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20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 373)
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  • en réponse à : Très court résumé d’un très long apprentissage #37337
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    C’est pourquoi mon cheminement est atypique

    Moi je ne crois pas qu’il soit atypique. Il est typique d’une autre voie, d’une autre facon datteindre un plaisir différent, plus profond, plus consistant que ce que l’on connait dans le plaisir “classique”. Il n’y a pas sur ce chemin les grandes envolées orgasmiques. Il s’agit plutôt d’innondations de fremissements pour ce qui me concerne. Parfois une innondation emporte toute velléité de contrôle et de maitrise, il n’y a qu’à se laisser emporter par le plaisir. Mais ce n’est pas mecanique : il ne suffit pas de mettre en place quelques pratiques bien huilées, cest un subtil melange de désir et de reconnaissance du plaisir.
    Bon cheminement

    en réponse à : Petite histoire de la danse qui unit le corps au mental #36586
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    Participant

    Bonjour @andraneros

    Tu te fais rare

    Oui, cela tient à 2 raisons :
    – Je suis tres accaparé par ma vie professionnelle qui est en plein bouleversements et qui demande beaucoup de temps et d’investissement, mais c’est passionnant.
    – Et ma pratique a évoluée vers une attitude degustative : Je profite, et j’affine mes echanges avec mon corps. Je progresse très lentement si bien qu’il faut du temps pour qu’ une etape “digne” de temoignage soit franchie. Je suis toujours dans ma recherche d’équilibre entre excitation, desir puissant (accumulation d’energie) et relachement, détente (circulation d’énergie).

    Mais ne t’inquiète pas, j’ai toujours une petite place dans mon emploi du temps pour venir jeter un coup d’oeuil à ce qui se passe sur le forum, et lire quelques temoignages.

    Bon cheminement @andraneros

    en réponse à : En chemin vers les étoiles #36585
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    Participant

    Bonjour @verlesetoiles,
    Tu écris :

    Je cultive donc cette énergie en méditant, en lisant des écrits tel que ceux de Mantak Chia et en pratiquant des exercices de visualisation et de ressenti.

    Ces exercices m’intriguent peux tu les décrire, en parler un peu plus, et expliquer comment selon toi ils contribuent à ta progression sur ton cheminement ?

    en réponse à : Petite histoire de la danse qui unit le corps au mental #36563
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    Participant

    Bonjour @andraneros
    Je vais tâcher de répondre à cette questions :

    Comment se manifestent les effets de cette structure mentale ?

    Lorsque nous naissons, nous arrivons dans un environnement déterminé, avec un patrimoine génétique déterminé et nous vivons une histoire spécifique. Les différentes études scientifiques en la matière indiquent l’immense complexité de ce qui nous détermine qui résulte de cet héritage sur lequel nous n’avons absolument aucune prise, aucun pouvoir. A partir de ces trois composantes : sociale, biologique, et historique, chacun d’entre nous va élaborer au fil du temps un discours mental, un univers mental qui va lui permettre de vivre son existence. L’homme est ainsi fait que si il ne se raconte pas son monde, si il n’élabore pas le monde mentalement dans lequel il vit, individuellement et collectivement, il ne peut absolument pas vivre dans ce monde. Notre cerveau est fait pour ça, il est à l’homme ce que les ailes sont à l’oiseau. Il est donc nécessaire d’apprendre à se construire un monde, une structure mentale cohérente, relativement rationnelle pour survivre, et vivre. Ceux qui n’y parviennent pas, ou qui voient leur structure partir en vrille deviennent fous ou se suicident.
    C’est pourquoi cette structure, ou univers mental construit tout au long de notre enfance est à la fois nécessaire, car il nous permet de vivre dans cette société, et à la fois constitue une limite à notre sentiment de liberté, à notre accès à tout ce qui ne fait pas partie de notre univers mental. Car ce qui n’a pas été intégré, a été rejeté, et n’en fait pas partie. Un effort important doit être fait pour y parvenir. Ce n’est pas comme si dans mon univers mental il existait une ambivalence entre deux aspects de l’existence, comme entre le bien et le mal, et qu’il faille faire basculer par exemple ce qui faisait partie du mal dans la zone du bien. Ça c’est relativement facile car faisant déjà partie de notre univers mental. Ce dont je parle est plus de l’ordre de ce qui a été totalement occulté, et qui pour prendre place dans mon univers mental existant, doit le modifier, doit me faire changer radicalement de perspective, et voir le monde autrement.
    Pour ce qui me concerne le plaisir prostatique a introduit dans mon univers mental une nouvelle dimension. C’est comme si j’avais été programmé pour voir le monde à plat, en deux dimensions, comme l’a fait l’homme pendant des siècles jusqu’à la renaissance, et puis d’un coup, je suis passé en 3 dimensions en introduisant la perspective. Ça donne le vertige, et ça peut être particulièrement effrayant.

    Et cela à des effets sur mon corps sur lesquels je n’ai aucune maitrise : spasmes musculaires, reprise en main instinctive par le mental de certains phénomènes de jouissance, ou de plaisirs, qui ont tous pour effet de stopper ma progression vers l’orgasme. Pour ce qui me concerne la mise en perspective concerne un rapport au corps radicalement différent. La preuve de l’existence de la prostate, organe jusque-là totalement occulté de ma structure mentale a complétement modifié mon rapport au plaisir et à la jouissance, et par la même occasion, au sexe et relations sexuelles, à ma vision du genre masculin, féminin, à l’idée de cheminement, ou d’effort pour atteindre un but, tous ces concepts qui sont gravés dans mon esprit et qui constituent une partie de la structure mentale sur laquelle repose ma capacité à vivre dans ce monde sans devenir fou. C’est une redéfinition radicale de tout un univers qui menace l’univers existant au cœur de mon esprit.

    Cela ne peut se faire que progressivement, mais cela est irrémédiablement en marche, car désormais je suis en contact permanent avec une chose qui se trouve en moi, dont je ne suis pas certain qu’il s’agisse seulement de la prostate, mais que la prostate m’a permis de découvrir.

    Comprendre que la dualité entre le corps et l’esprit doit être dépassée, est pour moi l’une des clefs qui permettent de reconfigurer mon univers mental. Mais cela ne s’arrête pas là car chacun de nos univers mentaux est écrit sur des milliers de pages.

    Pourtant, nous avons bien le sentiment d’avoir un corps, et un esprit. Il ne s’agit donc pas pour dépasser cette dualité, en effet comme tu le dis @andraneros, de faire gagner l’une des deux entités, ni de les fusionner en une seule, mais bien de les unir. Pour moi, ce qui permet cette union, c’est le mouvement de la danse ou chaque entité apporte son individualité pour créer, le temps du mouvement, et le temps du mouvement seulement, une production singulière. La jouissance prostatique est de cette nature : chaque session est unique. Il ne peut s’agir juste de reproduire des techniques pour atteindre un objectif préalablement définit. Il n’y a pas dans cette danse une relation de cause à effet entre le corps et l’esprit. Dés que ce concept de cause à effet se met en place dans mon esprit, au cours d’une session, c’est foutu, ça ne fonctionne plus. Vouloir produire un effet avec un mouvement, c’est peine perdue. Cela peut fonctionner une fois, mais pas la deuxième fois. Et pourtant, il y a bien des mouvements, puisque c’est une danse, et il y a bien des effets, puisqu’il y a plaisir. C’est là qu’intervient ce qui fait exploser mon univers mental. Ce qui se passe est inaccessible au mental. Toute tentative de saisir cela avec le mental se traduit par un echec. Je suis témoin de quelque chose qui m’oblige à reconfigurer complètement mon univers mental, non pour s’en saisir (de cette chose), mais pour le laisser s’envoler.

    C’est cela pour moi que je dois intégrer dans mon esprit dans mon univers mental et qui a été pendant les 45 premières années de ma vie totalement occulté. Si je ne l’intègre pas dans la structure que mon cerveau doit construire pour soutenir l’existence sociale et l’existence du corps, soit il a la capacité de me rendre fou, soit il restera à jamais occulté.

    Une fois intégré (ce qui est en cours) il ne constitue plus une menace pour la stabilité de l’ensemble, mais prend sa place comme un nouveau pilier qui augmente ma confiance, ma sensibilité, ma sensitivité, ma lucidité.

    Bon cheminement @andraneros

    en réponse à : Les paradoxes de l’orgasme prostatique #36186
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    Participant

    Juste pour preciser : je ne “maitrise” pas l’orgasme prostatique.
    Parce-que le plaisir prostatique, pour être vécu, ne doit pas se maitriser. Mais on pourrait dire que j’utilise des pratiques qui me conduisent à coup sûr au sommet du plaisir : il n’en est rien. Par contre ce qui est certain, c’est que mon corps a acquis au fil du temps une sensibilité bien plus grande, et ce quelque soit l’activité que je pratique.
    Je ne sais pas si j’ai déjà connu un super O. J’ai déjà connu des moments de plaisirs intenses, aussi bien avec le massage prostatique qu’avec le massage pénien, mais ils n’étaient pas de même nature, et j’ai toujours l’impression qu’il existe une possibilité d’éprouver encore plus de plaisir si bien que si l’on considère le super O, comme le fait le traité, comme un aboutissement final au massage prostatique, alors je n’y suis jamais parvenu car je n’ai pas encore vu le bout de ce chemin, et je crois sincèrement qu’il n’existe pas. Je ne crois pas que le super O n’existe pas, mais je crois que le super O n’existe pas en tant qu’aboutissement. Donc, chacun a son propre super O, comme un vécu tout à fait personnel.
    Je ne maitrise pas le plaisir prostatique car j’ai remarqué que plus j’essaye de le maitriser, c’est à dire “faire quelque chose d’adéquat pour le provoquer, le faire grandir”, moins je le ressens. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas bouger, mais le mouvement n’est pas le fruit d’un plan établi, d’une réflexion rationnelle, d’une volonté consciente, le mouvement est dû à un abandon à soi-même, une absence de résistance. La main a envie de toucher telle ou telle partie du corps, le corps a envie de sentir le contact des draps ou de la peau de son/sa partenaire, le bassin a envie de bouger, etc… et le “Do nothing” finalement correspond à une absence de résistance consciente à ces mouvements, ces montées dans la gorge de râle de plaisir, ces ondulations de la colonne vertébrale, etc…
    Je le sais car ma progression est due en grande partie au fait que ma pratique se fait la nuit. Quand mon mental est totalement déconnecté alors parfois, le corps se met à vibrer tout seul.
    Peu à peu, j’ai appris à être dans cette posture mentale ou la résistance est réduite au minimum, ce qui ouvre la porte du plaisir prostatique. Mais je serais incapable de dire ou d’expliquer quelle est cette posture mentale, c’est indescriptible. Mais le mental est toujours là; il peut, par une sorte de “clignotement” mental sans véritable construction rationnelle danser avec le corps. Mais quand le plaisir étreint le corps, le mental se fait silence, et profite en conscience de l’instant.
    Avec le massage pénien les choses sont très différentes. Cependant, l’intensité est assez comparable pour le moment pour moi, mais c’est difficilement comparable finalement, car de natures différentes. Le massage pénien sans éjaculation permet le sentiment d’une maitrise car il y a un jeu avec le point de non-retour, mais cette maitrise est un leurre, car le véritable plaisir du massage pénien se tient bien en dessous du seuil de l’éjaculation.
    Si tu veux te masturber, en dehors des sessions de massage prostatique, n’hésite pas une seconde, mais fait-le en apprenant à contrôler l’éjaculation, à profiter du plaisir du massage avant l’éjaculation, et peu à peu, tu ne voudras plus éjaculer, même si parfois c’est impossible.
    Pour moi, cette pratique a considérablement augmenté ma sensibilité corporelle, et ma sensibilité tout court, et de cette sensibilité corporelle, j’en ai tiré profit dans le massage prostatique, qui pour rester prostatique doit n’être, que, prostatique.

    Je suis déjà trop long, j’espère que tu auras eu le courage de me lire jusqu’au bout.

    Bon cheminement @chaines

    en réponse à : Découverte en couple #35696
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    Participant

    Bonjour @Zoe,

    Tout d’abord, permettez-moi de vous dire que votre démarche est formidable, courageuse, et semble tellement rare.

    Je suis tout à fait d’accord avec vous, cette plateforme est unique et ça fait du bien de pouvoir parler librement de ces sujets, et j’ajouterai : de lire aussi.

    Vous semblez déjà experte, et fermement décidée sur une voie qui est la vôtre. C’est selon moi une chose essentielle. Ne perdez pas de vue que votre parcours vous appartient et qu’il faut se méfier des conseils. En revanche, pour progresser, rien ne vaut les témoignages. Ils sont offerts sans arrière-pensée, et vous pouvez y puiser ce qui convient à votre parcours personnel (qui inclus votre compagnon).

    Pour ma part, une étape essentielle a été de percevoir mon corps (du point de vue du plaisir) non pas comme centré sur le pénis, mais sans centre. Mon corps entier est devenu pénis, ou prostate, ou vagin ou clitoris. J’ai des zones plus propices, plus innervées, et ma femme, à force d’exploration a appris à les manipuler. Lorsque mon corps est disposé, alors que je porte un Aneros, ou que je n’en porte pas, ses doigts sont capables de provoquer des orgasmes.

    J’ai découvert, avec son aide, qu’une multitude de zones ont le pouvoir d’activer la prostate : les tétons, les flancs, les testicules, le coccyx, l’anus, la zone située entre les omoplates, les fessiers, les cuisses, les mollets, etc…

    Je n’ai pas de position favorite, je m’adapte aux mouvements de sa main. J’aspire sa main avec mon corps, et c’est comme si des rayons d’énergie pénétraient mon corps à travers ses doigts. Ca fait vibrer mes muscles, et ça rayonne dans mon corps.

    En général je ne suis pas en érection dans ces moments. D’ailleurs elles ne vient qu’assez peu sur mon pénis, mais quand elle y passe, de manière furtive, c’est à la fois un supplice, et une jouissance extrême. Il en est de même avec toutes les zones très sensibles. Ce que j’essaie surtout de ne pas faire, c’est lui dire quoi faire, car elle sait mieux que moi. Pourtant elle dit qu’elle ne fait rien de spécial, elle se promène, juste, avec une infinie douceur.

    Même si elle a parfois des gestes qui simulent la pénétration ( avec son bassin), je me demande si vraiment c’est quelque chose qu’elle désire, et je ne vois pas comment cela pourrait la satisfaire dans la mesure ou ça ne serait pour elle qu’avec un instrument non corporel.

    En matière de massage prostatique, avez-vous déjà senti avec vos doigts, sa prostate ?
    Pour y parvenir, il faut que l’anus soit relativement détendu. Il est préférable aussi qu’il soit relativement serein d’un point de vue digestif. Il faut bien lubrifier. Un certain nombre d’entre nous utilisent le beurre de karité 100% bio, ou l’huile de coco, c’est à mon avis les meilleurs lubrifiants naturels. Les ongles doivent être très courts. Enfin la pénétration avec le doigt doit pouvoir se faire sans aucune résistance, ou presque. Il faut pour cela masser l’anus sans pénétration pendant quelque temps, en entrant très légèrement, et en ressortant aussitôt. Il y a deux sphincters (muscles en anneaux qui ferment l’orifice) ressentez avec le doigt leur présence. L’anus est une zone érogène très puissante, (vous devez déjà le savoir) Je vous conseille de mettre votre partenaire sur le dos, les jambes repliées et ouvertes. Le creux de votre main doit être tournée vers le périnée pour pouvoir courber le doigt vers le nombril une fois à l’intérieur. Là, à portée de doigt, se trouve un renflement lisse : c’est la prostate. Si vous parvenez à la sentir, vous pouvez doucement, la presser et la relâcher, alternativement, ou effectuer des mouvements de rotation avec le doigt. Après cela, c’est l’expérience qui compte, et les réactions de votre compagnon.

    Avez-vous le phantasme de le pénétrer autrement qu’avec les doigts ? Si oui, quels type d’instrument vous vous voyez utiliser ?

    Bon cheminement avec votre compagnon, choyez le bien !!

    en réponse à : Effets secondaires inattendus #35459
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    Participant

    Bonjour @andraneros
    C’est en effet un lieu insolite pour éprouver du plaisir. C’est pourtant un lieu qui est, dans la culture populaire généralement associé à la souffrance et à la douleur.
    Mon point de vue sur la question est que le plaisir (le vrai) est provoqué par un fluide évanescent (appelons-le comme ça), doué de liberté autonome, échappant à la volonté, au contrôle. Nous savons bien tous, que ce fluide ne se laisse pas apprivoiser. Il est libre par essence. En revanche, ce que nous pouvons faire, c’est le ressentir, capter ses effets sur notre corps, qui ne sont que plaisir, volupté, douceur, jouissance, orgasme. Le plaisir augmente à mesure que les portes s’ouvrent, que les digues cèdent, que les verrous sautent, que les voiles filtres de nos sensations se déchirent…Et finalement le combat que nous avons à mener, se situe dans notre mental, dans la compréhension que nous avons de nous-même et des murs que nous nous sommes construits tout au long de notre vie. Ces murs étaient nécessaires, car sans eux, point de salut. Mais aujourd’hui, que la peur s’estompe, que le désir se précise, ces murailles peuvent disparaitre.
    Dans certaines circonstances, ou le mental est occupé à autre chose, il baisse sa garde. Il est pour ainsi dire occupé ailleurs. Alors, le corps parle. Ce fluide se met à circuler car il n’est pas contenu dans les murailles étroites de nos labyrinthes mentaux. Alors une troisième instance, une certaine forme de conscience de soi, conscience de plaisir, capte ce langage. Il y a une possibilité pour que la conscience ne le réoriente pas instantanément vers le mental pour qu’il soit analysé, mais qu’il reste en instance de vécu, sur le temps présent. Tant que la conscience ne réoriente pas la sensation, le débit de ce fluide augmente de manière indéfinie voire infinie. Mais le mental est une sorte de chien de garde : dès qu’il entend un bruit, hop le voilà qui rapplique. Heureux ceux qui ont pour chien de garde un gentil toutou endormi !!!
    Quand le mien est accaparé par autre chose il m’arrive d’avoir de belles séances : en voiture, au travail, en dormant, en marchant en faisant les courses. Mais je dois être seul, du moins pas en train de parler à quelqu’un. Il y a une possibilité d’être concentré sur cette sensation, pour juste la vivre, la ressentir.
    Bon cheminement @andraneros

    en réponse à : Mon retour, mon cheminement (qui ressemble aux vôtres) #35347
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    Participant

    @Buzzi,
    Ton témoignage me parle. Je connais bien la difficulté de rester stoïque devant le désir de se masturber alors qu’on reste sur sa faim après une séance de massage prostatique. Sur ce point @andraneros t’a donné le meilleur conseil qui soit à mon avis : séparer tes séances de plaisirs “habituels” de tes séances de massage prostatique. Les deux peuvent avoir leur propre développement parallèle, et finir par se rejoindre. Mais attention, là non plus il ne faut pas céder à la tentation de les faire se rejoindre trop vite. Le plaisir prostatique est un plaisir très particulier qui nécessite une posture très subtile. C’est subtile pour moi car ma posture naturelle est très différente de celle qu’il faut adopter pour ce type de plaisir. Certain son dans cette posture déjà naturellement, alors ils y parviennent plus rapidement. Mais cette facilité est un leurre à mon avis : On en termine jamais avec ce plaisir. Du coup, ou que tu sois dans ton cheminement tu auras toujours la sensation que tu peux faire plus, gouter à plus, à mieux, plus haut, plus profond. Plus tu t’habitues à cette idée, plus tu te coules dans cette posture adéquate qui consiste à ne rien attendre car quoi qu’il arrive, tout ce que tu vivras sera toujours mieux, mais jamais assez suffisant. Et cette posture va amplifier ta vitesse de progression.
    J’aime bien ton image du sauteur en parachute. Je me suis trouvé une fois dans ma vie pour essayer, dans cette situation : assis au bord de l’avion, les jambes dans le vide, à 700 m d’altitude, et l’instructeur me disant GO ! Là, il faut abandonner toutes les résistances, s’abandonner. Pour ma part j’ai tellement du m’abandonner que je ne me rappelle pas de cet instant. C’est comme un trou noir. Au moment où j’ai repris conscience, l’avion s’éloignait, et mon parachute s’ouvrait. C’était un saut en solitaire à ouverture automatique.
    Les expériences que tu décris de montée du désir et du plaisir, suivie du sentiment d’un arrêt brusque, sont similaires aux miennes. J’ai pris le parti de ne pas leur prêter d’importance. Le plaisir prostatique procède par vagues. Le reflux d’une vague ne signifie pas l’arrêt de la séance. Il est possible que le plaisir revienne, et que le processus qui conduit à la une vague recommence, durant la même séance. En revanche, si à ce moment-là tu bascule dans la masturbation, alors ce sera une séance de masturbation. Il faut pas mal d’expérience pour toucher à son pénis dans ces moments-là pour relancer un processus de plaisir prostatique sans basculer dans la masturbation. C’est pourquoi il conseillé aux “débutants” de ne pas y toucher, car la masturbation conduit à un plaisir de nature totalement différente de celui du massage prostatique. Le gland est une sorte de bouton : on appui dessus, on le caresse et hop tout un processus se met en marche jusqu’à l’éjaculation. Il est programmé pour ça. La prostate ne fonctionne pas du tout de la même façon : la stimulation de la prostate invite le corps à entrer dans une danse, mais c’est lui qui mène la danse, ce n’est pas toi. Toi tu es partenaire de danse, et il te fait virevolter à droite à gauche, en haut en bas, mais si tu résiste, il ne va pas pouvoir t’emmener bien loin, il va se fatiguer, et revenir dans sa position initiale d’attente, jusqu’à la prochaine invitation. Physiquement, pour ma part, je n’ai rien à faire quasiment sinon trouver la position la plus confortable, la respiration la plus relaxante, et se concentrer sur les sensations, mais dans un esprit d’observation, de dégustation, pas de contrôle.
    Je pourrai en parler pendant des heures, mais ce qui compte, c’est ta propre expérience.
    Bon cheminement @buzzi

    en réponse à : L'énergie sexuelle masculine #35346
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    Participant

    Bonjour à tous

    Vous voudrez bien m’excuser, mais actuellement, je suis bien absorbé par ma vie professionnelle. Je traverse depuis le mois d’aout une sérieuse zone de turbulence dont je ne vois pas le bout pour l’instant, et qui accapare mon esprit et mon temps.


    @adibou
    :
    Expérimentation à deux : Nous sommes ma femme et moi dans une phase de profond respect du désir de l’autre. Le mien est de ne pas la forcer, le sien n’est pas actuellement la pénétration. Nous avons surtout des moments de grande tendresse qui sont éloignés des pratiques de Mantak Chia, mais ils peuvent provoquer chez moi, des orgasmes et des vagues de plaisir sans aucune stimulation génitale. Vivre cela avec ma femme me permet de me détendre, car elle m’accompagne dans mes plaisirs et cela facilite les montées de plaisir, mais sans aucune stimulation du pénis, c’est plutôt prostatique comme plaisir, et corporel.

    Les contractions involontaires (autour de la prostate) sont pour moi loin d’être évidentes. Quand elles le sont, c’est que je suis en train d’éjaculer. Je m’en approche au plus près, ce qui permet de ressentir des vagues de plaisir et des orgasmes avec contractions musculaires, mais ça ne se passe pas au niveau de la prostate, plutôt au niveau de l’abdomen, des muscles abdominaux. Parfois, les vagues sont très puissantes tout en n’ayant plus la sensation d’être proche de l’éjaculation. Mon esprit chavire et le plaisir est d’une intensité sans commune mesure avec l’orgasme éjaculatoire. En séance de massage prostatique, je sens parfois des contractions internes, au niveau du rectum, mais qui ne sont pas répétitives, je sens aussi parfois la pulsation sanguine, qui elle est répétitive mais très subtile. Je ‘ai pas d’emballement des contractions avec orgasmes, c’est plutôt de l’ordre d’une succession de vagues qui m’envahissent. Je n’ai pas cette sensation décrite par d’autres d’un corps qui se fait l’amour. Pour moi, c’est plutôt une danse de mon esprit qui déguste avec mon corps qui m’emporte dans ses élans. Dés que j’insère un masseur je suis en contact avec mon corps, et il me parle, me fait vibrer de plaisir, avec des contractions involontaires musculaires disparates et anarchiques, des frisson qui me parcourent le corps. Je profite du don qu’il me fait.

    Le meilleur moyen pour redescendre ? c’est tout le problème. Redescendre d’où ? Du désir permanent, ou du plaisir orgasmique ? Mantak chia propose des techniques que je ne maîtrise pas encore car je ne les pratique pas assez. Quand on est en séance de massage prostatique c’est assez facile : on s’endort, ou on a simplement plus le temps, à moins d’avoir d’autres contraintes de type digestives, mais on n’est pas dans ce jeu qui consiste à flirter avec l’éjaculation. En séance de massage pénien, il y a plusieurs phases. Ce qui permet de passer d’une phase à l’autre, en montant ou en descendant. C’est la vitesse de stimulation, et l’alternance stimulation/arrêt qui le permet. Pour redescendre, il faut stopper toute stimulation. Seul, c’est relativement facile. Mais en situation de pénétration, même s’arrêter peut ne pas être suffisant, il faut donc être d’autant plus vigilant, ce qui peut nuire au laisser aller, au lâcher prise. Bref c’est un véritable challenge. Mantak Chia appelle cela le Kung Fu sexuel. C’est trop bon !! À pratiquer sans modération, seul ou à deux.


    @Jeff
    : @andraneros à parfaitement résumé mon expérience en matière d’électro-stimulation. J’ajouterai simplement un regret : celui de n’avoir pas pu utiliser un appareil spécialement dédié à l’électro-stimulation sexuelle. Coût élevé, peu de discrétion en famille, ont eu raison de ma motivation, mais pour ceux que ça intéresse, je pense que c’est un formidable “réveilleur” de prostate et autres zones nerveuses, mais en séance, l’appareil que j’utilisais finissait par anesthésier la zone stimulée. @matou813 est un très bon conseiller.
    Ton dernier post montre que, à mon avis, tu es dans la meilleure disposition d’esprit pour continuer à progresser.


    @andraneros
    : comme toujours, tu as parfaitement cerné mon cheminement. Je suis en train de préparer une réponse à ton dernier post sur “mon bonhomme de chemin”

    Bon cheminement à vous tous

    en réponse à : Mon bonhomme de chemin #35345
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    Participant

    Bonjour @andraneros
    Les interrogations que tu poses sont passionnantes. Tu relèves dans mes écris certains détails qui me posent quelques problèmes. Le désir pose quelques problèmes de compréhension mais que chacun soit rassuré, il en est de même pour moi. Bien que certains peuvent percevoir mes progrès comme considérables, je mesure régulièrement le chemin qui reste à parcourir.

    En effet, j’en parle dans mon sujet sur l’énergie sexuelle masculine, j’ai encore de grandes difficultés à maitriser ce désir, cette pulsion, cette énergie, autrement que par l’éjaculation. Pour le dire autrement il arrive un moment ou les effets du désir, ou de l’énergie sexuelle sont tels que seule l’éjaculation permet d’appaiser. Ma pratique double, c’est à dire de massage prostatique, et de massage pénien sans éjaculation font monter en moi une énergie à deux visages :
    – l’un d’eux que je placerai sur le versant négatif provoque des effets gênants comme, des troubles du sommeil, des inflammations musculaires de la région cervicale, des vertiges, des palpitations, mais comme je l’ai dit par ailleurs, aucun symptôme médicalement inquiétant.
    – L’autre visage est plus positif, et provoque une sensation de désir permanent et ardent, comme si je baignais dans cette énergie sexuelle, qui me donne un sentiment de plaisir continu. En cela le désir est source de plaisir corporel par sensations vibratoires, et psychologique par la sensation d’être en forme. Du coup, je ne perçois pas, probablement comme je le devrai, la fatigue corporelle, physiologique. Car mon corps en demande encore, toujours et encore.

    Cela, c’est dans la vie quotidienne, en dehors des sessions de massages sexuels.
    Il est difficile de distinguer le désir et l’énergie sexuelle, pourtant ils sont bien différents : l’énergie sexuelle est assez mécanique et provient d’une accumulation d’énergie provoquée par ma pratique, c’est le côté corporel de la sensation vibratoire. Le désir, je dirai que c’est la réponse mentale, psychologique a cette énergie sexuelle. Il s’installe alors entre mon corps et mon mental, un dialogue bouillonnant, une excitation à l’idée de pratiquer ma prochaine séance.
    Cet état d’excitation, qui mixe l’énergie sexuelle corporelle et la réponse mentale à cet état corporel, est un palier supplémentaire dans le désir, une nouvelle forme de désir qui se nourri de l’appréciation du dialogue qui s’instaure entre le corps et le mental, comme une sorte de cercle vertueux qui augmente l’excitation, le désir, ET le plaisir.
    A ce stade, l’ensemble de mon être est prêt pour la séance, et dans le même temps, l’absence de séance ne pose pas de problème car cet état est déjà une jouissance, un plaisir. Si je m’allonge simplement pour me détendre, à l’abris de tout autre stimulation, ce dialogue devient danse, ronde de vagues de plaisirs. Et si j’insère un aneros, les choses peuvent continuer à s’amplifier, mais pas nécessairement, et conduire à l’orgasme. Si je pratique le massage pénien, les sensations sont de nature différentes, mais tout autant explosives.

    Mais les choses ne sont pas linéaires, il y a des jours avec, et des jours sans. Ce qui est certain désormais, c’est que l’énergie sexuelle (masculine ou féminine, chacun la vit comme il l’entend), est une quantité, qui s’amplifie et se conserve dans le corps, ou se réduit avec le massage pénien. Les techniques et processus qui conduisent à la maitrise de cette quantité d’énergie sont encore pour moi à développer et à travailler. Cette énergie est à la base du désir qui en s’accumulant forme une sorte de tremplin vers la jouissance et l’orgasme. D’après ce que j’ai pu comprendre du Tantra, cette énergie ne doit pas être perçue comme un trésor qu’il faudrait garder en soi, mais comme un flux qui nous traverse. Ce n’est pas l’accumulation d’énergie qu’il faut viser pour favoriser cette danse orgasmique, mais l’augmentation de ce flux qui nous traverse : permettre à ce flux énergétique de circuler en grande quantité dans notre corps, pour que vibrent nos cordes orgasmiques.
    Le massage pénien conduit à une accumulation rapide d’énergie. Il faut ensuite apprendre à la faire circuler ce qui est loin d’être évident. Le massage prostatique procède d’une autre manière en ouvrant “l’orifice” par lequel passe cette énergie (à ne pas confondre avec l’anus, c’est un orifice énergétique). Mais c’est plus délicat à maitriser car l’énergie circule instantanément, ce qui peut provoquer des réponses réflexes tout aussi instantanées de blocages. Pour ma part il s’agit de spasmes musculaires réflexes qui referment aussitôt l’orifice. Il faut alors recommencer, encore et encore pour apprendre au corps à s’habituer à cette circulation.
    Quoi qu’il en soit à l’issue d’une séance, si j’ai pu chevaucher dans les contrées orgasmiques, à mon retour, bien que encore retourné et ébahi par tant de plaisir, cette capacité de dialogue corps mental, nourri par cette énergie sexuelle, est toujours aussi vif, elle est là, présente en moi à chaque instant.

    Bon cheminement à tous

    en réponse à : L'énergie sexuelle masculine #35162
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    Participant

    A mesure que je progresse dans la maitrise du contrôle de l’ejaculation, je peux rester plus longtemps sans ejaculer, tout en continuant à pratiquer. Cette aptitude permet l’accumulation d’énergie sexuelle, mais dont la contre-partie est une augmentation de la tension due au désir qui bouillonne dans mon corps. Mantak Chia alerte les candidats à la pratique, que ce passage peut être delicat. En effet, la tension ne favorise pas le relâchement, la détente, et provoque pour ce qui me concerne des troubles du sommeil, ce qui vient augmenter la tension. Je pourrais faire une seance avec ejaculation ce qui ferait assez facilement baisser la tension, mais je sens que si je veux continuer à progresser, je dois apprendre à maitriser l’énergie sexuelle en la faisant circulerdans mon corps. C’est ce que preconise Mantak Chia, mais personnellement je n’en suis qu’aux balbutiements. A la pratique de ce qu’il appelle le Kung-fu sexuel, il faut ajouter une pratique meditative et respiratoire qui va permettre de restaurer la circulation de l’énergie, le qi (prononcer tchi) autour de l’orbite microcosmique. Tout ceci c’est théorique, et c’est pourquoi le cheminement continue.

    Bon cheminement à tous !!

    en réponse à : Mon bonhomme de chemin #35161
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    Participant

    Au début de l’apprentissage du plaisir prostatique, la lenteur de la progression tend souvent à nourrir le sentiment de frustration que subissent des pratiquants qui ont l’envie légitime de multiplier des expériences orgasmiques identiques à celles dont ils lisent les descriptions alors qu’ils n’y parviennent pas encore.

    Sur ce point, je vais répondre au sujet que tu as initié dans “un témoignage précieux“. Ce que je peux dire ici, c’est que la frustration fait partie du désir et qu’il n’y a ni plaisir ni orgasme sans désir. J’ai découvert récemment, ce qui me fait faire un bond en avant, que le désir conduit à la jouissance. Penser que la jouissance satisfera le désir est une méprise. L’un est le moteur de l’autre. Même après le plus beau des orgasmes, il y a toujours un reliquat de frustration qui nourrit le désir. Ce qui me conduit à un autre problème auquel je me heurte actuellement qui concerne la gestion du désir et de ses effets “collatéraux”, mais ça je vais en parler dans le sujet “l’energie sexuelle masculine”

    l’objectif de tous les pratiquants, vivre des super O’s mythiques

    Je ne suis pas certain que cela soit finalement mon objectif. Mon objectif est bien plus vaste, et s’inscrit dans une démarche globale de tout mon être. Le super O est une sorte de cerise sur le gâteau, mais il ne faut pas que la cerise fasse oublier le gâteau.

    Pour ce qui est de la perception de la vitesse de progression, tu as probablement raison. Je n’ai pas limpression d’avancer plus vite qu’ au début de ma pratique. La perception subjective des choses y est surement pour beaucoup. Mais je t’invite à aller lire ma réponse sur ton sujet “un témoignage précieux”

    que tu vis tes sessions avec de moins en moins de technique et de plus en plus d’émotions. 

    La technique n’a jamais été mon point fort, j’ai du mal à suivre point par point les techniques conseillées. Je m’en inspire, et suis mon instinct. En revanche l’émotion a vraiment pris plus de place et de consistance dans ma pratique, ça c’est un fait. De plus en plus souvent l’émotion accompagne les vagues de plaisirs, et me submerge, c’est très puissant. A ce moment oui je ne cherche pas à mettre en application telle ou telle technique, je me laisse porter par l’instinct, et par la jouissance.

    Bon cheminement @andraneros

    en réponse à : Réflexions sur un témoignage précieux #35119
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    Participant

    J’ai découvert ce post quelques jours après sa parution. Il aborde beaucoup de sujets et pose de nombreuses questions.

    La question du décalage entre les débutants et les expérimentés :
    Je n’ai jamais aimé la notion de débutant car elle crée un fossé entre deux catégories de gens. Personne n’est véritablement débutant. C’est aussi un enseignement du tantra et celui de Daniel Odier. Il considère que le maître à autant à apprendre de l’élève que l’élève du maître. J’ai encore développé cette idée dans ce post.
    Tous ceux qui arrivent sur ce forum, arrivent avec leur expérience, cette expérience les constitue, pour moi ils ne sont pas débutants, ils ont juste un peu moins d’expérience dans ce type de massage. C’est pourquoi, même si je peux en effet considérer que je ne suis pas aujourd’hui là où j’étais hier, cela ne me donne pas le sentiment d’être arrivé quelque part, en une sorte de lieu d’où je pourrai prodiguer mes conseils. Je suis sur un chemin dont le début et la fin se perdent dans la brume, je ne suis donc nulle part. selon moi, ce sentiment favorise l’accès au plaisir et à la jouissance. Mais cela reste mon ressenti personnel, mon expérience propre, chacun doit faire son propre cheminement. Et, à partir de ces expériences, et de ces cheminements différents, on peut échanger, et apprendre les uns des autres.

    A ceux qui pensent que je vis dans un autre monde, alors il faut essayer de comprendre ce que je veux dire ci-dessus. Je ne suis pas dans un autre monde, je suis bien dans ce monde ci. Avoir le sentiment d’être nulle part ne signifie pas qu’on est pas dans ce monde, mais signifie que chercher à se positionner par rapport à un début et à une fin, c’est regarder devant et regarder derrière mais jamais là où on pose le pied à l’instant présent. Je m’efforce d’être dans le présent. Il faut lire les philosophes à ce sujet, c’est très intéressant. A mesure qu’ils s’approchent de la définition du présent, il se dérobe, il n’existe pas. Car en effet, le présent est toujours en mouvement. J’essaye d’être dans ce mouvement, d’accompagner le présent, ce qui du coup donne le sentiment d’être nulle part tout en étant particulièrement là. Ça veut dire que je m’attache à écouter mon corps, qui me parle et qui réagit à son environnement de façon instantanée. Daniel Odier (encore lui) dans un petit livre écrit à destination des enfants l’explique de façon très simple et très juste. Et quand je le stimule, via les zones érogènes que j’ai développées, réveillées, effectivement les sensations sont décuplées. Ce qui a changé, ce ne sont pas les sensations, c’est ma capacité d’écoute, ma “porosité au plaisir”.
    Ça demande du temps, à mon avis ceux qui pensent être arrivés quelque part finissent par stagner, et passer à autre chose. Les autres n’en ont jamais fini, je pense que @bzo en est le meilleur exemple : il ne cesse de progresser.

    Faut-il comprendre que l’expression « entité » ou « chose en moi dont je n’ai pas conscience » marque une forme de dissociation entre ce que tu es en conscience et ce que tu vis dans ta chair ?

    Il va me falloir un peu de temps pour repondre à cette questipn delicate.

    Bon cheminement @andraneros

    en réponse à : Mon bonhomme de chemin #35109
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    Participant

    Exceptionnelle séance hier soir, mais cette fois ci, de massage prostatique, avec mon helix. La membrane qui me sépare du plaisir, dont je percevais la porosité, s’est littéralement déchirée. Elle est partie en lambeaux. Il en reste encore quelques morceaux par-ci par-là, et je pensais qu’elle se serait reconstituée pendant la nuit. Mais ce matin, en allant au travail dans ma voiture, j’ai mis un morceau de musique pour me détendre sur la route, la musique a étreint mon cœur et mon corps, j’ai dû me caller derrière un camion pour limiter le risque de la conduite au maximum, mais dieu que ce fut bon, à en pleurer de joie, hier soir, comme ce matin.

    Bon cheminement à tous !

    en réponse à : L'énergie sexuelle masculine #35100
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    Participant

    Est-ce que nous pouvons comprendre que ta maîtrise de l’éjaculation te permet maintenant de « faire circuler » ton énergie sexuelle comme l’explique Mantak Chia ou que tu vis encore une forme d’explosions orgasmiques répétées qui se répandent sans contrôle dans l’ensemble de ton corps ?

    Non, je ne maitrise pas la circulation d’énergie dans mon corps. Ce ne sont pas encore des “explosions” orgasmiques, mais plutôt des vagues de plaisirs qui diffusent chaque fois un peu plus loin, un peu plus profond, un peu plus intense. Par contre, ce que je maitrise de plus en plus, c’est une capacité à déguster le plaisir qui m’envahit. Une capacité de ressentir, de vivre ces moments dans l’instant, en pleine conscience. Mais le cheminement des vagues, leur intensité, et la manière dont elles se retirent, je ne cherche pas à le maitriser. Je n’en ai pas besoin, ce qu’elles m’offrent est déjà tellement exceptionnel. Je les observe, pas avec les yeux, ni avec le mental, mais avec le cœur, avec la sensitivité. C’est…. je n’ai pas de mots, tellement c’est beau et bon.

    Bon cheminement @andraneros

    en réponse à : Mon bonhomme de chemin #35099
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    Participant

    @loulou, tu n’as pas à t’excuser. Ne crois pas que j’ai été insensible à ta remarque qui est une inquiétude legitime. J’ai moi aussi vecu un mariage qui s’est terminé par le départ de ma femme. Elle est tombée dans les bras d’un autre. Je suis bien conscient de la peine et de la remise en question que cela provoque. Le désir, comme je l’ai ecris, à quelque chose de brulant, incandescent, et la crainte de se bruler les ailes plane toujours un peu. Je ne suis pas insensible aux charmes des sirènes qui virevoltent autour de moi dans ma vie quotidienne, c’est humain. Et je sais pertinemment que ma femme n’est pas éternelle. Nous avons traversé des moments difficiles, ou sa santé etait menacée, sa vie même. Et je sais que comme toutes les femmes, elle fait l’objet de convoitises.
    Et nous avançons en conscience de tout cela. Nous vivons un peu au jour le jour, avec nos deux enfants. L’avenir n’est pas tracé. C’est une chose que j’ai appris et qui s’est confirmée dans ma pratique du massage prostatique.
    Mais ce qui est rassurant, c’est que ma vitesse de progression est très lente. Donc si je mapproche un peu trop près du soleil, je sentirai, avant qu’il ne soit trop tard, que mes ailes chauffent. Alors j’aurai le temps de prendre une decision, en mon ame et conscience, en toute responsabilité.


    @andraneros
    , bravo à toi pour ce travail de qualité.

    Bien à vous !!

    en réponse à : Mon bonhomme de chemin #35076
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    Participant

    Merci @andraneros pour ces précisions, je n’aurai pas fait mieux. Je ne sais pas comment tu fais pour te souvenir de tout comme tu le fais, et restituer avec exactitude et pertinence nos propos : bravo.
    J’ajouterai juste une chose : Ma femme est parfaitement au courant de mes pratiques, et participe, à sa façon a ma progression. Nous avons tres souvent des moments de grande tendresse, qui sont aussi des grand moments d’émotion.

    en réponse à : L'énergie sexuelle masculine #35065
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    Participant

    @andraneros ta remarque est très juste. Il fallait bien comprendre que je nutilise pas de lubrifiant, contrairement à ce que preconise Mantak Chia.
    N’hésitez pas à me faire preciser si certains de mes ecrits vous paraissent flou.

    Ce matin, je fus aspiré par le désir d’un massage pénien façon Mantak Chia.
    Je parviens désormais à atteindre des sommets de jouissance, qui ne sont pas du tout comparable à ce que l’on ressent au cours d’une éjaculation. Avant, je voyais ma séance comme une chevauchée fantastique à travers des montagnes. Passant à travers les cols et les vallées, mais je ne devais pas m’approcher trop prêt des sommets qui représentaient l’éjaculation. Chaque passage de col était à la fois un bonheur ultime et une menace d’éjaculation. Aujourd’hui, le paysage a changé, et la chevauchée s’est transformé en raid où les sommets de jouissance atteints sont plus haut que les sommets éjaculatoires qui ne sont plus des sommets mais des trous sur les flancs de la montagne qui doivent être évités sous peine de repartir à zéro. Zéro énergie, zéro désir, zéro plaisir.
    Avec l’expérience, je deviens, comme les guides de haute montagne à lire le paysage pour éviter les dangers. Je peux me lâcher dans le massage sans crainte, et me laisser submerger par les déferlantes de plaisir, qui remonte dans le corps, la gorge, les bras, descendent dans les jambes, expirent par ma bouche. C’est vraiment extraordinaire de ressentir une telle sensibilité corporelle.
    Depuis quelque temps, je maitrise de mieux en mieux le contrôle éjaculatoire. Cela me permet de conserver l’énergie sexuelle, de séance en séance. À chaque fois, mon corps est un peu plus sensible. Parfois tout de même, je tombe dans un trou éjaculatoire, mais les techniques d’aspiration de mantak Chia permete de limiter la perte d’énergie sexuelle : je ne repars pas de zéro, mais avec déjà un fond bien actif. Du coup je retrouve assez vite (quelques jours) un haut niveau d’énergie sexuelle (au début, il me fallait 15 jours). De plus les sensations vécues sont telles que l’absence d’éjaculation ne pose plus aucun problème de frustration. A l’issue de ma séance, je baigne dans un état de grande satisfaction, mélangé à un désir ardent. Le désir ardent décuple le plaisir, décuple les sensations. Je baigne dans un désir incandescent, c’est une sensation incroyable. Le désir est là, brulant, et je peux respirer calmement pour me détendre. Le relâchement combiné au désir provoque des minis orgasmes !!! Un flux s’installe, sans rien faire que se détendre, et jouir, sans aucune éjaculation.
    Incroyable séance donc ce matin !

    en réponse à : Mon bonhomme de chemin #35043
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    Le temps s’est subitement accéléré. Je ne sais si c’est ma vie professionnelle qui est entrée pour des raisons indépendantes de ma volonté dans une zone de turbulence, ou si c’est le sentiment de n’être jamais seul, toujours occupé à écouter le langage de mon corps. Toujours est-il que j’ai l’impression d’avoir écrit mon dernier message hier.

    Merci @loulou pour tes encouragements. J’ai toujours essayé en effet de montrer que débutants et expérimentés avaient tous à apprendre les uns des autres. On ne s’engage pas sur ce chemin comme si on allait à un cours sur l’anatomie : avant on savait pas, après on sait. En fait, nous ne savons que notre expérience, et comme notre expérience est personnelle et subjective c’est comme si on ne savait rien, et pourtant, on en apprend tous les jours sur soi. C’est un truc de dingue. Je ne me souviens plus exactement quels témoignages ont été le plus profitables pour moi, mais je me souviens très bien avoir été “débloqué” par le premier témoignage d’un nouvel adhérent, qui a éclairé mon chemin d’un jour nouveau. Le retrouver ne sert à rien tellement c’est personnel. Dernièrement j’ai été marqué par une ligne de @bzo, elle parait toute simple et anodine, mais pour moi elle résume tout car elle se trouve à la fin d’un de ses fameux posts, celui du 11/09/2019 qui se termine par : “le désir permet tout cela, j’aime”. Le DESIR, c’est la clef. Notre corps est un être de désir. Ressentir le désir envahir son corps, c’est une jouissance infinie.


    @andraneros
    , pour répondre à tes questions :
    – Le langage de mon corps se modifie tout le temps. Avant, la source de ses signes étaient localisés dans la zone uro-génitale, et diffusaient dans mon corps. Ces derniers temps, la source à tendance à s’étendre au thorax, le dos, et la gorge. La gorge est le siège de poussées, comme si un cri voulait sortir, mais en même temps, ce n’est pas un cri, c’est plus consistant, sans toutefois être une envie de vomir. C’est très étrange et à la fois envoutant. Peu à peu, mon esprit s’habitue à toutes ces manifestations, si bien qu’elles continuent de progresser, d’évoluer.
    – Me comparer à @bzo est exagéré. Ce n’est pas d’un état orgasmique dont je suis l’objet. C’est une jouissance diffuse et continue, avec des modulations d’intensité. Il faut que je sois en séance de massages pour que l’intensité s’amplifie. Je ressens en continu, la jouissance d’être de mon corps.
    – Addiction ou bénédiction ? Les deux en fait. Oui, je suis addict, oui c’est une bénédiction, mais comme je porte cela avec moi tout le temps, je n’ai plus besoin de créer des espaces pour jouir. Et quand l’occasion se présente de pousser un peu la pratique, alors j’en profite. Le soir, quand tout le monde s’endort, alors mon corps m’entraine dans son tourbillon, ou il s’endort. Est-ce que cela perturbe ma vie de couple ? En fait, c’est pour ça probablement que je ne suis pas comparable à @bzo, ni aux autres prostatonautes, car ma pratique s’est adaptée à mon environnement, et nous n’avons pas les uns et les autres, le même environnement. Cette chose qui vit en moi est d’une douceur infinie, elle ne viendra pas s’imposer comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, elle s’écoulera dans les interstices que j’aurai laissé disponibles, pour les remplir de jouissance un à un. C’est une jouissance douce et pénétrante, qui provoque un émotion puissante. Parfois, quand je vais au travail, au moment du lever de soleil, les lumières que dégagent la nature me font pleurer, je veux dire, vraiment pleurer. Ce moment d’émotion est un cadeau de mon corps pour bien commencer la journée. Je ne connaissais pas cela avant. C’est une bénédiction.

    Vraiment bon cheminement à tous !

    en réponse à : Mon bonhomme de chemin #34932
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    Participant

    Désormais, mon corps me parle. J’apprends son langage. Il n’y a qu’un seul mot que je peux traduire de tout ce qu’il me dit. Ce mot vient carresser régulièrement le fond de mes entrailles : encore…

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