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20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 21)
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  • #11334
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    Je vous partage deux vidéos sur ce sujet.

    Autant la première me parait plutôt marrante et peu crédible, mais qui sait ? On n’a pas tous la même sensibilité, et certain(e)s n’ont peut-être besoin que de la présence de l’autre pour jouir

    Autant la deuxième a réussi à saisir l’essence même de l’orgasme total du corps. Tout est dans le mouvement des doigts de pieds 🙂

    Pour ma part, l’orgasme que me procure le Vice est à l’image de ce mouvement délicat.

    Peut-être avez-vous d’autres liens à partager, autant de témoignages de ce lâcher prise total ?

    Merci à vous et bonne soirée 🙂

    #11364
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    Je poursuis ce travail, et vous partage la vidéo de cette fille faisant du yoga dénudée.

    Non seulement, la fille impudique est très belle de corps, de posture, de rayonnement, mais en plus, elle incarne à mes yeux la liberté corporelle. Et aussi paradoxal que cela puisse paraitre, cette liberté nécessite une réelle discipline.

    On sent des années de pratique derrière ces gestes gracieux, pleins, équilibrés, simples, harmonieux, précis, sans l’once d’une hésitation.

    Une présence au corps majestueuse. Un corps glorieux sans artifice, sans maître ni maîtresse.

    A mon sens, l’aboutissement de l’ascèse anérotique

    #11370
    Tortuegénitale
    Participant

    !

    Merci Hyménée ! (pourtant je comptais ne plus poster de message le temps des examens)

    !

    #11371
    Hyménée
    Participant

    Merci Tortuegénitale. Tous mes voeux de réussite 🙂

    #11378
    jojodiscret
    Participant

    J ai fait une pause d une semaine finalement pour differentes raisons. On ne fait pas toujours ce qu on veut. Quand j ai repris avec ma femme au bout d une heure j etais tellement noyé sous des vagues de plaisir qui echappaient completement a mon contrôle que je hurlais de plaisir chaque fois qu elle me touchait. J ai l impression d avoir fait 10 ans de progres en 1 semaine d attente. J avais tellement envie de faire cette seance que j etais en erection avant d avoir mis l aneros en place.

    Maintenant grace a tous vos conseils j ai atteint hier soir un niveau ou je sens les vagues de plaisir et les contractions anales ou autres tout autour monter en moins de 10 minutes et devenir incontrolables en 1/2 heure. Hier j ai pleure et ri en meme temps en perdant tout mon contrôle pendant 2 heures. Chaque fois que ma femme me touchait elle me faisait replonger pour 5 ou 10 minutes. A chaque fois je ressentais une panique violente de perdre le contrôle avant de plonger dans les orgasmes la seconde d apres.

    Je crois que j y suis arrive. J ai 2 questions pour les experts NXPL Hyménée Logansan Andraneros Helix47 et les autres. Comment s’est passe l evolution entre les premiers plaisirs forts et les orgasmes «  de tout le corps » et l extase qui recompense les meilleurs ? Est ce que c est normal d avoir cette peur ?

    #11379
    Hyménée
    Participant

    Bonjour jojodiscret,

    Votre message est plein plein plein d’intérêt. J’y vais dans l’ordre :

    – Ces pauses sont très importantes, souvent frustrantes, mais il faut réussir à bien les vivre. On aimerait enchainer les séances, et la vie nous emporte ailleurs qu’en nous. C’est ainsi. C’est un peu comme le sommeil : les hyperactifs ne comprennent pas son intérêt et souhaiteraient en faire l’économie. Les scientifiques, les médecins mais aussi les rêveurs ont compris les bénéfices énormes de ces moments d’inconscience totale pour vivre plus pleinement les journées et les nuits suivantes.

    – J’aime beaucoup la fin de votre premier paragraphe : c’est vraiment le top ! Baigné dans le souvenir de la précédente session, le corps et l’esprit sont totalement ouverts à l’imminence de la prochaine expérience. Ils sont gorgés de solaire, totalement ouverts sur l’ici & maintenant. C’est, je crois, un des plus beaux moments : le désir plein, assuré d’une fin bienheureuse, sans crainte d’un quelconque manque, droit dressé vers le plaisir sans fin, avide de nouvelles sensations. Top !

    – le second paragraphe introduit très bien le dernier. Je crains qu’il n’y ait pas d’autre issue que de vivre la négativité absolue pour jouir dans la positivité absolue. L’un ne va pas sans l’autre : Désespoir et Joie vont de pair. Et c’est ce qui est flippant : je sais qu’il va me falloir braver des minotaures intérieurs pour me sortir du labyrinthe des passions tristes et trouver le soleil : tous les mythes et contes nous enseignent cela depuis notre plus tendre enfance : le courageux est récompensé par le baiser de sa bien-aimée.

    Le problème, c’est qu’on cherche souvent sa bien-aimée à l’extérieur de soi. On la projette hors de soi, par facilité. De là, viennent les quiproquos inextricables (les labyrinthes 😉 )

    En ce qui me concerne, l’évolution entre les différents stades a été très cahotique : d’abord, il faut y croire pour le vivre. Ensuite, il faut se détacher de ceux qui n’y croient pas et qui n’y croiront jamais. Enfin, il faut rendre les armes, ne plus combattre. Dans un monde pétri de violence, c’est tout simplement de la folie douce ! 😀

    L’évolution me semble être un mouvement de balancier entre le ressouvenir de ce qu’on nous a transmis depuis longtemps et le ressouvenir du plaisir des sessions passées : petit à petit, on finit par comprendre de l’intérieur ce qu’on (les parents, les éducateurs, les livres, les films, les artistes, les religieux, les amis, etc, etc …) nous dit depuis notre plus tendre enfance sur l’amour, la passion, la confiance, l’intime, la fidélité, l’extase, le plaisir, la paix, l’apaisement, l’abandon, le courage, etc, etc, … et on part en quête d’unité intérieure. Le désir de l’UN, de l’unité de toute chose, de la cohérence du monde se trouve en nous. Il nous faut le retrouver. Il est l’ami de la paix intérieure.

    Et puis, on construit son plaisir sur le plaisir précédemment vécu. La confiance s’installe ainsi. Elle guide vers l’extase.

    En ce moment, je me prépare à un lacher prise qui me fout grave la trouille. J’ai essayé l’autre soir, et j’ai reculé face à l’abime. Je n’étais pas prêt, voilà tout.

    Il faut faire attention, ne pas brûler les étapes sous peine de se faire brûler.

    A mon tour de vous poser une question, jojodiscret ! 😀

    Votre expérience m’intrigue, car vous partagez vos sessions avec votre femme, ce que je ne fais pas du tout, malgré les nombreuses portes que ma femme m’a ouvert. Je ne sais pas bien pourquoi, mais j’ai des pistes d’explication :

    – l’habitude : malgré moi, j’ai construit ma bulle dès l’âge de 14 ans, suite à une expérience pédophile. Je me suis habitué à la solitude sexuelle, et doit sûrement considérer que les pratiques sexuelles “hors cadre” doivent se vivre “hors cadre”. Ainsi, je pratique avec ma femme l’amour considéré comme normal aujourd’hui. Un amour cadré. C’est un équilibre qui convient.

    – l’orgueil : pas facile de faire ce que vous faites : rire, pleurer en compagnie de sa belle, c’est pas donné à tout le monde. Chapeau bas 🙂

    – l’absence de manque : je me sens plein avec moi-même, encore plus lors de sessions anérotiques. Je ne considère pas ma femme comme ma moitié, alors sa présence ne me manque. J’aime cependant beaucoup partager, et ça, ça me manque

    – son absence de manque : ma femme ne désire et ne cherche pas vraiment l’extase totale, sûrement par inconscience. Elle n’a pas été cablée pour. Alors, nous partageons une sexualité cadrée, normale. Finalement, je ne crois pas que pratiquer l’aneros avec elle, l’éveillerait à une autre sexualité.

    – le souci de l’autre : l’expérience que je vis en totale extase est tellement intérieure, me coupe tellement du monde extérieur, que je me dis que ma partenaire s’ennuierait ferme. J’en suis à croire que la présence d’une partenaire nuirait à mon lacher prise, qu’il faudrait que je me soucie d’elle, alors que justement : au quotidien (boulot, famille, amis), je me soucie tout le temps des autres.

    Une session anérotique est l’espace dans lequel je ne dois rien à personne, et j’y tiens.

    D’où ma question : votre femme ne s’ennuie-t’elle pas à vous accompagner dans l’extase ? Ne vous trouve-t’elle pas de corps trop sensible, au point que le sien est oublié ? N’a-t’elle pas envie que vous soyez tendu de marbre, telle une machine qui perfore sans faille, efficace dans son va-et-vient, et qui extrait les râles du corps féminin ?

    Je vous remercie

    #11380
    Hyménée
    Participant

    Je serai touché que votre femme réponde elle-même 🙂

    #11385
    Andraneros
    Modérateur

    Toutes mes félicitations @jojodiscret pour la rapidité avec laquelle vous avez progressé. Vous avez atteint en un mois à ce qu’il me semble une intensité de jouissance qui m’a demandé un an de cheminement. Nouvelle illustration que chacun est différent.
    Chaque témoignage apporté sur ce forum est une source précieuse d’informations sur le cheminement de son auteur, mais en aucun cas une règle stricte que devraient appliquer tous les débutants pour être surs d’atteindre l’orgasme prostatique. Certains ont des connexions neurophysiologiques prêtes à les conduire à l’extase orgasmique, d’autres, dont je fais partie (je me répète mais cela peut être important pour les débutants laborieux), ont besoin de construire ces connexions. A un niveau beaucoup plus avancé c’est ce que fait et nous explique @Hyménée qui nous ouvre des sentiers lumineux pour la suite de nos propres cheminements.

    Vous avez pu constater @jojodiscret que le désir est une des principales clés de la réussite d’une session. Plus vous avez envie d’engager une session, plus intenses sera votre plaisir.

    La réponse à votre première question, en ce qui me concerne, est que mon évolution a été plutôt lente et irrégulière. J’ai suivi un cheminement en forme d’escalier et non de pente. En réalité pour répondre précisément à votre question je ne pense pas avoir encore connu un orgasme de tout le corps. Mon plaisir naît toujours dans le bas-ventre et remonte le long de ma colonne vertébrale. Il reste donc encore localisé même si les vagues de plaisirs se renouvellent et se recouvrent en dehors de mon contrôle. Mon cheminement n’est pas terminé.

    La panique que vous ressentez semble être la conséquence du formidable « lâcher prise » que vous nous décrivez. Il peut être très perturbant pour un mâle moyen de perdre pied à ce point. Vous avez vécu une forme de noyade dans votre plaisir. Cette sensation devrait normalement s’estomper au fil de vos sessions pour ne laisser que la soumission au plaisir. J’ai mis du temps à prendre conscience de mes blocages, à apprendre à lâcher prise.

    Je me demande si la rapidité avec laquelle vous avez réussi à lâcher prise est la conséquence de la présence de votre femme. Est-ce que la qualité de vos sessions est la même lorsque vous êtes seul que lorsqu’elle vous accompagne ? Depuis que ma femme est entrée dans mon jeu et participe à certaines de mes sessions, je suis plus excité en sa présence et sa participation me permet de m’abandonner beaucoup plus. Je ressens sa présence comme une approbation implicite de franchir les limites d’une « sexualité normale ».

    Je partage enfin le souhait exprimé par @Hyménée de lire le témoignage de votre femme. Une voix féminine, mieux de nombreuses voix féminines apporteraient, j’en suis sûr, une grande richesse à nos échanges.

    #11490
    logansan
    Participant

    Je pense qu’Hyménée et Andraneros ont tout dit.
    Quant à moi, je ne me sens pas expert en la matière, mais merci de le dire 🙂 je suis encore en apprentissage. Et autant je peux vivre des choses fortes, autant je sais que je suis encore en chemin.

    Je rejoins Hyménée sur plusieurs points :
    – je crois que nous sommes un : tout est en chacun de nous, mais nous ne savons pas y accéder. Et pourtant, nous sommes fait pour vivre en société. Nous avons encore un long chemin pour parvenir à la plénitude et à la paix.

    – ma femme se contente d’une sexualité classique, mais je ne désespère pas.

    Je n’arrive pas non plus au lâcher prise total, pour autant je n’éprouve pas de peur, peut être sera-t-elle la prochaine étape ?

    Quoiqu’il en soit, j’arrive à un niveau de plaisir qui met au rencard tous les plaisirs solitaires que je connaissais auparavant, mais pour rien au monde je ne me satisferais que de cela : faire l’amour à une femme (donc ma femme) par amour, à l’écoute, prêt à donner comme à recevoir m’est nécessaire.

    Au plaisir pour moi aussi de lire votre chère et tendre, car personnellement, au bout de 2 heures je m’ennuierais (enfin tel que je comprends votre commentaire du 30 avril.

    #11492
    jojodiscret
    Participant

    Oui hymenee en philo on m a appris que le bien n allait pas sans le mal, l amour sans la haine etc. Je ne pensais pas faire de la philo avec mon plaisir. Mais je sens que je vais devenir tres tres philosophe LOL

    C est vrai. Il faut il faut y croire. Je crois que j ai bascule quand je me suis dit « p… mais ca marche… ». Et quand ma femme a senti que ca me faisait de droles de choses, ca a enfoncé le clou encore plus (au sens propre et au sens figure). C est la qu elle m a aide a perdre le contrôle et a plonger dans le plaisir.

    Je pense que j ai reussi a la convaincre de vous parler. Mais c est tres difficile parce que le lacher prise comme dit andraneros est tres tres intime pour moi en moi, pour moi devant ma cherie, pour elle devant son cheri, pour nous deux. Je ne sais pas si je suis tres clair. C est un peu complique.

    Je n en dis pas plus pour lui laisser une page vierge. Encore merci à vous tous pour le site et les conseils et les retours d experience et le respect des nouveax.

    #11498
    jojodiscret
    Participant

    C’est Madame Jojodiscrète qui parle et comme dit mon Chéri ça n’est pas facile.

    D’abord c’est un truc de dingue quand je vois tout ce que ça fait. Je l’avais jamais vu dans cet état.
    Pour tout mettre en ordre c’est vrai au début ça me paraissait bizarre. Il ne se passait pas grand chose et je trouvais le temps long. Il m’expliquait que ça se passait en lui et qu’il fallait être patient. Les premières fois m’ont paru longuettes c’est vrai. Il a continué tout seul.

    Puis il m’a dit que ça devenait chaud et m’a demandé de refaire une séance avec lui. J’ai dit oui en pensant que je pouvais lui consacrer une heure pour faire plaisir à mon Chéri. Je n’ai jamais ressenti autant d’émotions (à part nos premières fois…) que quand j’ai senti qu’il commençait à jouir entre mes bras et que ça ne s’arrêtait pas. Depuis je me sens jalouse quand il fait une séance et que je ne suis pas là.

    En fait son plaisir m’excite d’autant plus que je sens que c’est comme si je le canalisais en jouant avec mes caresses. En même temps je reçois ses cris, ses soubresauts, sa chaleur qui m’envahit comme lorsqu’on est à coté d’une cheminée. Le top c’est quand je sens qu’il est complètement pris par son plaisir.

    C’est à la fois du voyeurisme très très excitant, et une immense bouffée d’amour que je reçois quand il me regarde avec les yeux en larmes et que je lui donne en même temps en le tenant dans mes bras, contre moi, en le caressant ou en le berçant. C’est tellement fort que maintenant avec son accord je prends aussi mon plaisir. C’est bête mais j’ai l’impression de recevoir son énergie et d’être envahie par son plaisir.

    Le plus formidable c’est que maintenant après 1 ou 2 heures de récupération il s’occupe de moi comme il ne le faisait pas auparavant. Il prend tout son temps pour me faire monter, monter comme si il avait l’éternité devant lui. Ça devrait être enseigné dans tous les lycées…

    Il y a par contre un énorme problème. Quand nous décidons de faire une séance nous ne pouvons plus avoir les enfants avec nous…. Nous devons faire appel à la famille pour les garder. Ça réduit le nombre de nos séances communes avec le massage de la prostate.

    Bien voilà, comme ça j’ai répondu à votre appel et je dis à toutes les femmes d’encourager leur compagnon et de partager l’expérience. Il faut beaucoup d’amour et de désir l’un pour l’autre mais ça vaut le coup. Ça a transformé complètement notre vie de couple et peut-être notre vie tout court.

    Merci de lui avoir fait découvrir tout ça.

    #11499
    Hyménée
    Participant

    C’est génial ! Vous avez réussi à vous créer un espace extraordinaire ! Merci pour le partage et profitez-bien !

    #11500
    logansan
    Participant

    Un beau témoignage très attendu, et très important pour moi (nous). Merci d’avoir fait cet effort pour nous communiquer vos ressentis.

    Vous avez atteint un niveau de complicité que je vous envie, bravo, vivez pleinement !
    Je comprend qu’il puisse s’occuper de vous ensuite. Après une session anérosienne, je me sens plein, zen, serein (et capable d’abattre deux fois plus de travail si la session est le matin).

    Quant à la rareté des sessions communes, peut-être est-ce un bien. La quantité est souvent au détriment de la qualité.

    Je vous souhaite plein de bonheur

    #11509
    Andraneros
    Modérateur

    Merci mille fois, Madame Jojodiscrète d’être venu nous apporter ce témoignage sur votre expérience. C’est en effet à la fois très intime et très intense, et donc très difficile à exprimer publiquement.

    Ce que je retiens d’abord c’est la manifestation d’amour et de tendresse qui caractérise ces moments. C’est la preuve que la recherche d’une transe orgasmique, qui peut être extrême chez nos amis les plus avancés, ne condamne pas à l’isolement et peut être partagée.

    Ensuite je suis heureux de lire comment il semble se produire un transfert de désir et d’énergie orgasmique entre vous. Je pense que si vous cherchiez à vivre ces moments en suivant la même préparation mentale que ce que nous les hommes faisons pour engager la montée de notre plaisir, entre autres relaxation et écoute active de notre corps et de ce que nous ressentons, vous pourriez approfondir votre sentiment d’union orgasmique avec votre Chéri.

    En attendant profitez dans l’instant de ce que vous vivez, et n’hésitez pas à nous tenir au courant des progrès que vous ferez ensemble et chacun de votre côté. Vous aiderez certainement beaucoup nos amis qui souhaitent partager leur cheminement avec leur partenaire et qui ne le peuvent pas ou pas autant qu’ils le souhaitent.

    Encore merci.

    #11723
    Garrett
    Participant

    Et bien, je reste sans voix, tant il m’est difficile pour moi d’intégrer ma moitié à mes sessions. On voit, on sent que l’expérience mérite d’être tenté.

    #11876
    Andraneros
    Modérateur

    @emeric, votre propos illustre ce qui me semble être la principale difficulté de nos amis anérosiens en couple qui regrettent leur solitude :
    « tant il m’est difficile pour moi d’intégrer ma moitié à mes sessions »
    Pourquoi est-ce à votre moitié de s’intégrer dans vos sessions et non l’inverse ?
    Pourquoi ne pas dire « tant il est difficile pour moi d’offrir le plaisir de mes sessions à ma moitié » ?

    La profonde intimité du sujet rend bien sûr la communication difficile. La voie « détournée » qui conduit à l’orgasme de la prostate aggrave cette difficulté. En bonne logique nous devrions toutes et tous anticiper cette difficulté en développant une relation de respect, de confiance et d’abandon réciproque seule propice au partage de nos fantasmes, au partage de nos expériences et à la fusion de nos plaisirs.

    Les nombreux témoignages offerts sur les forums spécialisés tendent à montrer que nous faisons le contraire. Nous commençons par faire en secret une expérience dont le succès nous conduit à penser que notre moitié, compagne ou compagnon, devrait y prendre part. Nous demandons-nous si notre moitié ne vit pas la même situation,avec les mêmes regrets, en secret de son côté ?

    Comme nous le disait @jojodiscret « Partagez, partagez». Mais avant de partager la seule pratique anérosienne, il faut penser à partager et à approfondir le respect, la confiance et l’abandon dans tous les aspects de la vie du couple. Seul ce partage large est à même d’apporter le sentiment de sécurité dont ont besoin nos compagnes et compagnons.

    #11877
    Garrett
    Participant

    Très sage réflexion, je suis parfaitement d’accord.

    #11878
    Hyménée
    Participant

    On doit être perfectionniste, voilà tout ! Certains doivent se sentir prêt avant de se dévoiler. 🙂 Chacun son chemin

    Je pourrai être d’accord avec vous, Andraneros :

    Nous demandons-nous si notre moitié ne vit pas la même situation, avec les mêmes regrets, en secret de son côté ?

    Mais le drame de cette affaire est que nous ne jouons pas à corps égaux : les femmes n’ont pas de prostate ! 😉

    Madame jojodiscret exprime quelque chose auquel je crois depuis toujours, mais sans l’avoir vécu de façon définitive :

    C’est bête mais j’ai l’impression de recevoir son énergie et d’être envahie par son plaisir.

    C’est ce que je m’exerce à vivre, en allant voir (consulter ? 😉 ) des masseuses. Certaines y arrivent merveilleusement. D’autres n’ont tout simplement pas découvert leurs capacités de réception, et passent à côté du massage, en voulant faire en oubliant d’être.

    Il est des femmes, qui n’ont pas renoncé à leur puissance féminine, et qui n’attendent qu’à être honorées.

    Mille mercis ! 😀

    D’autres prennent du temps pour se découvrir, tout comme nous. Et en cela, je vous rejoins tout à fait, Andraneros !

    Faudra que j’essaie de vous décrire mes plus beaux massages, vécus de l’intérieur. Cela vous donnera des idées.

    #11879
    Hyménée
    Participant

    Sinon, je commence tout juste à me remettre de ma séance du week-end en huit.

    Je ne sais pas comment vous l’écrire, mais au sujet de l’orgasme du corps, on atteint un état orgasmique absolument délicieux, totalement détaché du corps, où l’on plane au-dessus du corps.

    Enfin, c’est ce que j’ai vécu.

    J’avais pas mal de temps (tout mon week-end en fait 😀 ), alors j’ai commencé par utiliser le Vice sans vibration pendant un long moment, jusqu’à devenir fournaise. C’est vraiment extra d’avoir tout son temps, et de le prendre 😀 très rare avec un enfant en bas âge. Donc très précieux quand cela se produit !

    Je trouve que ce que vit la fille en position orgasmique dans la vidéo “Orgasmic Meditation” est vraiment très représentatif : son orgasme coule le long de son corps, de son bassin jusqu’à ses doigts de pieds et jusqu’aux lèvres de son visage. Rien de spectaculaire. La blonde l’exprime parfaitement au début de la vidéo :

    Quand vous ressentez autant de plaisir, vous ne voulez plus bouger d’un pouce

    En fait, faut réussir par le moyen le plus approprié (fantasmes, méditation, respiration, bain chaud, bougies, musique, caresses sur tout le corps, etc, etc) à créer ce qu’ils appellent un “Climax” ; un protocole d’accord entre nerfs et cerveau pour fonctionner ensemble à la recherche de ce qu’on a tous imaginé : le pur plaisir issu d’une pure détente du corps tout entier.

    Ah ! Maintenant que j’écris ça, je me souviens d’un élément important et concret : avant de décoller complétement, je me souviens avoir ressenti comme si mon rectum s’illuminait totalement (hihi ! 😀 ). A force de laisser faire les contractions involontaires, à un moment, cela fait prendre conscience totalement de son rectum. Les contractions se taisent pour laisser place à la totalité.

    C’est un peu comme si tous les nerfs se mettaient d’accord pour s’abandonner ensemble dans le plaisir. Plutôt que de contracter les muscles les uns après les autres, tout le tapis muqueux s’illumine de plaisir, des sphincters anals jusqu’au sphincter en bout de rectum. Tout y passe, prostate incluse 😀

    Pouf ! Lumière !

    A partir de ce moment-là, c’est sûr : la manette du jackpot a été tirée. Si on continue à laisser faire, c’est le corps tout entier qui s’illumine de lui-même, sans qu’on comprenne vraiment ce qui se passe.

    Et puis, à un moment, on réalise qu’on est dedans, qu’on jouit totalement détaché du monde, qu’on rayonne, un peu comme une étoile dans le cosmos. Sans raison, ni but.

    Pouf ! Lumière !

    On se consume de partout. Partout dans le corps, les nerfs veulent leur part du plaisir total. Le plus étrange (enfin, ce qui est nouveau pour moi), c’est que ce sentiment de détachement dure longtemps. On regarde autour de soi. On est dans un plaisir pur sans violence (sans contractions), et on regarde hébété. Le plaisir coule de la tête au pied, dans les bras, les doigts. Ca coule, ça vibre. Et puis, ça disparait. Je me souviens plus si cela s’est produit plusieurs fois. En fait, je me souviens plus bien de la séquence des événements. Le temporel est finalement en second plan. Il y a dû y avoir une cause à l’embrasement du rectum, un fantasme, un truc déclencheur, une étincelle. Je ne sais pas.

    Ce sentiment de détachement s’est reproduit ce week-end en plein parc parisien, tranquillement installé à discuter. A un moment, j’ai été happé par les feuillages qui dansaient et ai voulu y mettre des étiquettes, une pensée, agripper tout cette beauté par des mots. Impossible. Je continuai ma discussion, avec devant moi le spectacle de la Nature inviolable, insaisissable. Une pure présence, impossible à capturer.

    C’est exactement le même ressenti que lors d’un orgasme total : on se sent inviolable, insaisissable, et pourtant ouvert de partout. Une pure présence.

    Ô Femmes ! Serait-ce cela votre secret ?

    Bonne nuit

    #11945
    Andraneros
    Modérateur

    @Hyménée les femmes n’ont pas de prostate mais elles ont un point G dont elles savent beaucoup plus que nous combien de plaisir il procure. Je pense que les fantasmes sont aussi présents chez chacun quelque soit son sexe. La parole sur ce sujet n’est pas équitablement libérée, mais cela change vite, entre autres grâce à des sites comme NXPL.

    La jouissance de plus en plus profonde que je ressens me bouleverse et je ne me sens pas capable de l’exprimer publiquement. L’intensité de mon émotion m’aide à comprendre celle de ma femme, l’intensité de mon abandon dans le plaisir aide ma femme à sortir de sa carapace de protection. Le plus avancé des deux aide l’autre à exprimer ses désirs, à renoncer à résister, à se laisser submerger par le plaisir.

    C’est lorsque les murailles tombent que cette « énergie », vitale, sexuelle, orgasmique, universelle circule entre les êtres comme elle circule à l’intérieur du corps quand on parvient à éliminer toutes les tensions musculaires. Après l’orgasme prostatique, mon cheminement continue vers l’orgasme total du corps dont je sais que je le recevrai quand je serai prêt. En attendant j’apprends tous les jours à partager un peu plus avec ma femme, comme peu à peu elle apprend à partager avec moi.

    Pour que ce processus se développe il faut trouver un point d’entrée. C’est peut-être le plus difficile parce que chacun est différent mais je suis sûr qu’il y en a toujours un. Bon courage et bonne chance à tous ceux qui veulent découvrir un autre aspect de la vraie vie.

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