Mots-clés : , ,

20 sujets de 101 à 120 (sur un total de 189)
  • Auteur
    Articles
  • #29500
    bzo
    Participant

    J’espère que les séances boum badaboum vont continuer.

    elles vont continuer un certain temps, un temps certain
    mais ce n’est qu’une étape, enfin chez moi, c’est loin derrière moi,
    cela n’existe plus que dans ma mémoire,
    je serai même incapable d’obtenir cela désormais

    Et puis mon état d’esprit change un peu aussi face à cette pratique. Je ne l’envisage plus seulement comme une partie de sexe. Petit à petit, elle m’apparait de plus en plus comme une pratique liée au bien être, comme le yoga ou la méditation, le plaisir et les orgasmes inclus bien entendu.

    cela me plait ce que tu écris là,
    je me rends compte,
    même si j’utilise le mot plaisir souvent dans mes compte-rendu
    depuis que j’ai pu reprendre ma pratique au lit, essentiellement en aneroless
    après ma période de quelques mois d’apprentissage, de débroussaillage, avec mes micro-séances
    qui étaient orientés avant tout plaisir intense, plaisir court,
    des sprints en quelque sorte

    que désormais quand je me mets au lit,
    c’est avec l’idée prioritairement d’éprouver du bien -être,
    de sentir ma chair s’épanouir,
    de sentir le féminin en moi prendre son envol, se déployer en moi,
    il y a des notions de maturation des sensations, d’extase de la chair,
    de prendre son temps pour sentir quelque chose éclore, mûrir,
    épanouissement est peut-être le maître mot de mes séances pour l’instant

    orgasme, je n’y pense même plus un instant,
    quand j’en ai un, je suis content bien sûr
    car ils sont d’une puissance tout à fait étonnante désormais,
    sans doute l’équivalent à chaque fois de mes anciens super O,
    même si tout à fait différents

    cela doit encore mûrir en moi, ces apothéoses de la chair en communion, de la chair énivrée,
    je dois encore évoluer avec désormais en moi ces deux pôles,
    le féminin et le masculin constamment activés,
    je dois apprendre à bien m’en servir,
    moins me ruer, les laisser s’ébattre tranquillement,
    les laisser progresser à un rythme plus feutré, plus nuancé,
    à chaque fois que j’y arrive,
    cela devient vite sublime à chaque instant,
    ces flots de nectar que je sens en moi, cette incroyable onctuosité,
    cela m’entraîne sur d’autres rivages, des rivages lointains

    ma gestuelle doit être réapprise aussi, je dois m’y habituer,
    maintenant que j’utilise beaucoup les cuisses en conjonction avec le bassin
    pour augmenter en même temps l’effet liane lascive que j’adore,
    je me laisse onduler lentement, en partant des cuisses,
    relayant avec le bassin
    puis avec le tronc,
    en même temps que je me caresse des deux mains, que je me serre , que je m’enlace,
    sublimes sensations du corps semblant danser à partir de la houle intérieure,
    toutes les courbes généreuses du féminin en moi ressenties de plus en plus,
    ce sont des sensations vertigineusement langoureuses
    et langoureusement vertigineuses

    mais aussi ces cuisses gardant actif le pôle masculin
    en frottant, pressant, malaxant constamment mes parties génitales

    Je n’en ai pas encore la possibilité, mais il se pourrait bien que je fasse une petite séance le soir, à l’heure de l’apéro par exemple, à l’heure ou certains vont à la salle de sport, et bien moi je ferais ma petite séance bien être, sans obligatoirement courir après l’orgasme, mais détente et plaisir il y aura.

    bien sûr, pratique aussi souvent que possible, aussi souvent que tu en as envie,
    ne crains pas l(abus, tu es encore loin du stade où il faut craindre de devenir répétif
    et de s’enfermer dans une routine

    et il ne tiendras qu’à toi, plus tard, d’éviter ce piège,
    en élargissant autant que possible le spectre de tes activités prostatiques,
    aneroless, wand, tentatives tantriques, autres moyens

    tu verras plus tard,
    il y a moyen d’activer la prostate de tellement de manières différentes,
    moi je n’ai qu’à faire une contraction et déjà je sens qu’elle vibre ,
    je me touche le sein, elle commence aussi à vibrer,
    je peux me toucher n’importe quoi en fait, même mon sexe,
    c’est ma prostate qui entre en action

    grosses bises @jieffe

    #29502
    Jieffe
    Participant

    Ah la la mes amis, quelle séance extraordinaire hier soir…..

    Pfiouuuuu, une première demi heure assez incroyable. Non que les orgasmes étaient plus intenses, je ne crois pas, ni même plus nombreux, je ne sais pas pourquoi ni comment l’exprimer, mais cette séance m’a laissé sur le cul. En fait, je crois que c’est parce que certains orgasmes sont venus doucement, sont montés plus lentement que d’habitude, et peut-être plus diffus dans tout le corps, ou tout au moins dans une plus grande partie du corps qu’à l’accoutumée. Certains seulement, les autres sont arrivés comme des skuds.
    Je travaille toujours à libérer l’énergie dont j’ai parlé, il y a peut-être ici une relation de causes à effets. Hier soir, je n’étais pas particulièrement parti pour travailler ce point, mais lorsque les premiers orgasmes sont arrivés j’y ai été comme obligé. Comprenez que lorsque ça cherche à sortir et que ça ne peut pas, il se forme une grosse pression au niveau de la gorge. Alors avant de m’éclater une carotide, j’ai tout intérêt à faire en sorte que ça se passe le mieux possible.
    Et donc j’essaie toujours de déverrouiller ce point. Peut-être cette séance est le fruit de ce travail?
    Quoi qu’il en soit, certains orgasmes sont arrivés lentement, doucement, et ceux là ont pu monter jusqu’à la tête. Mon flux respiratoire était également plus fluide au niveau de ma gorge dans ces moments là.
    En parlant de flux respiratoire, il faudrait que je m’enregistre, on rigolerait bien. Je dois être ridicule. Je m’entends râler, des bons râles de mâle bien viril, mais hier soir sont apparus des gémissements, comme des plaintes, longs et pleurnichants… Il va me falloir prendre l’habitude, parce que c’est assez déconcertant de s’entendre de la sorte.
    Je sais que je peux paraître un tantinet mono-maniaque avec mon histoire d’énergie, mais l’idée que j’avais émise sur la possibilité d’une nouvelle voie et d’un accroissement du plaisir en la maîtrisant un peu semble ce confirmer. Ce n’est qu’un balbutiement pour le moment, ça demande confirmation et une pratique certainement moins désordonnée, plus formelle, mais j’ai vraiment l’impression ces deux dernières séances que le plaisir s’étend plus loin dans mon corps, et parvient quelque fois jusqu’à la tête.
    Enfin, j’ai adoré ce plaisir qui prend naissance aux tréfonds de mes entrailles, et qui monte doucement, s’intensifie doucement, et monte jusqu’à ma tête. Je l’ai visualisé comme une petite flamme de briquet au niveau de ma prostate, et cette flamme a grandi, grandi pour atteindre la taille d’une flamme de chalumeau.
    Au bout d’une demi heure la machine s’est calmée. Comme il me restait de l’énergie et que je n’avais pas vraiment envie que ça s’arrête, je l’ai relancée et elle est repartie pour une nouvelle demi heure, plus proche de mes séances ‘habituelles’, c’est à dire tonitruantes.

    Ce matin je me sentais bien au levé, et je me sens toujours aussi bien à l’heure où j’écris ces lignes. Je suis de plus en plus persuadé que cette pratique influe sur notre bien être. Je vais faire à ce sujet une petite expérience dont je vous parlerai quand je l’aurais faîte. Une idée qui m’est apparu ce WE.
    Qu’est ce que l’on se sent bien après des séances pareilles…

    Voilà mes amis, une découverte extraordinaire, je peux dire ce matin que je suis comblé.

    Bzo

    c’est avec l’idée prioritairement d’éprouver du bien -être,
    de sentir ma chair s’épanouir,

    Ça a quelque chose de génial n’est ce pas?
    Plus ça va et plus l’idée me trotte dans la tête. C’est un peu difficile pour moi actuellement avec l’été, les nuits qui tombent tard… etc, mais je pense vraiment que je vais faire quelque chose de cet ordre à l’automne. D’ici là, mes idées seront plus claires à ce sujet.

    épanouissement est peut-être le maître mot de mes séances pour l’instant

    Oui, c’est exactement ça, l’épanouissement, l’épanouissement total du corps et de l’esprit.

    moins me ruer, les laisser s’ébattre tranquillement,

    Peut-être. C’est comme manger un met délicieux en l’avalant à grosses bouchées à peine mâcher plutôt que de le déguster. En terme de plaisir, et en particulier de plaisir sexuel, je n’aime rien tant que de faire monter la sauce, doucement, tranquillement, que ce soit pour moi ou pour ma partenaire. J’ai l’impression que l’explosion en est d’autant plus violente.

    ne crains pas l(abus, tu es encore loin du stade où il faut craindre de devenir répétif
    et de s’enfermer dans une routine

    Ah ça, aucun souci, je ne crains pas l’abus, ni même la routine à vrai dire. De ce que j’ai pu en lire, une séance de massage prostatique n’est jamais identique à une autre, et ce que j’ai vécu pour le moment le confirme.

    Je vous souhaite à tous un excellent cheminement, et aux débutants la patience nécessaire pour découvrir ce qui devrait être enseigné sur les bancs de l’école.

    #29508
    bzo
    Participant

    Je m’entends râler, des bons râles de mâle bien viril, mais hier soir sont apparus des gémissements, comme des plaintes, longs et pleurnichants… Il va me falloir prendre l’habitude, parce que c’est assez déconcertant de s’entendre de la sorte.

    comme j’aime lire des choses comme cela sous ta plume,
    tu vas t’y habituer , tu n’as encore rien entendu,
    le seul avantage, c’est que les voisins vont croire que tu as une femme avec toi
    et que tu la fais extraordinairement jouir pour qu’elle hurle et gémisse comme cela

    plus sérieusement, c’est vrai que nos gémissements, nos râles, nos hurlements prennent des accents étonnement féminins durant le plaisir prostatique à partir d’un certain moment,
    chez moi constamment mais cela tu t’en doutes sûrement

    cela va s’accentuer de plus en plus, que cela ne te gêne pas,
    laisse-toi bien aller, lâche tout, aucune honte à avoir,
    c’est un très bon signe, tu progresses dans la bonne direction,
    je suis très excité pour toi, tu vas vivre une aventure merveilleuse,
    tu l’as déjà entamée bien sûr
    mais avec le féminin qui s’éveille,
    cela va prendre encore une autre dimension

    certains orgasmes sont venus doucement, sont montés plus lentement que d’habitude, et peut-être plus diffus dans tout le corps, ou tout au moins dans une plus grande partie du corps qu’à l’accoutumée.

    là aussi ce n’est qu’un début, tu vas passer par tout le bestiaire des orgasmes,
    cela n’arrête jamais de changer, d’évoluer

    c’est très bien, tu progresses superbement, à ton rythme,
    les orgasmes qui se diffusent peu à peu à tout le corps,
    c’est une excellente étape

    un jour, la moindre sensation se répand rapidement à tout le corps, dès la première seconde,
    pas seulement les orgasmes,
    en tout cas chez moi, c’est comme cela

    Qu’est ce que l’on se sent bien après des séances pareilles…

    tu vois maintenant que je n’ai pas exagéré avec certains de mes propos
    sur le bien-être qu’on peut ressentir immédiatement après
    mais aussi plus tard, le lendemain

    moins me ruer, les laisser s’ébattre tranquillement,

    Peut-être. C’est comme manger un met délicieux en l’avalant à grosses bouchées à peine mâcher plutôt que de le déguster. En terme de plaisir, et en particulier de plaisir sexuel, je n’aime rien tant que de faire monter la sauce, doucement, tranquillement, que ce soit pour moi ou pour ma partenaire. J’ai l’impression que l’explosion en est d’autant plus violente.

    quand on découvre tout cela, on a tendance à se ruer,
    on a tendance à en faire trop,
    après on s’habitue, on commence à prendre son temps,
    cela ne va pas s’envoler, c’est en nous, c’est notre trésor,
    personne d’autre y a accès, peut nous le subtiliser,
    alors autant déguster lentement, lentement, lentement,
    que chaque sensation soit apprécié à 100% de ce qu’elle peut nous donner

    pour moi l’aneroless au lit, c’est encore nouveau aussi,
    avec ce que j’appelle mes deux pôles masculin et féminin constamment activés,
    le jeu avec mes cuisses, tout cela demande de l’adaptation technique,
    j’ai encore tendance à me ruer pour l’instant
    mais c’est en train de passer en phase dégustation calme, systématique peu à peu

    ce qui n’empêche qu’il est bon de temps à autre de se ruer,
    de se lâcher, et de se baiser comme un animal sauvage sans aucun frein, sans aucun retenue,
    le gros bombardement à grands coups de boutoir

    #29574
    Jieffe
    Participant

    comme j’aime lire des choses comme cela sous ta plume,
    je suis très excité pour toi
    tu progresses superbement,

    Merci 🙂

    tu la fais extraordinairement jouir pour qu’elle hurle et gémisse comme cela

    C’est en général comme cela que ça se passe avec moi 🙂

    nos hurlements prennent des accents étonnement féminins

    Ah ben cette fois là, c’était vraiment des gémissements un peu plaintifs, des miaulements. Effectivement, je pense qu’ils avaient quelque chose de féminin.

    que cela ne te gêne pas,
    laisse-toi bien aller, lâche tout, aucune honte à avoir,

    Je n’ai pas de honte, mais ça fait bizarre de s’entendre comme ça. Je pense que ce n’est qu’une question d’habitude.

    tu vois maintenant que je n’ai pas exagéré avec certains de mes propos
    sur le bien-être qu’on peut ressentir immédiatement après
    mais aussi plus tard, le lendemain

    Je n’ai jamais pensé que tu exagérais, j’espérais plutôt le vivre. Je n’ai rien fait hier soir, trop fatigué, mais je ressens encore ce bien être aujourd’hui, deux jours après. Moins présent qu’hier, mais présent tout de même.

    quand on découvre tout cela, on a tendance à se ruer,
    on a tendance à en faire trop,

    Oui, je pense que c’est tout à fait normal, et peut-être nécessaire. De façon à s’en rassasier, s’en emplir pour mieux être capable ensuite de le déguster plus lentement.

    j’ai encore tendance à me ruer pour l’instant
    mais c’est en train de passer en phase dégustation calme,

    Ça aussi, je pense que c’est un bon indicateur de progression.

    ce qui n’empêche qu’il est bon de temps à autre de se ruer,

    Oui, tout à fait. Ça fait du bien de temps en temps de lâcher les chevaux. En fait, un petit peu à l’envie je dirais.

    #29684
    Jieffe
    Participant

    Bonjour les amis,

    J’ai pu m’offrir Samedi un petit Bootie M. J’ai failli prendre le L, j’ai bien fait de choisir celui ci, j’ai mis un moment à l’insérer…
    Bref, j’ai fait un rapide essai hier, ça me plait bien. Je l’ai porté un petit moment, c’est très agréable, et il suffit de faire de bouger un peu son bassin, de faire des mouvements circulaires ou d’avant en arrière pour ressentir les prémices du plaisir. J’ai même failli avoir un orgasme.
    Ça me plait vraiment bien. Je vous confirmerai ça dans l’avenir.

    #29712
    Jieffe
    Participant

    Epicture,

    Je me réfère là à une conférence que je n’ai pas fini d’écouter de François Jullien intitulée, « Du plaisir à la Jouissance ». C’est d’un haut niveau intellectuel, il faut s’accrocher,

    J’ai trouvé le temps d’écouter cette conférence, mais j’ai eu le tort de la faire en voiture, alors que je conduisais…. J’ai vraiment eu beaucoup de mal à suivre. Comme tu le dis, c’est aussi à mon sens d’un haut niveau intellectuel.
    Ceci dit j’ai pu capter quelques notions intéressantes. Ce que j’en ai principalement retenu, c’est que jouir est négatif. Je conçois que ce soit très réducteur, mais as tu compris la même chose?

    #29716
    Epicture
    Participant

    Je n’ai toujours pas fini de l’écouter.
    Il faut une bonne dose de concentration. Celle dont je dispose, je lutilise à autre chose en ce moment, si tu vois ce que je veux dire. Mais je nai pas abandonné. En fait j’affute mon regard critique sur d’autres terrains philosophiques qui ne sont pas moins liés à la question du plaisir.
    Mais de mon souvenir, il ne faisait pas de la jouissance quelque chose de nefaste. Il en faisait une sorte de lieu qui une fois atteint resonne comme deception car le désir n’est plus. Et c’est le désir qui est le moteur du plaisir, et qui doit etre entretenu (le desir) pour que le plaisir continue a être. La jouissance comme forme ultime du plaisir qui assouvi le desir, comme plénitude, comme point daboutissment est en même temps la mort du désir (selon lui). Il t a donc pour lui, et pour Lacan, entre le plaisir et la jouissance un gouffre qui s’ouvre, un gouffre de néant ( neant du desir), et qui génère l’angoisse, qui peut conduire au désespoir. En cela tu as pu percevoir la jouissance comme nefaste. Mais c’est plus un problème pour le raisonnement de l’esprit humain, qu’il faut parvenir (comment la question reste posée) à depasser.
    La jouissance dont il parle n’est pas exclusivement sexuelle (dans sa forme) mais aussi psychologique : il y a dans le fait de prendre l’autoroute en sens inverse par exemple une forme de jouissance, un moment d’abandon de toute rationalité.
    Il y a une autre video sur youtube de Adele van reeth sur la jouissance : beaucoup plus abordable et en meme temps tres bonne.
    Bon cheminement @Jieffe

    #29768
    Jieffe
    Participant

    Bonjour les amis,

    Quelques nouvelles de mes séances.
    Depuis la dernière séance extraordinaire décrite ici, les séances suivantes ont été plus calmes, sur le thème des Calm Sea O’. Très agréables, cette sensation d’être envahi par une coulée de plaisir, un peu comme si du nectar nous était versé dans le corps. J’ai même eu l’impression quelque fois de connaître des états de conscience modifiée, un peu comme si j’avais pris une drogue hallucinogène. Je reconnais toutefois que je commençais à regretter mes séances tonitruantes, celles qui me faisaient ressentir cette extraordinaire énergie montant du creuset de mon bassin jusqu’à ma tête, bien qu’elle fut bloquée dans ma gorge. Est ce la conséquence du fait que j’ai essayé de faire circuler cette énergie, de la libérer au delà de ma gorge?
    Je ne sais pas, et ça n’a pas vraiment d’importance.
    Cela me permet d’écrire qu’aujourd’hui les deux façons que j’ai de ressentir du plaisir par le biais de ma prostate sont complémentaires, et que j’aime autant l’une que l’autre, mais que j’ai besoin des deux, que j’ai envie des deux.
    Et bien c’est chose faîte depuis hier soir, séance boum badaboum, de nouveau énergie bloquée dans ma gorge, mais séance extrêmement bonne. Comment pourrais je choisir à l’avance l’une ou l’autre? Pourrais je seulement choisir l’une ou l’autre??? L’avenir certainement me le dira. Pour le moment, j’en suis là et je ne sais pas. Je ne manquerai pas de vous tenir informé de la suite de mon parcours.
    Quoi qu’il en soit, cela signifie deux choses, la première et qui n’est pas des moindres, c’est que chaque séance que je fais m’apporte son lot de plaisir, et de bonheur, la seconde, c’est que j’ai aujourd’hui dans ma caisse à outil deux façons différentes de ressentir ce plaisir, et ça, c’est le début de la richesse.

    Epicture

    Ce que tu traduis est bien ce que j’ai compris, et je ne dirais pas que c’est une définition bien positive de la jouissance. Ce qu’il est ressorti de ce que j’ai compris de la jouissance c’est qu’en effet, elle conditionne la mort du plaisir et du désir.
    Si je reprends quelques uns de tes mots qui définissent la jouissance selon le conférencier dont j’ai oublié le nom:

    car le désir n’est plus….
    …la mort du désir…
    …un gouffre de néant ( neant du desir…
    …qui génère l’angoisse, qui peut conduire au désespoir….

    Ce sont des termes je suis d’accord avec toi qu’il emploie, mais il faut reconnaître qu’ils peuvent être effrayants.
    Ceci dit, il a raison et c’est très certainement ce que tu veux dire:

    Mais c’est plus un problème pour le raisonnement de l’esprit humain, qu’il faut parvenir (comment la question reste posée) à depasser.

    La jouissance signe l’arrêt de mort du plaisir et du désir, à ceci près que ce n’est valable à mon sens que pour les hommes qui ne connaissent que le plaisir pénien. Une fois qu’il a joui (éjaculé, ce qui n’est pas tout à fait la même chose pour moi), l’homme n’aspire qu’à une chose, dormir. Alors oui, le plaisir et le désir s’en sont allés, jusqu’à la prochaine fois. L’homme multi orgasmique, tel que le décrit Mantak Chia dans son livre et dont je ne pourrais pas parler, mais l’homme multi orgasmique prostatique ne connait pas cette mort du plaisir et du désir. Il s’arrête (c’est mon cas) par épuisement, parce que c’est l’heure de dormir….Cela remet en cause à mon sens une grande partie de son raisonnement. Je parle ici bien sûr du plaisir sexuel, mais de mémoire il en est grandement question.
    Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé cette conférence très intéressante, et ce monsieur est une personne extrêmement érudite, à tel point qu’il en est difficile à suivre. Mais il lui manque à mon sens une corde à son arc. Et comment pourrions nous lui en vouloir, cette corde manque à tellement d’hommes.
    Je serai ravi d’avoir ton retour sur cette réflexion, j’ai pu rater un détail, même si je suis bien conscient de cantonner son exposé au sexe.

    Je vous souhaite à tous un excellent cheminement.

    Je vous embrasse.

    #29769
    bzo
    Participant

    Comment pourrais je choisir à l’avance l’une ou l’autre? Pourrais je seulement choisir l’une ou l’autre??? L’avenir certainement me le dira.

    bien sûr que tu vas y arriver, je peux te l’assurer,
    tu explores, tu dcouvres
    et au fur et mesure tu vas connaître de mieux en mieux,
    jusqu’à ce qu’un jour, tu comprennes qu’est-ce qui différencie ces deux types de plaisir
    que tu es capable de ressentir à présent

    qu’est-ce qui fait qu’un jour tu vas ressentir plus l’un des types de plaisir et pas l’autre?
    tu peux être sûr que ce n’est pas au petit hasard la chance,
    il y a une raison bien précise,
    tu vas finir par le découvrir en temps voulu
    et à partir de ce jour, tu pourras choisir à la carte,
    même sans doute avoir l’un et l’autre durant la même séance selon ton envie

    #29802
    Jieffe
    Participant

    Ah mon cher Bzo, je ne sais pas, mais ce serait l’idéal, de pouvoir passer à l’envie de l’une à l’autre. Mais je pense que tu as raison, ce doit être possible.
    En attendant, comme j’ai surtout en ce moment envie d’en profiter, j’ai encore eu une séance boum badaboum hier soir. Mon Dieu je vais finir par exploser. J’y ai mis un terme parce que j’avais des voisins assez proches de ma chambre, et bien que j’avais fermé les volets et le fenêtres, je me suis dit qu’ils allaient finir par venir me demander si tout allait bien..
    Les seuls mots qui me viennent lorsque la tempête se calme sont ‘Oh putain…’

    Un petit message à l’attention des débutants. Il arrive au cours de mes séances que je ressente très bien le masseur. Je le sens en moi, je le sens bouger, je le sens contre ma prostate. Mais il arrive comme hier soir que je le ressente peu, voire pas du tout. Je l’ai senti au début, et puis plus rien. Je n’ai pas senti non plus ma prostate, et ça ne m’a pas empêché de m’envoler par delà les cieux. Ne me demandez pas comment cela est possible, ne me demandez pas non plus comment ça fonctionne, je n’en sais rien, mais ça fonctionne, et plutôt bien!
    Je tenais à l’écrire parce qu’on lit souvent, et à juste titre, des témoignages inquiets de débutants angoissés de ne pas sentir le masseur. Cela se comprend, ça me semble normal, et je ne dirais pas ici que ça n’a aucune importance, mais on peut ressentir un grand plaisir, des orgasmes même, sans vraiment ressentir ni le masseur, ni sa prostate.

    Je vous souhaite à tous un excellent cheminement.

    #29806
    Epicture
    Participant

    Oui @Jieffe tu as très bien circonscrit la question. Deux choses a mon sens doivent être distinguées : premièrement les sensastions qui proviennent de notre corps, et qui sont vécues à l’instant présent par notre corps, par toutes les parties de notre corps, et deuxièmement la réflexion que nous menons sur ces sensations, en décalage temporel (même tres minime) avec elles. Notre esprit doit pouvoir, avec cette reflexion, cette pensée, construire un raisonnement qui lui permette d’en former une image mentale satisfaisant sa rationalité . La rationalité entendue comme cheminement de pensée cohérent qui permet d’aller d’un point a un autre, puis de revenir, comme on le ferait sur une carte geographique par exemple. La philosophie pointe du doigt, avec insistance, toute les petites incoherences de cette pensee, permettant peu a peu de les rendre, ou pas, plus coherentes.
    Quand notre esprit, dont l’obsession est de former une image figée, stable, fiable, cohérente, s’attaque aux sensations corporelles, il rencontre un probleme : ces sensations, de part leur instabilité, ne se laissent pas saisir dans cette quete d’image stable. Pire encore, quand il pense y être parvenu, c’est déjà ailleurs. Cette incapacité est la source de l’angoisse qui peut avoir quelque chose d’effrayant.
    Pour ce qui est du plaisir prostatique dont tu sembles dire qu’il permet justement de depasser cette problematique, je ne suis pas en mesure de dire si tu as raison. Je peux bien de me fier à ce que tu dis, mais ce n’est pas ce que je veux. Je veux le vivre. Mais je ne veux pas croire que je le vis, je veux pouvoir me dire que je suis en train de le vivre. Et pour l’instant, je ne sais pas si la jouissance dont Francois Jullien parle est de meme nature que celle dont toi tu parles, celle dont tous ceux qui sont ici parlent, car ce que je vis actuellement, c’est un accroissement de plaisir, certes de plus en plus élevé, mais je n’y reconnais pas la jouissance dont parle F Jullien. Et c’est tant mieux !
    S’agit il d’ailleurs d’une jouissance? Jouir au sens premier n’est il pas user de quelque chose que lon possède? La possession est aux antipodes de ce que nous ressentons, nous explorateurs prostatiques. Nous sommes plus possédés que possédant, nest-il pas ?
    C’est peut être justement de là que vient la grande difficulté de certains (dont moi) à se laisser porter par ses sensations : le desir d’une jouissance qui serait un aboutissement, une fin, un terminus, un état d’âme ultime et indépassable.
    Ce n’est pas ce que mon plaisir me dit que je vis a travers le massage prostatique. C’est plutôt un voyage sans fin, dont l’altitude augmente peu a peu. Il n’y a pas d’atterrissage, il n y a que montées et descentes. C’est un vol sans autre destination que les hauteurs du plaisir.
    Bises à toi et à tous les lecteurs

    #29822
    Jieffe
    Participant

    Epicture

    Oui, je comprends ce que tu veux dire. Il faudrait alors dissocier orgasme et jouissance? Et ça, je m’en sens incapable. La jouissance prostatique, qui d’ailleurs se nomme plaisir prostatique, et non jouissance prostatique, n’a pas de fin. Pas de fin libératoire. Elle ne met de terme à rien, et provoque même bien souvent chez celui qui l’expérimente l’envie de recommencer.
    Alors oui, certainement, j’ai mal interprété le terme jouissance.

    C’est peut être justement de là que vient la grande difficulté de certains (dont moi) à se laisser porter par ses sensations : le desir d’une jouissance qui serait un aboutissement, une fin, un terminus, un état d’âme ultime et indépassable

    Oui, je pense que c’est une difficulté qu’il faut dépasser. Au stade où j’en suis, je n’ai pas connu de fin, de terminus, et je ne pense pas que cela existe pour ce type de pratique. Mais tu n’en as plus besoin. Le plaisir que tu viens de connaître est si intense, si satisfaisant que tu ne penses même plus à cet arrêt que tu as désiré. J’ai connu ce stade, pendant lequel on se pose la question de comment est ce que cela se termine, conditionné par des années de pratique pénienne. C’est ici à mon sens que le féminin entre en jeux, c’est en cela aussi que ce type de plaisir ressemble tellement au plaisir féminin.

    C’est plutôt un voyage sans fin, dont l’altitude augmente peu a peu. Il n’y a pas d’atterrissage, il n y a que montées et descentes. C’est un vol sans autre destination que les hauteurs du plaisir.

    Oui, je pense que c’est tout à fait ça. C’est cette bascule qu’il faut faire, mais elle se fait (en tout cas dans mon cas) tout à fait naturellement. Comme je l’ai écrit, hier soir par exemple, au bout d’une demi heure (c’est ma durée fétiche… ) le jeu s’est calmé. Est ce moi inconsciemment, consciemment, d’épuisement, le plaisir qui s’en est allé? Je ne sais pas, mais les seuls mots qui me viennent sont ‘Oh putain’. Il est probable que j’aurais pu continuer, ou relancer la machine (ça je l’ai déjà fait à plusieurs reprises). La demi heure est ma durée fétiche, peut-être parce que mon corps dit stop, on fait une pause, j’ai besoin de reprendre des forces. Mais il n’y a pas d’idée de fin telle que nous la connaissons, un pic orgasmique qui met fin à toute activité. Pas pour moi en tout cas au stade où j’en suis.

    je veux pouvoir me dire que je suis en train de le vivre

    Et bien pour rebondir sur le découplage de Bzo, tu ne pourras te le dire qu’après coup, parce que sur le moment, tu n’es pas en capacité de te rendre compte de quoi que ce soit. Enfin, c’est comme ça que je le vis. Je souligne juste ce point pour illustrer ma réponse maladroite sur ce fil.

    Je pense que tu mènes de très bonnes réflexions Epicture, tu cherches à mon sens du bon côté, mais j’avoue avoir du mal à déterminer à quel stade tu en es. Tu dis éprouver du plaisir, mais il semble ne pas te suffire? Pourrais tu m’éclairer à ce sujet?

    Bises à toi.

    #29827
    Epicture
    Participant

    j’avoue avoir du mal à déterminer à quel stade tu en es. Tu dis éprouver du plaisir, mais il semble ne pas te suffire? Pourrais tu m’éclairer à ce sujet?

    Je suis moins avancé que toi il me semble. J’ai bien il y a peu été réveillé par mon masseur et ressenti de nouvelles sensations de plus en plus envahissantes, enveloppantes et de nature vibratoires. Je laisse aller de plus en plus, mais je ressens trop souvent à mon goût le blocage de l’accroissement de ces sensations. Et comme vous, je suis addict à ces sensations qui sont chaque fois un chouilla différentes. Je recherche donc le meilleur moyen de retrouver mon fort interieur, ma part feminine dirait @bzo, même si ce moyen est une absence de moyens. Ce n’est pas evident à réaliser. Mais je crois que tu as raison, ca se passe tout seul finalement, peu à peu. La seule chose a faire c’est pratiquer le plus souvent possible de son instrument.
    Je ne pense pas que tu as mal interprété le terme jouissance. C’est un terme dont la signification ne va pas de soi, ni l’orgasme d ailleurs. On est là dans le domaine de ce qui manque de mots pour être décrit. Le terme jouissance designe peut-etre cet espace ou le langage est inutile et nefaste au sens ou le langage ferme la porte de cet espace. C’est pourquoi finalement l’art est le meilleur outil.
    Bon cheminement à toi @Jieffe

    #29830
    bzo
    Participant

    Je recherche donc le meilleur moyen de retrouver mon fort interieur, ma part feminine dirait @bzo, même si ce moyen est une absence de moyens. Ce n’est pas evident à réaliser.

    il ne faut pas te bloquer sur cette histoire que le corps doit tout faire à notre place

    comme je l’ai écrit dans mon fil,
    c’est une avancée qu’on peut se permettre , je crois,
    qu’une fois on a atteint un certain niveau , aussi bien au niveau des sensations
    que techniquement,
    pour que le corps puisse se débrouiller sans nous,
    il doit y avoir déjà une technique en place,
    sans quoi c’est juste des gestes n’importe comment,
    une spontanéité brouillonne

    j’avais écrit à une certaine époque, qu’il valait mieux cette spontanéité brouillonne
    plutôt que de vouloir tout diriger,
    c’était excessif, au début il faut acquérir la technique et cela exige de tenir les rennes,
    souvent même fermement

    mais au fur et à mesure que la technique rentre, que les sensations sont là,
    il faut essayer sans tarder de donner les commandes à notre corps
    car il saura toujours mieux que nous,
    cependant il faut lui donner les outils

    #29855
    Jieffe
    Participant

    Epicture

    Qu’entends tu par:

    le blocage de l’accroissement de ces sensations

    Par quoi est il bloqué selon toi? Penses tu qu’il pourrait y avoir de la crainte?

    La lecture du message de pcommep, me rappelle qu’il y a un élément que j’ai négligé et qui a peut-être été déterminant dans ma progression, envisager à un moment mes sessions comme des sessions de détente, de bien-être, de moment que je m’accordais pour moi, pour me bichonner en quelque sorte, mais pas obligatoirement pour connaître le grand frisson.

    c’est une avancée qu’on peut se permettre , je crois,
    qu’une fois on a atteint un certain niveau , aussi bien au niveau des sensations
    que techniquement,

    Je suis assez d’accord avec ça.
    Ça me fait bizarre d’écrire ce genre de phrase, on dirait un vieux briscard rompu à la pratique… Alors que je ne suis qu’un tout jeune padawan 🙂
    Mais je suis d’accord, c’est comme ça que je le ressens également.

    #29871
    Epicture
    Participant

    Je reponds a @bzo
    Tes explications sont formidables pour moi. Elles repondent parfaitement à mon questionnement. Je suis bien daccord avec tout ce que tu dis.

    Le terme découplage implique la séparation de deux parties préalablement assemblées.

    Pour moi, et j’insiste sur le, pour moi, ces deux parties sont dune part l’esprit, le mental, la part rationnelle de notre être qui sappuie sur le langage, les mots pour se figurer les choses, les sensations,etc.. on pourra inclure dans cette partie ce que l’on nomme la conscience. Et d’autre part le corps, dont le langage est totalement etranger aux mots, et qui est le vecteur par lequel le mental est connecté aux choses par le biais des sens et des sensations. Ici on peu emettre l’hypothèse que l’inconscient est une sorte de réservoir memoriel qui a associé à un instant t, des choses à des sensations et qui forme une interface entre le corps et la conscience. la qualification en choses (extérieures a la conscience) des sensations peut bien sûr faire lobjet de debats.
    Bref : L esprit d’un côté, le corps de l’autre.

    Ce qui me conduit à preciser la nuance entre suspension et decallage :

    1 : En suspension, pour moi ca veut dire que l’esprit est là toujours comme planant au dessus du corps comme pour le surveiller. Il faut donc que l’action de mon corps soit conforme a l’idée que mon esprit s’en fait pour qu’il nous laisse tranquille. Toute survenue de quelque chose non conforme stoppe les sensations.

    2 : En decallage, c’est que le corps parviens à a générer des sensations dont l’importance, ou la quantité, ou la vitesse depasse la capacité de l’esprit à les formuler, a les intégrer dans sa construction mentale. En gros il est largué par le corps. Mais si le corps ralenti, immédiatement l’esprit reprend le contrôle.

    C’est la nuance que je fais. Je sais ce que vous allez dire : que je me prends la tête sur des details, il faut lâcher prise. Mais pour moi, c’est la comprehension de ces details qui participent à ma progression. Il ne sagit pas d’opposer le corps et l’esprit, comme certains lon fait depuis des siecles, mais de bien comprendre la façon dont ils s’articulent pour faire grandir ce que je suis, pour que ce couple fonctionne de façon harmonieuse. Moi, étant la combinaison de ces deux pôles reliés par le JE de la volonté.


    @Jieffe

    Oui du coup, une partie de moi est inquiète. Je ne peux pas le lui interdire, ça ne marche pas comme ça. Je dois sonc la rassurer en la laissant construire un univers mental autour de cette pratique du massage prostatique. Cet univers mental en forme de discours interieur doit la satisfaire. Mais d’un autre côté cette part spirituelle aime se nourrir de ce que le corps lui apporte comme nouveauté sinon elle s’ennuie. Mais quand ca va trop vite, elle naime pas ça. Mon corps lui est avide, et moi, en tant que JE aussi. Mais en tant que JE, je suis celui qui cherche l’harmonie, pas la domination de l’un ou de l’autre.

    Voilà, J’espère avoir pu preciser mes propos.

    Bon cheminement à vous deux et à tous les autres lecteurs.

    #29873
    Jieffe
    Participant

    Epicture

    Pour ce qui est de la suspension ou du décalage, voici comment je vois les choses. Il s’agit d’une suspension, mais pas dans le sens où tu l’entends. Ton esprit comme tu le dis flotte au dessus de ton corps, mais il ne dirige rien. Je ne dirais pas qu’il le regarde, mais il le vit. Il vit pleinement le moment présent, sans interférer dans les actions du corps. En gros si tu veux, pour mieux coller à ta vision, il l’observe, avec bienveillance, avec amour même je dirais, il n’intervient jamais dans les décisions du corps parce qu’il a entièrement confiance en lui, il sait que seul ce corps sait ce qu’il faut faire, comment il faut le faire… bien mieux qu’il ne saurait le faire lui même. Et il profite, pleinement et entièrement de ce que ce corps lui apporte en pilotage automatique.
    Un peu comme si tu montais à la place passager dans une voiture de rallye et dont le pilote est un grand champion. Tu as entièrement confiance en lui, tu ne regardes pas ce qu’il fait, tu ne surveilles pas ses pieds sur les pédales, ni ses mains sur le volant. Tu profites pleinement du voyage, des sensations de glisse peut-être….etc. Ou comme dans un manège. Tu ne regardes pas les vérins, les moteurs, le pilote s’il y en a un, tu profites, simplement des sensations.
    C’est un peu comme ça que je vois les choses.
    Mais en aucun cas un décalage. Dans ta définition je comprends que l’esprit est dépassé par les mouvements du corps. Je dirais au contraire qu’il faut qu’il soit 100% présent.
    Nous avons relié un temps Bzo et moi cette capacité au fait de laisser s’exprimer notre cerveau reptilien, celui des réflexes, le cerveau animal. Tu peux peut-être l’appeler l’inconscient. Il faut que tu lui laisses les rennes et que tu aies totalement confiance en lui. C’est lui qui te sauve en cas de danger. IL est capable de diriger une partie de ton sang dans tes jambes en cas de danger, pour alimenter tes muscles et t’enfuir. IL ne fera jamais rien qui pourrait te nuire, bien au contraire, il fait tout pour te sauver, te protéger.
    Il n’y a pas ici de construction mentale, l’esprit n’a pas besoin de construire quoi que ce soit, il profite, c’est tout.
    Un couple harmonieux, c’est tout à fait ça. Ton esprit fait entièrement confiance à ton corps, il le laisse faire et récupère les bénéfices de ses actions. En fait, il n’y a peut-être ni suspension, ni décalage, mais un fonctionnement harmonieux, de concert l’un avec l’autre, dans un esprit d’entraide, d’amour et de bienveillance, pas dans le cadre d’une compétition pour savoir qui tient le volant.

    As tu identifié l’origine de cette inquiétude?
    Peut-être qu’une partie de ce que j’ai écris ci dessus t’apporte des éléments de réponse?

    Je comprends que tu aies besoin de définir ce phénomène pour avancer. J’espère pouvoir t’y aider un peu.

    Bon cheminement Epicture.

    #29874
    Epicture
    Participant

    Merci pour ton témoignage qui illustre bien comment tu es plus avancé que moi. La fermeté de tes descriptions laissent peu de place au doute.
    Mes inquiétudes, pour être clair, sont liées d’une part à la crainte d’une perte de contrôle, et d’autre part à la peur de la désillusion. J’ai déjà tellement vecu de désillusions que je m’apprête toujours à la suivante. Je ne veux donc pas m’emballer. Je suis comme ce saint qui ne croît que ce qu’il voit. Sauf que une fois que tu l’as vus, tu n’as plus besoin d’y croire : tu le sais. Je ne veux plus être dans la croyance. J’ai tendance à vite m’emballer, alors je suis prudent. C’est comme ça. Mais ça ne m’empêche pas de progresser. C’est juste un peu plus long. La perte de contrôle est directement lié à la désillusion. Tout est lié.
    Je dois également continuer à progresser dans le partage de cette experience avec ma femme. Progresser sans elle me pose un souci. Je veux quelle en profite aussi. Alors ca me ralenti probablement aussi un peu. Mais j’ai le temps, même si parfois je suis impatient.

    Bon cheminement @Jieffe et merci encore pour ton precieux temoignage.

    #29897
    bzo
    Participant

    Je sais ce que vous allez dire : que je me prends la tête sur des details

    je crois effectivement,
    j’aime bien aussi me poser des questions mais j’aime aussi m’arrêter de me poser des questions,
    et m’élancer sans plus réfléchir, avec toute ma passion, avec toute ma soif
    et toute mon envie d’avoir des réponses directement dans ma chair

    l’important dans cette histoire, c’est de laisser faire le corps autant que possible,
    le reste, comme je l’analyse, tel que je le ressens
    c’est un espace où il y a d’habitude tel que tu le décris très bien:

    dune part l’esprit, le mental, la part rationnelle de notre être qui sappuie sur le langage, les mots pour se figurer les choses, les sensations,etc.. on pourra inclure dans cette partie ce que l’on nomme la conscience.

    et où il s’agit de se laisser envahir autant que possible par toutes les sensations qui montent,
    c’est fou que cet espace peut devenir immense
    une fois que nos pensées , et tout ce que charrie notre conscience, notre intellect
    ont été en grande partie, voire totalement dégagés,
    espace gigantesque que peuvent venir peupler les sensations montant de nos abysses,
    du plus profond de notre sang

    enfin pour être plus précis, cela se fait tout seul,
    car c’est bien cela le truc, c’est de ne rien faire pour, de ne rien faire contre,
    juste être là dans l’instant, avec le corps qui bouge,
    les signaux vont monter, la place pour les accueillir est prête
    et si des pensées ou autres impressions négatives viennent,
    ne jamais oublier qu’il ne faut pas essayer de les combattre,
    enfin la seule façon de les combattre efficacement, c’est de ne rien faire

    plus d’attention, plus rien, juste se laisser aller,
    ne pas combattre, ne pas résister, ne résister à rien,
    c’est cela la grande ouverture, plus de volonté, plus de défenses, plus de réactions conscientes

    laisser notre corps s’emparer du focus, laisser le corps réfléchir pour nous,
    il est notre esprit pour l’instant, il impose sa volonté dirigée vers un seul but,
    l’extase de la chair, l’ivresse de la chair,
    toi tu seras aux premières loges

    1 : En suspension, pour moi ca veut dire que l’esprit est là toujours comme planant au dessus du corps comme pour le surveiller. Il faut donc que l’action de mon corps soit conforme a l’idée que mon esprit s’en fait pour qu’il nous laisse tranquille. Toute survenue de quelque chose non conforme stoppe les sensations.

    2 : En decallage, c’est que le corps parviens à a générer des sensations dont l’importance, ou la quantité, ou la vitesse depasse la capacité de l’esprit à les formuler, a les intégrer dans sa construction mentale. En gros il est largué par le corps. Mais si le corps ralenti, immédiatement l’esprit reprend le contrôle.

    essentiellement en suspension, par moments quand cela va très bien, je m’oublie complètement,
    j’oublie complètement que j’existe, il n’y a plus qu’un corps en communion,
    une chair emplie d’ivresse, le ciel est tout près dans ces moments-là, à portée de main,
    l’animal en nous est tout près du ciel en fait, il s’agit juste de le laisser s’exprimer

    en suspension car même si mon esprit est inactif ,
    même s’il m’envoie toutes sortes de messages que je m’évertue à annihiler en les ignorant royalement,
    le moi conscient se rend compte à peu près tout le temps de ce qui se passe
    et pourrait reprendre les rennes à tout moment
    sauf comme je l’ai dit , j’ai comme cela des périodes parfois de plusieurs minutes
    où là , je ne suis plus du tout là,
    pas forcément des orgasmes, j’en ai assez peu pour l’instant,
    en fait j’en sais rien, ce sont peut-être des orgasmes,
    cela m’est assez égal,
    le plaisir est devenu d’une telle intensité et d’une telle qualité la plupart du temps
    que je me pose plus du tout la question si j’ai des orgasmes ou pas,
    je n’y fais plus attention du tout, sans doute j’en ai

    s tu identifié l’origine de cette inquiétude?

    je crois que c’est une inquiétude face à ce qui peut s’éveiller,
    parce que ce sont des choses qu’on ne contrôle pas,
    qu’on peut à tout moment, certes, arrêter
    mais quand elles ont cours, notre esprit n’a aucune prise dessus
    et ne peut rien faire pour les influencer sinon stopper le processus

    il faut accepter la part sauvage, la part animale qu’il y a en nous,
    il faut l’embrasser, la remercier, c’est une ouverture incroyable,
    une chance incroyable
    de vivre des moments fabuleux, des moments aux confins de nous-même,
    d’explorer les abysses en nous

    et si en plus on éveille progressivement le féminin en nous,
    qu’on se laisse emplir et guider par lui lors de la séance,
    alors là, alors là , cela prend encore une toute autre dimension

    #29900
    Epicture
    Participant

    Finalement tout ça c’est du blabla pour patienter en attendant monter les sensations, en attendant que le corps se mette a faire le boulot.😊😊
    Nous avons quand même bien circonscrit le probleme de la relation entre le corps et l’esprit, selon moi. Tout cela m’aide déjà beaucoup.
    Bon cheminement à vous

20 sujets de 101 à 120 (sur un total de 189)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.