corps

     

    osez cette autre version

    de vous-même,

    le temps de l’action,

    sans genre fixe,

    accueillant les deux

     

    cette autre version

    de vous-même

    au pénis

    et au vagin,

    entremêlés

     

    tout votre être,

    comme une fleur somptueuse,

    baroque

    qui s’auto-féconde

    dans l’instant

     

    tout votre être

    comme une ruche

    vibrante,

    aux millions d’envolées

    dans toutes les directions

    d’ailes indépendantes

    synchronisées entre elles

     

    #51037
    bzo
    Participant

    oh, je ne me lasse pas de voir et de revoir

    le finale de la mini-série Station Eleven

     

    les qualités dramatiques et humaines

    sont juste exceptionnelles,

    d’un niveau rarement atteint dans une série

     

    purée, à chaque fois,

    ce sont des torrents de larmes

    et des frissons partout

    pendant de longues, longues secondes

     

    oh, c’est vraiment vivre,

    que des moments comme cela

    #51038
    bzo
    Participant

    chacun se construit,

    se bâtit son univers

    comme il veut

     

    comme il peut, en définitive

    mais au final, c’est la même chose,

    sur une plus longue période de temps,

    profits et pertes,

    vouloir et pouvoir

    semblent tellement se confondre

    si on y regarde, avec le recul, de plus près

     

    peu à peu,

    on va ressembler comme deux gouttes d’eau

    d’avoir été tel qu’on est,

    d’être tel qu’on a été

     

    dans mon monde,

    l’émotion et la volupté,

    ont acquis une puissance

    quasi surnaturelle

     

    elles sont devenues en quelque sorte

    comme une religion,

    semblant comme porteuses de magie

    par moments,

    ayant développé dans l’instant

    un pouvoir sans limites

    et sans restrictions

    sur moi

     

    je l’ai voulu ainsi tout le long,

    je me rends compte maintenant,

    me suis destiné tout le long,

    quelque part, à cela

     

    me suis donné peu à peu

    des moyens de plus en plus sans limites

    d’effritement et de renaissance

    de ma carapace, de mes fondations,

    dans l’instant

    pour que les vagues de l’émotion

    et de la volupté

    puissent inonder,

    puissent balayer tout sur leur passage,

    puissent m’inventer et me réinventer,

    encore et encore,

    puisse m’offrir tout entier à moi-même

    et à d’autres éventuellement

     

    un enseignement fondamental à mes yeux,

    après tout ce temps,

    c’est que nous sommes, finalement,

    un matériau tellement malléable

    jusqu’au plus profond de nous-même

     

    on se sculpte peu à peu à son image

    quelque part

     

    ma croyance, mon histoire,

    ma mythologie, mon vécu,

    s’imaginer, être,

    s’imaginer être,

    être de s’imaginer,

    être de s’avoir imaginé,

    être de s’avoir imaginé jusqu’à dans les profondeurs

    de sa chair et de son esprit,

    se vivre de s’avoir imaginé et réimaginé

     

    et en attendant,

    libre cours dans la chair et l’esprit

    aux petits miracles du désir

    tout le long des instants

     

    qu’ils convolent,

    qu’ils se rejoignent en plein vol,

    au-dessus des chaleureuses acclamations

    imaginaires ou pas,

    de la terre-mère

     

    #51057
    bzo
    Participant

    mon corps me répond tellement

     

    à la moindre sollicitation,

    dans n’importe quelle situation,

    il y a une telle générosité

    en réponse de sa part

    quand je le sollicite,

    ne fusse que pour quelques secondes

     

    un tel afflux de bien-être, de volupté,

    de sensations riches, variées,

    épanouissantes, jouissives

    qu’à chaque fois,

    j’ai l’impression de vivre un petit miracle

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