Mots-clés : 

9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
  • Auteur
    Articles
  • #11427
    Garrett
    Participant

    Bonjour à tous, je viens sur site depuis longtemps (un an), et je remercie l’auteur NXPL, d’avoir compilé tout son savoir dans le traité, qui est juste une petite révolution dans nos vies de plaisirs sexuelles.
    Bref, des interrogations me trottent dans la tête depuis que je fais connaissance de la prostate et des aneros. Disons que je pratiquais le yoga, pendant un an, je ne suis donc pas un spécialiste. Néanmoins le prof nous faisait beaucoup travailler la contraction des muscles PC (je crois), car en yoga c’est un verrou que l’on ferme (en contractant légèrement) pour garder l’énergie ( la kundalini ). Cela fait selon moi quelques points communs avec notre pratique du massage prostatique. En effet, une extremité du progasm s’appelle le point kundalini, et du plaisir émane de ces contractions lors de la pratique du yoga. Après une séance, ma libido était quelque peu réveillée et je me sentais sensible aux stimulis (la masturbation classique à l’époque ). Et en plus la localisation de certains chakra (les deux premiers, vers le coccyx et sous le nombril) est très proche de la prostate. Bref je ne suis pas trop versé dans ces sciences, même si j’en respecte l’origine et l’enseignement qu’elles procurent. Néanmoins si quelqu’un à remarqué ne serait ce que ce genre de similitudes, ou qui irait éventuellement plus loin que moi dans le raisonnement… Car pour tout vous dire, je sens qu’avec de la pratique on peut avoir des orgasmes prostatique juste en ce concentrant, non ? C’est un peu brouillon excusez moi mais je suis curieux.

    #11474
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    J’ai remarqué quelques similitudes, mais sans pouvoir vraiment faire de liaisons, car

    d’un côté, je suis fournaise (anérotisme), de l’autre je suis apaisement (méditation).

    Deux mondes difficiles à concilier, vous en conviendrez ! 😀

    Mais votre question m’a fait me rappeler un état, que j’avais totalement oublié. Heureusement, j’en ai pris note ici :

    Sexualité sacrée, transe et couple multi-orgasmique

    En ce qui me concerne, ça pourrait correspondre au commencement d’un pont entre ces deux mondes.

    Par contre je reconnais ce soir, que j’avais totalement oublié cet état d’être.

    Et en soi, c’est assez stupéfiant : c’est comme si l’avoir vécu et couché sur le clavier m’en avait totalement délivré.

    Comment oublier pareil moment d’extase ? Il n’y a plus de traces en moi. Je suis lavé intérieurement, mais de quoi ?

    Me voilà totalement troublé. Mais de quoi ?

    #11482
    Garrett
    Participant

    Étonnant et intéressant, vous êtes manifestement arrivé au bout de cette fameuse courbe (celle du traité). D’ailleurs c’est une chance pour nous d’avoir quelqu’un comme vous qui trouve cette force de mettre tout ça par écrit.

    #11489
    Andraneros
    Modérateur

    Votre remarque @emeric est très juste. Je pense aussi qu’il y a certaines similitudes dans les deux exercices :
    – détente musculaire,
    – écoute de nos sensations internes,
    – concentration, travail sur la respiration,
    – perception d’une énergie interne,
    – circulation de cette énergie…

    L’environnement culturel, la pratique physique et le but visé sont évidemment très différents, au moins dans une première phase. Les forums spécialisés sur la pratique du massage de la prostate proposent de nombreux témoignages de pratiquants expérimentés qui disent atteindre des états de conscience modifiée ou au moins une modification significative de leur relation au monde à la suite de leurs expériences de jouissance extrême et répétée.

    La pratique réussie du massage prostatique est aussi présentée comme une forme de méditation qui produit des résultats similaires à ceux produits par les formes de méditations plus classiques.

    La dernière similitude que je vois est l’apprentissage qui peut être long, répétitif et difficile à gérer dans la mesure où l’on doit idéalement faire chaque session sans attente de résultat et que les progrès du cheminement vers l’orgasme sont très irréguliers.

    #11493
    Garrett
    Participant

    “les progrès du cheminement vers l’orgasme sont très irréguliers”. Voilà une remarque qui me rassure, n’ayant pas encore trouver le point culminant dans mes sessions. Je me rends compte après six mois de pratique, qu’effectivement chaque session est intéressante et apporte du plaisir, souvent de manière différente.

    #11495
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    Oh oui ! Tout à fait, c’est très irrégulier !

    Contrairement aux apparences, je me sens pas du tout arrivé au bout, Emeric ! Il me semble que ceux qui sont arrivés au bout ont vécu un super O’ sans aneros juste en contractant comme il faut. Et ce n’est pas mon cas. C’est curieux, car je sentais il y a quelques mois (et avais même la certitude intime) que je pourrai le vivre bientôt, que ce serait la prochaine étape. Et aujourd’hui, je n’y crois plus du tout. Pire : je ne le désire même pas.

    Je ne comprends pas cette instabilité. Et cela va grandissant, comme si je ne croyais plus en mes fantasmes, qui pourtant me tiraient, me stimulaient, me donnaient courage, me faisaient aboutir. Ils ne me font plus courir.

    Cela ne fonctionne plus. Je suis seul avec moi-même, seul en moi-même, sans désir ni manque. J’attends que le trop plein d’énergie s’éveille en moi, et me tire vers moi, quand elle le désirera, quand le contexte sera favorable.

    Et je ne comprends pas : je le vis très bien ! 😀

    Cela a pourtant été ma hantise, le signe d’un non-aboutissement. J’ai toujours cru, qu’à la fin, je serai avec ma Muse, mon Aimée, ma Moitié, mon Âme Soeur, cet être qui était fait pour vivre avec moi à jamais. Cet être, qui assure par sa présence qu’on n’est pas seul au monde.

    Une Rencontre.

    Mais me voilà seul, en moi-même. La rencontre n’est pas, et n’est plus attendu.

    Je crois que pour bien vivre cela, paradoxalement, il faut avoir sérieusement construit sa vie et son esprit. Avoir déjà vécu pas mal de rêves. Avoir testé le réel. L’avoir expérimenté. Avoir pris des murs. Puis s’ouvrir à soi.

    Emeric, je réfléchis ces derniers jours au sujet que vous avez lancé. A la Kundalini, à cette énergie mystérieuse, amie et dévoreuse de l’âme humaine.

    Je me suis posé des questions à son sujet, et son rapport à l’anérotisme.

    NXPL en parle dans son test du Progasm Jr :

    il dispose aussi d’un appui sur le point d’acupuncture appelé point de Kundalini (ou point K) situé de l’autre coté de l’anus. (Je sais que pour les sachants en Yoga/Tantra c’est incorrect, mais je souhaite continuer à utiliser le lexique simple qu’utilise la marque Aneros, appelons donc ce point le point K).

    Si l’on doit s’aventurer vers l’énergie Kundalini, autant savoir où l’on met les pieds. Ce témoignage fait réfléchir :

    De ce raconte ce garçon et tant d’autres témoignages, c’est que l’énergie Kundalini monte du bassin par la colonne vertébrale pour sortir par la fontanelle (le haut du crâne).

    De ce que je peux dire de mes expérimentations, c’est que l’énergie sexuelle que j’arrive à faire monter jusqu’à la tête par la colonne vertébrale lors d’une séance anérotique, reste dans mon corps, d’une façon ou une autre :

    Elle circule de multiple façon : cela peut me provoquer des extases cérébrales incroyables, et s’arrêter là. Ou redescendre dans la gorge et la poitrine, ou détendre les machoires ce qui a pour effet de détendre les coudes et les genoux dans un moment d’apaisement corporel généralisé extraordinaire, ou alors cela me positionne en femme missionnaire, … enfin je sais pas, cela fait ce que cela veut de moi. Je m’en fiche, je laisse faire. Je me laisse explorer. 🙂

    C’est aussi en cela que c’est flippant, surtout pour un mec, qui par convention et éducation doit maîtriser et se maîtriser.

    Je ne sais pas s’il y a cette dimension dans le Yoga : de ce que je peux percevoir, l’idée est plutôt de maîtriser son corps, son souffle, sa posture, sa gestuelle, son esprit, etc, etc

    Et puis, j’ai l’impression que le Yoga tend à nous fait vivre l’expérience de l’Amour Universel par la tenue impeccable de notre humanité, et en présence de Dieu ou de la divinité qui est en nous (Shakti). Cela produit de vrais et pleins moments authentiques de présence au Monde.

    Avec l’Aneros, l’expérience est différente : je fais l’amour à la part féminine qui est en moi, sans qu’aucune divinité ne tienne la chandelle. 😉 Et je laisse cette part féminine s’exprimer sans pudeur ni limite. La maîtrise est proscrite.

    Cela donne des moments stupéfiants, où l’on se sent dépossédé de soi-même … et avec un tel plaisir, que c’est littéralement a-moral … sans moralité.

    Je ne crois pas que le Yoga recherche cela, ni n’amène à cela.

    Euh attendez ! Si ! Certaines pratiques du Yoga ! Cela me rappelle cette vidéo invraisemblable ! Là, pour le coup, les gens sont en quête d’une expérience qui dépasse les limites de leur corporéité. Ils cherchent avec violence un état de transe.

    Les Derviches Tourneurs sont plus paisibles 🙂

    Bon, franchement, c’est pas mon truc. Je préfère la voie anérotique !

    Pas de violence et aucun spectacle.

    Et c’est en cela que l’expérience peut être difficile à vivre une fois que l’on atterrit : QUOI ? c’est ce bout de plastique qui m’amène à l’extase ?

    Il n’y a pas de dieu à vénérer, pas de partenaire à remercier. On est seul. On s’est trouvé seul, sans avoir besoin de partir dans le désert ou je ne sais quelle barvoure démonstrative et extrême. C’est ici et maintenant, avec douceur, bienveillance et doigté.

    C’est une expérience véritablement émancipatrice … et qui s’arrête une fois que le moment de recueillement s’est envolé : on reprend le cours normal de son existence, avec une unité retrouvée et un poids en moins.

    C’est ce qui est très déstabilisant pour moi en ce moment : je m’attendais à être récompensé autrement que par cette légéreté. Je voulais autre chose.

    Arriver à ce niveau d’intimité avec moi-même aurait dû me révêler des secrets, gloire et richesse, me donner des super-pouvoirs, ou je ne sais quelle puissance créatrice.

    Il s’avère que je n’ai reçu qu’un moment de consolation éternelle.

    Bonne nuit

    #11587
    Garrett
    Participant

    Je pense justement qu’un plaisir gratuit, immense, illimité comme celui-là, n’a pas de récompense. C’est en vous lisant (au moins 6 fois) que je dégage ceci.

    Dans la masturbation, la jouissance culmine pour nous laisser dans cette phase de repos, d’inaction. C’est un peu la mort après la vie si je puis dire grossièrement, la récompense c’est le repos, la fatigue, on a donné et on nous reprend, l’enseignement est grand.

    L’orgasme prostatique ne serait-il pas la vie éternelle ? Euphorisant sur le moment présent, éternellement, mais qui ne laisse aucune trace, n’ayant ni début, ni fin. On ne donne rien que l’on ne nous reprend. L’énergie reste dans le corps comme vous dites. On apprend rien.

    #11590
    Andraneros
    Modérateur

    J’aime bien l’idée d’une forme d’éternité dans l’orgasme prostatique, ou toute autre forme d’orgasme multiple, reproductible presque à volonté. Ceux qui ont acquis une grande expérience de ces formes d’orgasmes tendent à dire qu’ils se sentent en communion avec l’univers (état modifié de conscience).

    Je suis encore loin de cette expérience. Mes orgasmes ont bien encore des débuts mais à certains égards je sens qu’ils ont de moins en moins de fin dans la mesure où je sens de plus en plus de pulsations de plaisir m’irradier en dehors de mes sessions, sans Aneros inséré.

    Par contre pour moi ces orgasmes laissent des traces, découverte consciente de certains processus internes automatiques, état nettement euphorique qui se traduit certainement par des modifications hormonales (endorphines) et comme vous le dites cette sensation d’énergie à l’opposé des l’aspiration au calme que procure le plaisir associé à l’éjaculation.

    Je comparerais la jouissance prostatique à l’éclat dun phare pour l’équipage d’un navire en pleine tempête. Ca ne change rien aux éléments déchainés mais ça vous donne confiance en vous indiquant la route à suivre.

    Je ne partage pas non plus l’idée que l’on n’apprend rien. Les découvertes intérieures que j’ai faites ont des conséquences sur mon comportement. En particulier je m’occupe du plaisir de ma femme comme je ne l’ai jamais fait auparavant ce qui lui permet de découvrir elle aussi un potentiel orgasmique qu’elle négligeait, et je m’offre à ses sollicitations comme je ne l’avais jamais fait auparavant ce qui lui donne une audace qu’elle n’avait jamais montrée.

    Je pense donc pour revenir dans le sujet que je me trouve engagé dans un processus de découverte de mon intériorité qui m’ouvre sur l’extériorité.

    #11591
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    C’est ce que je ressens, Emeric, oui, et c’est ce que nous enseignent aussi les maîtres spirituels, de ce que j’en ai compris : instant présent et éternité ne font qu’un. On trouve l’un dans l’autre, et inversement.

    Ce que je découvre pour ma part, et je ne m’y attendais pas, c’est que l’instant présent est bigrement instable : je croyais auparavant, qu’après s’être sorti de sa propre cérébralité et de celle des autres, de la carte mentale qu’on se fait du monde, on était tiré des eaux éternellement, atteignant une stabilité et une quiétude sans faille.

    Il n’en est rien, car on est encore plus connecté au réel, et celui-ci est un farceur en perpétuel mouvement. Même si on a trouvé une partie de soi sur laquelle se poser à jamais, tout le reste est mouvement.

    J’aime beaucoup votre métaphore du phare, Andraneros. Merci 🙂

    Et ce que vous vivez me surprend, car je vis l’inverse : je nous sens plus distant avec ma compagne. L’état fusionnel n’est plus là, et l’envie de s’occuper du plaisir de l’autre en le faisant sien n’y est plus non plus. Pour résumer, l’amour n’est plus là, l’amour tel que je le concevais, celui-ci n’est plus là. L’amour tel que ma compagne le concevait, celui-là n’y est plus non plus. On dira élégamment que les épreuves de la vie nous ont fait mûrir 🙂

    Alors, l’emboitement et le frottement des sexes est finalement une pratique suffisante et finalement très appropriée, pour s’exprimer notre attachement.

    C’est véritablement très bien fait : on va prendre du plaisir en l’autre, et cela lui en procure ! 😀

    Aussi, pour celles et ceux qui en sont encore à chérir leur partenaire en donnant sans compter, prenez soin de vous, car cet état d’être peut disparaitre à jamais. C’est en fait très fragile, et mérite toute votre attention.

    Néanmoins, cette distance dans mon couple a tout de même du bon, car elle a créé un espace dans lequel nous avons une réelle liberté de corps et d’esprit, pour peu qu’on l’accepte. Et cela fluidifie la vie de famille et la rend harmonieuse. L’équilibre repose sur les “je vous aime” dont notre petite fille nous embrasse, et que nous souhaiterions éternels.

    Mais l’âme reste au chaud à l’intérieur.

    J’implore ainsi une sexualité sacrée, qu’Andraneros ou Jojodiscret ont trouvé au sein de leur couple. 🙂

    Je n’ai toujours pas compris pourquoi ma vie n’aurait pas pu être plus simple, mais c’est ainsi : pour ma part, la sexualité sacrée se vit en dehors d’une relation de couple.

    C’est en cela, que je me sens très proche de Corine Sombrun

    Sexualité sacrée, transe et couple multi-orgasmique

    et suis très proche d’autres femmes. Elles m’ont beaucoup appris, et je sens maintenant que je vais pouvoir leur rendre la pareille 🙂

    Et pour revenir au sujet initial, j’ai trop l’impression que les femmes cherchent dans le Yoga une terre d’apaisement, une thérapeutique au monde dans lequel nous vivons, et qui n’est pas fait pour elles.

    Mais en fait, on s’en fout de cela ! On le sait. On connait les facultés d’adaptation de l’être humain à son environnement. On connait nos capacité de récupération.

    Y’a autre chose à vivre, à aller chercher. C’est sûr

    Bonne nuit

9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.