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  • #15934
    Andraneros
    Modérateur

    Lorsque que la pratique du massage prostatique nous ouvre les portes du paradis orgasmique c’est une récompense pour ceux d’entre nous qui ont cheminé, brièvemlent ou longtemps, pour connaître ce bonheur. Il semble à la lecteure de plusieurs témoignages que ce soit aussi une source de difficultés dans la vie quotidienne.

    La première est de partager l’expérience avec sa compagne ou son compagnon, quand elle ou il n’est pas naturellement ouvert à découvrir d’autres formes de plaisir sexuel que le minimum autorisé par la morale dominante dans notre culture. Cette situation conduit beaucoup de nos amis à cacher ou du moins à ne pas parler de leur cheminement. Le problème est de même nature quand on fait cette découverte en célibataire et que l’occasion d’ouvrir une relation intime se présente ; quelle est la compatibilité de la ou du futur(e) partenaire ?

    La deuxième est liée à l’intensité de la jouissance que l’on a appris à faire naître et qui peut faire paraître l’orgasme éjaculatoire simple comme très fade. Comment avoir envie d’ébats avec sa ou son partenaire s’ils nous laissent sur notre faim ?

    La troisième est l’augmentation de notre libido, à la hauteur des plaisirs ressentis, qui de ce fait risque de na pas être comblée par la ou le partenaire. Une telle situation peut conduire à multiplier les sessions solitaires au détriment de la vie du couple.

    La dernière à mes yeux est la modofication éventuellement profonde dont nous vivons notre sexualité, en nous ouvrant à une forme de féminité pour recevoir autant de plaisir. Cette attitude n’est pas encore conforme à la norme sociale.

    Je ne parle pas ici de toutes les formes d’addictions plus ou moins destructrices auxquelles peut conduire la recherche forcenée d’une telle intensité de plaisir.

    Face à ces difficultés que peuvent apporter comme solutions la mesure, le respect, l’empathie, la patience, le dialogue, le partage ?

    #15941
    hector
    Participant

    Pour ma part, partant de célibataire, je vais probablement inclure l’acceptation de mes pratiques dans les critères de sélections de ma futur partenaire. J’aimerais au moins trouver quelqu’un qui l’accepte, mais je préférerais trouver quelqu’un pour partir sur la voix du couple multi-orgasmique, peut être du tantrisme (à voir, je n’y connais rien, il faut que j’approfondisse)
    Reste à savoir comment amener la discussion. Il faut aussi soit avoir suffisamment confiance en l’autre pour être sur que cela restera entre nous, ou avoir suffisamment accepter cela pour pouvoir assumer la diffusion de cette information car comme le rappel @Andraneros, ce n’est pas standard dans notre société.

    En ce qui concerne le plaisir dans une relation avec une autre personne, j’ai beaucoup d’autres plaisir que le plaisir uniquement physique. J’aime le pouvoir que tenir l’autre au bout de la langue, des doigts procure. J’aime aussi être sous l’emprise de ce pouvoir.
    De plus le partage de la relation physique, le partage de la jouissance, de l’orgasme sont des sensations elles aussi très plaisantes. Et tout cela, un objet, une machine ne peux l’offrir.

    L’idéal serait donc pour moi de trouver quelqu’un avec qui partager tout cela, quelqu’un qui aura aussi envie d’explorer sa sensualité et sa sexualité. Et cela nous mènera à explorer notre sensualité et notre sexualité.
    Maintenant comment est ce que cela est possible dans une vie familiale (il y a peut de chance que je rencontre une partenaire sans enfants), dans une vie ‘moderne”? Comment trouver le temps pour cela…
    C’est une question que je remet à plus tard, quand j’aurai déjà trouvé quelqu’un 🙂

    #16035
    Hyménée
    Participant

    Bonjour,

    Une autre piste que je vous livre : il m’a fallu être amoureux fou d’une femme qui ne me désirait pas tout en m’accueillant, pour atteindre le super O’.

    Je l’ai vécu ainsi : plutôt que de consommer charnellement ce qui m’était présenté comme étant ma moitié (tous les signes concordaient), j’ai accepté l’épreuve de la confrontation cruelle du désir à sens unique, et ai fini par trouver une reconciliation intérieure dans le super O’ … et une autre extérieure vu que j’aime toujours autant cette fille et que je la fréquente au quotidien.

    Il y a une dissonance profonde entre ce qu’on projette sur son amour et ce que son amour incarne. Facile à dire, mais difficile d’en prendre conscience. Les divorcés en savent quelque chose.

    Ce désir d’absolu que je souhaitais vivre par l’union de nos corps, je l’ai vécu par l’union du mien.

    Autant vous dire que ce genre d’épreuve n’est absolument pas indispensable ! On peut vivre pleinement sa sexualité sans super O’ 🙂

    Comment avoir envie d’ébats avec sa ou son partenaire s’ils nous laissent sur notre faim ?

    Il me semble que la balle est dans le camp de ma partenaire : elle doit se faire désirer, sinon comment bander ?

    #16038
    hector
    Participant

    Il me semble que la balle est dans le camp de ma partenaire : elle doit se faire désirer, sinon comment bander ?

    Ce n’est pas pour autant que le passage à l’acte sera satisfaisant, ce n’est que la condition nécessaire du passage à l’acte mais pas de sa reussite.

    #16054
    Hyménée
    Participant

    Je vois bien ce que vous voulez dire Hector. Il se trouve que mes derniers orgasmes m’ont fait réaliser, que je suis bien content de pouvoir content sur mes amants vibrants : je ne me pose pas de question quant à leur performance et je peux leur susurrer “plus fort”, “encore”, “par ici”, “viens”, “profond, plus profond”, “attends”, “oui”, “j’y suis”, “n’arrête pas” …

    C’est très agréable. Alors, je me mets à la place d’une femme (de ma compagne par exemple) totalement offerte à son amant (à moi), amoureuse (désirante), souffrant d’obtenir le foudroiement par la luxure (par moi) … obtenant la libération … et la désirant une seconde fois par gourmandise et une troisième pour la route.

    Je me dis que la condition nécessaire à tout cela est déjà qu’elle désire le multi-orgasme (ce qui n’est pas donné à toutes les femmes), puis qu’elle me donne le désir de lui donner.

    De ce que j’ai pu expérimenter encore ce soir, le multi-orgasme est tel un escalier : on peut s’arrêter à la première marche, ou avoir la curiosité de se laisser aller à faire un tour plus haut.

    Comment un couple peut-il se décider à monter ensemble l’escalier ? Les relations de séduction broient impitoyablement toute tentative de synchronisation des âmes : c’est soit l’un, soit l’autre, soit mou, soit faux. Rien ne tend un couple à dépasser le pathologique.

    Enfin, c’est ce que je constate autour de moi.

    #16059
    Andraneros
    Modérateur

    Il m’a fallu être amoureux fou d’une femme qui ne me désirait pas tout en m’accueillant, pour atteindre le super O’.

    @Hyménée je serais tenté de penser qu’un tel désir aussi intense qu’inassouvi a nourri votre imagination et contribué à élever le niveau de votre excitation au point de vous ouvrir la dernière porte avant le Super O’. Votre réaction intime a été de partager en vous ce que vous ne pouviez partager avec cette femme être vous, Homme, et en même temps LA Femme ou bien seulement la Femme qui échappe à votre désir, comme peuvent le laisser penser ce que vous écrivez en d’autres occasions. Dans votre situation le Super O’ semble vous avoir plutôt mis sur le sentier de la divergence.


    @hector
    votre expérience et votre désir de partage vous rend exigeant sur le plan de la satisfaction sexuelle, sans pour autant vous couper des autres expériences que la vie apporte. Votre situation vous demande à la fois de faire preuve de beaucoup de patience et d’apprendre à créer un lien de confiance si fort qu’il permettra à votre future compagne de découvrir, si nécessaire, et de s’ouvrir à cette quête du plaisir. Aussi difficile que cela paraisse, vous êtes du bon côté de la force.

    Mon expérience a été beaucoup plus facile dans la mesure où elle s’est faite au sein d’un couple stable, la crainte initiale de ma femme ayant très vite évoluée vers le retour de la confiance, puis le partage d’une sensualité renouvelée et maintenant la recherche de son propre plaisir et de nos jouissances partagées. C’est tout une révolution que nous avons connue, mais règle essentielle une révolution de velours.

    #16063
    Hyménée
    Participant

    Bonjour Andraneros,

    Belle analyse, mais qui s’est installée sur une dialéctique trompeuse et limitante, à mon avis : union ou divergence ? Je ne crois pas qu’on puisse attraper le phénomène orgasmique et le sentiment amoureux ainsi.

    Je me permets de vous citer dans un autre fil de discussion :

    La fin de l’orgasme se traduit par la retombée simple du plaisir sans effet de libération. Selon mon état d’esprit et de fatigue je laisse revenir mes sensations ou je passe à autre chose, sommeil ou retour à l’activité. Pour reprendre un thème de discussion datant d’il y a quelques mois je ne ressens pas d’explosion libératoire après un orgasme prostatique, mais un simple sentiment de plénitude ou de satisfaction.

    Imaginez que vous arriviez dans quelque temps à obtenir autrement l’effet de libération procuré par la décharge dans ou par l’être aimé (votre femme), que vous perdiez les pédales pour de bon. Que vous tombiez dans l’incontrôle obscure, celui qui dépasse l’entendement, la raison et l’analyse, celui qui se résume par deux râles : enfin !, encore !

    Imaginez qu’après avoir tiré le coup (pan !), vous réalisiez que votre état psychique reste en suspension, et qu’un accomplissement plus profond vous tire à nouveau à vous aimer par le désir des êtres aimés, et que vous tiriez encore, et encore, et encore, et encore … plus profond … plus fort … une sorte de boucle sans fin qui unit et vous fait vivre tous vos désirs dans le même temps, du sentiment amoureux le plus platonique à la pulsion la plus inavouable (et qui donc ne peut être demandée à son partenaire de vie mais tout juste trituré avec son psy).

    J’aimerais avoir la chance de pouvoir me contenter de ne désirer qu’un seul être, et que comble de chance, il soit à mes côtés et me désire autant que je le désire et dans le même sens. Je ne crois pas que les désirs et plaisirs fonctionne ainsi. En tout cas, pas chez moi.

    J’ai bien l’impression, en couchant ces mots, que la dialectique union/divergence avec ses relations amoureuses repose sur l’orgasme unique masculin, la libération unique de l’homme, celle qui ravage tout, qui déborde, la définitive. Effectivement, en ce sens, cela me semble cohérent.

    Mais l’orgasme prostatique peut libérer plusieurs fois le corps, et c’est le corps tout entier qui se livre autrement. Cela ouvre la possibilité de lire le corps de l’autre d’une façon nouvelle, et de faire preuve de la plus pure des altérités : l’autre n’est peut-être pas mon complément conçu pour l’emboitement, mais peut-être un autre moi-même.

    Le corps de l’aimée est peut-être en sommeil, comme le mien a pu l’être si longtemps, en attente d’un amant fougueux qui le révèle à lui-même. Encore, et encore, et encore. De toute éternité. C’est le mythe de la Belle au bois dormant revisité. La Belle dans une forteresse sans vie, qui attend, attend, attend.

    L’esprit de l’aimée est peut-être incohérent, bourré de complexes, de contradictions, de désirs inavouables, meurtri de n’être qu’un être fini, toujours en quête d’une absolution définitive, d’un retour à soi, d’une autonomie, de trouver la source de cette fontaine de jouissance qui coule en soi.

    Pour reprendre la dialéctique qui cadre cette discussion, je crois qu’il y aura union des relations amoureuses, si l’orgasme libératoire unique masculin reste le sous-bassement de la relation amoureuse et de son expérience prostatique, divergence sinon, en tout cas dans un premier temps.

    Nota bene : je garde espoir d’une union sacrée des profondeurs. 🙂

    #16096
    Jeff
    Participant

    Bonsoir et merci pour ce débat passionnant que vous lancez et alimentez.

    Pour ma part, je dirais bien simplement qu’en ce qui me concerne, le plaisir sexuel et le plaisir prostatiques sont complémentaires. La quête du second a considérablement enrichi le premier et ma femme semble le ressentir aussi nettement de son côté (alors que je ne lui ai encore touché mot de ma quête du super “O”).

    Lorsque j’ai débuté dans mon cheminement, j’étais un peu frustré sexuellement (avec des rapports très satisfaisants mais un peu trop espacés à mon goût, ce que je disais souvent à ma femme).
    Aujourd’hui, je suis dans la situation suivante : notre sexualité est plus épanouie que jamais et toute frustration a disparu. J’ai aussi compris que la quête du super “O”était une démarche globale permettant aussi d’accéder à une meilleure connaissance de soi et une meilleure appréhension de son environnement. Donc cette quête du super “O” me comble et conforte notre vie sexuelle. Je ne suis pas tenté d’opposer les deux : la relation sexuelle à deux me comble vraiment, comme me comble le plaisir prostatique. Ce dernier me semble relever d’une quête qui ne doit pas, à mon sens, conduire à s’isoler. Andraneros avait écrit sur ce blog qu’il fallait continuer à faire du sport, avoir dans la mesure du possible une vie affective, amoureuse et sociale équilibrée et je mesure à quel point cela constitue un point essentiel pour moi. Grâce à cela, je connais une vie beaucoup plus pleine, sereine et mon jardin secret profite indirectement à d’autres que moi, ce qui m’évite des cas de conscience inutiles.

    A très bientôt et merci pour vos interventions si intéressantes.

    Jeff

    #16100
    Andraneros
    Modérateur

    Union ou divergence ? Je ne crois pas qu’on puisse attraper le phénomène orgasmique et le sentiment amoureux ainsi.

    Je suis en accord sur ce point @Hyménée ; ni l’un, le phénomène orgasmique tel que l’on peut le découvrir entre autres dans la variété des témoignages et réflexions présentées sur ce blog, ni l’autre, le sentiment amoureux tel que l’on peut le découvrir dans le déroulement de sa vie et dans l’expression artistique ou les études de psychologie et de sociologie, ne se réduisent à ce diptyque. Cette réduction est évidemment destinée à susciter les réactions

    La quête du Super O’ et la jouissance extrême que l’anéronaute ressent sont très profondément personnelles alors que la relation amoureuse est idéalement un partage et un échange voire une forme de fusion entre deux personnes. Si on ajoute le poids d’une morale sociale qui tolère à peine la recherche de l’orgasme pour le seul plaisir et rejette encore les pratiques qui conduisent à l’orgasme sans passer par l’acte reproducteur, le partage de cette quête, particulièrement à son commencement, en phase de découverte , est très difficile.

    Si notre jouissance nous conduit au-delà du monde qui est le nôtre, extase si profonde qu’elle rend notre quotidien insipide, ou subit le rejet par notre entourage de cette forme d’accès à la satisfaction charnelle, nous semblons condamnés à la divergence et à ses conséquences négatives pour notre vie familiale et sociale. Si au contraire nous tirons suffisamment de satisfactions de notre vie, si notre partenaire dans notre couple existant ou à venir accepte en confiance notre quête, nous pouvons rediriger vers notre entourage cette énergie vitale que nous faisons naître et circuler en nous.


    @jeff
    votre propos pourrait illustrer ce qu’était ma situation avant que ma femme n’ouvre le dialogue sur ma quête et ses conséquences. De mon point de vue vous êtes sur le bon chemin. Il ne reste plus qu’à trouver, créer ? l’occasion d’ouvrir ce fameux dialogue.

    Je comprends votre recherche, qui me paraît désespérée, de l’absolu(e) @Hyménée, je comprends aussi l’inquiétude dont témoigne @hector, même si pour le moment je me sens plus en sécurité dans ma propre quête, grâce à la compréhension de ma femme. C’est d’ailleurs à l’occasion des échanges que nous avons eus sur le sens de ma quête qu’elle a commencé à son tour son propre cheminement vers une satisfaction charnelle qui commence à dépasser maintenant tout ce qu’elle pouvait attendre et qui nous unit très fort.

    En d’autres mots l’acceptation, la confiance et l’échange nous ont permis jusqu’à maintenant de dépasser la caractère solitaire de la recherche profonde de notre jouissance charnelle. Ce sont trois mots qui manquent cruellement bien trop souvent dans notre société.

    #16102
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    Je comprends votre recherche, qui me paraît désespérée, de l’absolu(e)

    Disons tragique plutôt que désespérée et nous tomberons d’accord, Andraneros. Parlons de sublime plutôt que d’absolu(e) et notre relation épistolaire deviendra amoureuse. 🙂

    j’étais un peu frustré sexuellement (avec des rapports très satisfaisants mais un peu trop espacés à mon goût, ce que je disais souvent à ma femme).

    C’est vrai, Jeff, vous avez raison de le rappeler : la quête intérieure nait souvent de la prise de conscience qu’un je-ne-sais-quoi ou encore un presque-rien ne tourne pas aussi rond qu’on le souhaiterait. Sans rejeter l’extérieur, on finit par se dire tragiquement que la solution est intérieure.

    Cette quête finit par se transformer en conversion, je crois. Je l’ai vécu comme tel en tout cas. Malheureusement contraint et forcé. J’aurais préféré goûter à l’harmonie extérieure sans avoir à pratiquer ce chemin.

    Il doit forcément exister une femme (au moins) qui a fait de même. Ne pas le croire et ce serait sombrer dans le désespoir. Je préfère barboter dans le tragique 🙂

    Grâce à cela, je connais une vie beaucoup plus pleine, sereine et mon jardin secret profite indirectement à d’autres que moi

    Je suis d’accord, vous avez raison de le rappeler Jeff : on oublie trop rapidement qu’on a réussi à gravir la montagne qui paraissait infranchissable … sûrement parce qu’à son sommet, on en découvre de plus belles, de plus grandes, de plus désirables.

    Le sage est celui qui a compris que cela ne servait à rien de continuer ainsi, et je ne suis pas sage.

    Et vous ? 🙂

    #16106
    Jeff
    Participant

    Merci, Hyménée pour ces interventions auxquelles je souscris plutôt ; elles donnent vraiment à réfléchir.. Pour ce qui est de votre dernier message, vous avez raison : à mon sens, il faut admirer la sagesse tout en sachant bien s’en affranchir.
    Certains schémas préconstruits ne sont pas pour nous et il faut parfois du temps pour le réaliser. C’est pourquoi il faut avoir en soi un petit grain de folie. Ceux et celles qui en sont dépourvus m’attirent moins..

    Jeff

    #16108
    Hyménée
    Participant

    Bonsoir,

    En parlant de grain de folie, je suis avec vous en plein milieu de nuit, car réveillé par un cauchemar apocalyptique à base de zombies 🙂 Cela m’arrive suffisamment peu pour avoir à le noter.

    Suite au cauchemar, deux réflexions m’ont traversé l’esprit concernant le sujet qui nous anime ici :

    Témoin de son mariage il y a une bonne dizaine d’années, je suis actuellement le confident de la mariée. Elle a récemment couché avec un autre homme et ce passage à l’acte la divise totalement : elle aimerait le partager par les mots avec son mari jaloux. C’est une histoire très banale. C’est un moment destructeur pour mon amie intègre. L’épreuve du réel :

    Mon amie est animée par la nécessité de vivre pleinement ses sentiments : elle est amoureuse d’un homme et le désire. L’homme est sympathique, divorcé avec enfants, libre, dynamique, souriant (à la description de son comportement, je pense que c’est un pervers narcissique).

    Le destin a frappé à la porte de mon amie, qui ne souhaite pas d’une relation cachée : décomposer sa famille pour la recomposer avec son nouvel amour ? Le mari n’étant plus le même qu’à l’époque du mariage (il ne fait rien pour qu’elle reste amoureuse), le poids du quotidien avec des enfants en bas âge étant tel, un nouveau départ avec un nouvel amour est plein de promesses.

    Union ou divergence ? Union avec qui et divergence avec qui ? Mon amie est face à un choix terrible.

    Vous devez pouffer de rire tant la solution est évidente : on ne peut pas tout partager dans le couple, autant vivre ses amours discrétement quand ils se présentent. Le couple a ses limites.

    Sauf … que mon amie est intègre en amour, et il lui parait évident que si l’Eros n’est plus partageable avec son mari, pourquoi rester avec lui ? Ce serait lâcheté ou folie, que de résister à l’appel de la Vie. Mon amie bute :

    Soit continuer à partager l’Eros avec son mari jaloux et lui dire qu’elle est volage (ce qui aménera le mari à divorcer violemment, car il n’est pas disposé à évoluer à ce sujet, me dit-elle), soit quitter son mari avec lequel de toute façon plus rien ne va car elle n’est plus amoureuse. Entre les deux, les fruits de leur mariage et la construction de leur confort psychique.

    Le Super O’ peut amener à visiter cet abime existentiel. On trouve en son fond la réponse que l’on souhaite : une transformation radicale.

    A noter que ma compagne me préfère pratiquant anérosien non partageur que volage. 🙂

    Une deuxième réflexion m’est venue et tourne autour d’une difficulté que l’on rencontre tous plus ou moins :

    Le Super O’ est intransigeant et n’accueille que les coeurs purs : il faut s’aimer soi-même pour se baiser soi-même. Le sol se dérobe sous nos pas.

    Bonne nuit

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