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20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 22)
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  • #15646
    Andraneros
    Modérateur

    Nous avons de plus en plus d’amis qui connaissent l’extase des orgasmes prostatiques multiples, prolongés et incroyablement intenses. Parmi eux sont ceux qui nous disent ressentir, voire vivre cette jouissance comme essentiellement féminine. Ils restent des hommes mais sentent dans ces moments de plaisir profond leur part féminine s’ouvrir et vivent leurs orgasmes dans tout le corps à la manière d’une femme.

    10/04/2014 http://www.nouveauxplaisirs.fr/forums/topic/experience-et-questions/page/6/#post-11104

    02/02/2015 http://www.nouveauxplaisirs.fr/forums/topic/lenvie-de-se-sentir-pleine-lenvie-detre-remplie

    19/03/2015 http://www.nouveauxplaisirs.fr/forums/topic/les-toutes-premieres-seances-de-massage-de-la-prostate/page/3/#post-15556

    21/03/2015 http://www.nouveauxplaisirs.fr/forums/topic/les-toutes-premieres-seances-de-massage-de-la-prostate/page/4/#post-15565

    Il y a certainement d’autres interventions que vous pourrez trouver à l’occasion de la lecture ou de la relecture du forum.

    Est-ce que cette expérience est la conséquence d’une pénétration anale devenue évidente pour accéder à cette forme de plaisir ? Ou est-elle la conséquence de la diffusion de l’énergie orgasmique à l’ensemble du corps ?

    Je serai heureux de lire ce que vous pensez, amies lectrices, de cette forme d’expérience. Est-ce que les expériences décrites correspondent à ce que vous ressentez quand vous-mêmes atteignez des sommets de jouissance ? Est-ce que le plaisir ainsi décrit répond à une forme de fantasme (qui resterait donc masculin) ou correspond-il aux expériences orgasmiques que vous vivez lorsque vous atteignez ce même niveau d’extase ?

    Cette approche de la jouissance masculine me paraît très enrichissante dans la mesure où elle permet de s’offrir à l’autre plutôt que le soumettre, de partager la jouissance plutôt que la donner et de favoriser la fusion des êtres plutôt que la compétition.

    #15685
    Jieffe
    Participant

    Bonjour, et merci Andraneros d’ouvrir cette discussion.

    J’avais bien l’intention d’ouvrir un post à ce sujet. Sans vouloir polluer ton post (si c’est le cas, il doit bien y avoir un moyen de le déplacer), je souhaite apporter quelques précisions (puisque je suis concerné 🙂 ).
    D’une part mesdames, pensez vous que ce que nous pouvons ressentir s’approche de ce que vous connaissez? De ma toute petite expérience, ce que j’ai vécu est un orgasme intense, diffus dans tout le corps, sans réel point de départ. Je pense que çq se rapproche de l’orgasme vaginal, plus que de l’orgasme clitoridien, qui lui se rapprocherait de l’orgasme éjaculatoire.
    D’autre part, j’ai pu accéder à cet orgasme en me mettant dans une position que je considère comme féminine, c’est à dire ouvert, me laissant aller, m”abandonnant complètement. Est ce de cette façon que vous accédez à l’orgasme, à vous abandonnant à l’autre? Pour que la pénétration soit possible, vous êtes contrainte de vous placer dans une position qui vous rend offerte à l’autre. Est ce un fantasme masculin, ou le ressentez vous comme ça? Vous recevez, vous accueillez l’autre.
    Bref, c’est un peu toute ces questions que je me pose. Pouvez vous nous décrire ce que vous ressentez pendant l’acte sexuel, en particulier lorsque vous accédez à l’orgasme. Offrande, soumission, abandon… Et pouvez nous décrire le plaisir ressenti? Est il localisé à un point précis? Est il diffus dans tout le corps?
    Tout ce que vous jugez utile à écrire à ce sujet sera le bienvenu, et je remercie par avance celles qui voudront bien participer.

    #15686
    Andraneros
    Modérateur

    @Jieffe ne t’inquiète pas Airparif que j’ai consulté m’a confirmé qu’il n’y avait pas de pollution. En tout état de cause le titre de ce sujet est volontairement ouvert pour encourager aussi bien les réactions de nos amies que les témoignages de nos amis.

    En y réfléchissant je prends conscience aussi, bien que cela paraisse évident à la lecture des tests, que ce n’est pas un hasard si les masseurs (godes, stimulateurs prostatiques…), les techniques (pegging, positions…) et les rôles( donner, recevoir…) des partenaires deviennent identiques pour chacun des sexes.

    Bon cheminement à toutes et à tous.

    #15689
    Jieffe
    Participant

    Ouf, me voila rassuré 🙂

    Ben en ce qui nous concerne, un anus est un anus, masculin ou féminin, ça reste un anus. En revanche, il ne cache pas la même chose. Et les femmes ont tout de même deux petits plus, un point G qu’elles doivent de ce que j’en sais réveiller aussi, et un clitoris, de ce que j’en sais également très sensible. De fait, si les formes des sextoys sont globalement identiques, il subsiste quelques petites différences pour aller titiller ces petites différences. Mais pour un plaisir qui se ressemblerait, et un accès à ce plaisir qui prendrait le même chemin (relaxation, abandon, éveil des points G et H,…)?

    #15699
    lucky
    Participant

    Bonjour tout le monde,

    Je viens mettre mon grain de sel par ici, pour quelques précisions qui me semblent pour moi nécessaires.
    Je me vis aujourd’hui comme un être féminin soumis à un être spirituel. C’est sûr que dit comme ça, on peut penser à un quelconque délire ou à un adepte d’une secte cosmologique….
    En fait, cela veut dire, que j’ai réussi à lâcher prise, à laisser de côté les préjugés, l’éducation, la morale et l’environnement social pour me définir en tant qu’être féminin. Cette féminité, je la ressens de deux façons :
    – Comme dit très bien lieffe, c’est en rapport avec l’offrande et l’ouverture. Le lâcher prise demandé est tel que l’on est forcément dans la situation de recevoir et de s’offrir.
    – Pour ce qui me concerne, c’est en rapport avec une hypersensibilité. La moindre caresse m’envoie en orbite.
    Donc, sans être une femme pour autant (je reste un homme) je suis plein de sensibilité, que je vis comme fondamentalement féminine, et je me sens ouverte et sans protection et je le ressens maintenant quelque soit mon environnement, ce qui m’inquiète d’ailleurs comme si je me vivais vulnérable.

    A bientôt
    Lucky

    #15703
    Jieffe
    Participant

    Bonjour,

    Je viens de comprendre une chose en regardant la vidéo ‘Janet’ présente sur le blog. C’est absolument génial, cette femme essaie de se contrôler, mais n’y parvient pas. Elle est obligée de s’abandonner à son plaisir, que visiblement elle ne peut contrôler.
    Une autre chose qui me rappelle pourquoi j ‘aime tant l’orgasme féminin, c’est qu’il semble arriver par vague. Je m’explique, on sent que le plaisir monte, sans atteindre encore son sommet, puis redescend, puis remonte plus haut que la fois précédente, et redescend…. etc.
    Chez nous, rassurez moi les gars, le plaisir monte assez vite, puis c’est l’éjaculation, et c’est terminé. Même sur des coïts longs (sans parler d’éjaculation rapide), de l’ordre de 20 mn dirons nous, le plaisir ressenti au niveau de la verge n’est pas extraordinaire. Ce n’est qu’ à la fin, proche de l’éjaculation, que le plaisir s’intensifie, pour éclater. Vous vivez l’orgasme éjaculatoire comme moi?
    Ce que je ressens avec un anéros se rapproche de ce que j’ai vu. De petits plaisirs qui arrivent on ne sait comment, ni par où, diffus dans le corps. Je n ‘ai évidemment pas essayé de contrôler ces orgasmes, et ne sais pas si j’y parviendrais. En tout cas, Janet n’y parvient pas.
    C’est pourquoi je trouve cette découverte formidable, elle nous rapproche hommes et femmes.
    J ‘ennuie régulièrement ma compagne ( j ‘essaie de ne pas le faire, mais c’est dur..) après l’amour pour être certain qu’elle ait jouit, qu’elle ait eu un orgasme, même si j ‘ai cru pouvoir m’en rendre compte. J ‘ai trop vu de mec se glorifier de mettre leurs partenaire sur orbite, alors que peut être elles simulaient, et quelques fois pour se débarrasser….Et ça l’agace profondément. Mais c’est tellement important pour moi.
    Je comprends maintenant ce qu’elle me dit, que l’orgasme n’est pas une fin en soi, et que si elle n’en a pas eu, c’était tout de même bon. Ce n ‘est pas tout à fait la même limonade pour nous. Nous ressentons pas mal de frustration si nous n’allons pas jusqu’à l’éjaculation, même s’il peut y avoir des jeux sympas.
    Bref, un peu confus tout ça peut être, mais je pense vraiment que l’orgasme prostatique peut rapprocher les deux sexes dans leur sexualité.

    #25069
    Andraneros
    Modérateur

    Je remonte ce vieux sujet pour lequel tu avais déjà à l’époque montré un intérêt certain @jieffe. Il semble qu’il soit toujours d’actualité.

    #25071
    Jieffe
    Participant

    Ouah merci Andraneros, c’est Noël!!! Je n’ai pas le temps maintenant mais je vais m’y replonger avec plaisir 😊

    #25081
    Jieffe
    Participant

    Dommage que ce sujet n’est pas bien fonctionné, et que nous n’ayons pas eu de témoignage de la gent féminine.
    Lucky et Hyménée de mémoire était très câblé sensation féminine et part de féminité.

    #30505
    Andraneros
    Modérateur

    Je remonte à nouveau ce sujet qui fait écho à de nombreux commentaires et témoignages.
    Bon cheminement à toutes et à tous !

    #30507
    Envole
    Participant

    Hello @Andraneros,
    merci d’avoir remonté ce sujet !!!
    Il se trouve que je réfléchis pas mal à cette question du masculin féminin, en particulier de par ma personnalité transgenre MtF (masculin d’assignation à la naissance vers féminin par sentiment intérieur et par choix). Je lis en particulier pas mal de réflexion théorique sur la question du et des genres, et ce que j’ai compris récemment c’est qu’une partie de cette littérature tend de plus en plus à contester les idées un peu stéréotypées sur ce que sont “le masculin” et “le féminin”, en tout cas l’idée que ce seraient des choses innées…Et plutôt à voir dans ce qu’on désigne par “plutôt masculin” ou “plutôt féminin” des traits de caractère, des traits de personnalité, des aptitudes personnelles plus ou moins distribuées dans la population humaine, mais sans être véritablement fonction du sexe biologique de la personne.
    Là où ça nous intéresse, et où ça peut peut-être mieux nous faire comprendre certaines choses, c’est que peut-être finalement cette aptitude nouvelle au plaisir que beaucoup de garçons découvrent grâce au massage prostatique, ce n’est pas forcément une aptitude “typiquement féminine” au sens d’une aptitude donnée par le fait d’avoir un sexe féminin, mais plutôt une aptitude de l’être humain en général, qu’on a ensuite tenté de cantonner aux personnes de sexe féminin en vertu d’a priori sur la domination, la passivité, le fait d’être pénétré.e ou de ne pas l’être…
    C’est une idée qui m’intéresse, parce que finalement je m’aperçois que cette façon “féminine” de vivre le plaisir, je la ressens dans mon corps masculin et avec mon esprit transgenre, mais d’autres personnes de sexe masculin, et avec un esprit masculin, la ressentent aussi, et pas moins fort, voire beaucoup plus…
    Donc voilà, c’est un peu comme ça que je vois les choses aujourd’hui : des aptitudes au plaisir très généralement mais aussi très diversement distribuées, et pas uniquement en fonction des sexes, et qu’on a rangées sous des catégories de genre parce que ça servait des objectifs de domination (familiale, économique, politique…) en particulier patriarcale, et que progressivement on a intégré comme des aptitudes dues au sexe de la personne, mais qu’en fait beaucoup de personnes des deux sexes peuvent ressentir…
    Désolée de démystifier un peu la théorie de la féminité plus apte au plaisir intense que la masculinité, mais cette vision des choses me semble beaucoup plus cohérente avec beaucoup d’expériences vécues, personnelles ou lues ici ou ailleurs…
    Tout le meilleur en tout cas, beaucoup de plaisir !!!
    Naomi

    #30509
    SophiAir
    Participant

    Merci beaucoup Andraneros pour ton écoute, et d’avoir remonté ces sujets sur le fait de se sentir femme durant les voyages orgasmiques.
    Merci également à Envole pour la finesse des ses analyses.
    Cela m’aide à m’ouvrir encore plus et à ressentir encore plus profondément.

    #30517
    Andraneros
    Modérateur

    Tu nous dis @envole :

    cette aptitude nouvelle au plaisir que beaucoup de garçons découvrent grâce au massage prostatique, 

    Je pense que « beaucoup » est un adverbe très optimiste pour qualifier le nombre de garçons qui pratiquent le massage prostatique. Notre pratique se répand dans la société ce que confirme
    • d’une part la multiplication des produits proposés par les fabricants de jouets pour adulte,
    • d’autre part la multiplication des articles qui mentionnent la plaisir prostatique dans la presse grand public.
    Mais je ne dirais pas que nous sommes si nombreux. Ce qui illustre mon opinion est qu’une grande majorité des témoignages disponibles sont apportés par des hommes qui gardent leur pratique clandestine, même vis à vis de leur compagne quand ils sont en couple. Cette forme de stimulation sexuelle est encore très loin d’être considérée comme normale dans la société. Sur ce point la société évolue mais le fait lentement, plus lentement que l’adoption du « smartphone » !

    cette aptitude nouvelle au plaisir (… ) ce n’est pas forcément une aptitude « typiquement féminine » au sens d’une aptitude donnée par le fait d’avoir un sexe féminin, mais plutôt une aptitude de l’être humain en général, qu’on a ensuite tenté de cantonner aux personnes de sexe féminin en vertu d’a priori sur la domination, la passivité, le fait d’être pénétré.e ou de ne pas l’être…

    Je partage ton opinion sur ce point. Je suis né masculin, j’ai été éduqué masculin, j’ai vécu une vie d’homme, je ne ressens aucun besoin de vivre femme. Mais comme d’autres pratiquants devenus capables de vivre des expériences de jouissance bouleversante inimaginables avant le début de leur cheminement j’ai retrouvé une part de féminité qui n’attendait que d’être acceptée et développée. Je pourrais écrire « j’ai retrouvé MA part de féminité », dans la mesure où l’embryon porte pendant sept semaines tous les précurseurs des caractéristiques sexuelles des deux sexes, sauf un chromosome.

    Désolée de démystifier un peu la théorie de la féminité plus apte au plaisir intense que la masculinité, mais cette vision des choses me semble beaucoup plus cohérente avec beaucoup d’expériences vécues, personnelles ou lues ici ou ailleurs…

    Je partage aussi cette opinion ; tu n’as donc pas à en être désolée. Je pense que le plaisir que peuvent vivre les plus sensibles de ceux qui sont très avancés dans leur cheminement est de loin supérieur à ce que vivent la majorité des femmes même si elles peuvent vivre plus facilement que les hommes des plaisirs orgasmiques plus intenses. Il me semble que pour atteindre les mêmes niveaux de jouissance nos compagnes ont elles aussi un cheminement à faire, ne serait-ce que pour échapper à la norme de ce que serait une « jouissance acceptable ».

    @pcommep
    tu nous dis :

    Cela m’aide à m’ouvrir encore plus et à ressentir encore plus profondément.

    C’est une grande satisfaction @pcommep. J’espère que tu auras très vite l’occasion de témoigner des effets que ta progression dans l’acceptation de ta part féminine apporte à ta jouissance avec masseur ou mieux avec ton compagnon.

    Mesdames et mesdemoiselles, si vous nous lisez, venez nous dire ce que vous en pensez.
    Bon cheminement @envole, bon cheminement @pcommep, bon cheminement à toutes et à tous.

    #30524
    Epicture
    Participant

    Bonjour à tous !
    Bon, ce que j’ai “pondu” sur le sujet est encore une fois très cérébral, mais bon, vous me connaissez maintenant…

    Du plaisir féminin, je ne peux rien en dire, je suis incapable de dire ce que serait un plaisir de type féminin. Je crois que même si j’étais une femme, ça me serait difficile d’en parler, comme il m’est difficile de dire ce qu’est le plaisir masculin. Je croyais le savoir, et puis j’ai rencontré une nouvelle forme de plaisir, et là, je ne sais plus.

    Quand on parle de genre, il faut faire attention de ne pas opposer ce qui serait de l’ordre d’une réalité objective, indépendante de notre interprétation, à une perception subjective et personnelle pour pouvoir dire de cette subjectivité, qu’elle a moins de valeur que la réalité objective qui elle repose sur des critères scientifiques.
    Pour faire simple : être homme ou femme est affaire personnelle. La réalité objective de nos organes génitaux n’a pas et ne doit pas avoir la primauté sur le sentiment que nous avons d’être homme ou femme, ou les deux à la fois, ou ni l’un ni l’autre.
    De même, Si Il ‘y avait une réalité objective de ce que serait le plaisir féminin, ou masculin, cela ne changerait rien à la perception que j’ai, dans mon fort intérieur de ce plaisir. Cela permettrait simplement de mieux communiquer à son propos, ce qui est déjà pas si mal.
    Notre structure mentale, relative à la perception du masculin et du féminin (mais pas que), a été façonnée par une histoire personnelle qui s’intègre dans une histoire collective. Or cette histoire collective (occidentale) repose sur l’idée que le monde est composé d’une part idéelle, intelligible, faite de lois, et d’une part matérielle, physique, mécanique, soumise aux lois de cette part idéelle. L’observation et l’expérience de cette part matérielle, nous permettrai de dégager les lois intelligibles auxquelles elle est soumise.
    La distinction masculin/féminin, fidèle à cette dualité tendrai à placer l’une (féminin) du côté de la matière, du plaisir, et l’autre (masculin) du côté de la supériorité de l’intellect, qui soumet la matière.
    De cette structure mentale, qui constitue le jus culturel de base dans lequel nous baignons, nous pouvons nous émanciper.

    Je préfère aujourd’hui ressentir le plaisir comme étant ce que fait la vie à notre corps, cette vie qui nous rend vivant. Cette présence silencieuse, qui n’a pas besoin de science pour être révélée ni d’apparition divine ni de communion avec les éléments de la nature, fait palpiter mon corps de plaisir. Cette vie n’a besoin que de notre consentement, et peu importe la forme dans laquelle se coule ce consentement, elle est l’expression de notre liberté.

    Cela étant dit, la lecture, sur ce forum, du récit des expériences des uns et des autres,” se chevauchant dans les éthers immatériels”, vivant dans leur chair la caresse de cette palpitation, transpercés par cette fémininité, adoubés par cette masculinité, tour à tour hommes femmes, masses de chair informe et gorgées de désirs, hésitantes et persévérantes, sont toujours pour moi un vrai bonheur.

    Bon cheminement à toutes et à tous

    #30527
    Envole
    Participant

    Bonsoir à tous,
    je tiens encore une fois à féliciter tout le monde pour la qualité de réflexion, la qualité de l’écoute et de la lecture de ce que chacun.e écrit, et l’intérêt de tout ce qui est publié. Merci !!!!
    Bonne soirée, beaucoup de plaisir (masculin ou féminin !!! Ou autre 🙂
    Naomi

    #30528
    SophiAir
    Participant

    Je suis bien d’accord Naomi. Nos échanges sont une richesse partagée. Un bel espace de liberté. Continuons tous à écrire en espérant d’être lus par le plus grand nombre, et surtout les débutants.
    Bon plaisir à toutes et tous

    #30531
    bzo
    Participant

    Du plaisir féminin, je ne peux rien en dire, je suis incapable de dire ce que serait un plaisir de type féminin. Je crois que même si j’étais une femme, ça me serait difficile d’en parler, comme il m’est difficile de dire ce qu’est le plaisir masculin.

    eh bien moi, je n’ai pas un instant, pas un micro-instant, tes scrupules

    j’ai deux bornes dinformations bien précises dans ma tête,
    d’une part mon plaisir de mâle de base, mon plaisir de base de mâle de base
    qui a duré sagement des décades
    avec immanquablement cette routine qui se terminait par une éjaculation,
    dans les meilleurs jours par deux, trois, voire quatre, cinq éjaculations dans mes meilleurs jours
    et il y a bien des années quand j’avais encore toute ma vigueur

    ce plaisir-là, je le connais par coeur,
    comme un chien attaché à sa laisse, j’ai parcouru tout ce territoire,
    j’en connais chaque millimètre carré

    et puis depuis quelques années, depuis que j’ai commencé le massage prostatique en fait,
    un peu plus tard tout de même, j’ai commencé à lire des témoignages de femmes sur leur plaisir,
    tu en trouves des tas et des tas sur internet,
    il y a tout de même moyen de se faire une idée assez précise sur le plaisir féminin,
    il me semble ainsi, à force de recouper les témoignages

    les sensations de mon plaisir prostatique évoluaient,
    ce que j’y ressentais de plus en plus,
    me semblait de plus en plus s’éloigner de ce qu’un mâle était sensé ressentir
    du spectre de sensations qu’en tant qu’homme j’étais sensé ressentir,
    c’est d’ailleurs cela qui m’a incité en fait à commencer à lire tous ces témoignages de femmes
    car j’avais de plus en plus la sensation que cela s’en allait dans cette direction,
    je me surprenais de plus en plus à avoir dans mes gestes des élans qui me semblaient féminins d’essence,
    surtout mon bassin, je me sentais de plus en plus des envies de le bouger
    qui me semblaient pas très masculines

    peu à peu mon plaisir prostatique s’est éloigné de ce qu’il était initialement,
    a évolué donc vers un plaisir au féminin ressenti dans tout le corps,
    totalement différent en fait de ce que j’ai éprouvé la première année avec les orgasmes à la pelle

    si je me fiais à tout ce que j’avais lu, oui je m’y reconnaissais de plus en plus,
    je ne suis pas bien compliqué,
    ce que j’ai lu dans ces témoignages,
    correspondaient tellement de plus en plus à ce que je ressentais, à ce que je vivais,
    tu vas peut-être avancer l’argument du mimétisme,
    mais moi je sais qu’il n’en est rien, je constatais, il me fallait comprendre ce qui se passait en moi,
    vers quoi j’allais, il a fallu du temps pour l’accepter, du temps pour l’oser,
    beaucoup de temps pour oser aller jusqu’au bout,
    tout ce que je vivais, ressentais durant mes séances s’en rapprochait irrésistiblement de plus en plus,
    jusqu’à y être totalement confondu,
    je le vivais désormais tout à fait de l’intérieur sans tabou et sans limites,
    c’était fait, j’étais arrivé à libérer toutes ces forces obscures en moi,
    à faire monter tout cela à la surface, à les laisser mener mon corps, mes membres

    et quand je vois le visage d’une femme en train d’éprouver du plaisir,
    la vidéo ‘Janet’ en lien au-dessus dernièrement,
    je vois bien que à quel point ce qu’elle est en train de vivre
    est tout à fait identique à ce que je vis désormais durant mes séances,
    je me sentais tellement complice de son plaisir, c’est inouï comme sensation,
    j’en avais des frissons dans les entrailles quand je regardais cette vidéos,
    j’étais complice de son plaisir, dans mon ventres la mémoire de sensations similaires que j’avais vécues,
    resurgissait sans cesse tout le temps que je la regardais, c’était délicieux, incroyablement délicieux

    en même temps, je me sens parfaitement homme,
    pas efféminé pour un sou malgré tout ce qui se passe durant mes séances,
    malgré ce féminin qui s’empare totalement de moi
    mais de mieux en mieux dans ma tête et mon corps,
    je me sens habité par un nouvel équilibre, une nouvelle sensibilité,
    les effets sur mon quotidien sont désormais tellement marquants, tellement bénéfiques,
    j’ai l’impression de renaître en fait, de renaître lentement

    #30532
    Epicture
    Participant

    Bonjour @bzo,

    Je ne conteste pas que toi et d’autres puissiez-vous reconnaitre dans un plaisir que l’on retrouve dans les témoignages de femmes , et dans ce qui émane du visage de femmes pendant qu’elles éprouvent du plaisir. Mon propos est de souligner que justement hommes et femmes sont capables d’éprouver le même type de plaisir malgré les différences anatomiques, mais que ce plaisir qui nous est commun n’est pas spécifiquement féminin ou masculin, mais humain. Ou plus exactement commun à tout ce qui est traversé par le vivant.
    Ce qui me fait comme toi onduler “comme une femme”, ce n’est pas, pour moi, la femme qui est en moi, mais le vivant qui est en moi. Pour moi le déséquilibre ne nait pas d’un déficit de ma part féminine dans mon être, mais du déficit d’écoute, de disponibilité, et de consentement au vivant qui se trouve déjà en moi.

    Il est possible, pour des raisons que je pense essentiellement culturelles et éducatives, que les femmes soient plus disponibles que les hommes à ce plaisir, mais cela n’en fait pas (toujours pour moi) un plaisir de nature féminine.

    Bon cheminement à toi @bzo

    #30535
    bzo
    Participant

    on est totalement d’accord sur le fond, ça ce n’est pas un problème

    mais personnellement j’aime appeler un chat un chat et une chatte une chatte
    alors dans la mesure où même si ce plaisir existe en nous,
    il est cependant enfoui tout au fond de nous
    et c’est un véritable parcours pour le faire monter,
    ce n’est pas notre sexualité immédiate

    alors que pour la femme, c’est tout de même la sexualité qui lui est directement accessible
    certes sans doute la femme aussi doit s’emparer de sa sexualité, la développer, la prendre en main,
    pour avoir accès à tout le potentiel qu’elle porte en elle
    mais d’après ce que j’ai pu constater en moi avec ce plaisir au féminin,
    c’est dans la nature -même de ce plaisir d’être très évolutif,
    d’avoir cette capacité d’évolution sans fin,
    d’avoir cette capacité de progression, de mûrir, de s’épanouir, de s’intensifier à l’infini

    #30539
    matou8313
    Participant

    Bonjour à tous , j’avoue à la lecture de vos témoignages beaucoup d’envies et de regrets de ne plus pouvoir y accéder depuis qu’on a “charcuté” ma prostate par 2 curages de la prostate pour des adénomes à 10 ans d’intervalle …. Avant la première opération j’y arrivais mais depuis malgré un achat d’un Helix puisque le MGX ne me convenait plus , c’est foutu ….
    Malgré aussi la lecture attentive du traité d’aneros . Peut-être les stages me faciliteraient la chose car la respiration est difficile à contrôler sans aide extérieure malgré une lecture attentive du traité …. Ces stages se déroulent tous à Paris et ma situation personnelle rend ce déplacement difficile . J’avais espoir que plus d’intérêt se manifesterait en région Paca ou au moins Sud Est mais ce n’a pas été le cas …. J’avais correspondu avant ma 1° opération avec Nathalie de Piment Rose grâce à qui j’avais acheté le MGX à une époque où les aneros n’étaient pas légion …. Bon, arrêtons les regrets …..
    Ma partenaire ne considère pas ce plaisir prostatique comme “normal” et je dois le faire en solo . Trop de croyances encore mal digérées …. la lecture du forum ne la convainc pas non plus … Un homme ne doit pas “s’ouvrir” pour elle ….. Et par ailleurs je regrette aussi de ne pas pouvoir la mener à des orgasmes aussi prolongées que celui ( ceux ?) partagés par Janet avec son vibro …. J’arrive à me contrôler 10 à 15 mn , mais pas plus et si elle jouit avec ma verge au bout de ce laps de temps après une excitation préalable avec doigts-langue qui lui procure 1 à 2 orgasmes du clitoris brefs mais fulgurants , je ne suis pas certain qu’elle arrive souvent à un orgasme profond lors du coït, quelquefois oui mais disons 1 fois sur 5 , ,et encore … Je lui ai fait lire le message d’Adam récent très bien documenté sur les différents types d’orgasmes masculins , mais elle est restée très sceptique ….
    Comme la plupart des participants je regrette l’absence de participation de nos compagnes sur ce forum ……
    En tout cas merci à tous pour vos témoignages si expressifs , ça me laisse encore l’envie de continuer à “cheminer” vers ces sensations … malgré un age canonique de 70 ans …..
    la jeunesse reste bien un état d’esprit bien que dans ce domaine l’age est aussi un obstacle avec les difficultés organiques qui en découlent …..
    Bravo et merci à tous .
    matou 8313

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