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  • #35722
    Chaines
    Participant

    Bonjour à tous,

    Tout d’abord, une brève présentation : j’ai découvert il y a un an et demi le massage prostatique avec un petit masseur bas de gamme. Sur les conseils de certains membres de ce forum, j’ai acheté il y a un mois et demi environ un Aneros helix trident tout en essayant d’avoir un rythme de séance plus soutenu (je dirais une par semaine environ).
    Pour le moment, pas vraiment de succès clair au rendez-vous. Sur la “carte au trésor”, je dirais que j’atteins le point 15 seulement. Jamais ressenti de contractions involontaires, pas d’émission de “precum”, pas d’érection en lien avec le massage prostatique. Je sens un plaisir diffus dans certains cas, particulièrement allongé sur le ventre (ce qui me fait dire que je “triche” peut-être un peu dans ce cas avec une stimulation pénienne).

    Pour continuer sur cette voie, j’ai lu évidemment le traité d’Anéros, les fils de discussion de ce forum, un peu du wiki anglais, et je trouve des conseils plutôt paradoxaux, voire contradictoires. J’espère que vous pourrez m’éclairer !

    – Tout d’abord, le plus gros paradoxe est sûrement de faire tout ça pour avoir du plaisir tout en essayant de ne rien attendre d’une séance, en tout cas de ne pas partir en quête d’un super-O à tout prix. J’essaye pour ma part de me dire que c’est l’objectif sur le long terme , mais que ce n’est jamais le but de la séance en soi…

    – Mais la contradiction qui me pose vraiment question est celle-ci : on dit à la fois qu’il faut être détendu, mais aussi être excité. Juste d’un point de vue vocabulaire, il y a déjà un souci. L’excitation, c’est une tension, une énergie, l’inverse de la relaxation et de la détente. Concrètement ensuite, c’est assez flou aussi pour moi : si je suis les conseils de relaxation (musique de détente dans les oreilles, respiration contrôlée, le tout pendant de longues minutes avant de commencer les premières contractions), je ne suis clairement plus dans un état d’excitation…

    – Cela entraîne une autre question : faut-il alors perdre un peu de relaxation pour augmenter l’excitation par des moyens extérieurs ? Concrètement, lire de la littérature érotique ou regarder des vidéos X. Ou bien faut-il vraiment séparer l’ imaginaire sexuel classique du massage prostatique ? De votre côté, que faites-vous ?

    – Dans le même genre d’idée, j’ai du mal à saisir le conseil de caresser son corps qui me semble lui aussi contradictoire avec le fait de se détendre, de ne penser à rien, d’être concentré sur sa respiration en relâchant tous ses muscles…

    – Concernant les contractions volontaires, le traité d’Anéros dit qu’il est intéressant de faire une contraction anale en même temps qu’une contraction rectale. Pour le coup, je ne comprends pas du tout comment faire ces deux mouvements qui me semblent opposés (l’un pour “pousser”, l’autre pour “retenir”).

    – Et bien sûr, le plus gros paradoxe : mettre tous ces conseils en oeuvre tout en essayant de se laisser aller et ne penser à rien !

    Enfin, une question qui n’est pas claire pour moi (même s’il ne s’agit pas d’un paradoxe), que conseillez-vous pour quelqu’un comme moi (qui ne ressent pas à proprement parler de plaisir avec le masseur) concernant la masturbation ? Pour le moment, j’évite tout contact durant la séance, mais une fois que je décide de l’arrêter, je trouve dommage d’enlever le masseur avant de me donner un orgasme classique (le masseur accentuant tout de même le plaisir éjaculatoire). Faut-il vraiment séparer totalement les deux, même après une heure de massage prostatique seul ? Voire même me masturber un autre jour que la séance comme j’ai pu le lire ?

    Merci d’avance à ceux qui auront pris la peine de me lire, et encore plus à ceux qui voudront me répondre et partager leurs expériences ! Quel étrange monde en tout cas que le plaisir prostatique… 😉

    #35739
    Caktil
    Participant

    Bonjour Chaines,

    Je vais essayer de répondre à quelque unes de vos questions en apportant mon expérience dans ce domaine.
    Tout d’abord, je ne suis pas un expert, j’ai découvert cet univers il y a un peu plus de 4 mois.Comme vous, j’utilise le plus souvent un Helix Trident et le rythme de mes séances est, en principe, de deux fois par semaine.

    – Tout d’abord, le plus gros paradoxe est sûrement de faire tout ça pour avoir du plaisir tout en essayant de ne rien attendre d’une séance, en tout cas de ne pas partir en quête d’un super-O à tout prix. J’essaye pour ma part de me dire que c’est l’objectif sur le long terme , mais que ce n’est jamais le but de la séance en soi…

    C’est vrai que c’est aussi très difficile pour moi, surtout après une session qui a super bien marché… Je n’ai pas vraiment de truc pour ce point… J’essaie de me contenter de ce qui arrive.

    – Mais la contradiction qui me pose vraiment question est celle-ci : on dit à la fois qu’il faut être détendu, mais aussi être excité. Juste d’un point de vue vocabulaire, il y a déjà un souci. L’excitation, c’est une tension, une énergie, l’inverse de la relaxation et de la détente. Concrètement ensuite, c’est assez flou aussi pour moi : si je suis les conseils de relaxation (musique de détente dans les oreilles, respiration contrôlée, le tout pendant de longues minutes avant de commencer les premières contractions), je ne suis clairement plus dans un état d’excitation…

    Ce que je comprends pour ce point, c’est qu’il faut être excité dans le sens où il faut avoir envie de sexe. Il faut laisser quelques jours passer sans éjaculation afin d’être “aroused” comme disent nos amis anglophones. Personnellement, je peux être détendu et être très excité et avoir envie de sexe.

    – Cela entraîne une autre question : faut-il alors perdre un peu de relaxation pour augmenter l’excitation par des moyens extérieurs ? Concrètement, lire de la littérature érotique ou regarder des vidéos X. Ou bien faut-il vraiment séparer l’ imaginaire sexuel classique du massage prostatique ? De votre côté, que faites-vous ?

    Il m’arrive de me masturber un moment avant d’introduire l’Helix. Je l’ai fait aussi en lisant des histoires érotiques ou en regardant des photos. Par contre, pendant la session, je me contente de mon imagination et elle fait très bien le travail. En pensant à des scènes hard, mon plaisir se décuple et souvent un orgasme se déclenche.

    – Dans le même genre d’idée, j’ai du mal à saisir le conseil de caresser son corps qui me semble lui aussi contradictoire avec le fait de se détendre, de ne penser à rien, d’être concentré sur sa respiration en relâchant tous ses muscles…

    Je fais intervenir les caresses (sur les seins et les tétons, principalement) au bout d’environ 15 à 30 minutes, une fois le plaisir déjà bien construit. Pour ce qui est des respirations, elles deviennent assez irrégulières et saccadées durant les pics de plaisir. Je reprends les respirations contrôlées après l’orgasme pour repartir de plus belle !

    – Concernant les contractions volontaires, le traité d’Anéros dit qu’il est intéressant de faire une contraction anale en même temps qu’une contraction rectale. Pour le coup, je ne comprends pas du tout comment faire ces deux mouvements qui me semblent opposés (l’un pour « pousser », l’autre pour « retenir »).

    C’est assez facile à faire… Imaginez que vous poussez tout en fermant votre anus.

    – Et bien sûr, le plus gros paradoxe : mettre tous ces conseils en oeuvre tout en essayant de se laisser aller et ne penser à rien !

    ça… Ce n’est pas évident, je le concède ! Ce qui marche pour moi, c’est de faire les respirations contrôlées en me focalisant sur les sensations et, au bout d’une vingtaine de minutes, de faire de très très très petites contractions de l’anus ou du sphincter anal (pousser très très très légèrement) et laisser l’orgasme arriver. Une fois le plaisir là, je ne contrôle plus vraiment rien et je reprends les respirations après. Et, 2 ou 3 minutes plus tard c’est reparti pour un tour !

    Bien sûr, c’est là la description d’une séance idéale. Parfois cela ne marche pas…
    Mais j’ai l’impression que j’y arrive de mieux en mieux ces jours-ci !

    Je vous souhaite beaucoup de succès dans votre voyage !

    #35751
    Chaines
    Participant

    Un grand merci Caktil pour ta réponse très détaillée. Cela m’aide à y voir plus clair, notamment concernant la balance détente/excitation. J’avoue que pour l’instant, la partie relaxation en début de séance est plus pour moi une contrainte un peu ennuyeuse, et j’ai du mal à raccorder ça à un moment de désir sexuel.
    J’espère que d’autres pourront aussi apporter leurs propres réponses et donner leurs expériences sur ces différentes questions !

    #35767
    Andraneros
    Modérateur

    Bonsoir @chaines. Vous avez tout à fait raison de relever cette série de paradoxes. Tous ceux qui sont à la recherche du plaisir prostatique et qui n’ont pas les dispositions naturelles pour vivre spontanément ou très rapidement ces orgasmes différents se posent les mêmes questions. Ce fut mon cas, c’est le cas de nombreux membres de notre forum. Si vous avez pu prendre le temps de parcourir les fils de discussions de nos amis qui sont arrivés ici comme vous à la recherche d’un plaisir « mythique », vous avez constaté qu’ils ont souvent fait face aux mêmes difficultés que vous.

    Ceux qui ont su faire preuve d’application et de constance ont pu les vaincre, chacun à son rythme, jusqu’à la découverte du trésor caché au fond de leur prostate. C’est la pratique qui leur a permis de franchir les obstacles, plus ou moins facilement, plus ou moins vite et chacun dans l’ordre qui répondait à sa nature. Notre corps et notre cerveau s’approprient ce nouveau processus orgasmique dans le temps. Cet apprentissage n’est pas linéaire. Cet apprentissage n’est pas seulement le fruit d’un travail conscient, logique. Il se produit aussi bien entre les sessions que pendant.

    Votre message pose des questions importantes qui concernent de nombreux lecteurs. Je reprends sous forme simplifiée les paradoxes que vous relevez.

    1. Ne rien attendre de la session que l’on fait
    faire tout ça pour avoir du plaisir tout en essayant de ne rien attendre d’une séance
    Ce n’est paradoxal que si on engage la session en mode résultat. Dans cet état d’esprit l’objectif est l’orgasme donc on va logiquement, consciemment ou non, tout faire pour le déclencher.

    Si on engage la session en mode entraînement ou en mode apprentissage l’objectif est soit la répétition d’un geste technique non maîtrisé pour en améliorer l’exécution, soit la combinaison jusqu’à l’harmonie de plusieurs gestes qu’on a appris à faire isolément, soit la perception de sensations nouvelles qu’on apprend à reconnaître et à accepter.

    Aucun sportif ne cherche à battre un record pendant une séance d’entraînement. Acceptez le principe d’une période d’apprentissage et dans un premier temps séparez les sessions de stimulation prostatique des sessions d’assouvissement de votre libido par l’orgasme libératoire.

    2. Opposition entre détente et excitation
    L’excitation sexuelle que nous connaissons avant de pratiquer le massage prostatique présente 2 inconvénients pour notre apprentissage ; elle est centrée sur le pénis alors que nous visons une autre région de notre corps et elle est naturellement associée à une raideur (sans jeu de mots, bien sûr… ) musculaire destinée à mettre le mâle en situation active pour pénétrer la femelle consentante. Notre pratique nous demande de renoncer à ces deux caractéristiques. Nous devons nous mettre en situation passive pour recevoir de l’intérieur une stimulation sexuelle initialement inconnue et être suffisamment détendu pour percevoir les signaux très faibles émis initialement par notre prostate sous l’action du masseur.

    Mais elle présente aussi un avantage ; elle contribue à élever le niveau d’activité de la prostate pour préparer l’éjaculation (qui est instinctivement attendue mais ne doit évidemment pas se produire si nous sommes suffisamment concentrés). Le flux sanguin dont elle bénéficie, augmente, elle grossit et devient plus sensible aux stimulations. Ce n’est pas négligeable pour la suite de la session.

    C’est une vraie difficulté qui à mon avis ne peut être vaincue qu’avec un effort d’expérimentations et de patience pour découvrir l’équilibre qui nous convient et les moyens d’y parvenir. La méthode qui m’a ouvert la voie du plaisir prostatique a été de m’endormir avec le masseur inséré dans le rectum. Après quelques semaines les premières vagues de plaisir étaient au rendez-vous. Mon cheminement vers l’orgasme prostatique devenait concret et me récompensait de ma patience. Pour d’autres cette méthode ne donne aucun résultat.

    Cette difficulté est résolue quand nous vivons nos premières vagues de plaisir suffisamment intenses pour alimenter notre désir de recommencer au plus tôt.

    3. Caresses et détente
    La caresse est une forme de stimulation qui contribue à augmenter l’excitation mais si elle ne fait pas vibrer la prostate elles ne me paraît pas utile. Tout change quand nous percevons les effets des caresses sur la zone prostatique et anale, en particulier avec les caresses des pointes de seins. Sur ce point il est utile de faire des essais et de les répéter régulièrement car notre sensibilité peut se modifier de façon spectaculaire pendant notre cheminement.

    4. Combinaison des contractions volontaires anales et rectales
    Vous nous dites :

    le traité d’Anéros dit qu’il est intéressant de faire une contraction anale en même temps qu’une contraction rectale.

    Voici ce que dit exactement le traité d’Aneros sur ce sujet :

    Pour faire bouger l’Aneros, la contraction des sphincters (muscles de l’anus) va pousser l’Aneros vers l’avant et le faire toucher la prostate. On appelle cette contraction une contraction anale car c’est la contraction de l’anus qui fait bouger l’Aneros. Cette contraction est facile à faire, imaginez que vous essayez de retenir un gaz.
    Il est aussi possible de faire bouger l’Aneros avec une contraction rectale. Cette contraction peut être obtenue en poussant comme pour expulser comme lorsque l’on se trouve aux toilettes. (… )
    Durant la session, il est possible de varier les types de contractions de temps en temps en alternant les contractions anales et rectales. Cela doit se faire en fonction de ce que l’utilisateur ressent, l’alternance entre ces deux types de contractions doit se faire avec pour objectif de développer les sensations ressenties au niveau de la prostate. Dans tous les cas, mon expérience indique que les contractions anales sont plus efficace pour générer du plaisir au début. L’utilisation de contractions rectales est donc plutôt à utiliser lorsque l’on progresse dans l’utilisation d’un Aneros.
    De temps en temps, il est aussi intéressant de réaliser une contraction anale en même temps qu’une contraction rectale, certains utilisateurs indiquent que cela permet de générer des sensations nouvelles en positionnant différemment l’Aneros dans le rectum et contre la prostate. Personnellement, je n’ai pas encore pu me faire mon idée à ce sujet.

    Je vous conseille de lire cette traduction du wiki Aneros qui détaille une méthode de contractions volontaires.

    5. Tout mettre en œuvre et lâcher prise
    Ce n’est pas un paradoxe mais simplement la cause de la difficulté que nous sommes nombreux à affronter quand nous nous lançons dans la découverte du plaisir prostatique. Quand nous ne disposons pas, naturellement ou à la suite d’une initiation préalable, des savoir faire et savoir être nécessaires à l’éclosion de l’orgasme prostatique nous devons passer par une phase d’apprentissage de chaque élément puis par une phase d’apprentissage de leur application simultanée.

    Le lâcher prise ou « se laisser aller et ne penser à rien » comme vous dites ne devient naturel qu’après cette phase d’apprentissage, comme dans toute discipline. C’est pourquoi il faut de l’application, de la constance et de la patience. C’est pourquoi nous parlons d’un cheminement.

    6. Stimulation du pénis ?
    Vous nous dites :

    j’évite tout contact durant la séance

    C’est la meilleure façon de vous mettre en situation de découvrir des sensations différentes.
    Vous ajoutez :

    une fois que je décide de l’arrêter, je trouve dommage d’enlever le masseur avant de me donner un orgasme classique (le masseur accentuant tout de même le plaisir éjaculatoire)

    Je le comprends bien mais « pour quelqu’un comme (vous) (qui ne ressent pas à proprement parler de plaisir avec le masseur) » ce geste rend plus difficile l’apprentissage d’une nouvelle source de plaisir si vous la liez à une autre qui est archi dominante. A cette étape de votre exploration vous facilitez la tâche de votre cerveau en séparant nettement les 2 formes de plaisir, donc en attendant 1 heure par exemple avant de relancer la machine sans stimulation anale. Faites l’expérience pendant 2 ou 3 semaines et vous verrez si il y a du changement ou non.

    Je vous propose de lire ou de relire le cheminement suivi par @epicture qui lui a permis de progresser du niveau de la masturbation avec orgasme éjaculatoire qu’il pratiquait encore au début de son cheminement vers l’orgasme prostatique à celui de la gestion* de son énergie sexuelle qu’il avait atteint selon ses derniers messages sur ce sujet il y a 2 mois.

    Mon petit journal II (rewired)

    Mon bonhomme de chemin

    Mon bonhomme de chemin

    Journal d'un Prostatomane IV (masseur, aneroless, etc)

    Mon bonhomme de chemin

    Très concrètement vous faites quoi?

    L'énergie sexuelle masculine

    L'énergie sexuelle masculine

    L'énergie sexuelle masculine

    L'énergie sexuelle masculine

    L'énergie sexuelle masculine

    Mon bonhomme de chemin

    L'énergie sexuelle masculine

    Mon bonhomme de chemin

    L'énergie sexuelle masculine


    Vous pouvez vous en inspirer pour faire des expériences qui contribueront à votre progression.

    Bon cheminement @chaines.
    * J’emploie le mot « gestion » pour éviter celui de « maîtrise » par respect du soin que @epicture prend pour témoigner de son expérience.

    #35988
    Chaines
    Participant

    Un grand merci Andraneros pour tes conseils comme toujours posés, complets, pertinents. Je ne suis donc qu’encore plus désolé d’avoir mis autant de temps à te remercier !

    J’ai mis du temps à répondre car je comptais rebondir sur des questions concernant la motivation, mais les deux dernières séances ont été plutôt surprenantes (même si au final elles ne changent pas trop les questions que je voulais poser). Je voulais donc avoir un peu de recul avant de répondre…

    Avant dernière séance : j’ai réussi à maintenir plusieurs fois des vagues assez diffuses de plaisir. Difficile à expliquer, mais en réponse à des contractions volontaires je perçois comme une boule irradiant au niveau du bas du ventre. Par contre, je n’ai pas l’impression d’associer ça à ma prostate (prostate que je ne ressens pas véritablement). J’arrive par exemple à reproduire ces sensations de plaisir diffus dans le ventre avec des contractions sans le masseur. Bon, puis je parle de “plaisir” mais c’est plus une sensation agréable et diffuse.

    Dernière séance : totalement différente de la précédente, plus de mal à retrouver ces sensations, mais par contre pour la toute première fois j’ai eu ce que je pense être des contractions involontaires (l’aneros qui “danse” tout seul, fait des va-et-vient rapides, presque comme un tremblement). J’ai réussi à maintenir ces contractions durant une petite minute, puis je les ai perdues et n’ai pas réussi à les retrouver durant la grosse demi-heure qui a suivi. Mais surtout, durant ces contractions je n’ai pas eu de sensations particulièrement agréables. En tout cas je ne les ai pas associées aux vagues de plaisir de la séance précédente.

    Pour résumer : deux séances très différentes, l’une avec plus de place au plaisir, l’autre avec une avancée notable mais un peu “clinique”, sans grande satisfaction physique.

    Malgré ces avancées, il se pose aujourd’hui pour moi le problème de la motivation. Problème sûrement très amplifié par le fait qu’en dehors du massage prostatique, je suis actuellement en pleine exploration d’autres pans de ma sexualité, avec notamment la pratique du libertinage avec ma compagne. Ce sont, contrairement au massage prostatique, des expériences très intenses, avec une “récompense” immédiate et beaucoup de plaisir (je ne parle pas juste du plaisir physique, mais plus du plaisir intellectuel, de l’excitation de découvrir de nouvelles choses). Par rapport à ça, les séances prostatiques paraissent inévitablement plus ternes… Pour l’instant, la seule motivation qui me pousse à faire une séance est l’espoir de connaître un jour les plaisirs que j’ai pu lire ici ou ailleurs. Mais concrètement, ça se résume pour moi à une heure pas bien stimulante à rester immobile dans un lit à écouter de la musique de méditation (je caricature un peu, mais c’est l’idée). J’avoue qu’avant ces deux dernières séances, je commençais à me dire que j’allais peut-être laisser tomber…
    Avec-vous des conseils pour garder la foi ? Pour ceux qui ont été dans le même cas que moi, comment avez-vous réussi à rester motivé tant que le plaisir n’était pas au rendez-vous ?
    Merci d’avance !

    PS : et pour répondre à Andraneros : merci pour la méthode de contraction volontaire (traduction du wiki). J’ai essayé, sans résultat de mon côté. Concernant le parcours d’Epicture, je ne crois pas que ce soit la même problématique que moi, étant donné qu’il “maîtrise” déjà l’orgasme prostatique. J’ai de toute façon suivi tes conseils et banni la stimulation du pénis en fin de séance (ce qui rend ces dernières encore moins attrayantes pour moi…!)

    #35996
    bzo
    Participant

    Avec-vous des conseils pour garder la foi ?

    à ce stade, la seule réelle motivation, c’est la perspective de connaître des sensations, des orgasmes, hors du commun

    des orgasmes qui peuvent durer pendant de longues minutes
    et se répéter des dizaines de fois,
    plus encore les fameux super O

    mais écrire ce genre de choses , peut paraître contradictoire quelque part
    car d’un côté, on martèle qu’il ne faut rien attendre des séances,
    qu’il faut les aborder la tête bien vide de toute attente

    et puis d’un autre côté, il faut faire bouger la carotte devant soi,
    d’orgasmes d’une richesse et d’une puissance, de proportions tout à fait hors normes
    et puis répétable à l’envi

    c’est comme cela, cela fait partie du cheminement, ce n’est pas instantané, du moins pour la grande majorité,
    cela demande un certain travail sur soi-même, une certaine progression,
    cela se mérite en quelque sorte

    il faut se dire avant la séance qu’on le fait parce que les perspectives sont immenses, très prometteuses,
    un plaisir comparable en intensité, en richesse, en variété,
    à celui de la femme
    mais que cela peut prendre du temps
    et puis pendant la séance, il faut oublier qu’on espère tout cela dans sa chair,
    juste être là dans l’instant et essayer d’amorcer tout cela durablement

    #36007
    Andraneros
    Modérateur

    Partie 1 sur 2 Tes progrès
    Ne sois pas désolé @chaines. Chaque participant vient quand il peut le faire et quand il juge utile, pour lui-même ou pour les autres participants, de le faire.

    Tes deux dernières sessions me paraissent illustrer, chacune à sa manière, ce qu’il faut comprendre quand on dit que
    • notre cheminement n’est pas linéaire,
    • l’accès à l’orgasme prostatique demande de combiner différents savoir faire et savoir être.
    Ce paragraphe ne s’adresse bien sûr qu’à nos amis, que je qualifie de « débutants laborieux », tous ceux pour lesquels l’accès au plaisir prostatique n’est pas spontané. Nous sommes nombreux dans cette catégorie et nous devons accepter l’idée de devoir faire un véritable apprentissage ce qui nous conduit à la question de la motivation.

    Que m’apprennent tes dernières sessions ?
    Tu nous disais il y a 1 mois :

    Je sens un plaisir diffus dans certains cas, particulièrement allongé sur le ventre 

    Tu nous dis aujourd’hui :

    j’ai réussi à maintenir plusieurs fois des vagues assez diffuses de plaisir. Difficile à expliquer, mais en réponse à des contractions volontaires je perçois comme une boule irradiant au niveau du bas du ventre.

    C’est une des formes que peuvent prendre les premières manifestations du plaisir prostatique. C’est nouveau, complètement différent du plaisir que font naître les stimulations habituelles appliquées sur le pénis. Pour ton cerveau ce n’est pas encore un marqueur du plaisir prostatique que tu attends. Tu utilises donc un vocabulaire qui n’a rien d’orgasmique comme nous l’avons tous fait à la période de nos débuts laborieux. Mais c’est bien le vocabulaire que nous retrouvons dans les témoignages de nos amis qui ont su persévérer pour vivre les successions d’orgasmes qui leur donnent le goût du paradis.

    Je note que tu passes d’un « plaisir diffus dans certains cas » à « maintenir plusieurs fois des vagues assez diffuses de plaisir » sans limiter l’apparition de ces vagues à la position dur le ventre. C’est normal de ne pas les associer à ta prostate. Tout le monde ne parvient pas à localiser spontanément la naissance de ces vagues à un point précis. Ce fut mon cas. L’important aujourd’hui est dans la perception de ces nouvelles sensations et dans l’acceptation qu’elles sont les premiers signes d’une nouvelle forme de plaisir qu tu apprends à faire naître et à reconnaître et que bientôt tu apprendras à développer…
    Tu nous dis :

    J’arrive par exemple à reproduire ces sensations de plaisir diffus dans le ventre avec des contractions sans le masseur.

    C’est magnifique. Profite de cet acquis, que certains ne parviennent pas à découvrir, pour t’entraîner en dehors de tes sessions quand tu es au calme.

    je parle de « plaisir » mais c’est plus une sensation agréable et diffuse.

    C’est exactement la phase par laquelle nous passons tous quand nous ne sommes pas tombés dans la marmite étant petits.
    Tu continues :

    plus de mal à retrouver ces sensations, mais par contre pour la toute première fois j’ai eu ce que je pense être des contractions involontaires (l’aneros qui « danse » tout seul, fait des va-et-vient rapides, presque comme un tremblement). J’ai réussi à maintenir ces contractions durant une petite minute

    Je me répète, c’est magnifique. Ce mouvement, « l’aneros qui « danse » tout seul », est un mouvement réflexe engagé par tes muscles lisses de la zone rectale. C’est le fameux réflexe péristaltique qui est à a base du fonctionnement des masseur aneros. C’est un mouvement réflexe donc tu ne le commande pas ou plus exactement pas encore. A ce stade de ton apprentissage tu te contentes de créer les conditions de son déclenchement. Si tu le fais bien il apparaît, si tu est trop contracté dans l’espoir de « forcer » son apparition il reste absent. On est dans la subtilité ultime et sans doute selon le titre de ton fil de discussion dans l’un des paradoxes que tu mets en lumière.
    Tu ajoutes :

    surtout, durant ces contractions je n’ai pas eu de sensations particulièrement agréables

    C’est aussi tout à fait normal. Ton esprit s’est concentré sur cet important élément nouveau de ton expérience prostatique, il a perdu le lâcher prise qui t’avais permis de percevoir tes vagues de plaisir. C’est ce que j’appelle combiner des savoirs différents. Dans une première phase, sans t’en rendre compte, quand tu vas te concentrer sur un des éléments importants pour ta session, tu vas automatiquement relâcher ta concentration sur les autres. C’est ce qui explique que les premiers progrès paraissent désordonnés. Avec patience et confiance, peu à peu tout se met en place.

    Ton résumé est excellent. J’ajoute que tu progresses mais ce n’est pas de la manière que tu attends. Donc n’attends plus rien pour prendre conscience de tes progrès. Ce sera un accélérateur paradoxal de ta progression.

    Bon cheminement @chaines.
    A suivre partie 2 sur 2

    #36008
    Andraneros
    Modérateur

    Partie 2 sur 2 Ta motivation
    Nous sommes nombreux à être attirés par les promesses associées à l’expérience de l’orgasme prostatique et à découragés quand nous nous apercevons que, contrairement à ce que nous vivons, sauf exceptions physiologiques ou psychologiques, avec notre expérience de l’orgasme centré sur le pénis, cette forme de plaisir demande un apprentissage qui peut être très long pour certains.

    La question de la motivation est donc très importante et peut-être encore plus personnelle que celle de l’apprentissage. Selon ce que tu dis :

    l’exploration d’autres pans de (ta) sexualité… avec (ta) compagne

    vient concurrencer l’intérêt que tu portes au massage prostatique. Je comprends que ta compagne ne partage pas ton intérêt pour le développement de tes aptitudes orgasmiques que permet l’apprentissage du plaisir prostatique.

    Le bon sens conduit à privilégier dans l’immédiat ce qui t’apporte le plus large épanouissement. Dans la mesure où, avec ta compagne, tu partages d’autres explorations sexuelles, sensuelles, émotionnelles la satisfaction que vous en retirez à deux peut être très supérieure à ce que peut apporter une activité plutôt solitaire dans sa phase d’apprentissage. Tant que ni toi ni ta compagne ne ressentez le besoin irrépressible de partager à volonté des extases orgasmiques renouvelables jusqu’à l’épuisement, il est normal d’accorder la priorité à d’autres expériences à la fois partagées et

    très intenses, avec une « récompense » immédiate et beaucoup de plaisir (je ne parle pas juste du plaisir physique, mais plus du plaisir intellectuel, de l’excitation de découvrir de nouvelles choses) .

    J’ai l’impression que la conséquence de cette situation est qu’en ce moment la découverte de l’orgasme prostatique fait partie de tes fantasmes plus que de tes besoins. Si je ne me trompe pas ton manque de motivation est normal.

    Avec-vous des conseils pour garder la foi ?

    Nous en avons bien sûr. Mais sont-ils adaptés à ta situation ? Tu attends de ton investissement une forme de satisfaction. Il me semble que tu as deux attitudes possibles :
    1. En l’absence de satisfaction immédiate, l’une consiste à renoncer provisoirement aux sessions de massage prostatique. Selon ta disponibilité et ton envie tu fais une session de temps en temps pour voir et tu réévalues ton intérêt à chaque fois.
    2. L’autre consiste à évaluer l’intérêt à long terme de l’aspect développement personnel qu’apporte la maîtrise d’une autre forme de plaisir sexuel et la transformation de ta sensualité qui en résultera.

    Dans ces circonstances ta motivation ne peut être nourrie que par l’acceptation de la phase d’apprentissage, comme c’est le cas pour toute pratique comme la méditation, toute pratique sportive, l’apprentissage d’un instrument de musique, la conduite automobile, etc. Pour cela
    • tu dois croire avec force à la récompense que représente l’expérience du super O’,
    • tu dois accepter « l’effort » que représentent les premières sessions sans « récompense »,
    • tu dois être patient et confiant.
    Je reprends une fois de plus cette vérité qui est d’engager chaque session comme un entraînement. Tu ne battras aucun record pendant chacune, tu découvriras de nouvelles sensations, tu ouvriras de nouvelles connexions nerveuses, tu mettras en place de nouveaux réflexes. Ton besoin de récompense doit se nourrir de tout ce qui est nouveau même si c’est très léger, même si ce n’est pas encore orgasmique. Je te concède que ce choix est bien utilitaire, loin des explosions orgasmiques incontrôlables. C’est celui qui te permet de poursuivre ton exploration en attendant que ta transformation s’opère.

    Selon ce que tu dis, je pense que tu as toutes les dispositions nécessaires pour vivre l’expérience de l’extase prostatique si tu t’en donnes le temps. Je n’oublie pas non plus que tu sembles disposer actuellement de peu de temps à consacrer à cet apprentissage.

    Je peux te donner un dernier conseil sur ce sujet, la lecture des messages de nos amis qui sont passés par une phase d’apprentissage eux aussi et qui témoignent de ce que leur apporte le développement impressionnant de leurs aptitudes orgasmiques, de la profonde transformation de leur sensualité qu’ils vivent avec bonheur tous les jours, seuls ou en couple.

    Je cite quelques passages des plus anciens messages d’@epicture sur notre forum. Il nous disait il y a bientôt deux ans :

    Je suis moi-même loin du compte, mais ce qui compte le plus, par-dessus tout, et vraiment c’est très important : c’est être en mouvement. Il ne faut jamais cesser d’alimenter la dynamique du mouvement qui nous permet d’avancer sur un chemin, en l’occurrence celui du plaisir prostatique,(… ) Personnellement le simple fait de cheminer en faisant de mon corps une sorte d’instrument de musique dont les cordes vibrent au contact du monde extérieur, est déjà pour moi incroyable. Faire que mes cordes sonnent juste n’est pas chose facile, mais elles vibrent…!!!!

    et aussi :

    malgré mes sensations, qui semblent stagner au niveau des contractions involontaires,

    encore :

    Pour ce qui me concerne, il n’y aura pas de déclic, c’est une progression lente, mais continue. Elle a quelque chose de délicieux, cette progression, loin d’être frustrante comme peu l’être le chemin vers la jouissance pénienne.
    Pour répondre à vos conseils, je dois avouer que j’ai beaucoup de difficultés à ne pas enchaîner la stimulation par la masturbation.

    Tu peux constater en lisant ses messages les plus récents à quel point son évolution a modifié sa pratique. Il précise :

    Cela fait maintenant 18 mois que je pratique, sans contractions involontaire et encore moins de super O. Je préfère ne pas trop regarder l’échelle de progression elle me donne le vertige. J’ai cependant quelques chatouillis, frissons, auxquels je m’accroche. Ils progressent tres lentement, en intensité et en étendue (… ) MAIS c’est bien là. Une petite lueur qui grandit, chaque jour un peu plus.

    Un peu plus tard :

    je mets un de mes aneros, et, parfois je m’endors avec, parfois se lancent instantanément des vagues de frissonnements intérieurs, qui jour après jour s’amplifient et s’étendent, parfois pas grand-chose. (… )
    Il m’arrive aussi, après m’être endormi avec mon aneros, d’être réveillé dans la nuit et d’avoir de meilleures sensations encore. Ce sont des moments délicieux, 

    Il dit bien « jour après jour s’amplifient et s’étendent, parfois pas grand-chose ». Il nous parle de ses explorations :

    D’ailleurs je ne sens toujours pas ma prostate avec mes doigts. Pour « reveiller ma prostate » j’ai porté pendant longtemps plusieurs sortes de plugs anal. Et peu a peu des sensations sont arrivees. Jamais rien de brutal. Toujours très progressif. J

    Tu peux donc constater qu’après plus d’un an de pratique @épicture était très loin de « maîtriser déjà l’orgasme prostatique » comme il a appris à le faire par la suite. Son témoignage peut être une sérieuse source de motivation. Il était comme toi il y a trois ou quatre ans. Grâce à sa patience et à son application il a réussi à développer ses capacités orgasmiques, très vraisemblablement loin au-delà de ce dont il pouvait rêver à ses débuts. J’aimerais bien qu’il vienne confirmer mon affirmation s’il a l’occasion de lire ce message.

    Bon cheminement @chaines.

    #36035
    Chaines
    Participant

    Merci bzo et Andraneros pour ces messages de soutien. Mine de rien, ça compte quand la motivation est difficile à trouver !
    Même si je ne reprendrai pas point par point, sachez que chacune de vos phrases est lue, intégrée et j’espère utile à un moment ou à un autre pour mieux comprendre toutes les subtilités du plaisir prostatique. Merci !

    Juste pour revenir sur un point soulevé par Andraneros :

    Je comprends que ta compagne ne partage pas ton intérêt pour le développement de tes aptitudes orgasmiques que permet l’apprentissage du plaisir prostatique.

    Je me suis mal exprimé, au contraire ma compagne suit avec intérêt mon cheminement. Nous avons au début souvent “joué” avec le masseur, mais j’ai préféré par la suite vraiment séparer mes séances avec masseur et mes ébats avec ma compagne (qui comportent forcément une stimulation du pénis). J’ai cependant récemment évoqué l’idée d’une séance en sa compagnie, juste pour contribuer à mon excitation sexuelle, mais j’avoue ne pas trop voir ce qu’elle pourrait en retirer. Ce n’est déjà pas de mon côté particulièrement stimulant, alors pour elle, je me pose la question de l’intérêt.
    Et sinon, elle est tout aussi curieuse que moi de ce nouveau monde, elle s’aventure de temps en temps à chercher ma prostate avec ses doigts, mais ayant déjà du mal moi-même à comprendre “ce qui marche”, “quoi faire”, “où et comment”, difficile de la guider. Je ne sais pas non plus si dans ces moments je dois nous interdire toute stimulation du pénis, ou si on peut considérer que cela ne perturbera pas les séances solo à proprement parler. Si certains sur le forum ont déjà expérimenté le travail sur le plaisir prostatique à deux, je serais curieux d’avoir quelques pistes à creuser !

    Mais pour finir sur la motivation, ce que je voulais dire par rapport aux autres pans de ma sexualité, c’est que je vis actuellement des choses très fortes sexuellement et émotionnellement, et que le contraste est d’autant plus cruel avec mes séances Aneros qui à l’heure actuelle paraissent bien ternes et ennuyantes. Cependant, je vois ça comme un cheminement très différent, un pan totalement autre de ma sexualité (d’ailleurs, pour revenir sur ce que je disais plus haut, c’est plus une exploration personnelle, de ma sexualité à moi et non de ma sexualité de couple). Il n’empêche que c’est un apprentissage particulièrement ingrat !

    #36037
    Andraneros
    Modérateur

    Bonjour @chaines.

     ma compagne suit avec intérêt mon cheminement

    Merci de corriger la conclusion erronée que j’avais tirée de ton message précédent. Ce que tu dis est très important parce que cette situation change significativement les conditions émotionnelles de tes sessions. Elle est au courant de ta pratique et s’y intéresse.

    elle est tout aussi curieuse que moi de ce nouveau monde, elle s’aventure de temps en temps à chercher ma prostate avec ses doigts,

    C’est formidable ; tu vas faire des envieux parmi nos amis… Je pense que ce qui pourrait te donner le meilleur des deux mondes serait que pendant vos ébats elle soit la seule à prendre l’initiative prostatique. Ce peut être un jeu dont les règles seraient :
    • Tu n’as pas le droit de demander,
    • Elle peut chercher ton anus, ton rectum ou ta prostate quand elle le désire,
    • Elle fait ce qu’elle veut, ce dont elle a envie, ce qui l’excite sur le moment,
    • Elle n’a aucune obligation de viser précisément ta prostate,
    • Elle peut le faire à sa manière, en utilisant les jouets de son choix ou ses doigts.
    • Elle peut te bander les yeux.
    • …
    L’objectif pendant ces moments est de te mettre totalement en état de receveur, totalement. Tu ne dois pas chercher à obtenir quelque chose, tu dois te laisser aller entre ses mains. Dans de telles conditions ces moments ne sont pas des sessions de massage prostatique telles que tu les organises. Elle peut donc stimuler ce qu’elle veut, comme elle le veut, y compris ton pénis. Tu n’es pas aux commandes donc ce que tu vis pendant ces moments ne devrait pas perturber ce que tu vis pendant tes « vraies sessions prostatiques». L’ambiance et ton état d’esprit sont bien différents dans chaque situation.

    Peu à peu son expertise grandissante et tes progrès pendant tes « vraies sessions de massage prostatique » en solo se combineront pour intensifier la jouissance qui naîtra de ses interventions et pour enrichir la palette des plaisirs et des émotions que vous vous donnez pendant vos ébats.

    La démocratie s’appuie sur le principe de la séparation des pouvoirs. Ta double pratique s’appuiera sur le principe de la séparation entre tes sessions de massage prostatique et tes ébats érotiques avec ta compagne. Il ne faut pas oublier que l’expérience érotique est une expérience de plaisir, donc une forme de jeu. C’est sur ce point, à mon avis, que tu peux trouver avec ta femme la réponse à cette interrogation :

    j’avoue ne pas trop voir ce qu’elle pourrait en retirer.

    Le principe du jeu s’applique évidemment à son rôle. Ce peut-être un exercice différent de Domination / soumission ; ce peut être aussi l’occasion pour elle d’apprendre à lire de nouvelles réactions de ton corps, en direct, sans passer par la parole ; si vous progressez sur ce point elle pourra s’approprier un nouveau levier de commande érotique. Cette approche permet à ta compagne de faire ce qui lui plaît, quand elle le veut et d’adapter ses interventions prostatiques naturellement en fonction de son évolution et de celle de vos ébats.

    je vis actuellement des choses très fortes sexuellement et émotionnellement, et … le contraste est d’autant plus cruel avec mes séances Aneros qui à l’heure actuelle paraissent bien ternes et ennuyantes.

    J’ai l’impression que ta raison a déjà répondu à cette difficulté :

    je vois ça comme un cheminement très différent, un pan totalement autre de ma sexualité

    Je suis en accord avec toi. C’est une activité qui semble te demander un apprentissage. A terme elle peut enrichir formidablement ta sensualité mais ne doit en aucun cas t’empêcher de faire ce que tu fais si bien par ailleurs. Tu peux t’organiser comme tu le ferais pour de la méditation (on y revient toujours), 2 sessions par semaines, avec application, patience et humilité (je veux dire aucun objectif orgasmique). Dans quelques semaines tu seras en mesure de revenir nous annoncer que ça commence à marcher, pour reprendre le titre d’un autre sujet de discussion.

    Bon cheminement @chaines.

    #36100
    Chaines
    Participant

    Merci à nouveau Andraneros pour tes retours.
    Ce n’était pas le but au départ, mais je pense que je reviendrai ici de temps en temps pour noter mes progrès. Si jamais cela peut servir dans le futur à un débutant qui passerait dans le coin !

    Deux nouvelles séances de mon côté, avec comme nouveauté une très forte érection peu après l’insertion du masseur, malgré l’absence de stimulation visuelle ou fantasmées. Etrange… Par contre, même avec beaucoup de patience, impossible de retrouver les contractions involontaires. La fois où ça m’est arrivé, j’étais particulièrement excité sexuellement, peut-être que cela joue ? En ce moment, j’ai 2 à 3 orgasmes éjaculatoires environ par semaine, peut-être que le souci vient de là…

    Sinon, j’ai suivi tes conseils Andraneros et ai essayé de m’endormir avec le masseur. Réveillé environ 1h30 plus tard avec une grande excitation sexuelle, mais le masseur n’était plus correctement lubrifié. J’ai préféré l’enlever plutôt que de me réveiller à nouveau dans la nuit.
    Je compte changer de lubrifiant d’ici peu pour passer au beurre de Karité ou huile de coco. Pour l’heure, je suis sur un lubrifiant anal à base d’eau, “Just glide”, qui ne reste pas bien longtemps. D’ailleurs, j’ai remarqué que j’avais de bonnes sensations au début de chaque séance, mais passé 30 ou 45 minutes les sensations devenaient moins visibles. Peut-être à cause du lubrifiant ? Je reviendrai répondre à cette question quand j’aurai essayé autre chose.

    #36102
    Andraneros
    Modérateur

    Bonjour @chaines,
    Tu peux publier tes messages comme tu le souhaites, en restant sur le même fil de discussion ou en en ouvrant un différent quand tu as des questions différentes.

    Il est vrai que tenir une forme de journal sur une période assez longue permet de bien mettre en valeur les progrès de son auteur, les difficultés qu’il peut rencontrer et les solutions qu’il applique pour les vaincre, les effets de sa pratique du massage prostatique sur sa sexualité et sa sensualité. Tous les lecteurs qui découvrent l’orgasme prostatique peuvent tirer grand profit de la lecture des témoignages. Ils se sentent moins seuls dans leur quête de jouissance. Ils peuvent se reconnaître dans les débuts des autres et être encouragés à la lecture de leurs progrès.

    Il est toujours passionnant de voir comment un homme qui, lorsqu’il s’inscrit sur notre forum, ne connaît que l’orgasme éjaculatoire à usage unique se transforme en homme multi-orgasmique hyper sensuel. De mon point de vue tous les témoignages servent aux débutants qui passent dans le coin.
    Tu écris:

    Selon les conditions de ta vie quotidienne avec ta compagne et de ta vie libertine tu peux essayer de « caler » une semaine ou une dizaine de jours sans éjaculation. Vois avec elle si c’est envisageable et comment modifier provisoirement vos ébats pour cette expérience. Si c’est trop compliqué ne reste surtout pas bloqué sur cette idée. Au début de ton cheminement, quand tu ne reçois pas encore de belles récompenses pendant tes sessions ce qui est important c’est d’avoir envie de faire ta session, d’être excité à l’idée de la faire. On en revient à la motivation.

    D’ailleurs, j’ai remarqué que j’avais de bonnes sensations au début de chaque séance, mais passé 30 ou 45 minutes les sensations devenaient moins visibles. Peut-être à cause du lubrifiant ?

    Il me semble en effet important que tu essaies d’autres lubrifiants. Les lubrifiants à base d’eau ont à peu près tous le même inconvénient, ils perdent assez vite leur qualité et doivent être renouvelés. Dans notre pratique qui conduit souvent à des sessions de longue durée ce type de lubrifiant n’est pas idéal. Fais des essais.

    Bon cheminement @chaines.

    #36105
    Arousal
    Participant

    En ce qui me concerne, je n’éprouve jamais le besoin de renouveler mon lubrifiant à base d’eau (ID Glide), même après plusieurs heures. En précisant toutefois que je pratique une lubrifications interne généreuse préalable à l’aide d’une seringue (seringue à médicament buvable), et que je tartine l’Aneros de beurre de karité.

    #36126
    Chaines
    Participant

    @Arousal : je fais également une lubrification interne avec une seringue de quelques millilitres, par contre uniquement avec du lubrifiant à base d’eau. Je viens d’acheter du beurre de Karité, que j’espère essayer d’ici peu. Je verrai s’il y a une différence ou non…


    @Andraneros
    :

    Selon les conditions de ta vie quotidienne avec ta compagne et de ta vie libertine tu peux essayer de « caler » une semaine ou une dizaine de jours sans éjaculation. Vois avec elle si c’est envisageable et comment modifier provisoirement vos ébats pour cette expérience.

    Même si cela peut accélérer mon cheminement, j’avoue que je préfère continuer à faire passer ma sexualité de couple avant ma sexualité individuelle. Tant pis ! Par contre, je commence en effet à caler mes séances en fonction de mes orgasmes éjaculatoires, à guetter les périodes un peu plus “calmes” pour lancer une séance.

    #36128
    Andraneros
    Modérateur

    Plus tu es en accord avec toi-même plus tu as de chances d’être dans les meilleures dispositions pour tes sessions. Compte tenu de la richesse de ta vie sensuelle en dehors de tes sessions et de la satisfaction qu’elle t’apporte il est important de la préserver. J’approuve ta dernière phrase.

    Bon cheminement @chaines.

    #36186
    Epicture
    Participant

    Juste pour preciser : je ne “maitrise” pas l’orgasme prostatique.
    Parce-que le plaisir prostatique, pour être vécu, ne doit pas se maitriser. Mais on pourrait dire que j’utilise des pratiques qui me conduisent à coup sûr au sommet du plaisir : il n’en est rien. Par contre ce qui est certain, c’est que mon corps a acquis au fil du temps une sensibilité bien plus grande, et ce quelque soit l’activité que je pratique.
    Je ne sais pas si j’ai déjà connu un super O. J’ai déjà connu des moments de plaisirs intenses, aussi bien avec le massage prostatique qu’avec le massage pénien, mais ils n’étaient pas de même nature, et j’ai toujours l’impression qu’il existe une possibilité d’éprouver encore plus de plaisir si bien que si l’on considère le super O, comme le fait le traité, comme un aboutissement final au massage prostatique, alors je n’y suis jamais parvenu car je n’ai pas encore vu le bout de ce chemin, et je crois sincèrement qu’il n’existe pas. Je ne crois pas que le super O n’existe pas, mais je crois que le super O n’existe pas en tant qu’aboutissement. Donc, chacun a son propre super O, comme un vécu tout à fait personnel.
    Je ne maitrise pas le plaisir prostatique car j’ai remarqué que plus j’essaye de le maitriser, c’est à dire “faire quelque chose d’adéquat pour le provoquer, le faire grandir”, moins je le ressens. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas bouger, mais le mouvement n’est pas le fruit d’un plan établi, d’une réflexion rationnelle, d’une volonté consciente, le mouvement est dû à un abandon à soi-même, une absence de résistance. La main a envie de toucher telle ou telle partie du corps, le corps a envie de sentir le contact des draps ou de la peau de son/sa partenaire, le bassin a envie de bouger, etc… et le “Do nothing” finalement correspond à une absence de résistance consciente à ces mouvements, ces montées dans la gorge de râle de plaisir, ces ondulations de la colonne vertébrale, etc…
    Je le sais car ma progression est due en grande partie au fait que ma pratique se fait la nuit. Quand mon mental est totalement déconnecté alors parfois, le corps se met à vibrer tout seul.
    Peu à peu, j’ai appris à être dans cette posture mentale ou la résistance est réduite au minimum, ce qui ouvre la porte du plaisir prostatique. Mais je serais incapable de dire ou d’expliquer quelle est cette posture mentale, c’est indescriptible. Mais le mental est toujours là; il peut, par une sorte de “clignotement” mental sans véritable construction rationnelle danser avec le corps. Mais quand le plaisir étreint le corps, le mental se fait silence, et profite en conscience de l’instant.
    Avec le massage pénien les choses sont très différentes. Cependant, l’intensité est assez comparable pour le moment pour moi, mais c’est difficilement comparable finalement, car de natures différentes. Le massage pénien sans éjaculation permet le sentiment d’une maitrise car il y a un jeu avec le point de non-retour, mais cette maitrise est un leurre, car le véritable plaisir du massage pénien se tient bien en dessous du seuil de l’éjaculation.
    Si tu veux te masturber, en dehors des sessions de massage prostatique, n’hésite pas une seconde, mais fait-le en apprenant à contrôler l’éjaculation, à profiter du plaisir du massage avant l’éjaculation, et peu à peu, tu ne voudras plus éjaculer, même si parfois c’est impossible.
    Pour moi, cette pratique a considérablement augmenté ma sensibilité corporelle, et ma sensibilité tout court, et de cette sensibilité corporelle, j’en ai tiré profit dans le massage prostatique, qui pour rester prostatique doit n’être, que, prostatique.

    Je suis déjà trop long, j’espère que tu auras eu le courage de me lire jusqu’au bout.

    Bon cheminement @chaines

    #36209
    Andraneros
    Modérateur

    Bonsoir @epicture. Je suis heureux que tu aies pu retrouver un peu de temps libre pour nous apporter les fruits de ton cheminement orgasmique et les réflexions que t’inspirent nos échanges.
    Autre paradoxe :
    Tu as bien raison de mettre les points sur les « i » :

    je ne « maîtrise » pas l’orgasme prostatique

    Le contenu et la forme de tes messages ont beaucoup évolué depuis bientôt deux ans. Tu as commencé par une phase de découverte où tu avais beaucoup plus de questions que de réponses. Elle t’a conduit à une phase d’expérimentations sensuelles où tu as vécu des moments de jouissance de plus en plus intenses et de plus en plus faciles à répéter. Tu en a tiré une méthode adaptée à ta personnalité pour développer l’intensité, la profondeur, l’ampleur de ces moments. Tu es devenu maintenant capable de vivre à volonté des expériences orgasmiques que tu aurais classées comme mythiques si on te les avait décrites il y a deux ans.

    Il est normal que des lecteurs qui découvrent notre pratique pensent que tu « maîtrises ». J’emploie ce mot parce que je sais d’où tu es parti et ce que tu as fait pour devenir celui que tu es aujourd’hui. Le mot « maîtrise » permet de rendre justice à ton travail de développement personnel. C’est important parce que je pense que ton exemple peut aider tous les hommes qui se lancent dans la même quête que nous.

    Mais tu as raison de protester contre ce mot pour mettre en évidence deux vérités importantes pour la découverte de cette jouissance mythique :
    1. Un « maître » enseigne à des disciples. Or notre pratique est profondément personnelle, au moins aussi émotionnelle que technique, ce qui signifie qu’il n’y a pas de vérité absolue à transmettre, au mieux une méthode ou plutôt des méthodes qui permettront aux nouveaux arrivants de découvrir leur propre voie de développement personnel.
    2. Comme tu le dis avec force, notre cheminement vers le super O’ ne vise pas à nous installer dans un état clairement défini, immuable et universel mais à nous mettre en mouvement dans l’exploration d’un monde infini qui va de la perception de l’énergie vitale de chacune de nos cellules à l’extase spirituelle. Cet infini en nous, cet infini autour de nous ne peut pas se réduire au discours d’un simple maître.

    Autre paradoxe :

    Je ne crois pas que le super O n’existe pas, mais je crois que le super O n’existe pas en tant qu’aboutissement.

    Pour rendre plus facile à comprendre ta double négation, je la traduis par « Je crois que le super O existe, mais pas en tant qu’aboutissement ». Je suis tout à fait d’accord avec toi. Je le disais fin septembre 2019 (avant dernier paragraphe) :

    notre définition du super O’ évolue. Au début de notre cheminement nous classons facilement dans cette catégorie des orgasmes que nous classerons plus tard comme simplement meilleurs que nos orgasmes d’avant mais sans plus. Quand nous sommes bien plus avancés dans notre pratique nous réservons cette notation à des orgasmes bien plus intenses, bien plus profonds, bien plus étendus.

    Ce à quoi tu répondais :

    ” l’objectif de tous les pratiquants, vivre des super O’s mythiques ”
    Je ne suis pas certain que cela soit finalement mon objectif. Mon objectif est bien plus vaste, et s’inscrit dans une démarche globale de tout mon être. Le super O est une sorte de cerise sur le gâteau, mais il ne faut pas que la cerise fasse oublier le gâteau.

    Tu nous dis aujourd’hui :

    Je ne sais pas si j’ai déjà connu un super O. J’ai déjà connu des moments de plaisirs intenses, aussi bien avec le massage prostatique qu’avec le massage pénien, mais ils n’étaient pas de même nature, et j’ai toujours l’impression qu’il existe une possibilité d’éprouver encore plus de plaisir 

    Je réponds à ma manière que j’ai connu des super O’s mais, plus tard, j’ai connu un peu mieux, j’ai donc déplacé mon curseur ce qui sortait mes premières expériences de la catégorie. Puis j’ai connu encore un peu mieux… A partir de ce constat le super O est devenu une notion relative. J’aurais pu en faire un mythe inaccessible et tomber dans une dépression prostatique. Au contraire j’en ai fait un objectif pour la prochaine étape et encore mieux un encouragement à poursuivre mes expériences, à garder l’esprit ouvert, à rester appliqué, patient et confiant.

    Autre paradoxe :

    Je ne maîtrise pas le plaisir prostatique car j’ai remarqué que plus j’essaye de le maîtriser, c’est à dire « faire quelque chose d’adéquat pour le provoquer, le faire grandir », moins je le ressens. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas bouger, mais le mouvement n’est pas le fruit d’un plan établi, d’une réflexion rationnelle, d’une volonté consciente, le mouvement est dû à un abandon à soi-même, une absence de résistance.

    On peut répondre que la maîtrise est précisément le contraire de l’attitude que tu décris ici. Tu décris, d’une certaine manière l’application mécanique de gestes techniques. L’acquisition de la maîtrise passe par une première phase qui consiste à acquérir l’exécution de gestes. Mais elle est incomplète sans la seconde phase qui consiste à acquérir la sensibilité qui va rendre instinctive l’exécution technique au profit de la spontanéité du geste, soit dans notre domaine de la jouissance prostatique au profit de l’émotion.

    Peu à peu, j’ai appris à être dans cette posture mentale ou la résistance est réduite au minimum, ce qui ouvre la porte du plaisir prostatique. Mais je serais incapable de dire ou d’expliquer quelle est cette posture mentale, c’est indescriptible. Mais le mental est toujours là; il peut, par une sorte de « clignotement » mental sans véritable construction rationnelle danser avec le corps. Mais quand le plaisir étreint le corps, le mental se fait silence, et profite en conscience de l’instant.

    Cet aspect de ton expérience est très proche de ce que je vis. C’est ainsi que l’essentiel de mon cheminement s’est révélé au cours de sessions nocturnes quand mon esprit conscient s’effaçait au profit de mon « esprit corporel », comme tu le nommes dans ton nouveau fil de discussion.

    De mon point de vue tu n’as pas été trop long. Tu apportes d’excellents exemples de cette notion de paradoxe qui est l’objet de ce fil de discussion.

    Bon cheminement @epicture, bon cheminement @chaines.

    #36401
    Chaines
    Participant

    Comme dit plus haut, je fais glisser ce topic au départ fait pour répondre à plusieurs de mes questions vers un journal de bord de mes progressions, plus pour moi-même que pour solliciter des retours (même si ceux-ci seront toujours extrêmement bienvenus !).

    Gros ralentissement depuis mes derniers messages, dus à plusieurs choses (déplacements de dix jours sans possibilité de caler une séance, puis une relation libertine très forte qui prend beaucoup de temps, d’énergie sexuelle et de “temps de cerveau disponible”. Mais je ne vais évidemment pas m’en plaindre !).
    J’ai tout de même essayé de faire une nuit avec le masseur la semaine dernière sur les conseils d’Andraneros, y compris pour tester la nouvelle lubrification avec le beurre de karité, mais j’ai du stopper au bout de quelques heures de sommeil, la faute à une gène physique probablement liée à une petite hémorroïde interne.

    Hier soir, je retente le coup avant d’aller me coucher. Au lit, j’essaye de me concentrer sur les sensations mais, très fatigué, je sombre rapidement dans le sommeil (le but n’était de toute façon pas vraiment de faire une séance en bonne et due forme).
    Je me réveille à moitié quelques heures plus tard, juste de quoi prendre conscience du masseur. Je navigue entre le sommeil et quelques tentatives de contractions. Puis je finis par me tourner sur le côté, en chien de fusil, contre ma compagne qui dort. Le contact avec sa peau lance quelque chose en moi (la position est aussi beaucoup plus naturelle que sur le dos, genoux relevés comme je le fait d’habitude en séance), l’excitation monte dans mon ventre. Je ne suis qu’à moitié réveillé, ce qui rend ensuite difficile pour moi de vraiment analyser ce qui s’est passé.
    J’essaye d’associer à la fois ce plaisir dans le bas-ventre et des contractions du périnée. J’essaye de me laisser aller, aidé par le sommeil, et la vague de plaisir monte de plus en plus, partant à la fois vers mes jambes et remontant sur mon torse. Je sens comme une chape de plomb sur mon cerveau, avec la sensation de m’enfoncer dans mon oreiller. Je ne peux malheureusement pas trop bouger ni émettre de sons à cause de ma compagne juste à côté qui dort, mais le plaisir s’empare de tout mon corps pendant 30 secondes à une minute, avant de retomber.

    Par la suite, j’essaye évidemment de relancer la machine, mais sans succès. Ce moment inattendu m’a totalement réveillé, et mon cerveau s’est relancé, essayant d’intellectualiser ce qui s’est passé, reprenant le contrôle. Ma compagne finit par se réveiller et les choses dérapent vers un rapport sexuel classique. Je n’arrive pas à être raisonnable et retirer le masseur avant mon orgasme éjaculatoire (je me dit que je m’offre ce petit plaisir coupable pour fêter cette étape importante dans mon cheminement !).

    La grande question ensuite : était-ce un orgasme prostatique ? Un mini-O (étape 46 selon la carte au trésor, ce qui m’aurait fait sauter un paquet d’étapes entre-temps) ? Ou plus raisonnablement l’étape 23 (“P-wave”) ?
    Dans les arguments pour tempérer tout ça, je dirais qu’il manquait beaucoup de choses pour parler d’orgasme : tout d’abord, le plaisir ressenti était fort, nouveau, mais difficile à comparer en terme de puissance avec un orgasme éjaculatoire. Plus long, mais aussi plus sourd, plus diffus (en fait, vraiment pas sur le même plan, donc illusoire d’en placer un au-dessus de l’autre). Je note aussi qu’il n’y a toujours pas eu de liquide séminal émis, que je n’ai pas eu de tremblements incontrôlés des jambes ou autre (juste mes doigts qui semblaient se caler sur les mouvements du périnée). Et surtout, je ne suis pas certain que les mouvements du masseur (des tressautements tout le long de cette vague de plaisir) étaient involontaires. J’ai eu l’impression de beaucoup les “aider”, d’en être le moteur.
    Mais au final, pour répondre à cette question : était-ce un orgasme ?, je crois que la réponse est : on s’en fiche. Qu’importe le nom que je lui donne ou mon avancement dans la carte au trésor, c’était de toute façon des sensations nouvelles, très agréables et, pour reprendre certains de mes questionnements autour de la motivation il n’y a pas si longtemps, une première vraie récompense qui me donne envie de continuer mon cheminement pour retrouver de telles sensations. C’est je crois le plus important !

    #36402
    Chaines
    Participant

    Et un petit complément plus terre à terre sur mon retour concernant la lubrification, vu que le sujet a été abordé plus haut.
    Le beurre de karité a une durée de lubrification effectivement beaucoup plus longue que le lubrifiant à base d’eau que j’utilisais jusqu’ici. Je suis presque sûr que je n’aurais pas pu avoir cette expérience durant la nuit avec l’ancien lubrifiant, qui aurait été sec à ce moment, plusieurs heures après l’insertion du masseur.
    La lubrification interne à l’aide d’un “suppositoire” modelé à l’avance et placé au froid est aussi beaucoup plus simple et pratique que ce que je faisait avec une seringue auparavant.
    Par contre, pour la lubrification du masseur, ce n’est pas encore ça. J’ai testé de le plonger froid dans un bocal rempli de beurre de karité fondu, mais il s’entoure d’une couche de beurre beaucoup trop importante. En l’insérant, beaucoup de beurre s’échappe et je m’en met un peu partout. Je pense que je testerai la prochaine fois en l’enduisant simplement avec les doigts.

    Enfin, malgré toutes ces qualités, j’avoue que j’aime beaucoup moins la sensation de corps gras sur les doigts, les fesses. Peur d’en mettre un peu partout sur les draps, l’impression de ne pas être propre, plus la difficultés à faire partir cette sensation de gras en me lavant. Mais clairement, cela semble un mal nécessaire vu les bénéfices en matière de lubrification…

    #36403
    bzo
    Participant

    Et surtout, je ne suis pas certain que les mouvements du masseur (des tressautements tout le long de cette vague de plaisir) étaient involontaires. J’ai eu l’impression de beaucoup les « aider », d’en être le moteur.

    ce n’est vraiment pas un problème,
    j’ai toujours fait comme cela

    quasiment jamais eu de contractions involontaires,
    cela ne m’a pas empêché de connaître moultes super O et autres joyeusetés

    le plaisir ressenti était fort, nouveau, mais difficile à comparer en terme de puissance avec un orgasme éjaculatoire. Plus long, mais aussi plus sourd, plus diffus

    la description correspond bien à du plaisir prostatique,
    sans doute pas encore goûté à son plein potentiel
    mais cela viendra

    Qu’importe le nom que je lui donne ou mon avancement dans la carte au trésor, c’était de toute façon des sensations nouvelles, très agréables et, pour reprendre certains de mes questionnements autour de la motivation il n’y a pas si longtemps, une première vraie récompense qui me donne envie de continuer mon cheminement pour retrouver de telles sensations. C’est je crois le plus important !

    en effet,
    percevoir une étincelle de plaisir nouveau dans sa chair dans sa chair,
    c’est une étape tellement importante,
    cela nous prouve que cela existe bien,
    tant que cela reste des mots , des phrases, écrites par d’autres,
    on ne peut s’empêcher de mettre en doute
    ou du moins que ce n’est peut-être pas pour nous
    mais une fois qu’on l’a aussi ressenti pour quelques secondes,
    là on sait que cela existe pour nous aussi, qu’on peut aussi y arriver
    alors on se met à y croire, on est plus que jamais motivé

    les choses peuvent aller très vite désormais avec un minimum d’application

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